3,5
Publiée le 4 mars 2025
Du bon Bong Joon-ho...et paradoxalement son film le moins marquant à mes yeux.
La faute à un gros mashup qu'on a globalement déjà vu (Okja, Starship Troopers, Snowpiercer et Moon viennent direct en tête) et traité en profondeur auparavant.

Malgré tout ce Mickey 17 reste un film de son auteur en son sein, en mode satire (parfois très on-the-nose vis à vis de Trump) centrée sur la plèbe et les cols bleus face aux dérives du capitalisme (globalement la thématique principale de la filmo de Bong).
Et qui dit Bong dit un film globalement impeccablement fabriqué (la prod design a du caractère, et la photo de Darius Khondji est de toute beauté) tandis que le métrage est à son meilleur dans un premier acte impeccablement narré qui présente à merveille les enjeux, le contexte SF, les personnages et le concept de remplaçable avec un humour tantôt incisif, tantôt potache (surtout pour ce qui est lié à Ruffalo et Toni Collette, ça cabotine bien comme des cochons par moments).

Par la suite il y a des side plots pas assez exploités à mon goût (Steven Yeun) ou même une Anamaria Vartolomei qui ne sert à rien.
Le récit prend par contre une tournure plus universelle jusqu'à un épilogue que j'ai trouvé réussi (notamment une scène de cauchemar).

Mais dans l'ensemble on a connu Bong Joon-ho plus incisif (le film l'est régulièrement lorsqu'il ne se cache pas derrière la satire grace).

Pourtant, malgré des mini défauts, on a là un blockbuster qui ne ressemble à rien d'autre de ce qu'il se fait actuellement, que ce soit dans le sujet, le traitement, les variations de ton, la violence (on est pas chez Verhoeven ceci dit) et sa narration globale.

Une patte correenne délectable donc, tandis que Pattinson dans un double-rôle et la charmante Naomi Ackie portent bien le film.

Pas le grand retour du réal, mais un bon film avec du caractère
4,0
Publiée le 6 mars 2025
1er coup de cœur de l'année. Je l'attendais depuis des mois ce film, et je n'ai osé regarde que le trailer de 2024 et il m'a suffit. Quelle belle claque, il y'a TOUT dans ce film, beaucoup de sujets traités ici, et je peux comprendre que certains des RARES commentaires parfois négatifs l'aient trouvé "mou"...bah pour le coup, je n'ai vraiment pas été déçu, la tournure du film est une belle surprise. La version IMAX que l'on m'a déconseillé apporte au final un réel plus pour la toute fin du film et les quelques moments "en clins d'oeil) dans l'espace. Il faut que je le revois à sa sortie blu-ray pour en saisir toutes les nuances...je recommande donc 4/5
4,0
Publiée le 9 mars 2025
Excellent film de Bong Joon Ho qui réalise là une Fable de Science-Fiction aussi spectaculaire que virtuose et qui se veut éminemment Politique sous bien des aspects !
Quant à Robert Pattinson , il est juste épatant dans l'interprétation des différents Mickey !
3,5
Publiée le 12 mars 2025
Le film est un peu long mais le scénario et les acteurs sont excellents. J’attendais tout de même plus d’audace de la part du réalisateur de Parasite.
4,5
Publiée le 8 mars 2025
Sorte de cocktail de Parasite et de Sans filtre, Mickey 17 doit absolument tout à Robert Pattinson, qui après des débuts, disons, assez communs, s'avère un acteur des plus intéressants : curieux, investi, courageux, créatif, sans concession. Ses compositions des différents Mickey sont drôles, cohérentes et puissantes. Il faut également noter son extraordinaire travail sur sa voix, chaque Mickey ayant son propre timbre. Dans ce monde dystopique où le capitalisme poussé à l'extrême engendre fascisme et mépris de la vie humaine, face à un Mark Ruffalo en roue libre campant un politicien vain et sans âme (toute ressemblance avec un personnage existant semblant tout sauf fortuite), Robert Pattinson incarne la seule lueur d'espoir de l'humanité. "Qui sauve une vie, sauve le monde."
1,0
Publiée le 9 mars 2025
Sorte de mixage indigeste de Starship, d'avatar avec son coté colonisation vu et revu mille fois. Formellement c'est sans intérêt, les personnages des méchants sont catastrophiques. Après avoir raté Okja, il rate encore plus ce film. Dommage. on attendait mieux de cet immense cinéaste.
4,0
Publiée le 12 mars 2025
A vu « Mickey 17 » du réalisateur coréen Bong Joon Ho. 5 ans après la Palme d’Or et l’Oscar pour le génial « Parasite » j’étais très impatient de découvrir le nouvel opus du metteur en scène. Avec un univers d’anticipation, Bong Joon Ho signe une oeuvre très personnelle, loufoque, drôle mais surtout critique. Un milliardaire mégalomane (Mark Ruffalo) et sa femme (Toni Collette) colonisent une nouvelle planète car la Terre est devenue invivable. Ils embarquent avec eux une armée, des fanatiques, des scientifiques et un cobaye (Robert Pattinson impressionnant) à qui l’on permet de se ré-imprimer à chaque fois qu’il meurt suite à des expériences scientifiques hasardeuses. Le film est magistralement mis en scène. Le scénario qui passe de la comédie au thriller politique n’évite pas les redites et les longueurs. L’interprétation mi-Muskienne mi-Trumpienne de Mark Ruffalo est clownesque, Toni Colette s’en donne à coeur joie, Anamaria Vartolomei est intense, mais celui qu’on admire pendant 2h15 c’est Robert Pattinson qui renouvelle l’interprétation de son personnage à chaque fois qu’il meurt et qu’il est répliqué. Virtuose. Le film résonne d’une façon étrange et effrayante de nos jours spoiler:
où un milliardaire envoie des fusées dans l’espace et qu’un autre veut annexer les pays voisins spoiler:
, en cela « Mickey 17 » qui aborde le fascisme et le colonialisme en thèmes principaux fait réfléchir. La musique de Jung Jaeli très douce et épurée est tout en décalage admirable avec les images. Même si ce nouvel opus n’est pas du tout du niveau de « Parasite », « Mickey 17 » est un très grand spectacle intelligent qui aurait mérité d’être resserré.
3,5
Publiée le 6 mars 2025
Une belle surprise, je suis allé visionner cette oeuvre en ne sachant que partiellement à quoi m'attendre. Et je suis agréablement surpris, ce film genre des genre habituels, un beau mélange d'un peu d'action, de SF, de dérangement, et une histoire prenante. Le jeu d'acteur est particulièrement réussi, et on se retrouve souvent dans cette mélasse dérangeante, horrible et en attente de ce qui va suivre. Quelques mystères sont encore présents lors de la fin du fim. Mais cette oeuvre offre une approche intéressante au clonage, à la terraformation d'autre planète, avec des sujets de fonds rapidement aperçu, d'un grand intérêt. Bref, un bon film assez atypique, et étrange, avec un mélange réussi, tour ce qu'il faut pour passer un bon moment.
5,0
Publiée le 5 mars 2025
Cinq pour toute l'équipe générale ,prod, réal, acting, effet spéciaux, scénar, etc. Un pure film SF comme j'adore, à l'humour plus subtile que grotesque , qui me rappelle aussi la bonne époque du cultissime Brazil (1985). Même kitch, noiceur dramatique, un film qui met en avant beaucoup de thèmes de notre humanité ou inhumanité. Un super divertissement qui file sans temps mort. Bref pour moi que du bonheur et merci à Bong Joon Ho pour ce bon bon film de plus dans ma filmographie SF.
3,5
Publiée le 9 mars 2025
Bong Joon-ho a toujours été un cinéaste du dérèglement, capable de manier la satire, le grotesque et le tragique avec aisance. Mais Mickey 17 s’avère être un film plus fébrile, une créature hybride qui semble parfois à la dérive dans son génie.

