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CH1218
198 abonnés
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2,5
Publiée le 11 novembre 2024
Il faut attendre la dernière demi-heure pour connaître la vérité sur cette histoire et en apprécier les subtilités. Je trouve juste regrettable que l’heure et demi qui la précède ce dernier quart soit aussi longue, voire ennuyeuse, ce qui empêche au final l’émotion de gagner la partie au moment où l’on se rend compte que l’interprétation qu’on se faisait jusque-là du film était erronée.
Déjà paresseux en temps normal, Kore-eda force un peu plus le trait ici en combinant trois points de vue du même événement pour tenter d'assurer l'intérêt. La démarche est ratée sur toute la ligne: la narration tombe à plat dès le premier volet du triptyque car l'intrigue n'est pas définie et les enjeux n'émergent jamais vraiment. Le film est saupoudré d'artifices qui masquent difficilement l'absence de fond, et l'ensemble apparait comme distendu, sans inspiration, voire interminable dans sa dernière partie.
Film à tiroirs, un procédé au premier abord légèrement artificiel, et au final bouleversant. La délicatesse et la simplicité de Kore Eda à nouveau à l’œuvre. Cette violence douce et déchirante qu’il raconte mieux que personne.
Superbe film qui montre qu’un point de vue sur une situation peut être biaisé et invite à réviser son jugement à de nombreuses reprises. Beau jeu d’acteur, magnifique amitié
J'ai adoré cette façon d'aborder le sujet du mal être de ces enfants et l'acceptation de l'homosexualité. Les acteurs sont incroyables et ont joué avec une très grande sensibilité. La fin pourrait donner l'impression d'être triste avec la suggestion de leur mort physique, mais j'ai préféré croire que c'était la fin d'un chapitre pour le renouveau d'un autre avec l'acceptation d'être tels qu'ils sont sans tabous.
Mon dieu quelle merveille. Loin de tout ce "wokisme" ambiant, ces messages sans fondements que l'on essaye de nous faire passer, KORE EDA nous livre une oeuvre magistrale sur l'enfance, ses bouleversements, ses interrogations, ses zones d'ombre, ses joies, ses peines......Le harcèlement scolaire existe et se doit d'être combattu mais nous ne sommes pas ici dans un film choc, mais plutôt dans une des solutions possibles, l'amitié. Bref ce film est bouleversant, la fin m'a laissé dans un sentiment d'infime tristesse, la musique de MR SAKAMOTO y étant pour beaucoup aussi. Ne ratez pas ce film.
À la fin de « l innocence » on pense forcément à Rashomon avec ce récit à multiples points de vue qui ne se dévoile que petit à petit. Il est d ailleurs intéressant dans notre société des médias immédiats de nous montrer que chaque histoire contient de multiples couches et que la vérité première apparente est parfois bien éloignée de la réalité des faits. L innocence est aussi un film sensible qui ne perd cependant jamais son objectif: montrer la rigidité de la société japonaise qui peut détruire les individus et leur volonté. Un film qui contient quelques fulgurances esthétiques mais dont le déroulé narratif peut parfois dérouter.
Un film tiroir hyper subtil et délicat qui en partant d’une histoire de harcèlement scolaire et en superposant les points de vue, dépeint la cruauté de l’enfance et dresse un constat amer sur les tabous d’une société japonaise rigide.
En 2023, Hirokazu Kore-eda signe un film astucieux sur les troubles de l’adolescence. En racontant la même histoire à travers successivement les yeux d’une mère, de l’enseignant de son fils puis de ce dernier, le scénario distille au compte-goutte les clés de compréhension de ce drame. On passe ainsi de la suspicion de maltraitance au lynchage social avant de découvrir une vérité plus subtile. Ce schéma narratif non linéaire permet de maintenir les sens éveillés malgré certaines longueurs. Bref, le réalisateur japonais parvient à explorer de manière habile la notion de culpabilité face à la rumeur.
Le prix du scénario obtenu par ce film au festival de Cannes est largement mérité, adoptant le principe Rushômon. L'esprit du spectateur est constamment mis à contribution, l'investissant dans la compréhension et la déduction, pensant assimiler certaines trames qui seront pulvérisées à la scène suivante. Les dernières scènes, d'une simplicité confondante, nous transporte dans une grande émotion. Un petit bijou.
Sublime ! Le réalisateur prend le temps pour installer ses personnages et son action. Il déroute très habilement le spectateur, amené à revoir son jugement sur les personnages au fur et à mesure du récit. Une deuxième vision enrichit encore l'expérience. Le final est bouleversant. Magnifique !
Ce film m’a fait penser au film danois “la chasse”. Pas évident de comprendre ce sui se passe et peu à peu on voit tous les points de vu. À mon goût une histoire simple amitié aurai suffit mais je comprends le message. Très bon film
J'aurais toujours du mal à apprécier les jeux inexpressifs des acteurs japonais. Les scènes de politesse entre eux sont tellement décalées pour nous occidentaux, qu'elles paraissent parodier les comportements. L'exercice remue-méninges à multiples points de vue est effectivement intellectuellement intéressant, mais ne suscite aucune empathie ni émotion. La séquence des administratifs et du professeur face à la maman scandalisée parait si absurde, digne d'un film à la TATI. Les jeux idiots des enfants nous saturent à la longue... La BO essentiellement pianistique sur les scènes dramatiques m'a fait penser au cinéma des frères Lumière. C'est dire que j'ai peu apprécié...
Belle construction du récit, qui permet de relativiser la perception des choses suivant chaque protagoniste. Après Tashomon ou Le dernier duel, ce procédé est toujours efficace et invite au respect des versions, à celui de la démarche contradictoire si 'on entend tendre vers la vérité. Le film sent un peu le procédé, mais ce n'est pas une tarte. Le dispositif est ici indispensable.