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Un visiteur
2,5
Publiée le 24 octobre 2011
Que dire de ce film, une petite déception. J'en attendais tellement après toutes ces bonnes critiques (de la presse comme de certains spectateurs), peut-être trop... Sur le papier pourtant l'histoire était convaincante et promettait un film dur: la lente transformation d'un enfant en monstre. Ce point a été respecté et la très bonne performance d'Ezra Miller y est pour beaucoup. Cependant le film n'a selon moi pas été bien traité. Beaucoup trop de symbolismes (je n'aurai gardé que la scène d'Halloween, envoutante), le temps semble long du aux trop nombreux flash-backs qui empiètent sur le sujet principal. Le suspense est trop vite tué à mon sens. Enfin, je n'ai pas trouvé Tilda Swinton très convaincante dans le sens ou elle joue très froidement et on ne parvient donc que difficilement à avoir de l'empathie pour elle. Tout semble désigner son personnage victime de son enfant alors que la connexion n'a pu se faire entre les deux. La fin n'a donc pas du tout été une claque pour moi, puisque je pense qu'elle reconnaissait sa part de faute dans l'histoire (même si bien sûr Kevin est le principal responsable). Avait-il déjà ça en lui à la naissance...? De bonnes questions sont posées donc, et pourtant à la sortie du cinéma je pensais déjà à autre chose. La mayonnaise n'a malheureusement pas pris...
D'une médiocrité incroyable. Film épuisant de lourdeur qui s'attache à démontrer à quel point le méchant bébé qui pleure devient un méchant ado qui tue...logique !! C'est grossier, vulgaire et malsain...I don't want to talk more about it...
Intéressant par certains côtés: perversité de Kevin, adolescent manipulateur et privé d'amour, inaptitude crasse de la mère à établir une relation de mère ou d'épouse, mais très décevant, par une mise en scène lourde et grossière. Le malaise est permanent et agravé par le fait qu'il n'y a aucun élément permettant d'expliquer la situation, ou de l'interpréter. Les protagonistes en deviennent distants et l'histoire peu crédible... Néanmoins, ce film reste dérangeant, par le sujet qu'il traite et par la présence d'Ezra Miller, fascinant en ado pervers...
Arty-intéllo-glauque-branché, le cinéma indé US s'handicape d'un faux drame vrai film d'horreur sur le calvaire d'une mère dépassée par son déglingué de fils. Entre la version enfant et ado du fils, c'est un festival de tête à claques quand à la crédibilité de l'ensemble il n'y en a aucune. Vraiment dispensable.
Oui, la narration tout en flash-back est parfaitement maîtrisée. Oui la performance d'acteurs (en particulier le duo mère-fils) est impeccable. Le côté "arty" ne m'a pas déplu...
Pour autant, j'ai trouvé ce film d'un ennui profond. Lourd dans ses métaphores (certains parlent de palmes à décerner, j'en donnerai volontiers une à la scène au litchi), prévisible au possible (la scène de la lecture complice avec Maman, suivi du cadeau coupable de Papa). Ce n'est pas tout, malheureusement ! Le film est surtout absurde et invraisemblable dans son scénario : l'on a finalement envie d'hurler sur ce môme imbuvable à la place de sa mère démissionnaire et résignée, disposée visiblement à être spectatrice d'un naufrage. Aucune réaction constructive, un silence paternel pesant jusqu'à ce que la mécanique de la machine à broyer se mette en branle : l'insensibilité de Kévin cède sa place à la provocation pour aboutir à la cruauté sur animaux et à "l'accident" de son infortunée soeur ; mais non, rien ! Aucune remise en question ! L'enfant roi siège sur son trône, manipule et tyrannise l'ensemble d'une famille qui s'enfonce de manière inexorable dans le sordide mais surtout, ne pas réagir !
Bien qu'ils traitent de thèmes différents, en matière de spirale infernale et d'inéluctabilité n'est pas Kubrick ou Aronofsky qui veut !
D'une lourdeur indescriptible, ce film est mal réalisé.Quand le réalisateur est bon, il captive le spectateur par un bon scenario et tout ce qui va avec. Quand le réalisateur est mauvais il tient le spectateur en haleine, de façon a ce que celui-ci se demande constamment de quoi il s'agit?. Pourquoi Tilda Swinton est baignée dans un océan de sauce tomate? pourquoi on la gifle et l'insulte quand elle croise ses voisins? la camera avant de nous "céder" un indice est d'une lenteur abominable,( (c'est là que "l'avance rapide" peut vous être d'une grande utilité) bref... je me suis ennuyé au possible. On passe son temps a essayé de comprendre, plutôt qu’être captivé par le film en lui même. A voir tout de même, ( surtout si on a vraiment rien d'autre a faire) sergelie
Ce film s'amuse avec votre esprit comme un petit morveux avec une fourmie. Des le début, on vous plonge dans le trivial, le cruel et le malaise. Une ambiance particulièrement pesante est abattue sur ce film et vous capte alors qu'une partie de vous voudrait regarder ailleurs. Une des explications pourrait être que les acteurs qui mènent ce film sont simplement géniaux : la stupeur s'inscrit incroyablement bien sur le visage de Tilda Swinton et celui d'Ezra Miller donne un irresistible contraste au personnage du sale petit psychopathe. We need to talk about Kevin est un vrai petit bijou pour les amateurs de sensations cérébrales fortes.
