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benoitG80
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3,5
Publiée le 9 novembre 2013
"Snowpiercer, Le Transperceneige" avec un titre pareil ne laissait pas attendre une telle réalisation ! Placer dans un train qui fait le tour de la terre, le reste de l'humanité sans jamais que quiconque puisse en sortir était déjà sur le papier et donc la BD une très bonne idée... Sur la pellicule ou ce qu'il en reste, après une mise en route un peu longue, il faut bien avouer que ça fonctionne plutôt pas mal car l'univers de ce train gigantesque et monstrueux est phénoménal ! La société qu'il abrite est hiérarchisée de la queue à la tête du train en faisant froid dans le dos ! Les conditions de survie des plus démunis sont fort bien montrées ainsi que les luttes ou tentatives de rébellions contre le pouvoir... On est fort impressionné par le réalisme des wagons et l'imagination débordante quant aux différents décors très inventifs. Il n'en reste pas moins que le personnage principal Curtis manque de force et de présence pour convaincre et remporter toute l'adhésion souhaitée pour ce rôle... Une bonne surprise cependant que cette fin inattendue où tout est remis en question ! Un film bien plaisant et original malgré certaines invraisemblances et incohérences comme de bien entendu !
J'attendais beaucoup de "Snowpiercer" et j'ai finalement été plutôt déçu. Non pas à cause des immenses libertés que prend Bong Joon Ho pour adapter notre BD nationale, qui n'a comme point commun que le train, mais plutôt à cause des choix scénaristique et scénique que j'ai trouvé assez curieux.
La trame scénaristique, tout d'abord, est on ne peut plus linéaire. On a parfois l'impression de progresser dans un jeu vidéo. Dans chaque wagon (ou dans chaque niveau) se trouve un obstacle ou des ennemis de plus en plus coriace, avec de temps en temps un boss surpuissant dont il faudra se débarrasser. On progresse lentelement, de niveau, en niveau, d'ennemis en ennemis. Bref, c'est pas passionnant. A coté de ça, pas grand chose. Les personnages ne sont quasiment pas développé, y compris le héros qui manque cruellement de personnalité.
Coté mise en scène, j'avoue avoir toujours eu du mal avec la nouvelle vague asiatique. Trop stylisé à mon gout. Snowpiercer ne fait pas exception à la règle puisqu'il nous propose moult effets de slow-motion pas toujours utiles. A l'inverse, certaine scènes sont franchement réussi, comme cette baston dans un sauna, filmé de manière sobre, sans artifice et sans musique, qui n'est pas sans rappeler une scène identique dans "les promesses de l’ombre" de Cronenberg.
Cependant, tout n'est pas à jeter dans ce film. A commencer par les décors, absolument somptueux. Chaque wagon est d'une richesse visuelle éblouissante. D'ailleurs Bong Joon Ho (je ne me ferais jamais aux noms coréens) exploite à merveille son environnement en proposant des scènes d'actions variés et ingénieuses (le passage du tunnel, ou la fusillade dans un virage, par exemple).
Bref, "Snwopiercer" est un film pleins de bonnes idées, mais en l'absence d'un scénar' digne de ce nom, on ne peut pas en tirer grand chose. Je préfère me replonger dans la BD, bien plus riche scénaristiquement.
