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    Benjamin Cieslak
    Benjamin Cieslak

    19 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2024
    J’ai longuement réfléchi avant d’attribuer une note à ce film.
    D’un point de vue subjectif, j’aurai sans doute mis 9 voire 9,5 tellement le domaine me parle et m’a littéralement happé.
    Mais il faut reconnaître qu’objectivement, certaines choses manquaient à l’appel.
    Toutefois, malgré quelques longueurs, des sujets inexploités et des éléments absents pour tout comprendre, Le Fil porte bien son nom, car il s’agit d’un film magnifiquement tissé.
    Le Fil, c’est l’histoire d’un homme, mis en examen pour le meurtre de sa femme, et dont tout porte à croire qu’il est coupable.
    Toutefois seul un homme, son avocat, pense le contraire et se battra corps et âme pour prouver son innocence.
    Voilà ce que raconte ce drame si bien tourné.
    Je ne peux en dire plus sur l’histoire sans manquer de vous dévoiler cette splendide fin.
    Sachez toutefois que ce film vous transportera au cœur d’un procès qui semble interminable et qui portera votre stress et votre curiosité à leur paroxysme…
    Daniel Auteuil (Me Monier) et Grégory Gadebois (Nicolas Milik) nous délivrent une prestation très réaliste de ce qu’il est possible de voir en procès, tout deux étant ancrés parfaitement dans leurs personnages.
    Une question demeure une fois la projection terminée : « pourriez-vous condamner une personne dont l’histoire ne tient qu’à un fil ? ».
    Eponaa
    Eponaa

    212 abonnés 1 142 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2024
    Personnages superbement interprétés par Gadebois et Auteuil. Je recommande aux futurs spectateurs d'y aller sans connaître la fin. Le suspense est maintenu jusqu' au dernier moment. Le rythme est un peu lent mais ça cadre bien avec la lenteur judiciaire . La justice tient a peu de chose...
    Caro Cinéma
    Caro Cinéma

    32 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juin 2024
    Un excellent drame tout en tension.
    Dès que le film démarre, on est happé par l'histoire. Une sensation de plein de sentiments qui se mélangent et cela apporte de l'intensité. Le jeu des acteurs est vraiment subtil.
    Et la fin, une sacrée claque sordide.
    Vu en AVP pour les 110 ans du Grand Palace aux Sables d'Olonne
    avec la présence de Daniel Auteuil !!!
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 558 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2024
    Ce scénario inspiré à la fois d’une affaire criminelle et du blog de feu un avocat pénaliste plaira aux amateurs de confrontations judiciaires. Le fil conducteur amènera à s’interroger sur toutes les certitudes, y compris celles du spectateur quand ce sont les siennes. Entre l’innocence et la culpabilité, la frontière est parfois ténue et repose à défaut de preuve tangible sur des perceptions, des interprétations, des suppositions, des jugements quoi. C’est le sens de ce récit à visée presque documentaire, en tout cas vulgarisatrice pour qui veut bien se poser toutes les questions sur la justice, surtout pénale ici. Dans leur face à face puis côte à côte, Daniel Auteuil (l’avocat) et Grégory Gadebois (le père de famille accusé) sont parfaits et tiennent le récit. Jusqu’à une succession rapide de rebondissements finaux, dignes d’un thriller. La seule réserve, si Daniel Auteuil est assurément un excellent acteur (l’un des plus chers du marché, question financière qui ne s’est pas posée ici), est-il un bon metteur en scène, un bon réalisateur ? Jouer (un rôle principal s’il en est ici) et réaliser sont deux domaines et il y a fort à faire dans chacun d’eux. J’ai toujours des réserves pour ceux qui prétendent être à la fois d’un côté et de l’autre de la caméra. Un irritant également : le recours à l’allégorie, le taureau, la corrida ici. Une technique narrative au cinéma pour combler la difficulté de faire passer un concept à l’image. A charge pour le spectateur de faire le travail de réflexion et de compréhension lui-même !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2024
    Adapté d'une histoire vraie, Daniel Auteuil décrit devant et derrière la caméra le récit d'un avocat commis d'office chargé de défendre un père de famille accusé d'avoir assassiné sa femme. Persuadé que le dossier à charge est solide, il s'investit pleinement dans cette affaire solidement menée. Grégory Gadebois a tout du coupable injustement accusé et rend "Le Fil" absolument passionnant alors qu'il ne renouvelle nullement le genre des films de procès. Un long-métrage tout en nuances et parfaitement interprété.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    766 abonnés 1 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2024
    J'aime beaucoup les thrillers judiciaires en général, celui-ci ne déroge pas à la règle et propose une affaire de meurtre qui ne va livrer ses secrets que par petites touches, comme un puzzle ne prenant forme que pièce après pièce.
    Entre l'accusé (Grégory Gadebois) et son avocat (Daniel Auteuil), une confiance s'installe, une intime conviction se dégage.
    Le procès permettra t-il d'obtenir toutes les réponses à cet homicide ?
    Le casting est vraiment à la hauteur : outre l'excellent duo que je viens de citer, Sidse Babett Knudsen est impeccable et délicieuse dans son costume d'avocate et petite amie de Daniel Auteuil, et Alice Belaïdi est très convaincante dans son rôle d'avocate générale.
    Cette histoire haletante, avec un dénouement déconcertant, permet de réaliser à quel point notre justice est fragile et tributaire de tant de paramètres non maîtrisables !
    Un bon film : rigoureux et absorbant !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    mat niro
    mat niro

