Vous pouvez dire dès le générique d'ouverture que "Vacancy" va être quelque chose de spécial et vous avez raison. Le générique créatif et la suberbe bande originale de Paul Haslinger (Tangerine Dream) nous met dans l'ambiance. C'est un des thrillers des plus intenses, l'histoire n'a rien de spécial mais elle est si réelle. Il n'y a rien d'artsy ou de prétentieux dans ce film et tout est très crédible. Quatre-vingt-cinq minutes, le temps passe vite car le film est très rapide et bien rythmé. Le réalisateur Nimród Antal fait un bon travail, Kate Beckinsale et surtout Luke Wilson sont très sympathiques. Vous les aimez vraiment, et je ne me souviens pas du dernier film d'horreur qui m'a autant impliqué que celui-ci. Antal donne également à Frank Whaley sa partie la plus juteuse depuis des années, peut-être même de toute sa carrière et Whaley est prêt à relever le défi de jouer un méchant vraiment méprisable. Malgré la pression pour être encore une autre "Saw", il y a très peu d'effusion de sang réelle dans ce film. Au lieu de cela, "Vacancy" marque un grand coup en étant un retour aux films d'horreur d'antan et il met l'accent sur l'histoire et le suspense. Il y a certes de la violence, mais ce n'est pas ce qui nous maintient rivé à l'écran. C'est agréable de voir un film d'horreur moderne efficace qui ne repose pas que sur du gore copieux. Je l'ai vu tellement de fois, je l'ai vraiment aimé car il nous plonge dans ce à quoi on ne s'attendrait pas lors d'un séjour dans un motel...