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Bernard F
26 abonnés
68 critiques
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4,5
Publiée le 6 juillet 2023
Excellent. Un Nanni Moretti en grande forme.Touchant, drôle. Tout comme Mathieu Amalric d'ailleurs. Un très bon scénario avec ce film dans le film sur les évènements de Budapest de 1956 et l'attitude du PC italien face à la répression soviétique. Plongée dans l'histoire et dans le monde du cinéma avec ses acteurs, ses divergences de vue dans le tournage des scènes et aussi la vie personnelle des protagonistes. Le film est ponctué de quelques chansons en français ou en italien bienvenues. La diction est tellement parfaite qu'on a parfois l'impression de comprendre l'italien, même quand on le parle à peine, voire pas du tout. On passe un très bon moment.
On retrouve le Nanni Moretti que l'on aime, toujours un peu politique. De la nostalgie et beaucoup de tendresse dans cette histoire du cinéaste vieillissant qui ne se retrouve plus dans le monde d'aujourd'hui.
"Vers un avenir radieux" est un film que j'ai trouvé sympa. L'histoire est intéressante mais certaines scènes m'ont paru un peu longue et certaine inintéressante. Les personnages sont attachants et les décors sont agréables.
Un imbroglio politico-sentimental invraisemblable épicé de citations orales prétentieuses. Il faut certainement avoir des sympathies communistes pour apprécier... et encore... Je vais essayer de voir ce que ce réalisateur a fait auparavant histoire qu'il remonte un peu dans mon estime 😄. Malgré tout la bande son est sympathique et évoque le génial Nino Rota.
Nanni Moretti sort, avec "Vers un avenir radieux" (traduction du titre d'ailleurs qu'à moitié réussie), un film pertinent et bien maîtrisé. La mise en abyme fonctionne bien et ses correspondances avec le processus artistique, la vie personnelle et le positionnement politique demeurent très intéressants. Toutefois si, comme nous le fait comprendre le réalisateur, la mort n'est pas une fin en soit, un tel utopisme en est-elle une ? Le pendant sombre a assurément son pendant clair. Il me semble que le gris aurait été plus pertinent pour sublimer la réalité. Quant à la critique du stalinisme, même si celle-ci fonctionne bien sur le plan politique, est-elle réellement pertinente sur le plan artistique ? Je ne suis absolument pas partisan d'un cinéma sclérosé par l'ordre mais on sait pourtant combien certains tyrans du septième art (comme Kéchiche par exemple) sont tout de même parvenus à réaliser des chefs d'œuvre. Ainsi, j'ai eu la désagréable impression que le réalisateur se plaçait dans ce film dans une situation d'idéaliste, tant dans son sens vulgaire que philosophique...
Finalement très décevant malgré quelques séquences jouissives. Trop décousu, ce film se révèle finalement si mal construit que j’ai failli m’endormir à la fin qui n’en finit pas sans conclure. Dommage!
A partir d'un canevas très simple, Moretti livre ses états d’âme par une suite de saynètes qui s’enchaînent à un rythme soutenu. Ce faisant, il renoue avec la forme de son Journal intime (1994) – la trottinette électrique ayant remplacé la vespa. Et il ne s’interdit rien, entraînant l’ensemble de son casting dans une chorégraphie au milieu d’une scène, prodiguant à un jeune couple les dialogues de leur dispute, interrompant le tournage d’un jeune réalisateur pour s’interroger sur la juste manière de représenter la violence. Vers un avenir radieux opère comme une synthèse de tout le cinéma de Moretti. On reconnaît ici et là des éléments éparses de ses précédents films : le rapport au parti communiste, sa passion du ballon rond, l’éclatement de la famille, la psychanalyse, la mise en abyme d’un tournage.
