1,5
Publiée le 8 mars 2025
J'avais adoré la bande-annonce du film, donnant le sentiment que nous assisterions à une critique acide, décalée, grotesque de la société actuelle, via le prisme de la science-fiction dans cette aventure pour coloniser une planète extraterrestre reculée.

Si j'aime bien l'acteur Robert Pattinson, ainsi que la charismatique Naomi Ackie, j'ai trouvé le casting très médiocre, sans éclat.

Le gros problème du film devient évident assez rapidement : le réalisateur a fait des efforts énormes sur les costumes, décors, accessoires, photographie, mais le scénario est inabouti, et les dialogues futiles et sans effet.

Le film comporte beaucoup d'idées qui n'ont rien à faire dans cette histoire, synonyme d'un premier jet du script, qui doit normalement être retravaillé plusieurs fois, jusqu'à retirer les idées qui ne collent pas avec le reste, et rajouter des concepts qui s'assemblent naturellement pour former l'ossature du film. Ici, on est resté sur la version du script 1.0.

Le réalisateur ne peut s'empêcher de rendre caricatural jusqu'à l'excès le rôle du politicien déconnecté des réalités et en proie à des illusions de grandeur (Mark Ruffalo) et de sa femme (Toni Collette) qui le conseille mal et l'envoi toujours dans le mur.

D'autant que le film ne fait pas "neuf", malgré tous les effets spéciaux de qualité, on sent la redite permanente, mélange improbable d'Aliens, le retour (1986), de Nausicaä de la vallée du vent (1984), les films de Stanley Kubrick, de l'humour britannique façon Monty Python.

L'humour et la satire ne fonctionne pas. Le spectateur reste donc bouche-bée devant un énième délire personnel du réalisateur, plein d'idées bizarres, de scènes absurdes, de non-sens cinématographiques et de sorties de route artistiques.

Pourquoi avoir casté Steven Yeun pour jouer le rôle d'un roublard? L'acteur n'arrive jamais à nous y faire croire, incapable d'incarner un personnage charmeur, manipulateur, sachant se jouer des combines et traquenards en tout genre.

