Snowpiercer, Le Transperceneige
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1 376 critiques spectateurs

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soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 225 abonnés 4 205 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 juillet 2014
Bong Joon-Ho est avec Jin Na-Hong ("The Chaser") le surdoué du cinéma sud-coréen, personne ne peut lui contester ce statut depuis "Host" succédant à "Memories of murder". Grand fan de la BD "Le Transperceneige", il portait en lui le projet de l'adapter à l'écran depuis 2006. Le sujet né en 1982 de l'inspiration de Jean-Marc Rochette et Jacques Lob s'inscrit dans la veine apocalyptique traditionnelle de l'univers de la BD redevenue tendance au cinéma depuis une dizaine d'années pour cause de réchauffement climatique inéluctable (la première vague était née en pleine guerre froide, drainant son cortège de fantasmes sur les conséquences d'une possible troisième guerre mondiale nucléaire). "Snowpiercer" prend justement ses racines dans le réchauffement climatique qui a fini par générer une glaciation rendant impossible la vie terrestre. Comme aux temps bibliques l'homme s'est réfugié dans une arche prenant cette fois-ci la forme d'un train. Le propos est assez basique et on a sans doute fait plus original et plus crédible dans le genre. Pour cette raison Joon-Ho élude cette mise en place un peu artificielle de manière astucieuse en rendant un hommage aux auteurs de "Snowpiercer" grâce à un préambule style BD bien distinct du reste du film. Il n'est jamais nuisible d'indiquer là d'où l'on vient. Ce qui intéresse davantage Joon-Ho c'est l'incurable capacité de l’homme à recréer une société à ordre régie par la domination répressive de la minorité la plus forte. L'homme n'apprend jamais rien et même après un fiasco qui l'a condamné à tourner sans fin autour de la terre dans une prison de ferraille, il reproduit le même schéma social destructeur. Qui dit régime dictatorial, dit rébellion. Rien de très nouveau sous le soleil. C'est Chris Evans habitué du genre qui endosse le rôle du héros chargé d'aller déloger Wilford (Ed Harris) le gourou placé en tête du train devenu comme il se doit mégalomaniaque. La mission de Curtis rappelle vaguement celle du capitaine Willard (Martin Sheen) chargé d'aller délivrer le colonel Kurtz (Marlon Brando) de son commandement dans "Apocalypse now" (1979), le long train en acier remplaçant le fleuve Mékong. On l'aura compris le film peut paraître assez vite impersonnel et truffé de références plus grandes que lui ("La grande évasion", "Apocalypse now"). Il n'en demeure pas moins intéressant grâce au savoir faire de Joon-Ho et à la mise en lumière de personnages atypiques notamment l'insupportable Mason jouée par une Tilda Swinton méconnaissable et l'ingénieur speedé incarné par Song Kang-Ho, acteur récurrent de Joon-Ho. Quant à John Hurt, il semble devenu pour l'éternité le vieux sage hirsute à barbichette des films à grand spectacle. Reste la fin magnifique avec la vision de l'ours blanc aujourd'hui menacé qui renait de ses cendres une fois que l'homme voie sa capacité à ravager son environnement contenue dans une carcasse d'acier. C'est peut-être la triste leçon du film.
Citrouilleman
Citrouilleman

80 abonnés 610 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 31 octobre 2013
Un étonnant film de science fiction post-apocalyptique. Déroutant.
Thierry D
Thierry D

