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Nums75
4 abonnés
78 critiques
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3,0
Publiée le 21 février 2024
Moi Capitaine a le grand mérite de s'attaquer de façon humaine à une histoire souvent réduite à son aspect quantitatif, l'extraordinairement difficile parcours des subsahariens en route pour l'Europe. La forme reste cependant conventionnelle, le rythme assez répétitif et peu surprenant, et ne choisit pas franchement entre le métaphysique et le concret, ce qui empêche de vraiment décoller tant dans le suspens que dans l'émotion.
Une histoire à montrer à certaines personnes étroite d'esprit qui peut faire comprendre l'enfer que vivent tout ces réfugiés qui tentent seulement d'avoir un avenir meilleur dans des pays libre. C'est fort niveau émotion avec tout ce qui leur arrive avec des petits moments de joie et bonheur simple au milieu de tout ce malheur. Ah la la les mauvaises pensées que j'ai eu pour les passeurs et autres profiteurs qui se font un max de fric sur l'espoir d'une vie meilleur d'homme et de femme... Triste réalité de la vie malheureusement. En tous cas très bon film que je recommande. NOTE : 8.5/10
Deux jeunes sénégalais quittent leur pays - la tête remplie de rêves et d' espoir- pour rejoindre l' Europe. Longue traversée du désert, racket des passeurs, violence et torture subies en Lybie. leurs chemins se séparent l' un est aidé par des hommes faisant preuve d' humanité... Seule la fin se passe sur la mer où Seydou prend ses responsabilités de capitaine. C 'est parfois difficile à soutenir malgré quelques moments de poésie (rares). Probablement que les souffrances subies par les migrants sont semblables dans la réalité... La question du pourquoi reste posée, le film ne montrant que les faits.
S'appuyant sur les récits et témoignages de plusieurs jeunes migrants ce film a pour grand mérite le réalisme sans excès de pathos même si certains passages sont très durs, d'autant plus que nous savons que c'est la triste réalité. Nous assistons au long périple de 2 très jeunes sénégalais qui rêvent de l'Europe avec l'espoir d'y trouver la réussite et la consécration ( notamment en tant que footballer). A la place du paradis ils tombent en enfer. Le parcours se fait de plus en plus rude et dangereux pour finalement aboutir au piège libyen. La seule issue étant la très dangereuse traversée de la méditerranée sur un vieux rafiot. Comme tout le monde le sait la méditerranée s'est transformée en cimetière pour des milliers de migrants. Ce film redonne une humanité aux migrants subsahariens qui dans nos pays ne sont généralement présentés que sous forme de statistiques. Pourtant derrière les statistiques il y a des vies, l'espoir de la réussite ou de la liberté politique, des familles qui attendent ou pleurent l'un des leurs, bref, toute une humanité. Ce qui les animent c'est exactement le même espoir que celui de nos grands-parents ou arrières-grands-parents venus d’Italie, d’Espagne de Pologne ou d'ailleurs. Ils sont courageux, beaucoup plus que nous, les nantis qui allons piller leurs richesses tout en leur intimant de ne surtout pas venir chez nous. La liberté de circulation des personnes est un beau concept mais il ne s’applique pas à tous de la même façon. La réalisation du film est très soignée, les paysages sont magnifiques et les interprètes sont plus que convaincants, tout particulièrement Seydou Sarr qui a le rôle principal. Un film à ne pas rater .
Super film, une bonne leçon de vie et d'espoir. L'histoire est très touchante. La bande sonore est parfaite. J'espère que ce film sera vu par un maximum de monde.
Il est rare que le terme film nécessaire soit réellement justifié. Inspiré d’une histoire vraie (même si le jeune guinéen est devenu ici un jeune sénégalais), Moi, capitaine, à l’image de La Liste de Schindler par exemple, peut se targuer de mériter véritablement ce titre. À travers ce film, Matteo Garrone décrit de façon dure mais réaliste les différentes horreurs que peuvent traverser les africains sans papiers pour rejoindre ce qu’ils voient comme un Eldorado : l’Europe ! Le cinéaste fait preuve d’un grand talent de direction d’acteurs (à la tête desquels on trouve un Seydou Sarr très touchant) mais réussit également à mêler à la perfection réalisme et onirisme. On aimerait juste que le cinéaste décide de signer une suite décrivant ce qu’il advient de nos personnages une fois arrivés en Europe car on sait hélas que les épreuves ne sont pas terminées pour les migrants réussissant à rejoindre les côtes européennes. Histoire passionnante et brûlante d’actualité, réalisation parfaite de bout en bout, interprétation d’une grande justesse : Moi, capitaine est tout simplement une œuvre sublime et essentielle par son sujet !
Film à voir pour se rendre compte de cette triste réalité. Film qui dérange et interpelle après nos comédies à la française. Les deux acteurs sont saisissants de justesse ainsi que la noirceur des méchants. Bravo à l'équipe du Zoom pour ce choix.
dur dur.MAIS ce film fait voir vraiment le périple. les dangers, les humiliations, le racket pour arriver en EUROPE. un rêve pour eux les pauvres ils vont être surement très déçus..