Snowpiercer, film de SF multiethnique ( car il faut bien le qualifier ) tiré d'un BD française culte de Jean-Marc Rochette et Jacques Lob intitulé Le Transperceneige avec un casting majoritairement américains et un réalisateur sud coréen est une oeuvre iconoclaste et métaphysique qui peut autant exalter que laisser perplexe sur certains choix mais qui ne fait aucun doute sur la grandeur de ce qui est accomplit. Tout d'abord le scénario est très intelligent et bien écrit évitant avec brio le manichéisme qui pourtant est de mise lorsque l'on parle de luttes des classes. Mais on s'intéresse d'avantage à l'humain et c'est là la force du film car il pose des questions morales intéressantes que ce soit jusque ou est prêt à aller l'homme pour survivre et retrouver sa dignité ou encore sur ce qui est juste ou pas, d'ailleurs la réponse n'est pas la plus évidente. Le film à le mérite de ne pas prendre le spectateur pour un imbécile traitant de l'idéologie, de la société et de l'humanité avec maturité mais aussi un regard abrupte et impartial. Les personnages sont bien écrit et on s'attache sans peine à eux notamment le héros très sombre leader antéchristique et charismatique. Par contre les dialogues sont parfois mal écrit et confus. Coté casting on à un sans faute avec un Ed Harris toujours aussi charismatique, un Jamie Bell touchant, une Tilda Swinton monumental et la grosse surprise vient de Chris Evans. Je pensais l'acteur fade avec le charisme d'une huître mais il livre une prestation magnétique et puissante, il acquiert enfin un jeu plus mature et intéressant. La réalisation est fabuleuse, Bong Joon-ho est un virtuose qui compose une mise en scène brutale, violente et en perpétuelle quête de mouvement. D'ailleurs tout le film est une grande fuite en avant mais qui s'autorise quelques accalmies sans pour autant enlever la tension des scènes et favorise ainsi un développement psychologique fort. Les scènes d'actions sont incroyablement lisibles malgré le chaos ambiant et elles se renouvelle sans cesse et font preuve d'inventivité spoiler: ( L'affrontement à la hache est une perle du genre ) . Mais malheureusement le film à un problème de rythme évident et quelques scènes sont tellement absurdes quelles nous sortent immédiatement du film spoiler: ( Le méchant qu'on croyait mort pour finalement réapparaître à 15 min de la fin ou encore toute les scènes autour de la dépendance à la drogue des deux asiatiques et surtout certains effets de ralentis foiré et malvenu ) . Ce sont clairement des artifices du cinéma asiatiques dont je ne suis pas friand et qui on entachés mon visionnage et qui fond selon moi passé ce film à coté du statut de chef d'oeuvre. Mais il ne fait aucun doute que Snowpiercer est un grand film de SF qui fait un travail d'adaptation irréprochable, à la fois respectueux de la BD mais qui s'en émancipe aussi, d'ailleurs j'ai trouvé le final assez décevant qui tranche avec la noirceur du récit pour apporter un lueur d'espoir même si il évite la banal happy end. La fin du matériau d'origine était selon moi plus intéressant surtout que le final du film est inutilement verbeux et même parfois ridiculespoiler: ( Non mais sérieux pourquoi avoir fait revenir le pseudo méchant pour un combat inutile et inintéressant ) . En conclusion on a affaire à une oeuvre inépuisable qui nécessite plusieurs visionnage pour saisir toute la richesse du scénario et les pépites de mise en scène soutenu par des acteurs irréprochables mais ou parfois l'excellence côtoie le ridicule évitant de peu le rang de chef d'oeuvre absolu.
Le mouvement perpétuel est-il un rêve ? Non, pas dans le transperceneige. Un train gigantesque, contenant serres et bassins nécessaires à l’alimentation de ses passagers, capable de les faire vivre en autarcie complète tant qu’il roule. Ça tombe bien : suite à un accident industriel, une ère glaciaire a congelé la planète et les habitants du train sont les derniers survivants de l’humanité, des voitures de queue où s’entassent les pauvres hères débraillés aux voitures de tête où vit l’élite favorisée. En première approche, Le transperceneige est un peu naïf. Cela est comme un jeu vidéo où, de niveau en niveau, le personnage principal remonte vers la locomotive. Il y a cependant un second niveau de lecture, la critique de la société, lui aussi traité très naïvement à première vue mais qui prend de l’épaisseur dans la seconde partie, spoiler: lorsque la raison d’être des classes sociales se heurte à la réalité d’un homme de queue remonté jusqu’aux voitures de tête. Dans l’ensemble, la noirceur typique des œuvres post-apocalyptiques est bien soutenue par l’enfermement dans un espace clos, la réalisation est rythmée et efficace et quelques rebondissements fonctionnent assez bien. En revanche, le film n’est pas exempt de naïvetés et d’un petit côté prévisible et monotone. Snowpiercer, Le Transperceneige reste sympathique, mais pas inoubliable pour autant.
