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Guiciné
167 abonnés
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2,0
Publiée le 1 octobre 2011
Un film où je n'ai strictement rien ressenti durant ces deux heures de projection, malgré une réelle interprétation, le scénario ne m'a pas convaincu et m'a laissé de marbre. Dommage.
Un film assez glaçant au fur et à mesure de son visionnage. Ambiance froide, presque dérangeante mais réalisé de manière efficace. Personnages excellents, surtout la mère et son fils ado. La complexité de leur relation est impressionnante. C'est un excellent film. Je le recommande.
We Need To Talk About Kevin est clairement un ovni cinématographique. Primé à Cannes, ce film trop peu connu explore la relation très complexe entre une mère (Tilda Swinton, apparue dans le premier Narnia) et son fils (Ezra Miller, Le Monde de Charlie), au cours de laquelle les tensions sont croissantes et mènent inexorablement à une finalité dont les conséquences s'avèrent désastreuses. Via un développement constructif de très grande qualité et un jeu d'acteur sublime, le métrage de Lynne Ramsey parvient à instaurer au climat d'anxiété et de mal-être comme peu avant lui, de par son côté réaliste et sa dynamique terre-à-terre. Chef d'oeuvre dramatique, il se consomme toutefois avec modération car peut entraîner un malaise tant il s'abstient de dévoiler le positif des choses.
Voilà, j'ai pas aimé. Je l'ai trouvé trop malsain. Ezra Miller, je me rappelle de lui "normal" dans "Royal Pains" avant tous ces rôles chelous "City Island", "Another Happy Day" cité plus haut ou autre. Il est doué, j'ai rien à dire là-dessus, mais le sujet là, leur relation, m'a mise mal à l'aise. Je suis sûre que c'est un très bon film, mais j'ai pas aimé. Tilda Swinton... oui, sa nomination est sûrement méritée.
Un film étonnant, dans la lignée d'Elephant de Gus Van Sant. Le début est assez déstabilisant, on ne sait pas trop où tout cela va nous mener. D'ailleurs la première partie du film met souvent le spectateur mal à l'aise face à cette relation mère/fils qui s'enfonce dans une confrontation sans fin.
Plus les minutes passent et plus on comprend l'origine du mal-être de la mère. Le montage intelligent permet d'user et d'abuser de sauts dans le temps, afin de mettre le spectateur dans l'attente. La réalisatrice parvient à maintenir un suspense intéressant grâce à une mise en scène astucieuse.
Le duel à distance entre Tilda Swinton et Ezra Miller nous envoie quelques frissons dans le dos et certaines scènes sont vraiment angoissantes à nous glacer le sang. Une atmosphère pesante se dégage alors, pourtant c'est ce qui fait qu'on a envie d'en voir toujours plus (le film m'a fait penser à Children sur certains points).
N'oublions pas non plus les dialogues incisifs, ciselés, vifs, sans quoi le face-à-face perdrait en saveur et en intensité. Certaines répliques sont bien senties et participent grandement à la réussite du film (je parle notamment de la scène du resto).
Le rythme est également un excellent atout, avec un final qui a de quoi vous mettre les poils au garde-à-vous. Lynne Ramsay alterne les temps forts et les temps faibles avec beaucoup d'habileté ce qui fait qu'on s'ennuie presque jamais.
En revanche je reste moins convaincu par le montage quasi épileptique de certaines scènes, et par quelques effets inutiles qui n'apportent vraiment rien de plus au long métrage. Au contraire, le plaisir est ailleurs, j'ai trouvé inutile d'en faire trop.
Enfin, même si le film a de quoi faire fuir les futurs parents, WNTTAK offre quelques pistes de réflexion vraiment intéressantes autour de "l'enfant-monstre" sans jamais que la réalisatrice nous impose un point de vue personnel. D'ailleurs la fin ne résout presque rien (j'ai bien dit "presque") et permet ainsi de forger notre propre opinion.
We Need to Talk About Kevin est donc dans l'ensemble un film troublant, dévastateur, dans lequel le spectateur n'en sort pas indemne. A découvrir.
Tilda Swinton est décidément nulle avec les enfants. Après s'y être pris de la pire des manières qui soit avec une innocente et adorable tête blonde dans "Julia", elle nous montre à nouveau son incompétence dans ce domaine en fabriquant un véritable monstre en culottes courtes qui va lui donner ici bien du fil à retordre. Comme ce film d'ailleurs envers le spectateur, en instaurant une ambiance moite et malsaine. C'est bien fait, je dis pas, et l'horreur grandit peu à peu de manière assez bien amenée. Mais c'est le genre d'histoire à ne pas voir quand on est déprimé. "We need to talk about Kevin" nous fait vivre ainsi des émotions mitigées et sa dureté est tout de même un peu rebutante au final. Faites des gosses...
Un grand moment de cinéma, c'est parfois un moment qui dérange, qui questionne, qui dégoute, et ce film en est un exemple parfait. Totalement déroutant, ce film coup de poing est sans concession et ne laisse pas indemne. Grâce à une construction habile, on suit une mère ravagée au gré de ses pensées et de ses souvenirs à travers une vie désespérée et d'un glauque absolu. Les pièces du puzzle se mettent en place avec justesse et si l'on devine l'horreur de celui-ci assez rapidement, la tension monte au fur et à mesure que l'image devient plus nette jusqu'au dénouement absolument bouleversant. Une tension distillée avec horreur qui tord les tripes, grâce à une mise en scène excellente et à des acteurs glaçants, véritables incarnations du mal ou du malheur, Tilda Swinton en tête. Si quelques plans sont prétentieux et maladroits, l'émotion l'emporte largement.