Un grand moment de solitude, c'est quand le réalisateur semble se focaliser sur la beauté de l'actrice Anamaria Vartolomei, sachant que son personnage n'a aucun impact sur le reste du film.
3,5
Publiée le 11 mars 2025
Une réalisation qui en met plein les yeux, au service d'une écriture complexe, se perdant parfois dans d'inutiles tourbillons...
"Mickey 17" a cette particularité de délivrer de percutants messages sur notre société, sans condescendance, avec cette pincée d'humour noir et de fausse légèreté. "Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées serait purement fortuites..."
Et quelle prestation de Pattinson... Du cinéma créatif.
2,5
Publiée le 9 mars 2025
Dans un futur proche, un pauvre gars accepte un job où il meurt en boucle pour le bien d'une colonie humaine en route pour une nouvelle planète.
Remis en vie grâce à une sorte de système de clonage, tout se complique quand un jour son double débarque...
Le film dure 2h17 et honnêtement, on s’ennuie ferme pendant environ 1h15 !
Les premières péripéties traînent en longueur, et l’humour décalé qui aurait pu sauver l’affaire ne fonctionne qu’à moitié.
Heureusement, la dernière heure s’active un peu et permet aux paupières de s’ouvrir à nouveau, avec enfin du suspense et des enjeux plus engageants.
La mise en scène est impeccable, et la satire de notre monde (et de leurs dirigeants !) ne manque pas de piquant, mais l’ensemble laisse un goût marquant d’inachevé.
Un concept intéressant, un résultat qui l’est moins.
Frustrant, inégal, curieux.
Site CINEMADOURG.free.fr
2,5
Publiée le 8 mars 2025
Le fait de voir un nouveau film de Bong Joon Ho a forcément ravi une grande partie des cinéphiles, l'homme ayant été absent presque 6 ans depuis son dernier film. "Mickey 17" était donc très attendu, ce dernier étant le retour de ce réalisateur au sein d'une production américaine. Sur le papier, ce projet est donc extrêmement dense, comme on en a l'habitude avec ce dernier. Par conséquent, ne vous laissez donc pas avoir par la bande-annonce qui a été diffusée, car elle reflète finalement assez peu l'ampleur du film. Dans sa globalité, le long-métrage utilise son scénario pour traiter énormément de sujets. Cela va de certaines thématiques assez simples, comme l'amour ou les rapports intimes dans notre société actuelle, à des propos plus proches de ce que nous connaissons du réalisateur, à savoir la folie des grandeurs de l'humain et la fameuse lutte des classes. Au vu de cette avalanche de propos, Bong Joon Ho a décidé d'aller au plus simple pour retranscrire ses intentions, et c'est peut-être le plus gros problème que j'aurais avec le film. Ici, je ne parlerai pas de subtilité, car le cinéma du réalisateur n'a jamais été subtil, ses propos étant toujours très clairs pour qui veut bien s'y pencher. Par contre, dans un premier temps, j'irai parler d'un mélange mal digéré, où chaque thématique peine à réellement montrer tout ce qu'elle a à offrir. À ce niveau, le souci vient du rythme, qui a tendance à beaucoup étirer ses séquences lors de la deuxième partie du long-métrage, malgré un ensemble qui se veut dynamique. Par conséquent, beaucoup de scènes ressemblent réellement à une foire, où énormément de sujets et de propos sont exposés, dans un déluge qui est donc extrêmement frustrant. Certaines choses sont donc complètement laissées de côté, et je pense surtout à la relation entre les deux Mickey, qui avait vraiment moyen d'être plus développée. Mais ensuite, je trouve également que les propos de Bong Joon Ho sont finalement assez classiques et évidents au vu du sujet. J'ai vu des gens dire que les Américains avaient parasité son film, et que le résultat n'était donc pas celui de l'auteur, et je dois dire que je ne suis pas vraiment d'accord avec cela. Dans les propos ou dans la forme, on est réellement en face d'un film de ce dernier, rien n'a vraiment été dilué. Cela dit, ce qu'essaie d'amener le réalisateur est finalement assez basique, avec cette critique clairement tournée vers les sociétés occidentales, en particularité celle des États-Unis. Et encore une fois, Bong Joon Ho n'a jamais été subtile dans ses productions, mais j'estime que cela ne doit pas l'empêcher de creuser un peu plus son sujet. Ici, on nous montre le personnage de Kenneth Marshall comme un tyran, qui vous fera certainement penser à diverses personnes, mais sans forcément aller plus loin. Et c'est pareil pour la thématique de la lutte des classes si chère au réalisateur, car si on connaît son cinéma, elle n'amène aucune nouveauté par rapport à ce qu'il nous avait déjà proposé. C'est donc en étant extrêmement frustré que je suis ressorti de ma séance, ayant eu l'impression de voir un film qui avait beaucoup de choses à raconter, mais qui se perdait donc dans tout ce qu'il avait à offrir. Le rythme n'aidant également pas, j'ai même ressenti de grosses longueurs dans la partie centrale de l'histoire. Cependant, je n'ai pas passé un mauvais moment pour autant, le projet ayant également de grosses qualités. La plus évidente étant son aspect visuel, qui est extrêmement travaillé. Au-delà de l'intelligence de la mise en scène du réalisateur, les effets spéciaux sont très efficaces et l'univers réussit parfaitement à fonctionner et à être vivant. Par ailleurs, même si j'ai eu du mal avec certains éléments liés à eux, je trouve que les personnages sont parfaitement interprétés par le casting. On parlera forcément de Robert Pattinson, mais je tiens à saluer la prestation de Mark Ruffalo, qui semble réellement s'éclater dans son rôle. Dans l'ensemble, je suis donc assez déçu de ce film que j'attendais depuis un bon moment déjà. À mon sens, il est extrêmement riche, mais il est finalement assez basique, car il ne semble pas aller plus loin que la surface de ses sujets. Le visionnage n'est pas déplaisant, mais je suis loin d'être complètement satisfait par celui-ci. Pour conclure, une petite déception.
4,5
Publiée le 8 mars 2025
Enfin un film de SF qui décoiffe..... Bong Joon Ho nous régale dans cette comédie élaborée d' après le livre d' Edward Ashton. Excellentes idées modernes mêlant les techniques nouvelles ( pour nous ) comme les imprimantes 3D, et la mise en scène est hilarante, à l'image des pages de listing qui s'imprimaient avec des mouvement AV / AR. Il en est de même pour les animaux "rampants" pour le moins surprenants, peuplant cette planète hostile, mais reléguant bien loin les sempiternels Alien, finalement communs. Belle créativité et franchement le scénario est très intéressant et nous tient éveillés jusqu'au bout, plus de 2 heures sans aucun temps mort. Double rôle endossé pour Mickey Barnes ( Robert Pattinson ) énorme !! et que dire du couple : Ylfa ( Toni Collette ) et Kenneth Marshall ( Mark Ruffalo ) forment à eux seuls un duo qui vaut le déplacement. Je n'avais pas vu de si bonnes nouvelles idées dans ce domaine depuis pas mal de temps, et inutile d'attendre 2054, où l'action se passe, pour passer une véritable bon divertissement, avec - à noter - la fantastique voix française de doublage de la grosse bestiole "rampante" : Anna Mouglalis ! Courrez le voir !!**
3,5
Publiée le 9 mars 2025
Malgré des critiques peu enthousiastes, "Mickey 17" est une comédie de science-fiction qui m'a étonné de façon positive. Le cinéaste Bong Joon-ho propose aux spectateurs une satire à la fois captivante et percutante sur la société américaine, critiquant la politique des États-Unis, le capitalisme, la maltraitance animale, les conflits mondiaux et la déshumanisation dans notre société. Sa distribution exceptionnelle, incluant Robert Pattinson, Naomi Ackie, Steven Yeun, Mark Ruffalo, Toni Collette et Anamaria Vartolomei, est à souligner, même si j'attendais peut-être davantage de sa part par rapport à ses œuvres antérieures comme Okja et Parasite.
3,5
Publiée le 5 mars 2025
"Après avoir marqué l’année 2019 avec Parasite, Bong Joon-ho revient avec un film de studio hollywoodien hilarant et convaincant à plusieurs niveaux, malgré ce qui pourrait sembler un sentiment d’essoufflement dans sa filmographie. Sans pour autant être dénué d’idées visuelles et narratives fortes, son Mickey 17 réunit toute la tragédie de l’humanité dans une fable de science-fiction burlesque et contemporaine. [...] Et quelle merveilleuse surprise que ce cocktail burlesque, satirique et horrifique, porté par un Robert Pattinson hilarant et émouvant."