37 abonnés 312 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 3 novembre 2013
Pas vraiment convaincu ... Snowpiercer, film post-apocalyptique assez primaire, où la lutte des classes se transpose dans un train, tient davantage de Cube que de Soleil vert. On y avance de wagon en wagon pour découvrir une nouvelle scène, souvent faite de violence pure. La mise en scène est excellente, mais la magie n'opère pas, faute aux acteurs d'une part, Chris Evans en tête, faute aussi au scénario, qui ne décolle finalement qu'à l'apparition d'Ed Harris. Avant cela, quelques images chocs pour se tenir éveillé, quelques explications bien insérées dans le script, comme pour la nourriture par exemple, mais finalement pas grand chose qui puisse justifier 2h05 de film. Il faut quand même avouer que l'ensemble tient bien la route, mais j'y ai retrouvé ce que je n'aime pas dans le cinéma asiatique, notamment le rythme. Je ne suis pas non plus convaincu que faire de l'ultra-violence soit réellement un signe de non-compromission. Bref, j'ai préféré Cube...
islander29
islander29

894 abonnés 2 396 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 novembre 2013
étonné de voir le nom de Park Chan Wook dans les producteurs du film...Moins en voyant le film, beaucoup moins...
Malgré un film proclamé américain dans sa carrière, Bong Joon Ho, garde de façon rassurante le style coreén, on reconnait l'auteur de the Host, si réussi....
La technique est parfaite, tant dans l'image que dans l'atmosphère de ce vaisseau fantôme Wagnérien sur les rails du monde....
On peut applaudir l'originalité du film, la métaphore glorieuse du train de l'humanité dans un monde en décomposition....
L'ère glaciaire peut traduire de bien des façons un avenir proche où l'homme devrait confronter à son incompétence à protéger son environnement....
La société occidentale est montrée du doigt ouvertement au fil des wagons ( chaque wagon montre une "caste" (l'école, les soldats, les fêtards, les pauvres, les riches, etc....) dans une sorte de déchéance et d'égoïsme outrancier....c'est caricatural bien sûr mais efficace à bien des degrés....
De l'action, de l'humour et de l'ironie visuelle, un message philosophique crucial, des plans et travellings de qualité, on ne s'ennuie assurément pas pendant ce film, conte philosophique sur une humanité qui doute....
Flōrens PAB
Flōrens PAB

88 abonnés 614 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 mars 2020
Une lutte des classes en huis clos très originale, même si globalement rien ne tient la route (je parle de cette histoire de train en mouvement perpétuel). Même au bord du gouffre, l'humanité ne peut pas s'empêcher de se "dévorer" entre elle. Il faut toujours qu'il y ait des riches (qui vivent dans l'opulence) et des pauvres (qui vivent dans les déchets). Rien n'a changé, ce qui poussera certaines personnes (Chris Evans et Jamie Bell) a se révolter pour de meilleures conditions de vie, quitte a sacrifié un grand nombre d'entre eux. La liberté s'obtient toujours dans le sang.
Bearnais64
Bearnais64

38 abonnés 775 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 11 avril 2014
Avec ce film, Bong Joon Ho nous offre une nouvelle vision et possibilité de la fin du monde vivable. Et si nous étions tous pris au piège à l'intérieur d'un train en perpétuel mouvement. Serions nous toujours régi par des classes sociales ? Pour le réalisateur, le question ne se pose pas et il en fait la base même de son film. Mais voila, si au départ l'idée était excellente et annonçait un bon film, la suite a mal tourné. Le scénario est vraiment brouillon, presque de niveau universitaire. On se retrouve avec un enchainement de wagon qui n'a absolument aucune logique. La queue est censé être la zone des renégats et pourtant le "wagon école" est très proche de celui ci et loin de l'avant. Pour y aller, les gosses doivent passer par le garde mangé...illogique. De plus, l'enchaînement de morts complètement inutiles n'aide pas à construire un lien fort (essentiel dans un film) entre le spectateur et les personnages. Pas de vrais méchant, pas de vrais héros, même pas Captain América dont le personnage a moins d'intérêt que certains personnages secondaires. Et la fin est à l'image de tout ce qui la précède...Brouillon. Le réalisateur sud-coréen a très mal exploité la bande dessiné d'origine. Ce film est vraiment plus que moyen et ne mérite pas d'être vu une seconde fois...
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 6 avril 2014
ATTENTION MA CRITIQUE CONTIENT BEAUCOUP DE REVELATION SUR : Snowpiercer, Le Transperceneige . Est une idée original par les créateurs de la BD, malgré que je le livre m'étais totalement inconnue. Le film du réalisateur de MOTHER qui sont de bon films , ma totalement déçu. Des scènes incompréhensible , comme une bonne année lors du combat le plus important avec des haches (qui ma fait beaucoup rire), digne de dessin animé. Ensuite des raisonnements de classe primaire ... Et le vieux guide qui ce prend pour un Gandalf avec 90% de barbes en moins ; avec sa citation génial "une femme il vaut mieux la tenir a 2 bras que avec 1 bras". Puis malgré que chris evans est un bonne acteur , il ruine toute sa crédibilité dans ce film là . Et quand je vous dis des scènes incompréhensible je ne mens pas . Exemple: alors que Chris Evans et ses amis sont en révolution , ils s'arrêtent manger des sushis ! Bref Snowpiercer, Le Transperceneige est un énorme navet .
Merci de votre patience .
PS: désolé pour les fautes d'orthographes ( j'ai du mal en français )
mr. edward
mr. edward

