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Kurosawa
591 abonnés
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4,5
Publiée le 21 février 2014
Pourquoi "M le Maudit" a marqué l'histoire du cinéma? D'abord, parce que l'adaptation de F. Lang au cinéma parlant est hallucinante. Le film joue d'ailleurs de façon très astucieuse sur l'alternance de scènes muettes qui amènent une certaine tension, et de scènes dominées par la parole qui possèdent une intensité folle. Aussi, et je l'ai déjà brièvement mentionné, parce que la mise en scène est d'une efficacité redoutable. Elle propose toujours un rythme haletant et se concentre avec une grande rigueur sur les changements de point de vue. C'est à ce sujet que je pense que ce film est véritablement passionnant. Comment en arrive t-on à changer d'avis sur le personnage interprété par le génial Peter Lorre? Ce problème se trouve véritablement exploité dans la partie finale. Lang dénonce le lynchage et remet en question l'idée de vengeance ou plus précisément de se faire justice. Il pose finalement la question suivante: De quel droit peut-on juger un autre homme? D'une immense complexité, formidablement bien joué et à la dernière phrase d'une grande richesse interprétative, "M le Maudit" est un film prodigieux, aux défauts rares, réalisé par un maître absolu de septième art.
Les chef-d'œuvres ne vieillissent jamais, car s'en est assurément un. Bien sûr, c'est expressionniste, mais il s'agit d'un choix esthétique assumé, bien sûr certaines postures du cinéma muet sont encore là... Et alors ? Sinon la maîtrise de la forme est extraordinaire, un montage génial, des plans séquences insensés, l'utilisation de la caméra subjective et du leitmotiv, les éclairages, la direction d'acteur (Le meilleur rôle de Peter Lorre), des séquences de folie (l'introduction, la fouille de l'immeuble, le tribunal des malfrats). Quant au fond, il est très fort, le film ne contient aucun héros positif, mais on s'identifie à la meute qui veut la peau de M. jusqu'à ce que le malfrat jouant le rôle de l'avocat, puis M. lui-même nous fasse basculer dans la compassion. Lang ne juge rien mais pose les bonnes questions sur la justice, la vengeance, l'opinion publique. Si ce film reflète l'état de délabrement de l'Allemagne de 1930, il est erroné de dire qu'il critique la montée du nazisme, doit-on rappeler que la femme de Fritz Lang (lequel ne partageait pas ses opinions) dont les sympathies nazis étaient connues participa au scénario. Mais ce nécessaire aparté n'enlève rien au fait que ce film soit un chef d'œuvre.
Un film datant de 1931, qui retrace la traque d’un tueur d’enfants dans l’Allemagne de l’époque. Une réalisation qui bénéficie d’un montage intéressant, de nombreuses innovations techniques, d’une subtile photographie en noir et blanc et d’un scénario moderne. L’interprétation de Peter Lorre est également a saluer. Cependant, le film a mal vieilli, il nous perd un peu en route avec ses exercices de style et pêche par sa lenteur. En tant que premier film parlant de Fritz Lang, il s'agit d'une œuvre visionnaire et importante qui reste cependant moins prenante que bon nombre d'autres films postérieurs du réalisateur !
Pour son entré dans le cinéma parlant, Fritz Lang fait très fort ! Il nous raconte l'histoire d'un tueur d'enfant dans l’Allemagne du début des années 1930, que Lang va nous présenter comme une victime, et qui va accuser toutes les couches de la société d'une corruption plus profonde. Techniquement, c'est un film qui tient du chef d'œuvre, tout est parfait dans la mise en scène, les moyens utilisés pour créer la peur et des effets psychologiques (notamment dans les jeux d'ombres, les plans dont celui où Peter Lorre découvre le M inscrit sur son manteau...) ou encore dans la narration en une succession de plan-séquences souvent accompagnés d'une voix off, nous montrant une ville Allemande en proie à la terreur. Le scénario est vraiment bien écrit et très bien construit, aucune faute dans le déroulement et captivant de bout en bout, jusqu'à une très bonne fin, d'une grande puissance dramatique. Le suspense toujours présent et la tension montant au fur et à mesure du film. Peter Lorre est stupéfiant, il arrive à nous faire sentir la complexité de son personnage. Un très grand film, l'un des meilleurs de Fritz Lang et même une œuvre d'art comme le dit son auteur 35 ans après sa sortie, dont l'importance dans le cinéma n'est plus à démontrer. Fascinant, captivant et grandiose.
