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Dadoushuk Potshuk
1 critique
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5,0
Publiée le 25 février 2023
Tellement heureuse que ce film ait obtenu le César du meilleur film ce soir. J'avais reçu un vrai coup de poing dans l'estomac. La mise en scène m'avait épatée car faussement épurée, chargée de tension, les silences autant importants que les dialogues, le casting est une vraie réussite. Si vous ne l'avez pas encore vu faites-le d'urgence !
Un parti pris osé pour ce thriller de Dominik Moll, le suspens est éventé puisqu'on comprend dès le début que l'on ne trouvera pas le coupable. Il n'en reste pas moins que le scénario est mené de façon très cohérente dans un style direct et réaliste. Le jeu des acteurs est tout à fait convaincant, la mise en scène rythmée et les dialogues percutants. L'atmosphère est bien rendue, angoissante, avec la tension qui monte au fur et à mesure que l'enquête piétine. La photographie est correcte sans plus, mais là n'est pas l'intérêt du film. Seul petit bémol, les allusions féministes répétées, bien dans l'air du temps, qui m'ont un peu agacé. Au final, un thriller de qualité, bien réalisé. L'immersion dans le milieu des enquêteurs est particulièrement réussie.
Un film qui se laisse revoir, il y a presque deux films en un. La première partie est assez classique et se termine avec une ellipse de quelques années, à peine perceptible . La deuxième est une mise en abîme de la première. Une réflexion finalement assez troublante sur la fonction d'inspecteur de police , comme ce cycliste qui tourne en rond sur la piste et décide finalement de s'attaquer à des cols de montagne. Mais sans résultat, poignant et fascinant.
Très bon scénario, film bien mis en scène, une histoire prenante. Un bon polar français comme on n'en voit plus ! Acteurs de 2e et 3e rôles parfois totalement inconnus et... très bons ! un plaisir de voir de nouvelles têtes prometteuses.
Le spectateur est débarrassé de la recherche du criminel puisque l'on sait que la crim ne le trouvera pas. On peut s'attacher à décoder ce qui se joue entre les personnages, le jeu des acteurs, la personnalité de la victime et ce que la mise en évidence de sa liberté sexuelle peut susciter chez les enquêteurs mais aussi les spectateurs. A voir.
Un film mais avec les moyens d'un téléfilm, l'emballage technique du film n'est pas sa plus grande qualité. La fin du film, on la connaît dès le début, histoire qu'on ne soit pas déçu mais certains évènements nous laisse pourtant espérer qu'elle ne sera pas telle qu'elle est annoncée... on voit surtout les membres de la pj et les moyens qu'ils ont pour travailler et comment se déroule le recueil d'informations, on se rend compte aussi de la charge administrative, taper des rapports... jusqu'à la juge noyée par les dossiers. Le nouveau jeune commissaire personnage central, hanté par l'affaire.. n'est pas un héros. Bouli Lanners est formidable.
On apprend, au début du filme, que le procureur n'a pas voulu confier l'enquête à la gendarmerie..... parce que les policiers sont meilleurs, résultat 3 ans de ratage Et une question se se pose, des policiers comme ceux là, ça existent ? (au bout de 3 ans la Juge d'instruction, la seule crédible, propose de faire des écoutes, de poser des caméras, ..... et puis non, les acteurs, là, sont à côté de la plaque BAC nord est mille fois plus crédible
Dominik Moll revient au sommet avec ce cold case sombre, à la mise en scène et aux choix scénaristiques brillants.
Le choix de Bastien Bouillon en rôle d'enquêteur en chef est très bon, tant cet acteur peu connu a un visage énigmatique. Son regard est assez particulier car on se demande toujours si il n'est pas ailleurs, on ne sait jamais ce qu'il pense réellement. D'ailleurs la froideur apparente du personnage, tout comme celle de ses collègues habitués aux affaires criminelles glauques et au sang est l'un des ressorts du film.
Ils font leur boulot et leur quotidien c'est de traiter d'histoires de meurtres. Ils n'ont donc pas le temps de s'émouvoir et se sont pas là pour celà même lorsqu'ils annoncent à une femme la mort de sa fille de 20 ans. Au début c'est déstabilisant et petit à petit on comprend que Domink Moll ne veut pas faire du sentimentalisme mais nous immerger dans le milieu de la criminelle, nous montrer que les policiers sont en effets vaccinés et habitués à cela et qu'ils raisonnent froidement, méthodiquement.
L’enquête en elle-même n'a rien de passionnant par sa fin mais par le fait que tous les suspects pourraient être coupables mais que la police n'y arrive pas.
Le personnage de Bouli Lanners, toujours excellent acteur, donne une caution plus humaine à cette bande de flics au cuir tanné. L'évolution de son personnage et son ras le bol de tant de noir autour de lui raisonnent comme un écho de ce que vivent probablement ses collègues mais qu'ils gardent intériorisés pour rester concentrés. Moll montre parfaitement cette carapace qu'ils se sont construite.
