Sourire carnassier, acte 2
Dans Smile 2, on passe des fauteuils de psy aux salles de concert. Cette fois, c’est Skye Riley, une star de la pop avec autant de casseroles que de tubes, qui se prend la malédiction en pleine tronche. Et là, c’est du grand art : hallucinations à gogo, rictus flippants et trauma à paillettes. On aurait pu penser que voir une chanteuse pop se faire bouffer par ses démons serait comique, mais Parker Finn nous rappelle que non, c’est surtout dégueulasse.
Naomi Scott est magistrale dans son rôle : une diva qui passe du top des charts au bas-fond des enfers sans transition. Son jeu est si intense que tu pourrais croire qu’elle a vraiment vu le Joker dans sa loge. Le problème, c’est que malgré son talent, le film peine à surprendre : si t’as vu le premier, t’as déjà coché 80 % des cases. Mais bon, Scott porte ce film sur ses épaules comme un roadie trimballant un ampli, et rien que pour ça, chapeau.
Tu sais déjà que ça va te sauter à la gueule. Mais Smile 2 te sert quand même des jumps scares calibrés comme des drops de dubstep : efficaces, mais prévisibles. Tu sursautes, tu râles, tu ris, et tu recommences. Alors oui, l’effet de surprise est un peu émoussé, mais les scènes restent dérangeantes à souhait, un peu comme si David Lynch s’était invité dans un clip de Lady Gaga.
Si le premier film jouait la carte du choc, cette suite mise tout sur l’intensité. Le sang coule, les nerfs craquent, et les spectateurs les plus sensibles finissent en PLS. C’est gore, c’est sale, et c’est exactement ce qu’on voulait. Mais niveau originalité, on repassera : l’histoire reste linéaire et coche un à un les clichés du genre. Heureusement que la mise en scène est là pour relever le niveau, parce qu’entre deux cris, on frôle parfois l’ennui.
Le dernier acte envoie du lourd, mais pas de quoi décrocher la mâchoire non plus. La fin est satisfaisante, avec une touche de fatalisme bien dosée. Ce n’est pas le twist du siècle, mais ça clôt l’histoire proprement. On sort de la salle en se disant que c’était sympa, sans pour autant avoir envie de sourire à tout va dans la rue, des fois qu’un démon décide de nous suivre.
Smile 2 est comme un concert de ta star préférée : t’en prends plein la gueule, mais tu connais déjà la setlist par cœur. Naomi Scott sauve le show, et les scènes gore feront le bonheur des amateurs du genre. Pour les autres, ça reste un bon divertissement, mais ne vous attendez pas à une révélation spirituelle.
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