    353 abonnés 1 823 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2024
    Daniel Auteuil signe ici un film de procès où il se glisse dans la peau d'un avocat au passé trouble qui va reprendre du service pour défendre un homme accusé d'avoir tué sa femme alcoolique. C'est un long-métrage dense, passionnant et drôlement bien ficelé où le suspense est présent jusqu'à l'issue finale spoiler: (que dire du rebondissement de dernière minute!)
    . Grégory Gadebois est parfait dans ce rôle d'homme effacé vivant pour l'amour de ses enfants spoiler: qui va s'avérer être démoniaque
    . Adapté d'une histoire vraie, le cinéaste/acteur signe un film qui glace le sang même après son générique de fin et qui n'a rien à envier aux classiques du genre. Bravo Monsieur Auteuil!
    pierre jeanne
    pierre jeanne

    7 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2024
    Merci à Daniel Auteuil pour ce superbe film.
    Une histoire profonde, intense, un rythme soutenu, un suspense jusqu'à la scène finale et une approche de la justice qui met en avant la complexité de l'intime conviction.
    Un grand bravo.
    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2024
    On n'est jamais mieux servi que par soi-même... Voilà un proverbe que Daniel Auteuil suit volontiers : coscénariste (adaptation) et coproducteur de ce 5e "long" réalisé par lui, il en tient aussi le rôle principal (l'avocat de la défense, "Jean Monier") ! Il a aussi le sens de la famille, puisque sa fille aînée, Aurore, assure un petit rôle (la soeur de la victime), et la demi-soeur cadette de cette dernière, Nelly, est aussi à la production...
    Cela posé (pour l'anecdote), et dans la même veine, l'accusé ("Nicolas Milik", alias Grégory Gadebois), l'a-t-il, lui, le "sens de la famille" ? Même l'avocate de la partie civile le lui reconnaît : c'est l'excellent père de 5 jeunes enfants - nonobstant les forts soupçons d'assassinat de son épouse, alcoolique invétérée et mère indigne, elle, qui pèsent sur lui (et ont motivé 3 ans de détention provisoire quand débute son procès aux assises de Tarascon) ! DA tisse une très honnête "Défense et Illustration" de "l'intime conviction", notion fondamentale en procédure pénale, avec ce "Le Fil" de fiction (mais annoncé "inspiré d'une histoire vraie"), fort bien rythmé, cinématographiquement parlant. Narration classique, soulèveront certains (en sous-entendant "trop" classique, et en le déplorant). Certes, mais pas complétement, eu égard au montage et à l'art du "twist" final... Quant à DA acteur, il rend parfaitement... justice à DA metteur en scène - avec un GG, à la réplique, parfaitement madré. Un beau portrait de pénaliste, au minimum...
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    67 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 septembre 2024
    ATTENTION : avis sévère.

    Aves Le Procès du Chien, sorti la même semaine, ce nouveau film de Daniel Auteuil soulève une nouvelle fois plusieurs questions : Ai-je déjà vraiment été emballé par un film réalisé par un acteur ou une actrice ? Est-ce que n'importe quel acteur peut s'improviser réalisateur ? N'y-a-t-il pas une injustice à ce qu'un acteur, grâce à sa renommée, se voie allouer des moyens pour produire un film alors que tant de jeunes réalisateurs galèrent (ou ne parviennent jamais) à trouver les financements suffisants pour monter leurs projets ?

    Car, soyons clairs, le film est selon moi raté. Le rythme est lent, le récit peu passionnant, donnant davantage l'impression d'un film à l'ancienne, réalisé pour la télévision dans une autre décennie.

    Les acteurs ne sont pas bien dirigés. L'on a connu Grégory Gadebois bien plus inspiré (l'on perçoit chaque ficelle que l'acteur utilise pour jouer le français moyen peu instruit); Isabelle Candelier, que l'on a l'habitude de voir dans les films légers de Bruno Podalydès, n'est pas du tout crédible dans ce rôle de juge; Alice Belaïdi ne semble elle-même pas convaincue par les répliques qu'on lui donne à jouer; la belle-soeur hystérique joue de manière particulièrement fausse et outrancière; et les scènes du couple bourgeois Auteuil/Sidse Babett Knudsen en train de boire un verre de vin sur fond de musique classique sont caricaturales à souhait.

