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Francois Azema
2 critiques
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5,0
Publiée le 8 septembre 2024
Pour ne pas oublier la souffrance de la pauvreté, ni l'ignominie de ceux qui l'exploitent . Il n'y a pas de pleurnicherie, mais de la clairvoyance et de l'espoir .
Un film pas inintéressant sur l’exploitation par les passeurs, de la misère des migrants africains a travers le périple de 2 jeunes sénégalais qui tentent de rejoindre l’Europe. Quelques longueurs cependant, avec particulièrement une fin qui s’éternise inutilement. Pas mal mais pas sans défauts…
Mattéo Garrone est un cinéaste italien qui a déjà réalisé " Gomorra" , " Pinocchio" et " Dogman " notamment et avec " Io, capitano" il nous imerge au côté de Seydou qui, avec son frère Moussa, visent à atteindre l' Europe.
La famille de Seydou vit pauvrement aux alentours de Dakar au Sénégal de nos jours.
Mattéo Garrone nous fait vivre cette odyssée infernale mais réaliste de deux jeunes, au sein d ' une centaine de personnes, qui partent de Dakar avec un vieil autobus vers le Mali puis le Niger puis arrimés à des vieilles camionnettes suivent une piste chaotique dans le sud saharien puis à pied le long des dunes du Sahara .........Ils abordent la Libye puis Tripoli .......... Arriveront - ils, par bateau, en Italie, " terre promise" pour y travailler et ainsi aider leur famille ?
La force du film de Mattéo Garrone est de mêler des plans séquences absolument réussis et quasiment similaires à des images de documentaire avec deux magnifiques songes de Seydou comme défense mentale à cette horreur organisée par des salauds qui ne pensent qu 'au fric à une rare exception près!
Aucun maquillage artistique dans les images de Mattéo Garrone qui nous met sous les yeux le quotidien que subissent ces humains sans fard ni ellipse ..........Voilà un film aux allures de documentaire qui montre la dignité de ces citoyens du monde en galères physiques et mentales ..........
Au sein d ' un groupe voulant atteindre les côtes italiennes voici que Seydou , 16 ans, est formé à la conduite d' un petit bateaux vétuste par un " passeur " inique qui lui explique en cinq minutes comment piloter ce rafiot peu fiable ...........
Des migrants ! ? Non! Des êtres humains qui sont réfugiés politiques ou économiques ou climatiques ou les trois en même temps ! Le mot " migrant " désigne un oiseau migrateur.......... pas des humains ! Le choix de tel ou tel mot est évidemment politique au vrai sens du terme !
Bravo Mattéo Garrone pour ce témoignage clair en forme de film radical et subtil , sans fard mais parfois poétique, authentique sans leurre, vivant et nous interrogeant sur nos dérives libérales ( au sens économique)et égoïstes!
Une immense claque ! J’attendais de voir « Moi, Capitaine » avec impatience et je n’ai pas été déçu. C’est un magnifique film, avec une mise en scène parfaite. Les acteurs sont très bons, notamment le jeune héros, qui a un jeu remplis d’émotion et d’humanisme. Un film inoubliable que je vous conseille de voir (mais d’avoir le cœur bien accroché).
Un excellent film qui traite des drames vécus par les migrants, en l'occurence 2 jeunes sénégalais qui tente de traverser l'Afrique pour rejoindre l'Europe, à ma connaissance, la situation dramatique vécues par ces personnes n'avaient pas été aussi bien montrées au cinéma. Les 2 acteurs principaux sont formidables comme tous ceux qui jouent dans le film. Encore une fois je ne comprends pas les mauvaises critiques presses. A voir absolument.
Une frappe. Beaucoup de films traitent de l’immigration, mais surtout de celle lors des transports en mer et de l’après, une fois entré en Europe ou dans d’autres pays occidentaux. Celui-ci narre l’avant,, et l’horreur, vraiment l’horreur (ça faisait un moment qu’elle n’avait pas été aussi bien mise en scène et filmée) de la traversée sahélienne avec brio. Les acteurs sont pas tout le temps crédibles, mais la mise en scène, les décors et la force du sujet l’emportent dessus à tel point qu’on en est marqué et qu’on a envie de partager ce drame avec d’autres spectateurs. Touchant, puissant, c’est un film rare à ne pas laisser passer.
Un véritable chef d’œuvre politique ! Immense leçon d’humanité sans pathos et sans pédagogie didactique. Grande subtilité cinématographique mêlant humour et horreur. L’attachement aux protagonistes est sans équivoque. L’immigration vu de l’intérieur entre insouciance et determination. Un film qui devrait être vu par toutes les polices de France . Impérativement !
Le meilleur film de ce début d'année 2024 qui nous projette sur le parcours du combattant d'un jeune sénégalais pour rejoindre l'Europe. On y découvre toute l'atrocité que peut avoir l'humain à travers un trafic qui se crée à travers la misère humaine et les horreurs qu'on y découvre sont choquantes. L'acteur Seydou Sarr porte ce film comme un capitaine tellement il est authentique tellement il transmet des émotions dans son périple. Un film qui a une photographie époustouflante et qui donne une vision chaotique de cette jeunesse africaine qui se bat pour atteindre un idéal tellement illusoire. Bravo au réalisateur Matteo Garrone pour ce film cou de poing.