169 abonnés 495 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 4 décembre 2013
Snowpiercer est-il un bon film ? La réponse est oui, et je dirais même plus, c'est un excellent film, mais loin d'être parfait.

Ce qui frappe, en premier lieu, c'est le soin apporté à la mise en scène, ainsi que l'univers mis en place par le réalisateur et l'équipe technique. Comme évoqué précédemment, le train en question a été conçu en studio, d'où la quasi-absence de fond verre. Cela permet de s'immerger plus facilement dans le film. Bien qu'il y ait un contrainte concernant l'espace où se déroule l'action, la réalisation est assez fluide et évite un côté anxiogène, ainsi qu'une redondance dans les décors présentés. Les wagons explorés sont généralement différents les uns des autres, et il y a quelques plans hors du train. Contrairement à un film comme Gravity qui "joue" avec les émotions du spectateur (exemple : lorsque Sandra Bullock est chahuté, le spectateur l'est aussi), Bong Joon Ho met une certaine distance, sans pour autant que cela soit excluant. C'est une caractéristique (de mon humble avis) du cinéma asiatique, ce côté "glacial" des sentiments/émotions dans la réalisation, ainsi que dans le traitement et l'interprétation des acteurs. Bong Joon Ho a un style très américain dans sa réalisation, qu'il marie habilement avec le style asiatique (ou l'inverse, ne connaissant pas le reste de sa filmographie).

Sa réalisation est dynamique et maîtrisé, posée quand il le faut. Elle est aussi inventive, Bong Joon Ho nous livrant de belles séquences visuelles, très intéressantes et travaillées. L'une d'entre elle peut faire penser à une scène dans Oldboy, que je ne dévoilerais pas pour garder la "surprise". Malgré tout, certains effets spéciaux ou séquence hors du train font un peu "cheap". Il privilégie le déroulement de son récit, le fait qu'il nous raconte une histoire, plutôt qu'une immersion sans réflexion. Mais immersion il y a, et le spectateur peut réellement avoir l'impression que les acteurs sont dans un train en marche. Les décors ont été monté sur cadran pour les faire bouger, une technique souvent utilisée, mais la différence étant que c'est une première pour un train faisant 120 tonnes avec 4 wagons, pouvant bouger comme un train y compris s'il faut que celui-ci soit dans un virage.