Snowpiercer, considéré comme le meilleur film de 2013 par certains, un "semi-blockbuster intelligent", n'a été pour moi qu'un pétard mouillé. Certes le film tente d'apporter du fond à son propos, mais ce n'est pas pour ça que le film est intelligent pour autant. Le film nous plonge d'entrée en pleine période révolutionnaire (pratiquement pas d'exposition, audacieux même si dérangeant au début) à bord d'un train, refuge de l'humanité en pleine période glacière. Le schéma narratif alterne avancées dans le trains avec scènes de combats, et dialogues intimistes sur fond de lutte des classes, d'endoctrinement des jeunes, de ce que l'Homme est prêt à faire pour sa survie. Et de là vient tout le problème du film. Le film se perd constamment entre des scènes de combats surréalistes et trop nombreuses, des scènes incohérentes dans certains wagons (spoiler: sushi-bar, aquarium géant, discothèque, etc ), et des dialogues intimistes très premier degré. Les changements de ton sont très dérangeants, avec une Tilda Swinton en plein surjeu, un Ed Harris très sobre, des dialogues cherchant à apporter de la cohérence à l'ensemble et à côté un pitch de départ qui propose incohérence sur incohérence. Parfois j'arrive à passer outre les incohérences, ou plutôt les facilités scénaristiques, mais là je ne peux m'empêcher de me poser la question: spoiler: Un train, pourquoi? comment les rails sont entretenus? Pourquoi un Aquarium? Pourquoi la taille des wagons change à chaque fois? Pourquoi les enfants dans la classe ont tous le même âge? Pourquoi le méchant "ressuscite"? Pourquoi avoir prit des réfugiés à l'arrière du train? Et je peux continuer comme ça longtemps. On a là des incohérences de fond, alors que le propos est hyper sérieux, donc cela pose problème.De même, et c'est surtout sur ce point que le film m'a dérangé, il y a certes des thèmes abordés dans le film, mais cela ne le rend pas intelligent. Le propos est soit simpliste (endoctrinement des jeunes), soit irréaliste (comment les hommes ont fait pour survivre au début...). De plus, le thème de la lutte des classes n'apporte rien de nouveau, soit on a une dictature, chacun est à sa place, l'homme est malheureux mais continue à vivre car encadré, soit on a une démocratie, c'est à dire la liberté, l'homme est heureux mais finit par mourir (spoiler: voir la fin ). Et? C'est censé prouver quoi? En quoi est-ce neuf ou apporte une quelconque réflexion? Je passe sur la fin, spoiler: sur fond de mythe d'Adam et Eve, énième incohérence (comment repeupler la terre avec deux individus...) .En soit c'est pas archi-mauvais, certains combats sont sympas, on a un fond, un pitch de départ encourageant, mais le film se cherche trop, ne se trouve pas, et ne parvient pas à conclure une idée de départ intéressant en vrai projet abouti et marquant.
Adapté d'une bande dessinée française, réalisé par un sud-coréen et avec un casting majoritairement américain, Snowpiercer le transperceneige est l'un des films qui relie tous les types de cinéma mondiaux. Et cet union en vaut la chandelle puisqu'il s'avère que ce film est une pure perle. En 2031, alors que le gel et la glace recouvrent la terre, une poignée de survivants vivent dans un train qui tourne sans cesse autour de la Terre. Dans un univers plutôt sombre, on participe à une révolution menée par Curtis (Chris Evans) qui veut changer son mode de vie : Les pauvres étant coincés à l'arrière du train, les riches étant devant. Outre la lutte des classes sociales évidente, on remarquera ici une psychologie beaucoup plus poussée puisque le réalisateur, Bong Joon-Oh, installe une certaine égalité de l'humain. Car ce n'est pas un schéma classique dans lequel un homme rentre dans une tour et doit monter un à un les étages (ici il y aurait une valeur de divinité pour ceux qui sont au sommet) ; au contraire, cette linéarité provoque que l'être humain est sur le même piédestal, et le changement s'exécute selon si on est à l'arrière du train ou à l'avant. Et c'est déjà une des forces majeures du film. Parlons maintenant du casting. Les acteurs sont performants et presque trop parfaits ! Leur jeu est impressionnant. On découvre ici une facette de Chris Evans peut développer dans le rôle du leader sombre, mystérieux mais à la fois charismatique et attachant. On oublierai presque son rôle majeur du First Avenger et ce n'est pas vraiment pour nous déplaire. Son coéquipier, Song Kang-Oh, joue lui aussi un rôle plus sombre mais avec l'humour asiatique si particulier. Et l'Asie, on la retrouve dans ce film aux niveaux des scènes de combat. On remarque bien le genre sud-coréen avec toute l'inventivité nécessaire. Au fil des wagons, on découvre et redécouvre le cinéma sud-coréen avec des scènes impressionnantes. Maintenant, la longévité du film pose un problème de rythme : certaines scènes sont inutiles et n'apportent rien à l'histoire. Ou en tout cas, pas grand-chose. Ce sera l'un des seuls points faibles à recenser du film outre certains dialogues. Mais Snowpiercer est enfin une révélation du genre, un nouveau type de huis clos avec tout le génie du réalisateur !
