Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
velocio
1 299 abonnés
3 132 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 25 juin 2023
Homme de gauche, Nanni Moretti ne peut qu’être désorienté par l’évolution politique suivie par son pays. C’est par une sorte de farce à la fois désabusée et combative qu’il nous parle des relations de couple, du cinéma et des plateformes et, bien sûr, de politique, n’hésitant pas à faire appel à Aretha Franklin, se transformant un moment en derviche tourneur, empruntant une mise en scène « fellinienne » à la fin de son film. "Vers un avenir radieux" n’est probablement pas le meilleur film de Nanni Moretti mais c’est un des meilleurs, et c’est déjà beaucoup ! critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-vers-un-avenir-radieux/
Nanni Moretti réinvente l'Histoire tout en faisant des clins d'oeil à l'actualité, s'en prend à un cinéma où la violence se veut esthétique, fait éclater l'intrigue et les codes habituels du cinéma, nous surprend et nous enchante. C'est brillant et jubilatoire.
Réalisateur à succès, Giovanni commence le tournage de son nouveau long-métrage sur la thématique du parti communiste italien dans les années 1950. Très adepte de ses petits rituels, il ne réalise pas qu'il est sur le point de perdre tout ce qui composait son petit monde. En salle le.
spoiler: Vers Un Avenir Radieux ne m'a pas convaincu, n'ayant pas nécessairement bien compris où le réalisateur souhaitait m'emmener. Paré d'une jolie musique et d'un comique de situation sympathique, le film est un bazar qui part dans beaucoup de directions et de dimensions (le film dans le film, les jeunes amoureux, le défilé final etc) sans que cela ait le moindre sens à mes yeux, un peu dommage.
"Filmer le cinéma, une tendance au bout du rouleau ? Vers un avenir radieux souhaite décomplexer cette démarche à la force d’une comédie loufoque comme seul Nanni Moretti sait le faire."
"Nous savons que l’humour reste sa plus grande force, notamment lorsqu’il contourne les traits de l’humanité. La dernière fois, il s’agissait d’une provocation plus que d’une véritable intention de nous balader dans les étages d’un immeuble. Ici, il préfère disserter sur ses plans et discuter de leurs valeurs, de leur symbolisme, tout en essayant de contenir tous ses personnages sous le même chapiteau. Il y parvient au forceps et avec une élégance rare, celle de larguer son public dès les premières séquences, annonçant le gros boomer qu’il est devenu ou qu’il ignore être."
"Nanni Moretti a pété les plombs et c’est un soulagement pour lui. Pour nous, c’est une autre histoire. Cette aventure lui est personnelle et il n’hésite pas à filmer un portrait de famille dans son générique de fin. Il se permet également d’intégrer de la musique pop et culte, comme s’il condensait tout ce qu’il a autrefois refusé dans une to-do list de luxe. [...] Vers un avenir radieux se situe donc là, entre la fiction et la réalité, comme le dindon de la farce d’une compétition amorphe. On peut apprécier le geste, la manière un peu moins."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Certaines scènes de Vers un avenir radieux pourraient laisser penser que Nanni Moretti, autour de cet autoportrait de cinéaste, signe une sorte de film testamentaire. Il s'agit en tous cas d'une défense et illustration d'un cinéma d'auteur qui tente de résister tant bien que mal à la toute puissance des blockbusters et des algorithmes d'une célèbre plateforme, dont le réalisateur de Journal intime se paie la tête dans une séquence hilarante. Tout n'est pas parfait dans ce film un peu fourre-tout, qui a cependant le sens de la dérision, tout en se refusant à la morosité et au politiquement correct. Moretti est un affranchi, même quand il ne réussit pas à joindre Scorsese au téléphone, et comment lui refuser une balade dans les rues de Rome, en trottinette électrique ? Riche en références de toutes sortes, le film se veut politique à sa manière, comme son titre ironique l'indique, mais il est aussi romantique et sentimental, quand il évoque l'usure du couple. Agréable à regarder, Vers un avenir radieux a tout de même parfois certaines baisses d'inspiration et des personnages foncièrement inutiles, comme celui interprété par Mathieu Amalric. En contrepartie, le cinéaste offre de beaux rôles à deux interprètes toujours aussi magnifiques : Margherita Buy et Silvio Orlando. Et sinon, il y a aussi dans le film des éléphants, des Coréens, une affiche de Staline déchirée, des couples mal assortis et des chansons populaires. Tutti frutti, avec du rythme mais aucun algorithme en vue.
"Vers un avenir radieux" le titre du dernier Nanni Moretti semble avoir emprunté son titre à un slogan de parti politique.
Giovanni, cinéaste italien renommé sorte de double de Nanni Moretti, s’apprête à tourner son nouveau film qui prend racine en 1956 quand une section du Parti communiste accueille un cirque bulgare à l'instant ou l'armée soviétique écrase le printemps Hongrois.
Procédé vu dans plusieurs films de cette édition Cannoise, le récit opère un va et vient entre réalité et fiction, dans un volonté certaine de démontrer que le cinéma c'est la vie ( en tout cas chez Moretti) et que la vie c'est d'une certaine façon du cinéma !!!
Ainsi Giovanni-Nanni doit composer avec son couple en crise, son producteur français au bord de la faillite et sa fille qui le délaisse, tout semble jouer contre lui !
Toujours sur la corde raide, Giovanni va devoir repenser sa manière de faire s’il veut mener tout son petit monde vers un avenir radieux.
Premier film de Moretti aux atours comiques et légers depuis quelques années, on peut lui reprocher une légèreté dans son déroulé ( on a un petit sentiment d'inachevé à la dernière image) mais on en sort avec la banane alors que demande le peuple !
Très touchée par le film Vers Un Avenir Radieux de Nanni Moretti, qui a été présenté au Festival de Cannes. D'un charme authentique, avec une ambiance musicale tendre et euphorique, le personnage principal Giovanni, nous divertit autant qu’il nous émeut dans ses démarches absurdes et loufoques. Une comédie dramatique très réussie, qui s’assume dans le style singulier qu’elle adopte. On passe un moment doux et agréable, grâce à ce joli film qui met du baume au cœur.
J’ajoute que les références cinématographiques citées et expliquées par Giovanni renforcent le plaisir qu’on a en regardant ce film qui se déroule en grande partie au milieu d’un plateau de tournage.
Le point négatif que j'ai cependant remarqué demeure dans la limite franchie entre la réalité et l'imagination du réalisateur. La fusion être ces deux parties du scénario porte à confusion et le spectateur peut se retrouver perdu, ce qui gâche légèrement sa lecture du film.
Nanni Moretti devant et derrière la caméra, fait sa crise existentielle et artistique avec "Vers un avenir radieux". L'auteur joue un cinéaste d'aujourd'hui qui tourne un film sur le parti communiste italien dans les années 50. Le film est à l'image du rôle de Mathieu Amalric, en roue libre. Ce trop-plein de légèreté bordélique spoiler: (tentative de rupture d'un couple, parenthèses chantés et dansées, tournages interromps...) ne prend jamais.
Cette comédie satirique de Nanni Moretti est fidèle à l'univers et aux préoccupations du réalisateur, que l'on a connu toutefois en meilleure forme. On apprécie pourtant toujours l'humour désenchanté du cinéaste. Et sa vision de l'histoire du communisme italien ou de l'évolution du septième art est particulièrement réjouissante. Au final, cette œuvre mineure ne démérite pas mais Moretti déploie désormais moins d'originalité créatrice qu'un Bellochio.