Fantasia
Après l'immense succès de Parasite sorti il y a quasiment 6 ans Bong Joon-ho revient enfin sur nos écrans et aux States avec sa satire futuriste Mickey 17
Comme beaucoup de monde, il y avait énormément d'attentes sur ce film et je ne saurais pas vous dire clairement si j'ai apprécié ou non. À la première moitié du film, j'ai eu du mal à rentrer dedans, c'était un peu interminable, je n'en voyais pas le bout, également je n'en pouvais plus de cette voix off, je n'attendais qu'une chose c'était de rentrer dans le feu de l'action. En plus, cela est considéré comme une comédie avec une dose d'humour noir, j'avoue que j'ai très peu ri durant la projection. Cependant, il faut bien l'avouer que sur l'autre moitié du film est assez dingo et imprévisible, je m'attendais à une multiplication exponentielle des clones de Mickey et ce ne fut pas le cas mais j'aime tout autant la version de Bong Joon-ho. Je dirais même qu'il aurait encore pu pousser le curseur encore plus haut, c'était un spectacle, un show, un feu d'artifice en gros c'était la mi-temps du Super Bowl qu'on voulait voir donc ça manque un peu de folie.
Au contraire du casting qui lui est en folie bon Robert Pattinson n'a plus rien à prouver il est fantastique et je suis d'accord avec les propos de Park Chan-wook, Pattinson mérite 2 nominations aux Oscars. Naomi Ackle est géniale, le duo Ruffalo/Collette est fantastique et tellement révélatrice de la débilité qu'on peut observer aujourd'hui chez certains dirigeants. Anamaria Vartolomei qui est super certes mais son personnage est un peu inutile, pardonnez-moi.
Au niveau de la technique, à la photo c'est super, rien à dire Monsieur Khondji
Au niveau de la musique d'ambiance, rien à dire non plus.
Au niveau du son, rien à dire encore.
Beau travail !
C'est un film qui réussit à parler de notre monde alors que son plot lui se passe à des années lumières de notre temps et de notre Terre. Au delà d'être un film contre le fascisme, le capitalisme dans sa version terminale, c'est aussi un film qui nous questionne sur notre rapport à l'écologie (représenté par les rampants), aux médias (représenté par l'assistant de Marshall), la société du spectacle (représenté par le couple Ruffalo/Collette) et à l'individualisme (représenté par le personnage de Steven Yeun).
J'ai l'impression que le film, au final, est une télé-réalité à la manière bon pas totalement d'un Truman Show. On a envoyé des humains à l'autre bout de la galaxie et on voit, on observe comment ils se débrouillent, c'est presque de l'ordre de l'étude scientifique. Ce qui me fait dire ça ce sont les mouvements de caméra. Vous me corrigerez si je me trompe mais il n'y a quasiment pas de caméra épaule durant tout le film, ça reste de la caméra sur pied qui se balade de temps en temps sur travelling. Il y a parfois des pano assez vifs comme une caméra de télévision qui veut capturer chaque instant de ce show. Les personnages savent qu'ils sont filmés, chacun ayant leur histoire folle et ils en font tous des caisses. C'est une interprétation assez lunaire, je vous avoue mais bon elle me plaît et ça reste un peu en lien avec l'un des propos du film sur cette course à la communication.
Bref, Mickey 17 pas si mal.