On ne peut pas accuser David Fincher de ne pas avoir bossé son sujet. Il y a de la matière ! Pendant plus de 2h30, des rebondissements, des digressions, des fausses pistes, des milliers d’indices qui se recoupent ou se contredisent, les mêmes évènements analysés cent fois de façon différentes pour en tirer vingt conclusions divergentes... Beeeeuuuu, n’en jetez plus ! D’un côté c’est intéressant d’être ainsi plongé dans les méandres d’une enquête hors normes – on s’aperçoit au passage de l’inefficacité du système policier américain, prisonnier de son cloisonnement entre différentes unités, et des limites techniques d’une époque où le simple envoi d’un document pouvait s’avérer complexe. De l’autre on n’est quand même pas loin de l’indigestion. Formellement, rien à dire, c’est léché au millimètre. Je tire mon chapeau au type qui a pondu le scénario et qui a dû y passer des nuits, pourtant je n’ai accroché qu’à moitié.