Encore un film qui va me hanter pendant un certain temps, comme "Naked" ou "Irreversible". Un film terriblement dérangeant et qui m'a bouleversé. J'ai été transperçée au plus profond par ces deux personnages, Kevin et sa mère, leur détresse, leur relation douloureuse et destructrice, complètement tissée d'incompréhensions, d'impatience, d'attentes jamais assouvies, de rancoeurs et de violence... C'est un film brutal, mais pertinant qui porte un regard terrible sur la complexité de certaines relations parent-enfant, sur l'évolution d'un psychopathe qui se construit par étapes successives jusqu'au point de non retour, et la solitude et la culpabilité ravageuse portée par sa mère. Quand l'amour maternelle ne va pas de soi et se construit bancal les conséquences peuvent être désastreuses surtout quand la mère n'est pas capable d'en parler et que le père ne comprend pas ce qui se joue. Tilda Swinton est époustoufflante et la construction de ce film est vraiment parfaite et puissante. J'ai pensé à Haneke dans la façon de montrer, d'ouvrir des pistes de réflexion et de laisser chacun se faire son opinion.
Saisissant. C'est un vrai choc ce film. On peut facilement le comparer à Éléphant mais il n'a pas la même esthétique. Ici l'ambiance est éprouvante et le suspense monte en puissance jusqu'aux dernières images. Il mérite vraiment d'être vu mais il faut être averti de ce que l'on regarde. C'est choquant.
Après plusieurs courts métrages, à travers cette chronique dramatique, L. Ramsay raconte une relation mère-fils destructrice. C'est aussi un portrait de femme désemparée qui tente tant bien que mal de se reconstruire lestée d'un fardeau. Le récit est assez chaotique, ponctué d'effets de style abstraits et par de nombreux flashbacks. On pourra déplorer un manque de solutions concrètes avant l'irreparable, afin de rendre un peu plus réaliste cette histoire aussi troublante que tragique.
Film assez saisissant sur la difficulté d'un couple à maitriser la violence de leur fils, cet enfant a une haine en lui qui est phénoménale c'est le mal incarné. Le film pose des questions existentielles à travers les yeux de sa mère (Tilda Swinton): pourquoi mon fils se comporte si méchamment ? Qu'es- ce que j'ai raté dans son éducation ? La souffrance de la mère fasse à un fils qui est le diable en personne est très bien mise en évidence à l'écran. De nombreuses scènes font froid dans le dos, le film met mal à l'aise par les atrocités que Kevin peut faire? Un "Elephant" façon Lynne Ramsay que j'ai trouvé très réussi.
Le genre de film qui laisse pas indifférent avec un ambiance à la fois malsaine et dérangeante tout ça porté par deux acteurs qui livrent une prestation extraordinaire. Ce drame nous montre la relation ou plutôt le manque de relation entre une mère et son fils on suit tout ça à travers le regard de la mère et on voit le fossé qui se creuse et ça des la naissance à travers des flashbacks. Kevin est comme possédé par le diable il fait tout pour pousser sa mère à bout jusqu’à commettre plus tard l'irréparable. Le film est très bien réalisé mais ce qu'il manque c'est peut être le point de vue de Kévin pour pouvoir comprendre un peu plus son comportement mais peut être que ça aurait enlevé le coté intriguant du film.
Voilà un film qui intriguait déjà avec son titre et la bande-annonce et quelle heureuse surprise de constater que ce film mérirte le détour et bien plus. Au début on s'attend à un drame social où une mère s'imagine que son fils la hait alors qu'on glisse très vite vers quelque chose de plus complexe. Le montage se déconstruit la chronologie pour mieux nous perdre dans les méandres de la détresse maternelle ; car si Kevin est au centre de l'histoire c'est bien la mère qui est le fil conducteur. Kevin et sa mère ont tissé un lien qui est sans lien affectif réel, ou en tous cas dont on ne ressent pas de sentiments forts. Kevin est l'incarnation parfaite du mal et pose donc la question de la responsabilité (ou non) des parents et de l'éducation. Lynne Ramsay réalise un film maitrisé et implacable. Elle use (et abuse ?!) d'effets visuels symboliques (le rouge sang est omniprésent) mais contraste ces effets avec une BO aussi bonne que surprenante ; on écoute des morceaux plutôt rythmés et aux textes optimistes (les Wham, Lonnie Donegan, Buddy Holly...). Dans le forme le film est donc audacieux et original pour une histoire pas facile (c'est peu de le dire), dure et cruel. La psychologie des personnages est pointue malgré la déception pour le personnage du père (John C. Reilly sous exploité) ; le père est trop peu présent, que ce soit à l'image que dans les liens intra-familiaux, son implication et son soutien à la mère manque de profondeur. Cependant le film marque durablement car il est sans concession et ose sur bien des paramètres. Un film qui glace le sang avec en prime une performance de Tilda Swinton impressionnante. Un grand film.
Ouh la la, en voilà un film trash. Mais certainement pas dans des aspects gore ou équivalent, juste dans la psychologie du personnage du garçon. Il est extrêmement violent envers sa mère, cette manipulation mentale est tout simplement tortionnaire. La réalisation sous forme de flashback réguliers nous donne envie de connaître la suite en permanence. Un excellent film, mais vraiment dur.