Un film de science-fiction, adapté de la bande dessinée française de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette, dans laquelle la Terre se trouve plongée dans une nouvelle ère glacière, anéantissant toute forme de vie. Une œuvre d’anticipation apocalyptique très décevante de la part du réalisateur coréen Bong Joon-Ho qui nous avait proposé jusque là de très bons films : "Memories of Murder", "The Host", "Mother". Revenant désormais d'Hollywood, avec des acteurs américains, le réalisateur nous présente ici une réalisation bancale et bâclée, au déroulement chaotique. Les invraisemblances et incohérences sont nombreuses. Les thèmes et personnages sont simplement effleurés. L’ensemble est lassant et répétitif ! Une transposition de la lutte des classes tout à fait creuse ! Une peudo-allégorie de la société, livrée un peu à la manière de celle de "Cosmopolis" !
Joon-ho Bong apporte à ce film la touche asiatique, et plus précisément sud-coréenne que j'aime particulièrement. En apportant avec lui l'excellent Song Kang-Ho qui marque là leurs troisième collaboration après The Host et Memories of Murder. Et en parlant du casting, ce dernier est vraiment bien choisis, avec un Chris Evans à contre emploi de son rôle de Captain America, finit la coupe de cheveu soyeuse et le jolie costume repassé par Black Widow, place au chef de rébellion, et ou il se révèle très crédible. D'ailleurs tout le reste du casting est très bon, des rôles secondaires bien écrient et intéressants, j'ai bien aimé le côté badass de certains personnages, comme Grey par exemple. Le scénario n'est pas en reste, dût à son adaptation de la B.D "Le Transperceneige" de Jean-Marc Rochette, l'histoire renouvelle un peut le genre de la science-fiction, avec un thème principal portant sur les classes sociales, la dictature et tout ce qui va avec cette dernière, comme le désire ardent du pouvoir ! La mise en scène est géniale, la photographie tout simplement magnifique, et ce presque huis clos (car on ne s'y croirait pas avec tout ces changements de décors) nous fascine avec ce brusque changement d'ambiance de wagon en wagon, on passe de la froideur claustrophobe du fond de train, à la chaleur corporelle de la boite de nuit et des saunas ! C'est aussi un changement brusque de rang social. Par contre il y a deux trois scènes ou les dialogues étaient plutôt risibles, celles entre le "héros" et son "bras droit", ou celles avec son "mentor". La psychologie finale est plutôt prenante, avec un Ed Harris en maitre à penser persuasif. Et d'ailleurs, la fin est difficile à deviner, surtout au début, ou d'autres films suintaient le prévisible à 10 000 kilomètres. Joon-ho Bong à la réalisation, Park Chan-wook(!) à la production et Song Kang-Ho devant la caméra, ce trio sud-coréen nous donne du rêve, et on le saisi avec plaisir!
En bref un film porté par d'excellents acteurs, avec une photographie magnifique et un scénario adapté de la B.D du même nom qui nous captive et casse les codes de la SF. Un trio sud-coréen aux manettes d'un excellent film.
Suite à une catastrophe climatique, la Terre se retrouve sous une nouvelle ère glaciaire éradiquant la quasi-totalité de la population. Seuls quelques survivants y échappent et se regroupent dans un train continuellement en mouvement parcourant ainsi le tour du globe. Cette intrigue plutôt inédite, provient des comics éponymes et place au centre de son récit la lutte des classes post-apocalyptique en huit clos. Au sein de cette pseudo-arche, les pauvres se trouvant en fond de train alors que les riches à l’avant. Le sens d’avancement des héros est aussi inédit puisqu’il est ici horizontale, de gauche à droite, jusqu’au wagon de tête. Ce film est également le premier du réalisateur à avoir une dimension internationale, le casting et la langue étant principalement anglais. Se côtoient ainsi Chris Evans d’un côté et Song Kan-ho de l’autre. Le premier est ici réellement étonnant puisqu’il est rare de le retrouver dans un rôle aussi noir. Le deuxième offre quant à lui un personnage également très sérieux. On retrouve néanmoins toujours chez celui-ci et dans le reste du film l’humour si particulier du cinéma sud-coréen. Nos héros vont ainsi faire face à des situations totalement improbables et décalées vis-à-vis de l’ambiance globale de révolution. Bong Joon-ho passe donc avec brio le passage à l’international en offrant une œuvre personnelle à la fois sombre et si particulière, où le fond est encore plus horrible que la forme.
