Dès le premier plan, Tahar Rahim au bord du lit devint Charles Aznavour. Oui on use d'artifices pour cela, mais le résultat est là, il incarne le chanteur à l'écran immédiatement. Mais on sent que les réalisateurs ont tout fait pour que ce biopic devienne césarisable : les scènes s'enchainent sans susciter de grand intérêt, la caméra fait parfois des efforts bien inutiles pour sembler viser le César de la mise en scène. Tout semble faux, du simple dialogue à la reconstitution de la Libération...
Les personnages vont et viennent, du meilleur ami Pierre Roche à Edtih Piaf, en passant par Johnny Hallyday ou Gilbert Bécaud... On n'échappe pas aux ellipses le temps d'une chanson, à la modernité rap qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. On s'ennuie pas mal et on s'attache finalement assez peu au chanteur parfois très antipathique.
Oui le film, comme tout biopic, parvient à nous donner envie d'écouter Aznavour à nouveau.
Mais à part ça, le film passe à côté de son sujet, et c'est bien dommage. La fin déboule sans prévenir, et m'a laissé un peu pantois.