Et puis le réalisateur parle des dérives du mâle, La suite ici https://www.lecinedublanclapin.com/post/la-nuit-du-12
Les cold cases peuvent faire de grands films, je pense à JFK ou Zodiac. J'attendais celui ci avec d'autant plus d'impatience que les critiques étaient élogieuses. Hélas j'ai été déçu. Déçu par le manque de rythme du film qui est un encéphalogramme plat qui dure presque deux heures. Là où David Fincher arrivait à faire monter la pression à chaque nouvelle piste, nous faisant ainsi ressentir les émotions des enquêteurs, la nuit du 12 garde tout au long du film un "faux rythme". Aucune piste n'est vraiment creusée, et la seule qui semblait réellement prometteuse est tout simplement abandonnée, sans réelle explication. Si le film passe à côté en terme de rythme on aurait au moins aimé qu'il creuse les personnages, Il y avait un sujet intéressant à traiter sur l'obsession que peut devenir une affaire pour un enquêteur et les conséquences sociales que cela peut avoir. Si Dominik Moll insère dans son film une ou deux allusions symboliques plutôt bien trouvées le sujet n'est pourtant jamais développé de manière convaincante. Les acteurs sont linéaire du début à la fin. On évoque le sujet de l'obsession mais on ne le ressent jamais vraiment ni dans le jeu des acteurs ,ni dans les images.
Enfin la génance arrive dans certains dialogues lorsque l'inspecteur dit, par exemple," Cela aurait pu être n'importe lequel des suspects, n'importe quel homme Oui.. elle a été tué par tous les hommes" . En partant d'un sujet important qui est la violence faites aux femmes, le réalisateur verse régulièrement dans la misandrie qui semble être devenu "la haine" à la mode dans le showbizz. Bref, un film prometteur mais qui, à mon sens est raté, aussi bien sur le fond que sur la forme. Toutes les promesses sont gâchées.
Magnifique film policier qui suit une enquête de la police judiciaire de Grenoble suite au féminicide d'une jeune de 21 ans, Clara Royer, en octobre 2016.
Le scénario est crédible et les acteurs sont doués. Le traitement féministe de l'affaire m'a intéressée. Certes, presque tous les policiers sont des hommes, et certains très sexistes, mais plusieurs personnages féminins soulignent le caractère genré du meurtre et la dimension politique des féminicides.
J'aurais aimé que le réalisateur donne plus de places à ces rares personnages féminins, justement, qui sont trop peu présents. Comme d'habitude, le héros est un homme cis blanc. Et le dénouement du film (je ne spoile pas) m'a vraiment frustrée.
J’ai adoré ce film sans fioritures Les acteurs sont géniaux, à travers cette enquête on prend en pleine face le pouvoir de l homme dans notre société. Le rapport homme - femme est très intéressant. L aboutissement de cette histoire, je vous laisse voir le film. Ne pas banaliser la violence faite aux femmes. Ne pas se taire. Ne pas juger sans savoir.
Le film se laisse voir surtout par la grâce des acteurs qui jouent juste un scenario plutôt léger et des dialogues maigrelets. En fait, il ne se passe rien dans ce film, enfin rien de ce qu'on attend dans une enquête policière classiquement filmée. C'est donc le récit d'un échec, vécue par des personnages banals. C'est un tour de force de nous intéresser jusqu'au bout à cette sorte de Désert des Tartares... De là à valoir une nomination aux Cesar il y a une marge.
Très décevant après un déluge de critiques élogieuses. On a l'impression de voir un documentaire publicitaire sur la police. Ca fonctionne par successions d'interrogatoires très conventionnels avec des personnages archétypiques. Les dialogues sont très appuyés et approximatifs, avec deux objectifs : montrer que les policiers sont des êtres humains comme les autres et défendre maladroitement un féminisme caricatural. Du point de vue de la procédure policière, ce n'est même pas réaliste, puisqu'on ne voit pas de juge d'instruction pendant toute la première partie mais qu'il apparait subitement une magistrate lors de la deuxième. De plus, une mise en scène très statique et un déficit de moyens laissent l'impression de visionner un téléfilm des années quatre-vingt.
La brochette d'acteurs est vraiment épatante, y compris dans les plus petits rôles. J'ai été très impressionné par ça. Dommage que quelques messages soient introduits de façon aussi simpliste dans la dernière partie... ça n'apporte rien (et ça montre surtout, en creux, que le film n'a pas pu apporter de démonstration éclatante, et qu'il faut donc énoncer les choses faute d'avoir pu les rendre évidentes d'elles-mêmes!). Une étoile en moins pour ces gros sabots inattendus.
J'ai du mal à comprendre les 0, 1, 2 voir même les 3 étoiles. J'ai adoré ce film , et cela même si j'aime faire le grand saut d'un genre a l'autre Autant j'aime les policiers genre Olivier Marchal ou meme des series type " Braqueurs " ,autant ce film est totalement à l'opposé. Pas de poursuites ,pas d'action, pas de violences mis à part le pourquoi du scénario Il est vrai que le rythme est plutôt lent mais il règne une telle intensité ,une telle ambiance, un climat pesant qui prend aux tripes . Les acteurs sont d'une justesse ultra réaliste. Franchement une vraie et belle réussite. Je e laisse souvent guider par la note et pour celui-ci, c'est très largement mérité.