Pour son premier film parlant, Fritz Lang démontre déjà une compréhension et une maitrise totale de cet aspect tout nouveau du cinéma qu'est le son. Cela se ressent aussi bien dans les dialogues brillants, notamment lors du procès final, que dans l'utilisation astucieuse du son, comme l'idée du leitmotiv musical (le tueur sifflant Peer Gynt) qui permet d'identifier Peter Lorre. Le choix d'un personnage aveugle pour démasquer l'assassin découle aussi certainement de cet aspect. Le scénario est tout aussi brillant. Le film commence du point de vue de la police et de la population d'une grande ville allemande, traumatisée par une série de meurtre d'enfants. Dans toute cette première partie, Lang prend soin de ne jamais montrer le visage de son tueur, ne dévoilant que son dos, ses mains ou ne le faisant exister que par sa voix ou son ombre. Puis, une fois la traque lancée, le film bascule et prend le point de vue du tueur. Et ce n'est que là que Lang filme pleinement Peter Lorre. Le choix, très audacieux pour l'époque, de concevoir un film du point de vue d'un tueur d'enfant s'avère passionnant. Ça l'est d'autant plus que le film n'est pas simpliste sur ce sujet et ne décrit pas un personnage démoniaque mais un être bien plus complexe que cela. Le film ne se contente toutefois pas de raconter une histoire de meurtre mais en profite pour faire un constat de la situation sociale en Allemagne à l'époque. Lang filme les quartiers mal famés d'une ville qu'on devine être Berlin, l'omniprésence et l'importance du crime organisé ou encore les effets de la crise et la misère (la scène de la "bourse" des mendiants). Mise en scène parfaite de Lang pour finir. Le cinéaste offre entre autres deux séquences en montage alterné qui sont des modèles du genre. La première voit une mère attendre le retour de sa fille de l'école alors que la petite croise la route de l'assassin et la deuxième décrit les réunions de la police et de la pègre.
« Attend encore un peu, le méchant homme noir viendra avec sa petite hache, il fera du hachis de toi… Tu es dehors ! » c'est cette comptine macabre,entonnée par une fillette qui sert d'introduction au film,
Et en effet il ne tarde pas à venir, sans sa hache qui doit l'attendre probablement sur sa table de torture mais avec une arme encore plus redoutable pour appâter une écolière qui vient de finir son officie : un ballon gonflable. S'il n''est pas attifait d'un costume de l'époque à pompons et n'attends pas sa proie dans les égouts d'une ville de la côté du Sud-Est des Etats unis, il n'en garde pas moins sa voix sirupeuse qui sera son premier allié pour sévir dans les rues malfamées de Berlin. Une ombre noire imposante sur un tableau d'affichage juché au dessus de sa proie, il va tuer dès lors l'intrigue du film se met en place.
Dans une atmosphère assez glauque et autoritaire qui dépeint parfaitement la fin de la République de Weimar et la montée du Nazisme, Berlin est hors d'haleine quotidiennement entre misère et psychose lié à ce tueur en série qui alimente la presse. L'ambiance globale est intensifiée par les pellicules en noir et blanc qui durcissent ce Polar le valorisant dans son oppression, les prises de vues quant à elles sont vertigineuses ( les escaliers, les vues isométriques de la ville, et celle en plongée sur le malfrat délaissé par ses pairs ) et ajoutent une dimension au film. Le choix des acteurs est également à mettre au crédit du réalisateur, pour les membres de la pègre, il a eu l'audace de prendre de vrais criminels qui n'ont pas besoin de surjouer. Peter Lorre lui, en plus d'être le parfait sosie de Jacques Santini, il incarne parfaitement l'archétype du tueur en série pédophile avec son physique disgracieux et ses yeux exorbités ( Pardon Jacques ) il en abuse d'ailleurs, mais il a bien raison. Son physique inquiétant contrastant avec la candeur et la douceur qui émane de son visage tarabuste le spectateur. Un film qui se conclut par une scène épilogue puissante, les membres de la pègre réunit à l'unisson contre M - Le maudit dans un procès pipé d'avance mais qui permet à l'audience de comprendre les motivations du tueur et au spectateur de s'interloquer sur le bien fondé de la peine capitale face à genre de cas. Mention spéciale pour la performance d'acteur ahurissante de P.Lorre lorsqu'il évoque son aliénation et passe du posture de victime à un visage diabolique pour retomber dans une langueur profonde en un rien de temps avec maestria.