Mickey Barnes (Robert Pattinson), être remplaçable et cloné à l’infini, aurait pu être le héros tragique d’une fable existentielle sur la déshumanisation du travail et le sacrifice systémique des faibles. Mais Bong Joon-ho choisit de le transformer en pantin burlesque, une sorte de Forrest Gump de science-fiction, passif et hagard.

Il incarne un Sisyphe lobotomisé, incapable de révolte, à peine conscient de son propre asservissement. Comment penser la révolte si l'opprimé ne résiste pas ? Comment interroger l'humanité d'un clone si ce dernier ne revendique rien ? Le résultat en est une satire étrange, inachevée, qui semble vouloir à la fois accuser et s’amuser.

Derrière son épaisse couche de démesure, le film s’abandonne à une logique de carnaval dystopique où Mark Ruffalo, en gouverneur grotesque, et Toni Collette, en stratège caricaturale, donnent tout dans l’excès. Avec eux, la critique du capitalisme et de l'impérialisme s'égare dans un élan pantagruélique.

Ici, Ruffalo et Toni Collette se vautrent dans la surenchère. On est face à un théâtre de marionnettes hystériques, où chaque réplique surligne lourdement le cynisme du capitalisme et la décrépitude de nos dirigeants. Ce jusqu’au-boutisme a une force indéniable, une résonance contemporaine, mais il finit aussi par s’user, à force de vouloir marteler son message avec la subtilité d’un uppercut.

Dans ce monde malade, Bong prophétise une apocalypse gouvernée par des crétins, avides de pouvoir, entourés d'une meute de courtisans grotesques. Mais cette farce cynique se heurte à une réalité encore plus glacante, et surtout actuelle.

Les nombreuses réécritures et coupes semblent avoir laissé des traces profondes sur la construction du film. L’univers est foisonnant, mais déstructuré, parfois incohérent. Certaines idées fascinantes (les variations de personnalité entre les clones, les dilemmes éthiques de la colonisation) sont jetées en vrac sans jamais être vraiment développées. On pose des concepts vertigineux sans prendre le temps de leur donner une substance. Le récit lui-même semble se perdre en cours de route, introduisant des sous-intrigues inutiles qui ne mènent nulle part.

