Film complexe Nanni Moretti se rit des conformistes, des Netflix et des conventions aussi bien sociales que du cinéma La parade finale , un clin d oeil a Fellini, avec tous les personnages qui comptent a ses yeux dont Renzo Piano.., des scènes qui renvoient a Don Camillo et Peppone .annees 50 et la nostalgie qui traverse tout le film avec des chansons culte ...un peu Woody Allen aussi..mais il est a revoir parce que plein de tiroirs renferment des pépites . Déconcertant aussi mais a ne pas rater
Moretti nous parle et rend encore hommage à son métier. Mais ici, il y a quelque chose de Fellinien qui plane... Et si l'amertume, l'amour, l'humour, la nostalgie, la politique l'ironie et la mélancolie sont au programme, dans nos existences qui se débattent, ces questions y sont aussi revues sous le prisme de la joie, de l'atmosphère solaire romaine et de la volonté que l'on veut accorder et appliquer aux choses. C'est tendre et enthousiasmant. Une nouvelle réussite.
j'adore le cinéma italien et Mr Moretti en particulier. cela nous change du cinéma américain et de ses grosses ficelles commerciales. un film qui interroge sur la vie. cela fait du bien.
Un peu comme tous les films semi-autobiographiques, et comme tous les films sur les films. Bavard et amusant comme un Woody Allen, et moins italien qu'un Fellini qui lui fait référence. C'est le genre de films qu'on fait quand on n'a pas d'autres idées en tête et qu'on a besoin de s'exprimer, et que sa carrière est assez établie pour le légitimer. Quant à la substance politique, je l'ai trouvée un peu banale.
Un très beau film sur la fin des mondes. Celui du PCI, celui de la croyance, celui du cinéma en salles, remplacé par les plateformes, comme Netflix dont les représentants répètent ici comme un mantra être "présents dans 190 pays" dans une scène mémorable. "Pubblico di merda" faisait scander à ce même public Michele Apicella, le double de Moretti dans "Sogni d'Oro". Ici, même plus besoin d'un pseudonyme : Nanni Moretti reprend son vrai prénom, Giovanni, tombe le masque comme pour rendre la satire plus cruelle et révèle ses traits fatigués et dépressifs, pour interpréter un réalisateur à l'autoritarisme patriarcal et insupportable, en permanence accablé mais dont on comprend aussi les colères, les prises de positions esthétiques - extrêmes, injustes, arbitraires, mais aussi authentiques, pertinentes, drôles. Contradictoire comme l'époque, Moretti nous offre un pamphlet réjouissant et infiniment intime.
Nanni Moretti nous fait le coup éculé du « film dans le film ». Le premier film raconte l’histoire d’un couple de militants communistes (Ennio et Véra), lui étant le secrétaire du parti dans un quartier ouvrier de Rome. En octobre 1956, cette section fait venir un magnifique cirque hongrois pétillant de vie au moment de l’insurrection du peuple hongrois contre le joug soviétique et sa terrible répression. Ennio hésite sur la position à adopter : solidarité avec les amis hongrois du cirque ou fidélité à l’Union soviétique. Le deuxième film raconte l’histoire d’un réalisateur dépressif (Giovanni/Moretti) tournant le premier film. Pétri de certitudes, il est dépassé de toutes parts : par sa femme qui le quitte, par sa fille qui s’émancipe, par ses acteurs qui ne l’écoutent plus, par le monde qu’il ne comprend pas. Tout part à vau l’eau, le film s’arrête. Bien évidemment aucun des deux films ne suivra son cours prévu, modifiés qu’ils seront par les états d’âme, les hauts et les bas de leur réalisateur maniaco-dépressif. Regardant tout cela, nous oscillons entre deux états : l’exaspération face à un Nanni Moretti, plus pontifiant, égocentrique, narcissique que jamais auquel on a envie de dire « Mais arrête ton cirque, casse-toi Nanni » et l’euphorie, tant certaines scènes sont magnifiques et émouvantes. On passe du froid au chaud. Tous ceux qui aiment l’Italie adoreront les chansons populaires italiennes que Moretti utilise pour rythmer son film et les références, le plus souvent Felliniennes, qu’il glisse affectueusement tout au long de sa narration. Certaines scènes sont d’anthologie, les scènes finales en particulier mais aussi la ballade de Moretti et Amalric en trottinettes la nuit dans Rome, les réunions avec les producteurs de Netflix et bien d’autres encore. Les acteurs du premier film sont éblouissants (Silvio Orlando et Barbora Bobulova), ceux du deuxième film un peu moins mais les scènes finales les réunissent dans un embrasement Fellinien qui donne à la caméra de Moretti toute sa puissance et son empathie. Le film a des défauts mais il a surtout de grandes qualités. Il ne faut pas le manquer.
