"Influvoleurs" : des centaines de victimes portent plainte pour "escroquerie en bande organisée"
    Pauline Hétu
    Pauline Hétu
    Pauline est à l'affût du moindre buzz et de la moindre séquence qui fera parler sur les réseaux sociaux. Elle se passionne pour les histoires des personnalités françaises et internationales qui animent notre quotidien sur le petit écran.

    Nouveau rebondissement dans la guerre contre les placements de produits. Ce lundi 23 janvier 2023, le Collectif d’Aide aux Victimes d’Influenceurs (AVI) a annoncé porter plainte contre les influenceurs pour "escroquerie en bande organisée".

    COADIC GUIREC / BESTIMAGE

    C'est un sujet qui ne cesse de faire parler de lui depuis plusieurs mois maintenant grâce notamment au rappeur Booba. Et l'affaire vient de prendre une tout autre tournure ce lundi 23 janvier 2023. Sur Twitter, un étonnant collectif a vu le jour, le Collectif d’Aide aux Victimes d’Influenceurs (AVI) qui rassemblent des victimes d'"influvoleurs" et des avocats. Ils ont annoncé dans un communiqué de presse qu'une centaine de victimes portait plainte pour "escroquerie en bande organisée" : "Face aux dérives répétées de certains acteurs de l'influence et après des années d'immobilisme et d'impunité, le collectif AVI (Aide aux Victimes d’Influenceurs) a décidé de saisir la justice en mandatant le cabinet Ziegler&Associés. Dans le cadre de deux actions collectives réunissant près de 80 ans plaignants, la première relative aux NFT, 'Animoom', la seconde concernant le trading 'Blatagang', Me Jocelyn Zieler déposera ce mois-ci une plainte auprès du Tribunal judiciaire de Paris. Des enquêtes enrichies par de nombreux noms et pièces, devraient être ouvertes contre les différents protagonistes de ce projet. Parmi lesquels se trouvent M. Marc Blata et Mme Nadé Blata" est-il écrit.

    Une victime témoignage

    Interrogé par nos confrères de Franceinfo, une victime, Mel a déclaré avoir perdu 1000 euros l'année passée à cause d'un mauvais placement d'argent après une story dévoilé par Marc Blata : "Marc Blata est certifié sur Instagram. Il a beaucoup de followers. Je l’ai vu dans l’émission de Cyril Hanouna. Ça donne une certaine crédibilité. Il était convaincant et rassurant sur ce produit. Il disait qu’il investissait comme nous. Je n’ai pas cédé tout de suite à sa promesse 'copier-coller-encaisser' (copying-trading dans le jargon) mais au bout d’un moment, le cadre et la façon dont ils opèrent met en confiance" a-t-elle déclaré. Mel regrette évidemment le fait de s'être fait avoir, mais ce qu'elle juge aujourd'hui de plus important dans son combat, c'est que personne d'autre ne puisse se faire arnaquer de nouveau.

    Magali Berdah dans la tourmente

    C'est en mai 2022 que le sujet a commencé à faire parler de lui. Le duc de Boulogne a dénoncé sur son compte Twitter les "influvoleurs". Une situation qui a mis à mal Magali Berdah. La directrice de l'agence Shauna Event qui gère les placements de produits chez les influenceurs a été pointée du doigt par de nombreux internautes. Ils ont été nombreux à se plaindre des produits non reçus ou encore cassés, des placements dans des NFT inexistants, ou encore des paris sportifs factices. Magali Berdah a été dans l'obligation de vendre son entreprise pour un euro symbolique. En plus de cela, elle doit 2 millions d'euros à l'influenceuse Emma Paris, ainsi qu'à son ex Vlad Ortean. Son activité est donc en chute libre depuis quelques semaines maintenant et cela ne risque pas de s'arranger avec les différentes réglementations et l'arrivée de Bercy, le ministère de l’Économie et des Finances, qui va mettre son nez dans ce nouveau fléau, afin d'encadrer au mieux cette pratique pour éviter les dérives.

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