Avec Snowpiercer, Bong Joon Ho aborde des thèmes tels que le totalitarisme, la lutte des classe, la religion, l'éducation, la condition humaine, l'écologie, etc...des thèmes déjà abordés (après tout, la bande-dessiné date de 1984), mais très bien traités et bien intégrés au déroulement du récit. En parlant de celui-ci, sa construction et l'enchainement des évènements peut faire penser à un jeu vidéo. En effet, chaque wagon peut être vu comme un niveau, chacun ayant un visuel différent du précédent et/ou du suivant. De ce fait, certains pourront reprocher au film d'avoir un déroulement un peu trop linéaire. Effectivement c'est le cas, mais Bong Joon Ho arrive à incorporer des éléments qui font monter la tension. Ainsi, à chaque fois que les protagonistes empruntent un nouveau wagon, il est difficilement de déterminer s'ils font le bon choix de continuer ou non, s'ils vont atteindre la "lumière" ou s'ils creusent un peu plus leur tombe. Concernant les personnages, certains sont un peu clichés mais pourtant, bien écrits et bien interprétés. Ce côté "cliché" des protagonistes se légitime avec le déroulement du récit. Pour ce qui est de sa construction et son déroulement, il est classique mais Bong Joon Ho le fait de manière intelligente, donnant de la profondeur au récit, distillant des détails intéressants. Celui-ci est assez manichéen mais la raison (que je ne peux pas vous donner sous peine de vous spoiler certains éléments du récit) est expliquée. Bien qu'il y ait quelques facilités scénaristiques, contrebalancés par des choix audacieux, quelques passages un peu trop long, le scénario est très bien écrit et loin d'être con.

Concernant le casting, Chris Evans a déjà prouvé par le passé que c'était un excellent acteur (Sunshine, London, Scott Pilgrim, The Iceman) et le prouve une fois de plus. Bien qu'au premier abord, son personnage semble classique et cliché, il se révèle plus complexe qu'il n'y paraît. Comment ne pas salué la performance de Tilda Swinton, méconnaissable et époustouflante dans un rôle plus qu'irritant. Le reste du casting offre aussi de belle interprétation : Octavia Spencer, Jamie Bell, Song Kang-Ho, John Hurt, Ed Harris, Ko Ah-sung, Alison Pill, Luke Pasqualino, Ewen Bremmer, etc...

Un petit mot concernant la bande-son, composé par Marco Beltrami (Demineurs, World War Z, 3h10 pour Yuma) qui est très belle.

Pour conclure,

Avec Snowpiercer, Bong Joon Ho nous livre un sublime huit-clos post-apocalyptique très sombre et d'une noirceur inquiétante. La mise en scène est inventive et maîtrisée. Le film ne souffre d'aucunes longueurs et le scénario est très bien écrit. Les acteurs/actrices livrent d'excellentes interprétations. Après s'être essayé au polar avec Memories of Murder, aux monstres avec The Host, ainsi qu'au drame avec Mother, c'est un autre succès pour le réalisateur.
Aboleth
Aboleth

14 abonnés 218 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 8 avril 2014
Purée, c'était nul, archinul ... Je suppute que la presse d'état cosmopolite a super bien noté le film parce que tous les blancs meurent à la fin et que l'humanité va être perpétué par des métis noir/inuit.
Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

138 abonnés 543 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 9 novembre 2013
Presque TOUT les films de S.F. sont des événements à ne pas rater. Dont ce film-ci : Snowpiercer, ou le guide de survie dans un train qui traverse non pas seulement un désert arctique, mais navigue aussi entre différentes haines des studios HOLLYWOODIENS. Car oui : Bong Joon Ho à réussit un exploit : il n'as demandé aucune aides de la part de ces producteurs, encore une fois Hollywoodiens. A-t'il eu tort? Peut-être. Car son film ne vas pas assez vite : le spectateur à des fois la dure impression que les acteurs font du "sur place". Pourtant, côté scénario, tout avait l'air bien : Chris Evans, (la personnalité qui peut s'adapter à toutes sortes de rôles) en chef de révolte, avec à ses côtés une pléiade d'effets spéciaux (très bien faits ceci dit). Malheureusement, à force d'expliquer avec le même ton monocorde, "Le Transperceneige" à un mal fou à percer dans l'ennui du spectateur, qui se retrouve dans une position inconfortable, car il n'est pas transporté. Survint une fin fait à la va-vite, sans surprise. Le spectateur quitte donc la salle, juste avec l'impression d'avoir assisté à un spectacle américain, et aussi de s'être fait ruiner. Tiré d'une histoire vraie.
Flore A.
Flore A.