    Tout cela fait que l'on sort régulièrement de l'histoire, si bien que l'on a du mal à s'y intéresser et à se prendre au jeu du "coupable/pas coupable ?"

    Comme pour s'excuser de ce qu'il nous a fait subir pendant 1h45, le film s'emballe dans sa toute dernière partie avec deux revirements scénaristiques que l'acteur/réalisateur n'a pas été capable de mettre en scène autrement que par deux scènes dialoguées maladroites et pas très bien écrites, entre l'accusé et son avocat.

    Même si ces révélations finales viennent rebattre les cartes et permettent d'appréhender le personnage principal et le sujet du film sous un autre angle, elles ne permettront pas de sauver le film. Dur de passer après Le Procès Goldman et Anatomie d'une Chute !

    Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    79 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2024
    ​          Un petit film de prétoire, de temps en temps, ça fait du bien! Genre dans lequel les US sont maitres, mais où les français se débrouillent pas mal. Daniel Auteuil, en s'inspirant d'un récit extrait du blog d'un avocat s'en tire bien; et puis c'est un plaisir de le retrouver, ainsi que Gregory Gadebois, irremplaçable dans ce registre d'individu fruste, pas bien dans sa peau, introverti, possédant mal le langage.
         Maitre Jean Monier (Daniel Auteuil donc) est un avocat de province, formant un couple heureux avec Annie, une confrère (Sidse Babett Knudsen). Mais il a renoncé à plaider aux assises, après une expérience traumatisante: il a fait acquitter un assassin récidiviste qui, ensuite.... a récidivé. Ca marque!
              Jusqu'au jour où, avocat commis d'office, il décide de garder le cas de Nicolas Milik (Grégory Gadebois)
              Ce type, accusé d'avoir tué sa femme, l'émeut, justement parce qu'il semble n'avoir aucune défense. Il porte vaillamment sa famille de cinq enfants, ce que sa femme, alcoolique au dernier degré et violente quand elle a vraiment bu, est bien incapable de faire. Mais il la défend; il l'aime.
            Il n'a qu'un ami, Roger Marton (Gaétan Roussel), qui tient un petit bar, spoiler: ancien para, qui possède un couteau semblable à celui qui a tué la victime. Et qui boit, lui aussi...

             Nicolas est bon, mais il parle peu. Il est innocent, il veut retrouver ses enfants qu'il adore (et qui le lui rendent bien), point! Il faut lui arracher les infos avec les dents!
              Face à lui, Jean a une avocate générale aussi jolie que pugnace (Alice Belaïdi) Pour lui, le manque d'éléments matériels vraiment probants dans le dossier. Il s'accroche, il s'accroche...
              Le film va son petit chemin peinardement. On est loin du speed de certains films de prétoire américain. Mais à la fin, après le verdict, vous vous dites: il doit bien y avoir un retournement de situation?
             Bon, vous ne serez pas déçu, c'est même un retournement à tiroir, à deux échelons qu'à vrai dire, les plus perspicaces ont sans doute un peu vu venir...
            C'est donc, pour moi, un film réussi, un bon divertissement

    islander29
    islander29

    860 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2024
    Plusieurs raisons d’aller voir ce film….Parce qu’on apprécie Daniel Auteuil, il est le réalisateur, et l’acteur principal, Parce que Gadebois participe en tant qu’acteur...Enfin parce cette affaire judiciaire réserve son lot de surprises????La réalisation est intéressante, Auteuil a l’habileté de glisser des extérieurs pour ne pas enfermer le spectateur dans une salle d’audience….La musique est très éclectique, Du Bach souvent qui crée l’émotion ( les variations Goldberg le clavier bien tempéré, concerto pour violoncelle, c’est efficace et émouvant), peut être du Beethoven ? Les cadrages sont soignés, la lumière un peu moins, mais il y a un réel travail de cinéaste….C’est un procès sans temps mort, ( quelques redites seulement) et qui semble t-il est tiré d’un fait réel….Le tout semble se passer Arles ( pont Van Gogh), dommage qu’on ne voit pas la ville, et la fin est surprenante . Je conseille évidemment, c’est du bon cinéma qui fait penser au cinéma de Nicole Garcia…. Rigoureux et touchant….
    Jipéhel
    Jipéhel

    58 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2024
    L’intime conviction