"Tout ce qui tue Mickey le rend plus fort d’une certaine manière, jusqu’au jour où il se positionne verbalement sur sa valeur humaine et sur sa mortalité. Chacune de ses répliques agit comme une réincarnation de sa personnalité. La première partie du récit nous invite à en étudier toutes les déviances avec un humour noir décapant. Dans ce même mouvement, le cinéaste coréen y superpose des thématiques écologiques dans un cadre suffisamment banal pour que la voix off de Mickey nous invite à partager sa douleur. Au fond, est-il réellement important de savoir ce que cela fait de mourir ? Il s’agit d’une question futile pour Mickey, qui déjoue la fatalité en se faisant réimprimer « pour le bien commun ». L’important est de savoir si on peut encore le considérer comme un humain, après les suicides répétés et à moitié consentis par Mickey. Peut-il seulement vivre et exister de nouveau, comme il l’a initialement souhaité ? Bong Joon-ho y répond avec rigueur, tout donnant plus de poids aux dernières paroles du réplicant Roy Batty dans Blade Runner. Ces personnages ont trouvé leur réponse sur l’humanité dans les confins de l’univers, bien que les registres diffèrent."

"Bien que Bong Joon-ho semble se reposer sur tout ce qui a fait son succès auparavant, en mettant un accent sur les inégalités sociales dans des situations de crise diverses, il reste également un artisan de qualité, même si sa patte artistique se trouve diluée par les mille et une contraintes hollywoodiennes. Reste à savoir de quel côté du Pacifique il souhaite rebondir après son Mickey 17, une œuvre mineure au premier abord, mais qui a néanmoins l’audace de compiler des thématiques accessibles dans un blockbuster qui les aborde sans détour et de manière ludique. Ce qui est particulièrement rare dans le paysage cinématographique hollywoodien ces derniers temps pour être souligné de la sorte…"

