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carbone144
94 abonnés
775 critiques
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3,0
Publiée le 8 décembre 2024
Un peu à la manière de Pulp Fiction, l'histoire en soi n'est pas extraordinaire ; c'est le montage narratif qui donne tout son intérêt à ce film plutôt poignant. Il permet au film de se construire autour d'un jeu de questions-réponses qui nous apporte une certaine surprise. J'ai eu malgré tout un peu de mal à accrocher, à mon grand étonnement. Peut-être est-ce dû à quelques légères longueurs.
Décevant. Scénario en 3 parties qui racontent 3 fois les mêmes moments selon 3 points de vue. D’abord la vision de la mère puis du prof puis celle des deux petits garçons amoureux. C’est un peu fastidieux de revenir en arrière du récit pour re-raconter les moments et très didactique de bien nous faire voir que les deux regards des adultes sont à côté de la plaque. En fait la seule partie vraiment intéressante est celle des enfants et il y avait surement moyen de ne suivre que les enfants et de comprendre les différences d’interprétation sans que ce soit en nous prenant la main.
Un film d'une rare beauté avec 2 tous jeunes acteurs extraordinaires. Le rôle des autres acteurs et tout aussi excellent. Un sujet délicat centrale mais pas visible de suite dans le film, même encore tabou pour certains traitée d'une telle finesse. Un joli film sur les émois adolescents, la culpabilité, le deuil, le harcèlement. Grandiose.
Il faut attendre la dernière demi-heure pour connaître la vérité sur cette histoire et en apprécier les subtilités. Je trouve juste regrettable que l’heure et demi qui la précède ce dernier quart soit aussi longue, voire ennuyeuse, ce qui empêche au final l’émotion de gagner la partie au moment où l’on se rend compte que l’interprétation qu’on se faisait jusque-là du film était erronée.
Déjà paresseux en temps normal, Kore-eda force un peu plus le trait ici en combinant trois points de vue du même événement pour tenter d'assurer l'intérêt. La démarche est ratée sur toute la ligne: la narration tombe à plat dès le premier volet du triptyque car l'intrigue n'est pas définie et les enjeux n'émergent jamais vraiment. Le film est saupoudré d'artifices qui masquent difficilement l'absence de fond, et l'ensemble apparait comme distendu, sans inspiration, voire interminable dans sa dernière partie.
Film à tiroirs, un procédé au premier abord légèrement artificiel, et au final bouleversant. La délicatesse et la simplicité de Kore Eda à nouveau à l’œuvre. Cette violence douce et déchirante qu’il raconte mieux que personne.
Superbe film qui montre qu’un point de vue sur une situation peut être biaisé et invite à réviser son jugement à de nombreuses reprises. Beau jeu d’acteur, magnifique amitié
J'ai adoré cette façon d'aborder le sujet du mal être de ces enfants et l'acceptation de l'homosexualité. Les acteurs sont incroyables et ont joué avec une très grande sensibilité. La fin pourrait donner l'impression d'être triste avec la suggestion de leur mort physique, mais j'ai préféré croire que c'était la fin d'un chapitre pour le renouveau d'un autre avec l'acceptation d'être tels qu'ils sont sans tabous.
Mon dieu quelle merveille. Loin de tout ce "wokisme" ambiant, ces messages sans fondements que l'on essaye de nous faire passer, KORE EDA nous livre une oeuvre magistrale sur l'enfance, ses bouleversements, ses interrogations, ses zones d'ombre, ses joies, ses peines......Le harcèlement scolaire existe et se doit d'être combattu mais nous ne sommes pas ici dans un film choc, mais plutôt dans une des solutions possibles, l'amitié. Bref ce film est bouleversant, la fin m'a laissé dans un sentiment d'infime tristesse, la musique de MR SAKAMOTO y étant pour beaucoup aussi. Ne ratez pas ce film.
À la fin de « l innocence » on pense forcément à Rashomon avec ce récit à multiples points de vue qui ne se dévoile que petit à petit. Il est d ailleurs intéressant dans notre société des médias immédiats de nous montrer que chaque histoire contient de multiples couches et que la vérité première apparente est parfois bien éloignée de la réalité des faits. L innocence est aussi un film sensible qui ne perd cependant jamais son objectif: montrer la rigidité de la société japonaise qui peut détruire les individus et leur volonté. Un film qui contient quelques fulgurances esthétiques mais dont le déroulé narratif peut parfois dérouter.
Un film tiroir hyper subtil et délicat qui en partant d’une histoire de harcèlement scolaire et en superposant les points de vue, dépeint la cruauté de l’enfance et dresse un constat amer sur les tabous d’une société japonaise rigide.
En 2023, Hirokazu Kore-eda signe un film astucieux sur les troubles de l’adolescence. En racontant la même histoire à travers successivement les yeux d’une mère, de l’enseignant de son fils puis de ce dernier, le scénario distille au compte-goutte les clés de compréhension de ce drame. On passe ainsi de la suspicion de maltraitance au lynchage social avant de découvrir une vérité plus subtile. Ce schéma narratif non linéaire permet de maintenir les sens éveillés malgré certaines longueurs. Bref, le réalisateur japonais parvient à explorer de manière habile la notion de culpabilité face à la rumeur.
Le prix du scénario obtenu par ce film au festival de Cannes est largement mérité, adoptant le principe Rushômon. L'esprit du spectateur est constamment mis à contribution, l'investissant dans la compréhension et la déduction, pensant assimiler certaines trames qui seront pulvérisées à la scène suivante. Les dernières scènes, d'une simplicité confondante, nous transporte dans une grande émotion. Un petit bijou.