Malgré tout il y a deux aspects du film que je n'ai apprécié, je l'ai visionné en VOSTFR et les dialogues sont très criard flanqué à ça le rendu sonore strident de l'époque, ça devient vite agaçant. Mai aussi les silences de plomb qui s'abattent sur le film régulièrement sans aucun bruitage, ni musique d'ambiance au point ou j'ai du vérifier si j'avais des problèmes audios, il s'agit ici de l'un des tous premiers film sonores du cinéma donc bien moi l'idée de moi d’émettre une critique à l'égard de la production qui s’avérerait injustifiée compte tenu du contexte de l'époque mais l'immersion se perd instantanément.
Une oeuvre absolument incontournable, un chef d'oeuvre de Fritz Lang et un chef d'oeuvre tout court. Il est presque imùpossible de le décrire, c'est une oeuvre qui se ressent, avec un impact assez unique sur le spectateur, très représentatif d'une époque, à la fois pessimiste et même sinistre, montrant bien la culpabilité de certains ou l'incompétence que d'autres. La scène finale est absolument grandiose. Un film difficile, mais incontournable, avec un Peter Lorre, en tueur psychopathe et dérangé est inoubliable. Quel film!
Encore une fois avec Fritz Lang, c’est la durée qui fut mon ennemi durant ce film. Certes, il y a encore là un magnifique travail de création d’atmosphère et de réalisation pour l’époque. Mais, entre la reconnaissance intellectuelle du génie, et le plaisir véritable de cinéphile, il y a quand même un pont que je n’ai pas su/voulu franchir.
C'est avec brio que le génial Fritz Lang est entré dans le cinéma parlant ! En effet, "M le Maudit" est ce que l'on peut appeler un chef d'oeuvre absolu. Le réalisateur utilise avec beaucoup d'habilité et avec un incroyable modernité le son et la caméra. Les mouvements de caméras sont d'une fluidité incroyable et le son est utilisé de façon très original, par exemple dans les légers décalages lorsque le son d'un plan apparaît avant l'image de ce même plan. L'histoire est en outre passionnante (et terrible à la fois) et est servi par un scénario extremement habile. De plus, l'interprétation est brillante dans son ensemble, en particulier celle de Peter Lorre qui est hallucinante. Un film important qui n'a pas pris une ride et qui est très révélatrice de son époque ainsi que de l'immense génie de son réalisateur.
Tournée en 1931 et sortit en Allemagne la même année sous le titre "M - une ville cherche un meurtrier" ce film est le premier film parlant du réalisateur et son avant denrier avant de fuir l'Allemagne nazie en 1933. Après sa fuite Goebbels censurera le film avant de l'interdire complètement... Si d'auncun pense que Lang y dénonce (intention mis en doute par certains historiens) le mouvement nazi et surtout les dangers de sa progression il faut toutefois préciser que le réalisateur (juif) fascinait les nazis et surtout Goebbels, son refus de prendre la direction du cinéma allemand et sa fuite (après la censure de "Le Testament du docteur Mabuse") d'Allemagne a été le déclencheur de la machinerie de censure nazie... Le film s'inspire de l'affaire connue sous le nom du "Vampire de Düsseldorf" où Peter Kürten fut un tueur en série particulièrement atroce dans les années 20 avant d'être exécuté en 1931. Fritz Lang occulta le fait que ce tueur assassinait autant les hommes que les femmes et les enfants, gardant seulement ces derniers, la pédophilie étant toujours un paramètre émotionnel fort pour les spectateurs. Quelques détails frappent les esprits... Si l'histoire se déroule normalement à Düsseldorf tout est fait pour nous croire à Berlin (la population de 4 millions, des journaux berlinois...) tandis que la défense de M (avec un débat prenant sur l'irresponsabilité des actes - Lang particulièrement sensible au sujet après avoir été accusé du meurtre de son épouse, en fait cette dernière s'était suicidé après avoir trouvé le réalisateur dans les bras d'une autre !) au tribunal arbitraire de la mafia est un parallèle saisissant avec les idées fascistes alors en plein essor. Précisons que le titre originel que désirait Fritz Lang était "Les assassins sont parmi nous", mais les nazis s'étaient trop sentis visés (pas à tord semble-t-il). Le récit fait aussi froid dans le dos, outre le pouvoir du syndicat du crime (idée qui sera reprise notamment par Spike Lee dans "Summer of Sam" en 1999), la paranoïa et la délation qui en découle c'est bien l'acteur Peter Lorre (premier rôle au cinéma) qui marque les esprits, son visage illuminé de folie est une image terrifiante qui hante les souvenirs cinéphiles. Sans montré aucune violence frontale le psychopathe suivi d'un air de Grieg "Peer Gynt" (en réalité non pas sifflé par l'acteur mais par Lang lui-même) sème le mal de façon insidieuse sur la pellicule. Chef d'oeuvre.