Enfin un blockbuster qui n’émarge pas aux franchises Marvel et DC Comics ! "Snowpiercer" est adapté de la bd française, "Le Transperceneige" qui fit en feuilleton les beaux-jours du magazine (à suivre). Une bd culte dont les lecteurs attendaient depuis 25 ans l’adaptation cinématographique. Coup de bol, c’est le coréen Bong Joon Ho, l’auteur des formidables "The Host" et "Memories of a Murder" qui s’y colle. On pouvait craindre qu’il se fasse bouffer par Hollywood, et devienne - comme tant d’autres avant lui – le simple exécutant d’un cinéma apatride… mais non, fausse alerte : "Snowpiercer" n’a rien à voir avec les studios californiens. Il s’agit bien d’une production coréenne, portée depuis le début par Bong Joon Ho lui-même et ses associés. Avec c’est vrai, au final, un peu d’argent français, un peu d’argent américain. Bong Joon Ho a très vite compris que pour raconter l’histoire de ces survivants, cette humanité captive d’un train condamné à rouler autour du monde, il allait devoir construire un casting international et tourner en anglais. Il lui fallait donc une production américaine pour faire l’interface, et il lui fallait surtout un co-scénariste de langue anglaise pour écrire avec lui l’adaptation et les dialogues. Le cinéaste a eu la bonne idée de choisir Kelly Masterson, jeune auteur surdoué dont il avait pu apprécier le travail sur "7h58 ce samedi là", l’époustouflant dernier film de Sidney Lumet. Résultat, un script fin, mature, qui prend quelques libertés avec la bd, mais qui, je crois, tire le meilleur de cette fable post-apocalyptique. Métaphore d’une humanité embarquée, contrainte à reproduire la lutte des classes, les riches à l’avant, les pauvres à l’arrière, elle a la puissance et, bien sûr, les les limites de la métaphore. Mais Bong Joon Ho s’acquitte avec une virtuosité bluffante du challenge que posait quand même le projet de départ : suivre l’assaut de son lumpenprolétariat vers la tête de train, un récit forcément linéaire et qui l’obligeait à travailler sur la seule horizontalité. Servi par un casting sans faute, "Snowpiercer" est une réussite. Un film fort, prenant, et d’une saisissante beauté.
Il faudra un jour rendre justice à l'immense scénariste que fut Jacques Lob, Blanche-Epiphanie avec Pichard, Délirius avec Druillet, Super Dupont avec Gotlib tout ça c'est lui et le Transperceneige aussi. Le film donc : Globalement c'est très bon, magistralement réalisé avec des décors fabuleux. On a un peu peur au début avec le personnage psychorigide de Chris de tomber dans une fausse lutte des classes bien manichéenne avec grand leader à l'appui (fausse parce que pour qu'il y ait lutte des classes il faut qu'il y ait un prolétariat), mais le film se révèle beaucoup moins schématique que ses premières apparences et même assez complexe. L'auteur a eu l'intelligence d'aérer la noirceur du récit avec deux excellentes trouvailles, d'abord le personnage de Mason jouée par une Tilda Swinton complètement allumée, et puis l'époustouflante et surréaliste scène de la salle de classe. Certains plans apparemment incompréhensibles et gratuits comme la salle des sushis trouvent leur explication dans le pitch final qui a défaut d'être original est superbement introduit. (il en est de même pour ce que certains ont pris pour des incohérences.) Au titre des quelques reproches, j'avoue ne pas avoir compris ces personnages à la fin laissés pour morts et qui repartent pour un tour (il paraît que c'est une spécialité asiatique !). Un très grand film de SF.