Un chef d'œuvre foisonnant de mille idées ! Nanni Moretti revient à l'esthétique improvisatrice et tribunitienne de ce "Caro diario" (Journal intime) 1994 inoubliable, un des plus grands films de l'histoire du cinéma pour l'auteur de ces lignes. Dans cet opus 2023, l'hommage à Fellini (le cirque) est aussi évident qu'élégant, l'humanisme efficacement porté par la haute figure de Renzo Piano, le goût de la chanson italienne magnifié par des moments de comédie musicale d'un kitch créatif et inimitable dont seul Moretti a le secret. Réflexion sur le cinéma et sur le couple aussi. Musique originale de Franco Piersanti dans la grande tradition italienne de la musique de film : personne au monde ne sait marier ainsi citation musicale et originalité. En cette année 2023, avec "Nostalgia", "Dernière nuit à Milan", "Il Boemo" par ces lieux de tournage et certains de ses acteurs, le cinéma italien brille et c'est une très bonne nouvelle pour la santé d'un cinéma de création riche de sa diversité.
Nanni Moretti qui s'est toujours beaucoup livré personnellement dans ses films nous parle sans aucun doute de lui à travers ce personnage de metteur en scène désillusionné. Moretti sait osciller aisément entre drame et comédie et le démontre encore ici. Le bémol de ce dernier film est que le cinéaste semble se répéter en regrettant l'Italie d'antan où le cinéma était roi et où le parti communiste s'imposait. Un sentiment de déjà vu confirmé par un casting certes talentueux mais qui n'apporte rien de plus à leur filmographie ni à celle du cinéaste. Souhaitons qu'après cette parenthèse un brin pessimiste, le cinéaste tende définitivement vers un avenir plus radieux.
Présenté en compétition officielle à Cannes (2023) " vers un avenir radieux" ( le titre doit être pris dans un sens ironique), est reparti la corbeille vide.
Il faut dire que ce dernier opus de Morreti, si il reprend de nombreux éléments scénaristiques de films précédents ( cinéaste qui n'a pas ou plus de financement pour tourner (cf " le caïman), quitté par sa femme, allant à la piscine (" palombella rossa", devant faire face à un acteur qui ne suit pas les consignes du metteur en scène( " mia madre", critique de la politique italienne (" le caïman")...) est bien loin d'être réussi.
Certes la thématique principale est intéressante, mais son traitement l'est vraiment beaucoup moins. Critique du cinéma commercial et de la fin des idéologies, inculture, Morreti ne séduit malheureusement pas par son film, même si son constat est pertinent.
Particulièrement poussif dans sa première partie ( la seconde est celle qui mérite de voir le film), les gags ne fonctionnent pas vraiment et le manque de rythme taraude sa partition sauf à de rares moments.
On ne peut que recommander de revoir " mia madre " pour faire passer ce petit opus ( à mes yeux d'aficionado ) de ce realisateur, il est vrai inégal, mais sympathique et talentueux.
J'adore ses films mais là je n'ai pas du tout compris ou il voulait en venir, j'ai trouvé l'histoire brouillon et le thème pas abouti, beaucoup de pertes de rythmes dans les scènes et cela rend le film ennuyant et sans propos...
J'ai adoré ce film, c'est drôle, c'est piquant, c'est pleins d'émotion, c'est intelligent et évidemment c'est Nanni Moretti. Les comédiens sont toujours sur le bon ton, c'est vraiment à aller découvrir :)
Le grand retour de Nanni Moretti à la comédie la plus jubilatoire Tous ses thèmes favoris, mais distillés avec musique , danse , éléphants , trapézistes et communistes italiens Un régal Le film a reçu une ovation de 12 minutes au festival de Cannes , tellement méritée Et il a renoué avec le grand succès en Italie