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Maerema
3 abonnés
40 critiques
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4,0
Publiée le 30 janvier 2024
Très bon film, prenant, scenario qui mérite son prix à Cannes. Deux-trois invraisemblances pour moi, et une incompréhension qui n'est pas répondue. La fin est le seul bémol d'un très bon film
Un bon film avec un vrai bon scénario. L'histoire est vraiment bien racontée, sous l'angle de plusieurs personnages. La vérité s'offre à nous d'une façon tendrement à la fin du film.
Un scénario original. Si la première partie laisse présager une histoire d'enfant mal dans peau et élevé par une mère célibataire, l'histoire nous emmène bien au delà avec les histoires au regard d'adulte et celle vue par les enfants. Un film auquel on repense....néanmoins quelques longueurs.
Un de mes cinéastes préférés du moment, Kore Eda, et pourquoi ? Car il construit une œuvre sur la famille, les liens filiaux ; et qu’à chaque film, il apporte une nouvelle pierre à l’édifice. A chaque fois on pense qu’il a fait le tour de la question mais il déniche un nouvel angle, une nouvelle problématique. Ce film, Prix du scénario à Cannes, sur l’enfance et la violence à l’école ; est un film en trompe l’œil et en fausses pistes qui traite en fait d’un sujet tabou au Japon qu’il convient de conserver secret tant il fait le sel de la dernière heure de ce film. Plus le film avance, plus la grâce et l’émotion affleurent ; car il se concentre de plus en plus sur les enfants. En avançant, on comprend que le véritable sujet n’était pas celui que l’on croyait ; on est baladé. Au-delà du thème, c’est aussi un film de dispositif : une même réalité vue différemment que l’on soit la mère, l’enfant ou le professeur ; c’est le seul bémol, cette première partie est quelque fois brouillonne. Aussi Kore Eda en quelques plans parvient si facilement à caractériser un personnage, créer du préjugé et nous montrer qu’en fait on s’est tous biens plantés. Le ouïe dire et non dire tiennent une place prépondérante dans ce film et démontre comment la rumeur peut faire des ravages et détruit tout sur son passage. Et quand on attend de ce suspense que le cinéaste nous livre la vérité sur cette histoire de violence scolaire, il prend scénaristiquement un chemin de traverse pour son dernier tiers ; chemin qu’il traite avec énormément de délicatesse sans en faire un sujet de société ou un film dossier. C’est aussi un film sur le mensonge, comment dès le plus jeune âge on doit apprendre à cacher sa vraie nature pour vivre tranquillement et paisiblement. Quel artiste et quel cinéaste de l’enfance ce Kore Eda !!! Et la fin est d’une poésie incroyable tout en symbolisme nippon autour d’un chemin dans la nature. La fin pourrait être larmoyante et tragique, Kore Eda en fait un espoir, son ouverture est magique. Je suis sorti de la salle en me disant, il faut que je le revois ; c’est un film qui infusera dans votre esprit. C’est un film qui durant 2h10 fait travailler le spectateur ; il vous mettra en perpétuel réflexion, c’est jouissif. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Bon…à la différence de nombre d’avis enjoués sur ce film, moi je n’ai pas du tout accroché. L’intérêt principal réside dans le traitement cinématographique du scénario assez prenant, c’est vrai, mais devenant sur la fin carrément étouffant. On réalise à quel point les japonais sont depuis des siècles un peuple bien plus pragmatique que religieux. La plupart d’entre eux sont bien plus superstitieux que fidèles aux préceptes des grandes religions, ils sont souvent désemparés face à la mort. Ici la mort du père de l’enfant est vécue comme une terrible énigme. Et s’il s’était réincarné en cheval ? Ce serait bien, non? On pourrait monter sur son dos!!! Ou alors en insecte, ou alors en gros porc baveux …Ah zut…là c’est plus gênant. L’enfant est complètement paumé malgré l’amour indéfectible de sa mère. Son environnement à l’école primaire dont il dépend apparait cruel et pour le moins complexe. Le réalisateur se complaît à évoquer d’une manière qui mêle à la fois le bucolique et le psychique dans une ambiguïté de genre progressive, inhabituelle et oppressante. Clairement je suis resté véritablement insensible à tout cela.
Prix du scénario à Cannes largement mérité ! L'écriture est poétique et percutante à la fois, la tension dramatique est présente tout au long du métrage et vous transporte dans des directions inattendues. Une narration surprenante, perturbante voire dérangeante, qui plonge le spectateur dans une profonde réflexion mais prend progressivement tout son sens. Le casting est parfait. Belle mise en lumière des enjeux contemporains de la société japonaise, dans une mise en scène et une bande sonore remplies de beauté !
Juste convenable. Une première partie pas très passionnante, où on s'ennuie ; et ensuite, on a les explications et ça devient bien mieux. Mais le mal était fait ..
L'innocence nous emmène dans une histoire qui nous laisse voyager. Au fur et à mesure du film, les véritables enjeux se révèlent, avec émotion et sensationnel. Hirokazu Kore-eda ne nous dit pas tout et laisse au spectateur ce plaisir précieux, face à une histoire aussi réjouissante que dramatique.