Si Mickey 17 déroute autant, c’est peut-être parce qu’il prétend trop embrasser. Il veut être une dystopie féroce, une comédie noire, une réflexion philosophique et une satire politique en même temps. Or, en multipliant les registres, le film s’effrite, perd de son impact. Là où Parasite trouvait un équilibre entre grotesque et tension dramatique, Mickey 17 penche trop d’un côté puis de l’autre, jusqu'à ce que l’on ne sache plus très bien ce que l’on regarde.

Mais tout cela est aussi sa force. Le film capte quelque chose du monde actuel : un sentiment d’absurdité, d’effondrement, où les figures d’autorité sont risibles et terrifiantes à la fois.

Alors, Mickey 17 est-il un échec ? Peut-être. Mais c’est un échec fascinant, un film trop ambitieux pour son propre bien, trop délabré pour réussir pleinement, mais aussi trop sincère pour être ignoré. Il ne décourage pas la curiosité, bien au contraire. Après tout, le vrai cauchemar serait un film sans aspérités, lisse et prudent. Bong Joon-ho, lui, continue d’explorer quitte à s’y perdre.
3,5
Publiée le 9 mars 2025
Bonjour tout le monde, Cette œuvre cinématographique se veut une satire de notre civilisation. Ce long métrage époustouflant et visiblement visionnaire donne à réfléchir sur la condition humaine avec la clonerie infernale évidemment. Cordialement. Gérard Michel
2,5
Publiée le 11 mars 2025
Ce film de sf, qui réussit à distraire, est une farce anticapitaliste et anticolonialiste, voire antireligieuse, avec des caricatures de personnages ou situations historiques fort identifiables, tout de même bien lourde...
3,5
Publiée le 6 mars 2025
Belle surprise on se retrouve dans le futur Robert Pattinson est pris comme cobaye ou un rat de Laboratoire pour divers tests pour l'humanité donc il meurt à plusieurs reprises, par moment ça me paraissait un peu long en tout cas bien réalisée car il y a des scènes on ne s'attend pas Robert Pattinson incarne parfaitement son rôle et Naomi Ackie joue bien également et les autres acteurs surtout Mark Ruffalo et Toni Collette jouent bien leurs rôles détestable.
4,0
Publiée le 17 mars 2025
Bong Joon Ho revient aux affaires avec une proposition de SF, qui tient bien plus de ses Snowpiercer et Okja, que de son Parasite, ou Memories of murder. Et ce n'est pas pour déplaire. Le cinéaste est toujours aussi excellent dans sa mise en scène, et son écriture pouvant paraître confuse, est d'une rare précision dans ses thématiques et bien plus subtile qu'il y paraît. Définitivement un des meilleurs films de ce début d'année 2025, et qui mérite le coup d'œil, ne serait ce que pour se faire son avis.
3,0
Publiée le 7 mars 2025
🎬 MICKEY 17 - Bong Joon Ho | ⭐ 6/10

Alors que Parasite, le dernier long-métrage du réalisateur, est sans doute l'un des plus grands films de ce premier quart du 21ème siècle, les attentes autour de son successeur étaient évidemment gigantesques.

Est-ce parce que sa sortie a été plusieurs fois repoussée (ce qui n'est généralement jamais bon signe) ? Toujours est-il que le film, tourné il y a trois ans, en 2022, parait déjà quelque peu daté dans sa forme et dépassé dans son propos.

Si le volet politique, avec sa dénonciation d'un régime totalitaire et arbitraire, aurait pu être intéressant, Mark Ruffalo en fait vraiment des tonnes pour incarner ce dirigeant qui se révèle être le parfait combo entre Trump et Musk et la satire est trop lourde et l'ensemble too much pour réellement convaincre.

Ou alors, c'est peut-être parce que le timing n'est pas idéal et que le film se retrouve trop proche d'une actualité qui, chaque jour, nous laisse un peu plus penser que la réalité est en train de petit à petit rejoindre la fiction, que l'hyperbole parait trop grossière et facile pour en rire de bon coeur, et que si l'on rit, c'est plutôt du même jaune que celui de l'affiche...

Pour le reste, Bong Jon Ho se contente de recycler les thèmes déjà abordés dans ces précédents films, que ce soit Okja pour la cause animale ou Snowpiercer pour le côté dystopique.

Plusieurs scènes sont évidemment réjouissantes, les personnages sont majoritairement attachants, les acteurs semblent réellement s'amuser (quelle belle surprise de retrouver Anamaria Vartolomei, dans un anglais impeccable) et le film nous fait vivre un vrai moment de cinéma / divertissement, assurément, (même si la débauche de spectaculaire sur la dernière partie du film n'était sans doute pas nécessaire), mais l'on reste très loin du chef-d'oeuvre qu'est Parasite.

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