Seydou et son cousin Moussa sont deux Sénégalais de 16 ans, se rêvant à partir pour l'Europe. Autour d'eux, on les avertit des dangers du voyage. Mais leur envie sera plus forte, et ils démarrent leur périple inconscient. Matteo Garrone offre une approche très humaine du problème migratoire. Livrant à hauteur d'homme un récit qui illustre ce qu'on peut lire dans la presse si on s'intéresse au sujet. A savoir, des flux où les migrants sont exploités d'un bout à l'autre de la chaîne, comme du bétail. Difficulté du voyage, vol, extorsion voire esclavagisme... Le réalisateur évite par ailleurs toute complaisance, ne s'attardant par exemple pas trop sur le volet de torture aux mains des geôliers libyens. Ou sur la douleur des compagnons d'infortune. Il préfère s'intéresser aux sentiments de Seydou (excellent Seydou Sarr, très naturel). L'excitation et la culpabilité du départ, celui-ci n'avertissant pas sa mère. Le choc des conditions difficiles, de voir la mort. La peur de la souffrance, de l'inconnu. L'acceptation de situations absurdes. Et malgré tout cela, le courage et l'humanité. Le tout filmé de manière sobre, mais avec une jolie intensité dramatique. Et sans (trop) rentrer dans le débat politique, l'histoire étant finalement dépeinte comme universelle. Un beau film.
Une odyssée terrible qui a une vraie valeur pédagogique, sous la forme d'une fiction mais qui pourrait être assimilée à un documentaire : peu romancé, avec des épreuves vraisemblables et des acteurs principaux et secondaires totalement crédibles. Ils ont 16 ans et rêvent naïvement d'assurer leur avenir et celle de leur famille en émigrant en Europe. Il faudra d'abord obtenir l'autorisation des ancêtres. Et puis toutes ces épreuves : faux passeports, bakchich à la frontière, traversée du Sahara en voiture et à pied, pirates du désert, racket par mafia libyenne, tortures en prison, enrôlés pour travailler, bateau bondé sans vrai capitaine, avec femmes et enfants ,... Et puis il y a ces 2 passages oniriques (hallucination et délire) très surprenants. L'épilogue est magnifique, spoiler: avec ce visage ivre de bonheur de SEYDOUX !
Film ultra réaliste sur l'enfer que peuvent vivre les migrants Sub-Sahariens qui entreprennent la traversée du désert jusqu'en Libye pour tenter ensuite la traversée de la méditerranée... Les acteurs sont très touchants, l'image est magnifique, ce film est à voir absolument !
Un nouveau chef d'oeuvre que nous livre Matteo Garrone à travers le récit de deux jeunes sénégalais. Une histoire semblable à celles de dizaines de milliers d'autres africains qui tente de rejoindre cette destination illusoire à travers le même parcours . Pour rejoindre une destination qui est en réalité une fois atteinte pour ceux qui y parviennent, très loin des perceptions. Le réalisateur italien nous confirme sa maîtrise cinématographique avec toujours une immersion au plus proche de la réalité du terrain et des prises saisissantes. Un scénario qui monte crescendo avec une escalade de l'angoisse et du danger qui s'installe au fil des péripéties et qui nous propose de réellement prendre conscience des étapes que traverse ces migrants, qui en deviennent à partir du moment où il quitte leurs terres natives.
Le desert est un monde secret qui ne parle qu'à ceux qui le foule. Amer comme la mort, doux comme la vie, sucré comme l'amour. Tel est la certitude de ceux qui mettent un pas devant l'autre. L'infini visible qui fait sentir aux yeux les bords du temps et entrevoir l'existence sans bords. La mise en lumière sur les conséquences directes du contrôle migratoire mise en place par l'UE est glaçante, lorsqu'on s'aperçoit de la froideur et barbarie de ceux qui torturent ces pauvres personnes affaiblies et ne cherchant qu'un simple réconfort, se retrouvent finalement dans la phase la plus difficile de leur périple. L'emprisonnement, la torture puis l'esclavagisme. Ces humains ne sont que des gouttes d'eau dans la mer et des cris dans le désert au yeux de ceux qui tiennent des armes entres les mains.
un film fort et choquant qui place le spectateur en immersion dans la peau d'un jeune migrant sénégalais décidé à rejoindre l'Europe. Filmé au plus près des personnages et de leur souffrance, du désert du Sahara à l'enfer des tortures dans les prisons libyennes, le film se vit à la limite du documentaire, économie de dialogues et bande son magnifique entre tradition et modernisme. Une vraie réussite pour un sujet maintes fois évoqué.
Fini les statistiques sur les migrants, les passeurs ou les naufragés. Matteo Garrone nous raconte le périple de deux individus, zoomant jusqu’à l’identification totale, sans lésiner sur les moyens (12 millions d’euros, un vrai gros budget de production en Italie). Donner du lustre et le souffle de l’épopée à ces histoires anonymes qui ne provoquent qu’empathie limitée voire défiance et rejet sur les rivages convoités, voici une entreprise Chaplinesque au possible, et qui mérite des applaudissements. La réussite du film est à la hauteur de cette ambition humaniste.
Tension, relâchement, joie pure, adrénaline… Des émotions de spectateur originelles, qu’on expérimente sans relâche devant Io Capitano. C’est le voyage le plus risqué qu’entreprennent nos héros, sur des chemins parmi les plus empruntés. On sait au fond de nous que ces deux là iront jusqu’au bout. Et c’est la condition sine qua non de notre présence dans la salle. Si ces deux là étaient condamnés par le cinéaste, son film n’existerait pas. Mais ceux qui restent sur le bas de la route, on les voit, leurs corps gisant sur le bas côté, et le film n’élude pas les crimes commis sur la route. Matteo Garrone est loin d’être angélique, et le film est difficile à regarder à plus d’un moment.
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