35 abonnés 518 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 14 novembre 2013
Enfin un blockbuster (et une adaptation de BD) réussi !!
Une mise en scène époustouflante, des paysages sublimes, des scènes de combat parfaitement réussies viennent mettre en valeur un scénario oppressant et très riche. Suite à un désastre écologique provoqué par des scientifiques inconscients, l'humanité se retrouve enfermée dans un train et là, s'instaure un état totalitaire : lutte des classes, résistance avec toutes leurs ambiguïtés ...
Un film captivant !
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 2 novembre 2013
La déception est a la hauteur de l'espérance.
Certes il y a une bonne idée, de belles idées de nouveauté, façon Jeunet, a chaque nouvelle voiture ou avancent les personnages, mais on a quand même l'impression que, une fois la petite surprise passée, tous les protagonistes, aux caractères a peine élaborés, se foutent de ce qui se passe ou de ce qui leur arrive, et que chaque scène n'est finalement que le prétexte d'un massacre expédié bien sanguinolent, pour que tout le monde meure progressivement jusqu'à la voiture de tête ou la surprise est téléphonée, le jeu des acteurs restants froid et insipide et le choix de morale finale facile et absurde. Mais le paysage et le contexte sont brossés avec un désintérêt total au privilège des scènes de baston. Bref on se serait passe de cette SF "défilé de bastonnade" plate.
Le cinéphile
Le cinéphile

713 abonnés 2 751 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 mars 2017
Esthétiquement irréprochable Snowpiercer offre des scènes d’action impressionnantes et visuellement très travaillées. Porté par un Chris Evans très inspiré loin de son rôle de Captain America, le long métrage met en scène une rébellion du plus bas étage au sommet de la pyramide. Le vecteur social est édifiant, mettant en avant le système de castes, de classes sociales hiérarchisées ou les mieux lotis possèdent la majorité des richesses. Une épopée pour regagner un peu d’humanité et renverser le pouvoir en place, le tout dans un train lancé à pleine vitesse dans une nouvelle ère glaciaire. Le concept est top et bien exploité jusqu’à cette révélation finale et pessimiste.
GrandSephiroth
GrandSephiroth

61 abonnés 727 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 2 septembre 2018
Film sud-coréen inspiré de la bande dessinée française Le Transperceneige, Snowpiercer symbolise les trop grands écarts de richesse encore bien présentes dans la société actuelle par une future ère glaciaire créée volontairement afin de contrer le réchauffement climatique, et dans laquelle les survivants vivent dans un train en perpétuel mouvement faisant le tour du monde en une année sur rail. Le film donne le ton dès le début en montrant la misère humaine toute condensée à l'arrière du train, tandis que l'on apprend sans surprise que les plus aisés se trouvent dans les premières voitures. L'accent est très vite mis sur la violence quand on voit les pauvres se faire traiter comme des esclaves par les soldats et les enfants se faire séparer de leurs parents par une des riches haut placés.

Interprété par Chris Evans (Cellular, Les Quatre Fantastiques, Captain America), Curtis est un personnage très réussi tant il est travaillé de bout en bout et ressemblant à Jason Statham (ce rôle aurait d'ailleurs pu le mettre en valeur) avec sa barbe, son bonnet et sa rage en combat. Il est secondé par son ami Edgar, joué par Jamie Bell (Billy Elliott, King Kong, Les aventures de Tintin le secret de la Licorne) pour soulever une révolte face à la mégalomane Mason, sous les traits de Tilda Swinton (Vanilla sky, Le monde de Narnia, L’étrange histoire de Benjamin Button). Ils tentent ainsi d’atteindre la tête du train pour renverser le mystérieux Wilford, interprété par Ed Harris (The Truman show, Benjamin Gates et le livre des secrets, Appaloosa).