Fritz Lang est un grand. Pionnier du cinéma expressionniste et probablement le plus grand réalisateur de l'entre deux guerre jusqu'à la montée du nazisme en Allemagne (1920-1933 donc), monsieur nous livre ici un puissant thriller, maîtrisé de bout en bout. Je ne l'ai vu que très récemment et pour tout vous avouer, je pensais à un film vieillot sans réel rebondissement pour tenir en haleine un spectateur de notre époque. Il n'en ai rien.
Le film est vraiment très solide et bien conservé. M. Le maudit est une oeuvre assez trompeuse car on pense à un film avec un scénario minimaliste alors qu'il entraîne le spectateur de surprise en surprise. En effet le film est plus qu'une simple enquête. Il parle de la peur, de la vengeance, de la brutalité humaine de manière très subtile. Notamment par ces jeux d'ombres très bien fait (Surtout pour insister sur le fait que le danger est imminent), présent tout le long ainsi que la mise en scène, vraiment très bonne. De plus, on ne peut passer à côté des acteurs qui sont vraiment excellent. Mention spéciale à Peter Lorre dont on ne sait pas vraiment si on a envie de l'étriper ou le prendre en pitié. Chacun ont leur part à jouer dans le film. Les dialogues, bien écrits sont un vrai régal. Le long-métrage brille aussi par son atmosphère sombre, ses rues malfamées et ses gangsters qui rôdent aux alentours. Un coup de maître pour un film aussi vieux. Il est plein d'idées novatrices. J'ai quand même vu quelques "bobines" de cette période et je peux vous dire qu'aucune n'ont atteint ce film du point de vue de sa réalisation comme de son montage. Bravo ! Par contre j'ai trouvé dommage cette fin abrupte même si on comprend ce qui arriverait par la suite au meurtrier. Pour finir, l'image noir et blanc était franchement dégueulasse. J'aimerais bien une remasterisation.
M le Maudit est un polar noir très réussie qui donne envie d'en voir plus sur les films allemand en général. Un artiste mythique du septième art qui a réalisé ici l'une des plus grandes œuvres de sa carrière. Un film majeur du cinéma.
Fritz Lang pose le débat de fond entre justice et protection de la société, entre justice professionelle et justice populaire. Un débat qui reste d'actualité. L'organisation de la pègre en société souterraine parallèle quasi militaire peut paraitre farfelue, mais souvenons-nous que l'intrigue se déroule en pleine montée du nazisme. Un chef d'oeuvre classique qu'il faut avoir vu.
M le Maudit est un chef-duvre intemporel du 7ème Art ou l'on ressent toute la puissance de la mise en scène unique du génie du cinéma Fritz Lang. Un moment inoubliable que de visionner M le Maudit avec ce film marqué par les années noires de l'Allemagne (qui va pourtant connaître bien pire) , il y a un relent de film muet (ce qui n'est pas pour me déplaire) dans la réalisation, une uvre forte magnifiée par l'interprétation de Peter Lorre absolument prodigieux dans la scène du tribunal. Du véritable grand cinéma.
1931, c'est la date de ce film allemand par Fritz Lang. Il restera et faut admettre que c'est solide. Plus 70 ans après sa sortie, indéniablement M le Maudit est toujours une référence. Un assassin kidnappe des enfants, puis il tue. La police met tout en oeuvre mais avec difficulté pour trouver le coupable. Les citoyens de ville et même la pègre hurlera et voudront y mettre fin à la tragédie. Je trouve que les dernières secondes du film soit pas vraiment réussie mais bon. En tout cas, tout le reste est prenant. M l'inquiétant, M est excitant comme lors de pourchasse de l'individu. Et gros soulignage pour la prestation de l'acteur Peter Lorre, juste parfait.
Tu travailles le lendemain, tu es sur le point de monter pour aller te coucher, tu jettes un coup d'œil à ce film que tu as pris en route, comme ça, par curiosité, parce que tu en as entendu parler … et tu n'en décolles plus avant la fin. Combien de films tournés cette année seront encore regardables en 2109 ? Et là, ce n'était pas regardable, c'était captivant.Un film en noir et blanc, en allemand sous-titré, datant d'il y a presque I siècle. Voilà, c'est ça un chef-d'œuvre.