Là où Snowpiercer, le Transperceneige gagne des points, c'est clairement sur sa triste et sombre tonalité et sur la violence inattendue des scènes d'action (voilà pourquoi le film est interdit aux moins de 12 ans, une classification qui m'avais surprise avant de le visionner) ! En effet, on s'attend à un pure film post-apocalyptique alors qu'il s'agit également d'un drame social. La vision de la fin du monde est ici effrayante spoiler: avec une planète victime de la glaciation et une population catégorisée avec les gens de l'arrière du train qui sont pauvres et opprimés et les autres survivants qui sont à l'avant du train et vivent dans de bonnes conditions . Néanmoins, je n'ai pas trouvé Snowpiercer, le Transperceneige particulièrement manichéen contrairement à Elysium de Neill Blomkamp, sortit la même année. Visuellement, le long-métrage est énorme pour un budget de même pas 40 000 000 $ ! Les effets spéciaux sont en effet très convaincants, les décors ne sont pas trop mal et la photographie est parfaite ! Quant on voit Chris Evans (The Avengers), Song Kang-ho (The Host), Ed Harris (The Hours), John Hurt (Alien, le Huitième Passager), Tilda Swinton (trilogie Le Monde de Narnia), Jamie Bell (second remake de King Kong) et Octavia Spencer (La Couleur des Sentiments) réunis dans un même long-métrage, on est forcément déjà un peu conquis par ce dernier. En effet, les comédiens jouent TOUS très bien MAIS leur personnages sont trop mis en arrière par rapport au protagoniste incarné par Chris Evans qui en plus d'être plus approfondi que les autres (de ce côté là c'est normal, c'est le personnage principal) est vu comme spoiler: Le héro du train alors que sans l'aide de ces camarades qui sont morts, il n'aurait jamais pu aller jusqu'à l'autre extrémité du moyen de transport . Bon malgré cela, les protagonistes et antagonistes ont quand globalement tous une petite place dans le scénario, un scénario que j'ai trouvé assez bien ficelé. Je ne connaissais pas la bande dessinée française Le Transperceneige avant de voir ce long-métrage mais j'ai quand même été séduit.
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2,0
Publiée le 5 janvier 2017
Quand on a un concept pareil, on ne peut pas se permettre de faire dans la demie-mesure! il faut y aller à fond! On passe de wagon en wagon, et quand on voit le concept de "Snowpiercer", dans quoi le film (principalement corèen) de Bong Joon-Ho se lance, on comprend complètement pourquoi il y a cette esthètisme de jeu vidèo, bien que les effets spèciaux n'ont rien de catastrophique! 2031! Une nouvelle ère glaciaire! Un train converti en Arche de Noè transporte les derniers survivants d'une humanitèe dècimèe, avec à son bord un casting dètonnant! Tirèe d'une BD française et à la limite du huis-clos, "Snowpiercer" n'est pas dènuè d'intèrêt même si le rebondissement scènaristique dans le final est assez grotesque! Ce n'est ni plus ni moins une histoire sans queue ni tête qui dèrape par un sacrè mèlange de genre avec des scènes inattendues, de l'ultra-violence et des anicroches par ci par là! Chris Evans est bien dirigè mais Tilda Swinton en fait un peu trop dans le dèjantè spoiler: (le dentier) . Quant à Ed Harris, il nous refait la même chose (et en beaucoup moins bien) que dans "The Truman Show". Oeuvre futuriste totalement irrèaliste mais parabole politique avant tout, Bong Joon-Ho signe un film d'anticipation qui se doit d'être vu pour ses bastons et ses scènes d'action spectaculaires...
Une délectable surprise,complexe et fulgurante. A vrai dire,la mise en chantier du "Transperceneige",adaptation d'une BD au climat post-apocalyptique par un cinéaste sud-coréen et un casting international faisait assez peur. L'action se passant exclusivement dans un train,était également un défi ardu à relever. Eh bien,Bong Joon-Ho slalome entre toutes ces contraintes pour livrer une méchante parabole politique(dérives de la dictature,recherche inévitable du pouvoir...). Si l'on craint de se retrouver dans une lutte des classes et une fronde sans fin,le film dérive assez rapidement vers la fable métaphysique,gore et burlesque à la fois. Un mélange détonnant à l'originalité sans limites. Visuellement,ça ne ressemble à rien de connu. Chaque wagon possède sa propre identité,l'atmosphère métallique et huileuse laissant progressivement place à plus de luxe et de technologie high-tech. L'émerveillement est constant,et les images chocs se succèdent. Sans trop en dire,il est question de bras congelé et brisé,d'une foreuse d'excréments,d'un homme de main qui ne meurt jamais et de drogues dures qui servent à autre chose qu'à se shooter... Le final,plutôt inattendu,part dans les cimes de la folie baroque et du nihilisme assumé. C'est un film qu'on a envie de revoir immédiatement pour en apprécier les nuances non saisies au premier abord. Grace soit rendue à cet anti-conformité,tellement précieuse dans le cinéma actuel.