La vérité a plusieurs visages, c'est ce qu'on peut retenir de ce film. Le comportement de Minato est troublant, il devient distant et taciturne avec sa mère, et est parfois épris de colère et de tristesse. Mais pourquoi ? Au fur et à mesure, le point de vue de sa mère, de son professeur et de lui-même sont dévoilés, à tour de rôle, et nous permet de cerner la véritable raison de ce mal-être. Est-ce que Minato est celui qui harcèle son camarade de classe, Yori, comme son professeur l'affirme ? Est-ce que M. Hori est celui qui martyrise Minato, comme sa mère le comprend ? Est-ce que la vérité est toute autre ? En tout cas, le fin mot de l'histoire est inattendu. La réalisation de Hirokazu Kore-eda porte bien son nom. L'innocence de Minato et de Yori est si belle à voir.
Partie voir se film sur la bande annonce et les bonnes notes d'allociné, j'y suis allée sans connaitre le détail de l'histoire ni la construction de réalisateur en multi points de vue. J'ai donc été surprise et par la profondeur de film et par la clé de l'histoire. Le puzzle se met en place petit a petit ; on n'est parfois perdu quant à son opinion des personnages (il/elle est il/elle vraiment méchant ? qui a fait réellement quoi ?) et soudainement tout s'éclaire.
Certains passages du film sont "un peu" long mais on ne s'ennuie pas et reste intrigué quant à la vérité . Une belle surprise
Excellent . L'effet rétroactif de l'intrigue est magnifiquement mise en scène . 2 ados pleins d'émotions , d'énergie ; de faiblesses inavouées , cachées . Réalisé d'une main de maître .
spoiler: C'est l'histoire d'un tremblement de terre trop pourri y'a pas d'effet spéciaux. Rendez-moi San Andreas, les biceps de The Rock et Mickael Bay !!!
- Cette critique contient des spoilers -
Je ne connaissais au film que sa palme, ses excellentes notes (96% RT & 4,0 sur Allocine) et son réalisateur dont je n'avais pas noté qu'il avait dirigé le déjà habile, nuancé et émouvant "Une affaire de famille". "l'Innoncence" porte ces mêmes qualités.
Une Palme d'or du scénario japonaise de 2H10... autant vous dire que je ne m'attendais pas à un rythme aussi soutenu et à une telle richesse d'actions. L'innocence est en fait un véritable thriller lors duquel on ne voit pas le temps passer. Dommage d'ailleurs que ce type de film qu'on imagine chiant (contemplatif à minima) soit markété / vendu comme "masterpiece" "deeply moving" "heartbreaking" alors qu'il est aussi un film "facile". Vraiment. Il a d'ailleurs quelques défauts de ses qualités grand public : - Il se base sur le très utilisé effet Rashōmon (Gone Girl, The last dual...) - La cabane (ou presque) dans la forêt comme refuge des enfants - La BO est aussi ostentatoire que dans une série Netflix - Le scénario et les quiproquos amenant le drame ne sont possible que grâce à l'invraisemblable incapacité des personnages à se parler - le film débute à nouveau avec une prolo esseulée victime d'injustice qui se heurte à une administration insensible - le cœur de l'intrigue se révèle à nouveau être la honte d'être homosexuel
Personnellement j'ai aussi toujours du mal à rentrer / comprendre les personnages asiatiques habité par le sens de l'honneur ou l'expression d'un respect de façade qui n'est en fait qu'un refus de se livrer. Cela parait tellement anachronique dans nos sociétés occidentales où l'on place le dialogue et l'expression des sentiments (le consentement mais pas que) comme une pierre angulaire des relations sociales. En 2023 son utilisation m'apparait moins comme l'expression d'une culture japonaise qu'un artifice scénaristique bien commode pour faire monter la sauce. J'ai aussi trouvé qu'Hori surjouait, notamment dans le final, avec des courses et gesticulations ridicules. J'ai enfin été très surpris du peu de place donné aux écrans et réseaux sociaux dans le processus de harcèlement.
J'ai adoré tout le reste. J'ai été happé dès les 40 premières secondes et la succession des trois plans qui s'élargissent progressivement : les pas dans l'herbe en plan rapproché, le camion de pompier saisi en surplomb et le panorama lointain sur la ville de nuit. Il existe bien quelques temps mort mais le rythme est très soutenu, le dévoilement progressif de l'intrigue maintient le suspense ininterrompu et à l'exception du père ivrogne, les personnages sont suffisamment nuancés pour qu'on s'y attache.
J'ai aussi aimé l'innocence parce que j'ai l'impression de l'avoir compris, j'ai anticipé certains événements et ai aimé découvrir des détails que j'avais loupé (la photo sur le bureau de la directrice, le ridicule du gay en pub télé...).
Enfin j'ai aimé ce film parce qu'en parallèle de sa sombre enquête policière, il parvient à être un chatoyant film sur l'amitié. Il m'a rappelé le bonheur de l'enfance et la magie d'un wagon abandonné. Mais Kore-eda m'a aussi touché en tant que parent car il nous rappelle à quel point le dialogue avec les enfants nécessite attention et interprétation : "j'ai un cerveau de porc" = "je suis attiré par les garçons".
Chacun décidera de l'issue d'une fin dans laquelle la barrière du chemin de fer a disparu car finalement peu importe, on est ému quelque soit le destin de ces deux enfants qui viennent de comprendre qu'il n'y a pas de réincarnation. Cette vie est la seule que nous avons.
Dans une environnement culturel pudique et un contexte familial monoparental, l'histoire d'un pré-ado qui exprime difficilement ses émotions. Un sujet universel ... Le film plein de délicatesse parle de la complexité relationnelle vécue par 3 personnes au même moment. Un film qui fait réfléchir ... Bonair