Malgré un montage un peu confus du à l'utilisation de nombreux flashbacks, We Need to Talk About Kévin est un film captivant et perturbant sur une relation Mère-fils glaçante et effroyablement dénuée d'amour. Les acteurs sont vraiment extraordinaires, l'interprétation de Tilda Swinton est simplement parfaite. Un assiste à la croissance du mal, mal qui finira par être maître d’œuvre d'une véritable tragédie. Un film froid, malsain mais intéressant et d'une grande justesse. Du bon cinéma.
Une mère fouille dans ses souvenirs pour essayer de comprendre à quel moment son fils a fait le pas de trop vers la folie. Qu'est-ce qui l'a poussé à commettre une boucherie ? Sujet intéressant, mais malheureusement le parti pris du film est de nous présenter une mère antipathique ; or, un personnage principal antipathique au cinéma, j'ai très rarement vu ça fonctionner. De plus, le film propose un fils qui a toujours été mauvais, tyrannique. On sait dès le début qu'il a tué, donc on sait où on va. La seule chose qui nous maintient alors éveillé est de savoir ce qu'il a fait exactement, et que sont devenus le père et la sœur, mais on commence à avoir une idée assez proche de la réalité au milieu du film. D'étranges choix donc, une réalisation un peu trop académique, mais les acteurs sont très bons, et le film parvient à faire ce pour quoi il a été fait : déranger.
Qu'y a-t-il de plus ambigu et obsessionnel qu'une relation mère/fils poussé dans ses retranchements les plus pervers et obscurs ? L'amour dépend t-il d'une fonction 'hors personne', disons atavique ou est-il l'expression de sentiments, leur création puis leur destruction ? .. Se voulant 'perturbé', 'douloureux' et glaçant, prenant la dénomination de 'thriller' et, de manière incompréhensible, ayant obtenu des notes plus que bonnes, 'We Need to Talk About Kevin' est en fait un combiné subtil et intelligent dans le sens où il sait jouer avec le spectateur et les clichés sans pour autant proposer ne serait-ce une esquisse de scénario et de pistes intéressantes à développer.. En gros, un enfant, absurde, méchant, horrifiant, cruel, sans que cela soit aucune justifié par des lacunes dans l'éducation et le développement de ce garçon jusqu'à ses 16 ans et une chute aussi grotesque qu'à pu l'être le film.. Usant et ré-usant des symboles du 'genre' ( si il est permis d'utiliser ce terme ) le film tourne, tourne, tourne atrocement en rond et n'offre nul émotion ou rebondissement. Le tout porté par une mise en scène bien terne et un jeu d'acteurs nullement éblouissant, 'We need to talk about Kevin' est clairement, pour moi en tous cas, une vaste fumisterie qui plaira aux amateurs de cinéma pseudo-indépendant/original.
Mais pourquoi est-il aussi méchant ? Transcendé par Tilda Swinton, un film terrifiant, d'une cruauté et d'une force exceptionnelles, qui interroge le spectateur sur les origines du mal.
Lynne Ramsay s'est formidablement sorti du scénario en béton que lui offrait l'exceptionnel livre de Lionel Shriver. elle évite de s'y apitoyer ni de plonger dans le sentimentalisme et le sensationnel. Le chassé-croisé entre l'avant et l'après est aussi très bien rendu. C'est un choc.
Après s'être ouvert sur une scène particulièrement sanglante, la couleur du sang est une métaphore de la culpabilité de cette mère dont le fils s'est avéré, au fur et à mesure de flashbacks, un mauvais garçon, un délinquant très perturbé puis un véritable psychopathe. Cette relation mère-fils interroge donc sur les erreurs de cette génitrice manquant d’instinct maternel (splendidement incarnée par Tilda Swinton) à travers une narration anachronique, une mise en scène minimaliste, une photographie violente et surtout deux jeunes acteurs au regard pétrifiant qui rendent le film particulièrement perturbant.
Je ne m'attendais pas du tout a ce genre de film. Drame effrayant de par le personnage de Kevin qui au début donne un sentiment de malaise au spectateur et qui dans la dernière partie fait carrément froid dans le dos. Le personnage joué par Tilda Swinton est très bien aussi harcelée et brisée. La réalisation est très sensitive avec des images floues, un montage elliptique et des sons sorti de nulle part. J'ai apprécié aussi le fait que plus le récit (mystère) s'éclairci plus la mise en scène devient académique.
Ce film est un véritable moyen de contraception à mon sens, tant il est traumatisant. L'enfant-tyran et ses conséquences sur l'adolescence, un sujet qui passionne les psychologues, pédiatres, éducateurs et autres professionnels de l'enfance, a trouvé son oeuvre de prédilection : We need to talk about kevin. Je trouve la mise en scène faite de flashbacks très intéressante ici car elle ne fait qu'accentuer cette ambiance anxiogène, omniprésente dès les premières minutes. Impitoyable, arrogant, inhumain... ce Kevin va ni plus ni moins que vous retourner le cerveau. Je ne suis pas sur d'avoir envie de le revoir. Mais j'en demeure pas moins impressionnée. La violence est-elle innée? Telle est la question. Tilda Swinton et Erza Miller sont très, très convaincants. A voir mais attention film choc.