Retrouver ma critique complète le Mag du Ciné.
4,0
Publiée le 5 mars 2025
Un très bon film de science-fiction réalisé par Bong Joon-ho sur les dangers du clonage dans le futur.
4,0
Publiée le 9 mars 2025
SF, humour, politique, philosophie, savamment orchestrés par le réalisateur coréen qui livre un film à la fois complètement loufoque mais aussi tellement cohérent et plaisant à regarder que le 2h défilent sans aucune friction. Bong Joon Ho a le talent de rendre accessible un cinéma original et décalé.
3,5
Publiée le 6 mars 2025
Un bon film de Bong Joon Ho mais tout de même un peu déçue par rapport à ses précédentes réalisations qui ont mis la barre haute. Satire capitaliste au détriment de la valeur humaine, ce « Mikey 17 » a le point fort de la traiter de façon originale et loufoque, à travers un emploi de « remplaçable », sorte de cobaye humain qui sera régénéré après chaque mort. C'est ainsi que Robert Pattinson alias Mikey va se faire malmener sur une nouvelle planète à coloniser. L'histoire est intéressante et divertissante, mais le soufflé retombe assez rapidement pour tanger vers un scénario aux personnages assez caricaturaux : en exemple, de très bons jeux d'acteurs de Mark Ruffalo et Tony Collette, mais dont les persos peuvent se résumer aux méchants qui veulent décimer toute vie hors humaine, comme on en voit dans beaucoup de films. On apprécie le film, mais on ne prend pas de claque comme je l'espérais. Un bon moment, une bonne note, tout de même un peu de déception.

http://cinephile-critique.over-blog.com
3,0
Publiée le 5 mars 2025
Science-fiction intelligente mais un peu longuette, Mickey 17 ouvre des dizaines de pistes sans toutes les explorer. C'est à la fois dommage, et à la fois grisant. Un tel foisonnement donne le tournis. On est en 2054 et un jeune homme accepte un job où il doit mourir de nombreuses fois, contre une résurrection promise à chaque fois grâce à une technologie révolutionnaire. De l'intime au social, tout y passe. C'est malin et très anti-Trump grâce à un commandant clownesque, pourtant presque plus rassurant que son modèle. Rien que pour ça, ça vaut le coup d'oeil.
4,0
Publiée le 9 mars 2025
Le retour très inattendu de Bong Joon Ho après Parasite ! De retour pour une production américaine avec un casting XXL ! Tout comme Snowpiercer, le Réalisateur coréen impose son style et réussi à s'imposer, tout en ayant carte blanche ! Voila le resultat quand on laisse le réalisateur : un tres bon film de SF qui dénonce à merveille et par absurdité, l'histoire des etats unis tout comme son système ! Le casting s eclate et voir Robert Pattison réussir dans ce type, confirme son talent ! Bong Joon Ho est un des rares réalisateurs non americains à reussir à s'imposer aux etats unis, tout en installant sa patte artistique
3,5
Publiée le 10 mars 2025
17 parce que les 16 précédents sont déjà morts, c’est son métier, il l’a choisit par inattention. Mais Mickey, 17e du nom, fraîchement sorti d’une imprimante 3D est décidé de ne pas subir le sort des clones précédents.
Bong Joon Ho cogne fort sur le capitalisme et ses petites mains sacrifiées et colle parfaitement à l’actualité en inventant un homme d’affaires hybridant Trump & Musk.
Il y a des monstres gentils renvoyant l’humain à son statut de bête stupide.
Et puis il y a aussi, pour mon plus grand plaisir, dans son premier rôle en anglais Anamaria Vartolomei, remarquée par le réalisateur coréen qui après avoir vu L’événement rêvait de la faire tourner, comment aurait-il pu en être autrement?
3,5
Publiée le 10 mars 2025
Peut-être quelques longueurs dans ce film qui dure 2H 20 mais Robert Pattinson est inspiré dans ce role a contre emploi et le script est original. Il m'a beaucoup rappelé Starship Troopers😉. J’ai aimé ma séance
3,0
Publiée le 15 mars 2025
Mickey 17 est un blockbuster plaisant. On ne s'ennuie pas et on s'amuse du caractère grotesque des situations représentées et des personnages. Mais de la part du réalisateur de Parasites, on pouvait aussi s'attendre à quelle chose de plus nuancé. L'idée de duplication humaine est l'objet d'un comique de répétition alors qu'il y avait moyen d'apporter une vraie réflexion sur le clonage. Ni philosophique ni engagé, Mickey 17 doit beaucoup à Robert Pattinson qui livre un numéro d'acteur burlesque là où Mark Ruffalo et Toni Colette en fond trop en incarnant des personnages extrêmement caricaturaux. L'ensemble n'est donc pas léger mais faire un blockbuster à 120 millions de dollars qui ressemble à une série B nous rend l'entreprise sympathique. A voir en déposant son cerveau à l'entrée.
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