La grande force du récit est de parvenir à faire ressentir toutes sortes d'émotions dans un scénario d'une richesse insoupçonnée, à commencer par la tristesse et la rage avec le traitement des pauvres (le mec qui se fait punir en se faisant geler son bras avant d’être brisé par un marteau géant, les rebelles qui se font frapper). Viennent ensuite le rire avec quelques passages décalés par leur humour (le Coréen qui leur dit qu'ils l'ont dans le c**), la joie et l'espoir quand on voit la vie naturelle toujours présente dans la voiture contenant les cultures de plantes et de légumes, puis à la fin avec l'ours polaire.

Snowpiercer montre la régression sociétale qu'engendrerait ce genre de choix politique : une plus grande séparation entre riches et pauvres, leur traitement proche des camps de concentration, les discours de riche comme quoi la place de chacun est prédestinée, les pauvres devant remerciement et obéissance aux riches car ils les auraient sauvés du gel mortel. Est également mis en avant le culte de la personnalité envers Wilford, dont la notoriété est inculquée aux enfants par une enseignante qui lobotomise ses élèves dans son discours.

La progression du scénario est extrêmement prenante : on ressent le doute de Curtis pour faire démarrer sa rébellion (qui avait pourtant été préparée), on se met dans la peau des personnages pour vivre leur inquiétude et leur mal-être, mais aussi leur courage (Curtis qui pointe l'arme d'un soldat sur sa propre tête et qui appuie sur la détente pour prouver à tout le monde qu'ils ne sont pas chargés), on les voit mourir les uns après les autres pendant que les derniers avancent pour prendre possession du train. Entre sacrifices et révélations surprenantes, le background s’étoffe tandis que les scènes impressionnantes se multiplient (les tirs à travers les fenêtres depuis l’autre bout du train, la bataille dans le noir).

Arrivé au bout, Curtis apprend que spoiler: tout avait été manigancé pour qu'il avance vers les premières voitures
(ce qui renforce le sentiment de manipulation des riches envers les pauvres) et a le choix spoiler: de remplacer Wilford en tête du train, qui dit se faire vieux
. Cette fin aurait été intéressante en accentuant la figure spoiler: du pauvre qui change complètement en devenant riche, pour ne pas dire aussi pourri qu'eux en profitant de leur place. Il choisit néanmoins de mettre un terme à tout ça et fait exploser une porte condamnée du train à l'aide de ses derniers alliés.


L'espoir semble encore là spoiler: dans le froid grâce à la présence de l'ours polaire, des quelques survivants et à l'ère glaciaire qui semble toucher à sa fin.
Un film très réussi dont la violence et les propos sont extrêmement puissants dans leur mise en scène !
PryskA
PryskA

22 abonnés 178 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 6 avril 2014
Que dire... je me suis terriblement ennuyée. Je peine à comprendre les critiques élogieuses qualifiant ce navet de chef-d'oeuvre, ou alors je n'ai rien compris.

On parle ici de lutte des classes, où ce qui reste de l'humanité est enfermée dans un train condamné à rouler pour l'éternité autour de la Terre... Bref, sujet alléchant et exploitable à l'envi. Mais non, on nous enferme pendant plus de 2h (bâillement) dans cette carlingue poussiéreuse, avec un casting mou, des scènes invraisemblables qui tournent même parfois au grotesque, à se demander dans quelle "barre de protéines" ils ont caché le scénar... des décors dignes des années 70 et des effets spéciaux ratés... et une fin encore plus invraisemblable. Je mets 1,5 étoile car on nous a épargné l'histoire d'amour cul-cul-la-praline...
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