Reparti avec deux prix de la Mostra de Venise, Moi Capitaine surprend d’emblée par son désir de réalisme. Directement plongés dans les rues de Dakar, on est saisi par la culture locale, mélange de pauvreté et d’énergie lumineuse. Les acteurs s’expriment en wolof, parfois en français, pour une immersion dans la société sénagalaise des plus réussie. Matteo Garrone n’occulte rien des difficultés africaines mais filme avec tendresse une société pleine de couleurs et de vitalité. L’origine du désir - de départ pour l’Europe - des deux principaux protagonistes reste malheureusement plutôt flou. S’en suit un road movie horrifique à travers le nord de l’Afrique, fait de tout ce que les Européens voudraient bien cacher à leurs regards. Mais le réalisateur italien montre tout, sans prendre de pincettes. La réalité serait même bien pire encore, mais le scénario finit logiquement par privilégier l’humanité et la solidarité entre les migrants. Le jeune acteur amateur Seydou Sarr porte sur ses épaules tout le poids de ce témoignage indispensable. Les seconds rôles sont souvent peu convaincants mais lui excelle et exprime toute une palette d’émotions contradictoires. Il y a la joie de retrouver son ami, la peur insondable des trafiquants libyens, l’inquiétude prégnante qu’il a pour sa mère, et le poids immense des responsabilités qui pèsent sur ses épaules dans le final ! Terriblement expressif, le jeune interprète nous émeut dans l’épilogue par son incroyable courage et sa ténacité. Il se fait le porte-drapeau homérique de toutes ces femmes et ces hommes qui périssent dans l’espoir d’une vie meilleur. Un film nécessaire et touchant.
Moi capitaine est le premier coup de cœur de l'année 2024. On est suspendu au destin de deux jeunes Sénégalais qui ont décidé de quitter leur village pour tenter leur chance en Europe. Ils vont devoir traverser toute l'Afrique et les épreuves qui vont avec.
Ce film n'est pas tiré d'une histoire vraie précise, mais il a été construit en regroupant des récits de plusieurs jeunes ayant traversé l'Afrique pour l'Europe. Il n’est pas courant d’avoir ce sujet au cinéma, généralement les longs-métrages préfèrent nous montrer l’arrivé en France plutôt que l’épreuve de la traversé.
On se rend compte à quel point elle est des plus périlleuses. Ces jeunes bravent les épreuves aux périls de leur vie afin d'avoir une petite chance de toucher l'espoir d’une meilleure vie en Europe.
Moi capitaine fait aussi un zoom sur la situation alarmante en Libye. C’est intéressant d’oser montrer l’état problématique de ce pays. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, il est devenu un point de traverser stratégique pour aller de l'Afrique à l'Europe. En parallèle, l’instabilité politique et économique fait que la Libye s’est aussi transformée en une plaque tournant du trafic d'être humain de tous ces Africains cherchant à aller en Europe.
Durant cette traversée, on s'attache énormément à Seydoux. C'est un jeune qui a un cœur immense. Pendant tout le film, on craint pour sa vie au vu des gens sans pitié en face de lui. Cela apporte une belle dose d’émotion.
L’acteur Seydou Sarr se débrouille admirablement bien dans ce rôle. Pour sa prestation, il a remporté le Prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune espoir à la Mostra de Venise 2023. Nous avons aussi droit à quelques apparitions secondaires de qualité comme celle d'Issaka Sawadogo, Bamar Kane et Hichem Yacoubi. Chacun représente une facette de cette traversée.
Sur le plan strictement cinématographique, le film comporte des longueurs. Sinon, les plans sont bien réalisés ainsi que le montage et les prises de vues. Le jeu des acteurs et remarquable, la bande son de qualité. Le scénario tient le spectateur en haleine jusqu'au bout. Seuls les sous titres en français me hérissent le poil en ce sens qu'ils ne respectent pas la règle de l'emploi de la négation laquelle exige l'emploi du NE et non pas le seul emploi du PAS. Je connais assez d'Africains francophones pour savoir à quel point ils sont attachés au respect des règles grammaticales. Sur le fond, le film montre avec réalismes les souffrances qu'endurent ces candidats à l'exode. On notera que l'Europe coloniale si décriée ne commet pas les crimes que l'on voit commettre dans le Sahel. Reste une question: pourquoi tant de candidats à quitter leur pays? Cela n'existait pas il y a 60 ans du temps de la France-Afrique elle aussi si décriée mais qui par le biais de la coopération permettait le développement des pays africains dans le respect de leur autonomie.
Film digne d'un documentaire sur le trajet de deux jeunes Sénégalais de 16 ans qui veulent rejoindre l'Italie. Quel terrible périple. Ils quittent leur pays avec très peu d'affaires et un peu d'argent gagné au fil de longs mois, ils vont rencontrer régulièrement des gens qui vont leur réclamer de l'argent, on a l'impression que ce voyage s'achète constamment. Ils se font avoir en permanence mais ils n'ont pas le choix car leur vie est en jeu. En effet, les différentes étapes du périple se déroulent dans des conditions inhumaines, avec des scènes de torture, des traitements scandaleux. Ce film permet d'ouvrir les yeux sur le phénomène des migrants. J'encourage vraiment les gens à aller voir ce film.