    Après son incursion du côté du tour de chant, Daniel Auteuil revient au cinéma, derrière et devant la caméra, pour notre plus grand plaisir, parce que ces 115 minutes de film de prétoire ressemblent fort à ce qu’il a fait de meilleur depuis longtemps. Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation. Tout en tension, ce film tient en haleine jusqu’au mot FIN. Une fin qui vous laisse pantois et très mal à l’aise.
    C’est en parcourant le blog que tenait Jean-Yves Moyart, - surnommé Maître Mô -, que Daniel Auteuil a tout de suite été frappé par la puissance des histoires de vie et de justice qu’il y racontait, mais aussi par sa manière d’exprimer la solitude de l’avocat. Car, au-delà du suspense sur l’innocence ou la culpabilité de l’accusé, c’est bien cette solitude qui constitue le vrai sujet de ce drame. La solitude d’un homme face à son intime conviction, à ses doutes, à ses certitudes, à ces peurs, à lui-même. Face à lui, un homme fragilisé, à la personnalité complexe, de ces gens qui n’ont pas la parole et qui, en l’occurrence, s’en remet à celle d’un autre. Comme je l’ai dit plus haut, c’est un véritable film de prétoire, avec son climat de tension permanent, mais sans jamais pour autant que ce soit spectaculaire. La photographie du belge Jean-François Hesgens, - Un silence, Sage-homme, Les Intranquilles, Continuer…-, nous place au cœur des personnages, dont en ressent le moindre frémissement, au plus près de quelque chose qui nous brûle, qui nous dérange, qui nous gêne. De la belle ouvrage.
    Grégory Gadebois, est un immense acteur. Ce n’est pas une découverte. Ici, il excelle dans le rôle de ce père à la fois adulte et enfant. Bouleversant. Daniel Auteuil est parfait de sobriété et nous fait admirablement partagé le combat interne de son personnage. Et puis, quelqu’un qui écoute en boucle Bach et fauré, ne peut être qu’estimable. Le reste de la distribution est également à la hauteur avec Sidse Babett Knudsen, Alice Belaïdi, - totalement à contre emploi -, Gaëtan Roussel, épatant pour sa 1ère au cinéma, et Isabelle Candelier. Un drame judiciaire bouleversant aux allures de thriller aux nombreux rebondissements, un face à face sombre, opaque et troublant. A voir !
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 septembre 2024
    Ai vu « Le fil » mis en scène par le comédien Daniel Auteuil. Au trois quart de la projection on comprend enfin ce qui a motivé Daniel Auteuil quand à la réalisation de ce projet. En effet tout converge vers le long plan séquence où il est filmé en gros plan lors d’une plaidoirie dans un tribunal. Car « Le fil » est bien un film de procès, mais bien plus que cela, il est surtout un énième film de procès qui coche toutes les cases attendues sans aucune originalité dans la forme et guère dans le fond. Une mise en place laborieuse qui alterne les scènes avec Grégory Gadebois avec des gros plans sur un taureau dans une arène (la métaphore est énorme), quand ce ne sont pas des gros plans sur des flamants roses (on voit moins le rapport !), une musique qui enchaine sans cohérence une toccata de Bach, une suite pour violoncelle du même Bach et autres tubes du top 50 de la musique classique, des cadrages hasardeux, une lumière blafarde et rarement esthétique, le tout nimbé d’une image souvent floue. Ce film de mecs d’un autre temps qui ne se concentre que sur le duo Auteuil/Gadebois ne porte aucune attention aux personnages secondaires qui sont souvent féminins. Sidse Babett Knudsen traverse le film sans laisser d’emprunte tant son rôle n’a aucun intérêt, Suliane Brahim, sociétaire de la Comédie Française, a un rôle de silhouette, Isabelle Candelier n’a pas le charisme d’une juge d’instruction… Tout se focalise sur l’avocat Maitre Jean Monier (Daniel Auteuil en pilotage automatique et dont on voit souvent les ficelles de jeu) et son client, Nicolas Milik (Grégory Gadebois excellent comédien au demeurant mais ici parfois maladroit) qui est accusé d’avoir assassiné sa femme alcoolique. Daniel Auteuil pense renouveler le genre grâce à une conclusion inattendue, mais qui se révèle grand guignolesque et maladroite dans sa réalisation. Nous sommes très très loin de la finesse, et de l’inventivité d’ »Anatomie d’une chute ». Un vieux film français qui vient juste de sortir et qui n’apporte pas grand chose.
    remyll
    remyll

    188 abonnés 433 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2024
    L’histoire qui au départ ressemble davantage à un fait-divers sans grand intérêt se corse petit à petit, au fur et à mesure du récit pour devenir une vraie tragédie à vous glacer le sang. Mystère de la parole donnée, difficulté d’interprétation, contexte populaire simple en apparence, difficile compréhension de la conscience et de l’inconscience humaine, construction complexe de la conviction par une gestion analytique des preuves peu évidente, et puis, dans un vaste brouillard entretenu par toutes les parties : le verdict. Décidément la vie d’avocat n’est pas un grand fleuve tranquille…
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