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Claud. y.
2 critiques
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4,5
Publiée le 1 septembre 2022
Film poignant, très bien filmé. L'histoire est saisissante. On ne voit pas les minutes défiler et un silence de mort règne dans la salle, tellement l émotion est grande.
Le capitaine Yohan Vivès (Bastien Bouillon) vient à peine d’être promu à la tête d’une équipe de la PJ de Grenoble qu’on lui confie le dossier d’un féminicide commis à Saint-Jean de Maurienne : Clara a été brûlée vive au retour d’une soirée entre amis. Avec Marceau (Bouli Lanners), un collègue expérimenté mais aigri, il mène l’enquête. Clara avait eu beaucoup d’amants qui sont passés au crible, se révèlent pour la plupart lâches et vils, mais qui possèdent tous un alibi.
Dominik Moll a passé l’âge d’être un espoir du cinéma français. À soixante ans passés, sa carrière est derrière lui. En 2000, il faisait sensation avec "Harry, un ami qui vous veut du bien". Mais il ne réussissait jamais à transformer l’essai. On le retrouvait presque vingt ans plus tard avec "Seules les bêtes", un film qui m’a enthousiasmé et que seule ma pusillanimité m’a retenu de lui donner quatre étoiles. La vérité oblige à dire qu’il devait énormément au roman dont il était tiré de Colin Niel.
Comme "Seules les bêtes", "La Nuit du 12" est tiré d’un livre. Il s’agit d’un essai autobiographique d’une jeune autrice, Pauline Guéna, qui a passé une année en immersion à la PJ de Versailles. De ce livre et d’une solide documentation du métier de policier, Dominik Moll a tiré un récit très charpenté qui pointe l’épuisement d’un service public, rongé jusqu’à l’os par la compression des budgets. Dans un court chapitre, Pauline Guéna évoque brièvement une affaire, le meurtre d’une jeune femme brûlée vive, et l’obsession qu’elle a suscitée chez un des inspecteurs.
C’est cette obsession qui a inspiré Dominik Moll et son co-scénariste Gilles Marchand. C’est autour d’elle qu’est construit le film remarquablement interprété par Bastien Bouillon qui creuse lentement sa place dans le cinéma français (on l’avait déjà vu dans "Seules les bêtes", "Le Mystère Henri Pick", "La Promesse de l’aube", etc.).
Mais ce polar prend une envergure inattendue en élargissant son spectre. Comme l’excellent "Laëtitia", le livre magistral que le meurtre sordide de la jeune Laetitia près de Nantes avait inspiré à Ivan Jablonka puis la remarquable mini-série qui en avait été tirée, "La Nuit du 12" part d’un fait divers pour faire le procès du masculinisme. Clara devient le symbole de ces femmes tuées par un machisme toxique, par une veulerie mâle structurée autour de l’exercice de la domination masculine. Le propos est puissamment dans l’air du temps. Il frappe fort. Il touche juste.
Après le très bon "Seules les bêtes", Dominik Moll adapte un fait réel relaté dans le livre de Pauline Guéna "18.3 - une année à la PJ". Avec délicatesse, subtilité et simplicité, le réalisateur crée une ambiance parfaite pour décrire le parcours de ce groupe de la PJ qui essaie de résoudre cette affaire sordide. Les relations entre l'entourage de la victime et la PJ est particulièrement intéressant et surtout les ressentis de chacun. Des cadres simples et posés où tout repose sur le jeu des acteurs incroyables est une excellente réussite. Un film à voir pour la puissance de son récit et la simplicité de la réalisation qui, combinés, font un film inoubliable.
Un excellent film sur le travail de la PJ, les stresses et difficultés des enquêtes... Un resultat remarquable et très respectueux des différentes structures... Un réalisateur décidément talentueux !!!
Excellent film ! Dommage que dès le départ on nous annonce que le coupable ne sera pas trouvé. Ça gâche un peu le suspense. Mais ça vaut la peine d'aller le voir, car la réalisation et les acteurs sont vraiment excellents. Bravo aux directrices de casting !
j'ai adoré l'histoire, avec des moments drôles comme angoissants. On s'attache aux personnages et le casting est très bien choisi. Même si l'enquête avance cela change par rapport à d'habitude que celle-ci ne se résolve pas vraiment. À recommander
grandiose. une enquête intéressante qui passe en second plan pour mettre en lumière les émotions des personnages et une réflexion sociale puissante. noir et drôle, fin et habile.
C'est un film dont on a peu parlé...qui n'a pas fait beaucoup de bruit, un film policier qui parle des femmes, d'un certain combat contre les préjugés, traité avec tact, intelligence et beaucoup de talent..bref une pépite, vraiment. Une interprétation extraordinaire (Bastien Bouillon, une révélation pour moi). Beaucoup d'émotions, de magnifiques images: un 5 étoiles pour ce joli film qui m'a remuée.
Un bijou! Bastien Bouillon est grandiose.... J'ai trouvé qu'on arrivait vraiment à se mettre à la place de cette équipe de policiers, et ressentir leur frustration, colère. Sujet dur traité avec finesse. Un film comme je les aime.
plombant. le film est très long il commence à terminer vraiment il y a plus de choses sur la ville de la police que une vraie enquête et le thriller ne nous tient pas du tout en haleine
Une écriture impeccable /un filmage au cordeau /une très belle lumière /une bande-son parfaite/un montage très efficace /une très belle distribution du haut (Bastien Bouillon) en bas de l'affiche avec une mention spéciale à Bouli Lanners, succulent et à Anouk Grinberg, au sommet de son art. J'ai savouré ce film original comme un mets rare, parfaitement exécuté par un grand chef qui a le goût du travail bien fait. Du très bon cinéma !
Même si l'on connaît l'issue dès le début du film les acteurs sont de très haut niveau et on est scotché tout le film par les divers sujets et l'ambiance polar cela fonctionne très bien