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Redzing
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3,0
Publiée le 11 novembre 2024
Nanni Moretti incarne Giovanni, un réalisateur dépressif, interventionniste, et contrôleur. Il tente de pondre son dernier long-métrage, sur la position du parti communiste italien lors du soulèvement de Budapest en 1956. Mais il va devoir gérer diverses galères, dont son propre couple en train de couler. Le sujet n'a rien de neuf, il doit bien exister des centaines de films sur les difficultés de tourner un film. Aussi, beaucoup de gags ou d'éléments scénaristiques ont déjà été vus ailleurs. Par ailleurs, l'ensemble est parfois un peu bancal, à la limite du narcissisme (quel part Nanni Moretti a-t-il mis de lui dans ce protagoniste ?). Mais le réalisateur parvient à garder son film attachant. Tant dans la remise en question de son personnage, que dans la peinture du cinéma moderne, ou que dans les idées intéressantes (et nostalgiques ?) sur le communisme italien. Il y aussi quelques scènes très bien vues, dont une confrontation très amusante avec des producteurs Netflix
Une autofiction fantasque et pleine d’autodérision, dans laquelle Nanni Moretti livre ses habituels états d’âme de réalisateur désabusé, avec en prime des parties musicales savoureuses. 3,25
Waouw quel film je viens de voir. Je ne connais Nanni Moretti que de nom donc je n’ai aucun à priori sur son cinéma, et je me suis pris une petite claque. A travers ce portrait d’un réalisateur un peu triste (que j’imagine autobiographique), Moretti tire à la fois ce qui fait la force et la faiblesse de son film. Force car on retrouve une authenticité et sincérité dans tout le film, qui donne lieu à des scènes très drôles comme celle de Netflix, ou à des scènes magnifiques comme celles avec de la musique. Mais ça an fait la faiblesse aussi car à l’image de son personnage principal, Vers un avenir radieux s’empêtre dans un discours de vieux cinéphile aigri et très nombriliste, et devient un peu mou à suivre. Heureusement, la fin du film apporte une énorme once d’espoir à cela et vient nous montrer que Moretti n’est peut être pas si déprimé que ça, car à travers la fin il réalise tout ce qu’il semble détester dans ce film, à savoir une fin heureuse et un peu niaise. J’ai un peu du mal à juger tant le film semble autobiographique mais je pense qu’il est très intéressant à analyser pour un connaisseur de ce réalisateur, ce qui n’est malheureusement pas mon cas pour l’instant. Une belle découverte, en plus j’adore la photographie !
Je n'ai pas compris l'objet du film en dehors de l'envie de Nani Moretti de parler de son métier et d'une mise en abîme bordélique. L'ambiance est joyeuse et on se promène au sein d'un grand foutoir dont l'intérêt de certaines scènes et de certains personnages laissent pensif...
Giovanni (Nanni Moretti) tourne un film. En parallèle, sa femme (Margherita Buy) ne sait pas comment faire pour le quitter. Elle produit un film qui n’est pas du tout du goût de Giovanni et il perturbe le tournage de celui-ci. Enfin, leur fille vient de se mettre en couple avec un homme beaucoup plus âgé. J’ai eu plus l’impression d’une succession de scènes plutôt que d’un scénario très construit, mais ça ne m’a pas perturbée. J’ai trouvé l’ensemble sympa, amusant. J’ai été plus dérangée par l’exagération de la fantaisie à certains moments du film (à la fin ou lorsque Nanni Moretti développe sa théorie du cinéma pendant le tournage de l’autre film, toute la nuit). En effet, le film est tellement ancré dans le réel que le côté grotesque ne colle pas toujours car il est trop poussé.
Film agréable, beaucoup de ressemblance avec un Woody Allen. Mais des scènes trop longues, dont la présence n’est pas toujours claire, er surtout la fin qui tombe un peu à l’eau
Un joli film, qui aborde les questions de la nostalgie, de l'inspiration, de la vieillesse et du couple avec douceur, et surtout une grande liberté, parfois aux dépends du rythme mais qui permet aussi de belles idées.
Waw on le voit venir et pourtant on le prend quand même en pleine poire. Ce film est une ode au cinéma, un vrai film artistique et politique. Difficile de ne pas y être insensible. A voir malgré son caractère hors du temps et suranné.
Giovanni est réalisateur et tente de finir son film. Mais la vie personnelle et la vie professionnelle se mêlent parfois pour mettre à nu ses névroses. Après le Gondry (Le livre des solutions), un autre film qui parle du travail du réalisateur et de ses névroses lors de cette édition 2023 de Cannes. Traitement aussi humoristique ici avec Nani Moretti qui joue le rôle d’un réalisateur en partie sûrement autobiographique. Avec un second degré et une auto critique certains, des scènes cultes très drôles, mais aussi un engagement politique et social qui transpire jusque dans le film dans le film.
Ce film plaira peut-être aux plus élitistes, ou à ceux qui parlent couramment italien et qui seront aptes à juger du jeu et du rythmé des dialogues sans avoir l’impression d’entendre la même mélodie en boucle. Malheureusement (?) ce n’est pas mon cas, et j’ai trouvé que tout était surjoué, voire même mal joué, au point que l’aspect satirique du film m’a davantage semblé être le phrasé italien plutôt que le scénario en lui-même. Une photographie stylisée jaune qui plaira à certains, une maîtrise certaine du cadre ; le reste est malheureusement assez revu et trop vu, et on est content que ça s’arrête.
Le dernier film de Nanni Moretti ? Certainement pas le meilleur. Nanni Moretti écrit une sorte de testament cinématographique plein de clins d'oeil à ses propres films et à quelques autres. Moretti, narcissique à un point qui devient presque comique semble règler de vieux comptes avec la France et les producteurs français. Ça sent le vécu. Heureusement les Coréens sauvent le film !
spoiler: La grande qualité du film est l'enchevêtrement de plusieurs arcs dramatiques : un réalisateur doit gérer son film et ses acteurs, mais aussi sa femme qui est productrice et son couple qui est en question, sa fille, qui présente son amant, le réalisateur du film que sa femme produit, film dans un style très différent du sien. Et enfin il doit gérer ses producteurs, dont le premier est français, Mathieu Amalric, jusqu'à des coréens, en passant par la séquence hilarante des producteurs de Netflix.
Le réalisateur est bien sûr interprété par Nanni Moretti, de toutes les scènes. Ce qui peut être irritant, mais qui fonctionne car Nanni Moretti parsème son film de dérapages visuels : la balade en trottinette pour les repérages, les chorégraphies de danse où le film bascule subitement en comédie musicale.
Au total le film est un show Moretti autour de ses obsessions, avec le charme de l'imbrication de ces différentes histoires qui gravitent autour de lui. Ses thuriféraires seront en pâmoison, ceux qu'il énervent seront le seront à 100%.