La critique complète du Huzar sur le toit : https://www.senscritique.com/film/vers_un_avenir_radieux/critique/291330796
Ai vu "Vers un avenir radieux" de Nanni Moretti. Evidemment le titre est à prendre au second degrés car rien n'annonce vraiment un futur réjouissant ni dans l'actualité, ni dans ce long métrage, seul le cinéma aurai le pouvoir de nous faire croire à cette devise nous déclare Moretti. Le réalisateur tenait là un sujet formidable mais ce n'est pas ce qu'il a choisi de traiter. Moretti qui sur l'affiche de "Journal intime" partait vers l'horizon en scooter, nous revient ici sur une trottinette en vieux monsieur fatigué, grognon à qui tout échappe et principalement l'avenir. Giovanni (Nanni Moretti) est un metteur en scène qui filme son dernier projet, celui d'une cellule communiste en 1956 à Rome qui accueille un cirque hongrois qui fuit l'insurrection de Budapest. Mais Giovanni rencontre des problèmes avec son actrice qui la ramène tout le temps, avec son producteur pas très rassurant et avec sa femme qui après 40 ans de vie commune veut elle aussi se diriger vers un avenir plus radieux et célibataire. Par générosité probablement le film se retrouve a aborder bien trop de sujets et ne réussi à n'en traiter aucun. Un peu comme Giovanni qui veut tout maitriser et devant qui tout s'effondre. Le film se veut léger et amer, mais l'équilibre est plus que fragile et Moretti n'a pas trouvé le bon dosage. Le léger se retrouve être superficiel et l'amertume devient parfois de l'aigreur. Ce dernier opus n'est clairement pas du plus grand Moretti, et ses nombreuses références à sa propre filmographie tournent un peu à vide. Tout comme Woddy Allen, Moretti s'avère piégé dans un rôle qu'il s'est donné lui-même, qui a fait son succès et sa marque de fabrique, une caricature de lui-même pesante et redondante. De très beaux moments de cinéma mais aussi de l'anecdotique (le couple que forme sa fille avec l'ambassadeur, les nombreuses chansons en play-back frisants le ridicule). Plusieurs personnages peinent vraiment à exister (le producteur, l'ambassadeur, la fille...) et le propos s'étiole assez vite, de plus l'élocution ici particulière de Moretti lente et sur-articulée et celle d'Amalric dans la sur-enchère et l'emphase épuisent assez vite le spectateur. C'est donc le film dans le film qui est le plus intéressant, le plus abouti et le plus cinématographique avec le couple formidable Magherita Buy et Sylvio Orlando, hélas nous n'en voyons que quelques bribes. Dommage !
Avec ce nouveau long métrage, Nanni Moretti signe une comédie joyeuse sur le cinéma. Un célèbre réalisateur est en plein tournage, en pleins questionnements sur cette œuvre, et vit en même temps des chamboulements personnels. C’est drôle, beau, politique et une sublime déclaration au septième art.
Circulez, y'a rien à voir... Film totalement mégalo et sans intérêt, j'aurais dû me fier à mon intuition et pas aux critiques dithyrambiques qui m'ont fait perdre une heure de mon temps (je suis partie avant la fin) et mon argent. Bref.
Excellent ! Plein d'humour et de recul par rapport à une réalité désespérante ! Juste une inquiétude : Nanni, please ne te suicide pas tu as encore tellement de choses à nous dire!
Désolé, tellement fan de Moretti et d'autant plus déçu. Est-ce le doublage en français qui pour la première fois m'a laissé très agacé par l'élocution de Gianni ? Là on le dirait aux portes du gâtisme. Gâtisme, relatif certes, pour l'histoire elle-même fort évanescente et qui apparait tellement assagie, polie, qu'on ne retrouve que fugitivement l'humour du maître italien. Bons points par contre pour les habituels acteurs/actrices compères de Moretti.
un grand bol d'air frais et d'amour pur du cinéma. un film très Woody Allen (en plus travaillé) qui casse le 4e mur avec un plot hyper bien travaillé et une narration complexe. énorme coup de cœur de cet année
Je craignais un n-ième pensum nombriliste du cinéma sur lui-même. J'ai beaucoup aimé le cocktail de jovialité, de truculence du verbe italien, d'auto-dérision... et la prouesse de la mise en scène d'un film dans le film, avec de multiples détails semés qu'on comprend plus tard. Au passage la critique du communisme des années 60 sert un message intemporel sur l'emprise des idéologies sur les esprits. On rit aussi à la caricature spoiler: du réalisateur intellectualisant une scène dramatique ordinaire et à l'évocation de la difficulté à diriger des acteurs turbulents, le manque de fiabilité de son producteur français...
La rencontre du réalisateur Giovanni (Nanni Moretti) avec les producteurs d'une grande plate-forme américaine est une scène grandiose, qui se termine de manière sobre et drôle sur le regard de sidération du réalisateur. Il faut être bien réveillé pour suivre, mais c'est rafraîchissant. Un grand moment de plaisir des yeux et des oreilles.