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Catherine leplomb
3 critiques
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2,0
Publiée le 22 février 2023
Trop long, sujet terrible dont on sait déjà qu'il n'y aura pas de résolution de l'affaire. Bouillon l'ayant découvert dans OUSSEKINE, n'est pas forcément meilleur acteur. Même la je le trouve plat. Si il avait été réalisé par Olivier Marchal ça aurait donné un très grand film. Mais la pas terrible du tout, on s'endort tellement il n'y a pas d'action. Dommage.
On est bien loin du prodigieux "Roubaix, une lumière", dont "La nuit du 12" semble vouloir reprendre l'idée et l'atmosphère. Les acteurs ne sont pas aussi talentueux et il n'y a pas cette tension qu'on pouvait ressentir dans "Roubaix ...". Et le réalisateur a manifestement regardé "Twin Peaks" : "La nuit du 12", c'est un peu Twin Peaks à la petite semaine (et à la française : ça fait beaucoup !). D. Moll a manifestement beaucoup d'amis parmi les critiques cinéma !
Vu ce film hier soir , franchement épaté par l'ensemble .Tout y est juste .Tout fait appel à l'intelligence du spectateur , pas de trucs en trop ,pas de surlignage , un vrai sens de l'ellipse y est développé .L'attention du spectateur est maintenue jusqu'au bout .Il y aurait beaucoup à dire sur la qualité du scénario et des dialogues , et la façon dont tous les thèmes actuels y sont traités, comme le patriarcat persistant , la violence subît par les femmes , la sexualité féminine et masculine , les moyens dont dispose la justice pour faire son job......et tout ça de manière subtile et pertinente. Les acteurs et actrices sont tous au top! A voir absolument.
Dominik Moll m'avait laissé de bons souvenirs : la tension oppressante de Harry un ami qui vous veut du bien, l'étrange malaise de Lemming, et l'adaptation plutôt réussie de Seules les bêtes... Au vu des louanges et de la pluie de nominations, je me réjouissais de découvrir ce dernier long métrage. Hélas, le label MeToo ne permet pas de compenser le manque d'envergure. Le parti pris féministe mis de côté, le film se concentre finalement sur les tourments des flics... sujet maintes fois traité (L627, Engrenages...). Heureusement pour lui, D.Moll tue le (non)suspens dès l'introduction. Les amateurs de polar haletant ne pourront pas se plaindre de ne pas avoir été prévenus. Reste un film soigné, à la bande originale un cran en dessous, mais en deçà des attentes suscitées.
J’étais très déçu par ce film il m’avait été conseillé comme une des pépites du festival international du film de Cannes 2022 mais ce n’était en fait qu’atmosphère grise dépressive triste dramatique bref fu bon film français qui donne envie d’être vu… Un après-midi de dimanche quand on est de bonne humeur quelle bonne idée que de se regarder un bon drame français vain, inutile on sort de ce film intrigué de n’avoir rien appris, on n’en sort pas grandi du tout, sûrement pas divertit mais avec un sentiment de dépression et de tristesse… Bah finalement c’est peut-être réussi alors
Je me souviens d'avoir été surpris. Parce que le film, dont je pensais avant coup qu'il serait un chouette polar, qui me permettrait à Cannes d'enfin passer une séance de fin de festival à ne pas me forcer à ne pas dormir, est en fait plus que ça. Son intrigue en zigzag est certes maligne et efficace comme ce que l'on attend de ce type d'oeuvres, mais a contrario des polars lambda qu'on croise un peu partout, sa sous-couche est plus intéressante encore que l'enquête menée. Et la résolution laisse de sacrées traces, ouvre la discussion. Et puis moi, je sais qu'il ne fait pas l'unanimité, mais Bastien Bouillon, l'acteur principal, ben il m'a complètement conquis, sur ce rôle. Et j'ai hâte de voir la suite pour lui.
Gonflé d’annoncer en préambule que, comme 20% des homicides, celui-ci ne sera pas résolu. L’accroche a tout du suicide et pourtant, « La Nuit du 12 » est un grand et singulier polar, inspiré d’un fait réel, captivant de bout en bout et impeccablement interprété notamment par Bastien Bouillon, Bouli Lanners ou encore Anouk Grinberg. Dominik Moll signe un film remarquable à la fois fort, réaliste et désespéré avec, en substance, un message politisé sur le monde de la PJ.
Aux environs de Grenoble, Clara, 21 ans, est brûlée vive alors qu’elle rentre chez elle de nuit. La police judiciaire tentera de démêler l’affaire, plongeant dans la vie privée tentaculaire de la jeune fille. Dominik Moll prévient d’emblée son spectateur : inspirée d’un fait divers, cette enquête ne sera pas élucidée ! Un postulat gonflé pour un polar, et pourtant on se prend au jeu. « La Nuit du 12 » est tout d’abord une vision dramatique presque documentaire sur le métier de policier. Interrogatoires, rédaction de procès-verbaux, détricotage de vie privée… Et surtout dégoût face à des crimes sordides, vie privée difficile à gérer, et frustration d’interagir avec types louches (au mieux) ou des crapules (au pire). Et, à l’image des jolis paysages montagnards qui tranchent avec ce crime atroce, la déconnexion entre deux mondes. Celui des policiers, qui tentent de maintenir des valeurs morales pour faire leur travail. Et celui des plus jeunes, où le sexe est facile et la notion de fidélité n’a pas beaucoup de sens. L’occasion d’aborder aussi le rapport entre les hommes et les femmes. Vu ici de manière pertinente, certains rétrogrades ne se cachant pas de penser que si Clara a été brûlée, c’est « qu’elle l’a cherché » par ses mauvaises et nombreuses fréquentations. Le tout mis en scène de manière sobre et calculée par Dominik Moll (caméra souvent statique, grand angle oppressant dans les bureaux…). Et en s’appuyant sur l’interprétation froide, subtile, et tout en retenue de Bastien Bouillon. Dont la prestation rappelle par moment les rôles tenus par Laurent Lucas il y a 20 ans chez le même réalisateur ! Bouillon incarne ce capitaine de PJ, hanté par le fait que malgré les efforts déployés, il tourne (littéralement !) en rond. Un drame policier pertinent et intelligent.
D'emblée nous sommes avertis : l'enquête policière ne sera pas résolue. Et c'est là l'originalité de ce film qui se penche davantage sur la psychologie de ces personnages. Le crime est affreux : celui d'une jeune femme brûlée vive dans un village près de Grenoble (petit pincement de cœur à la vue de certaines scènes qui se déroulent dans le commissariat de Grenoble, où j'avais fait une procuration quasiment au moment des faits décrits dans le film..). Passé ce moment, nous suivons l'équipe de policiers à la recherche du coupable. Et nous sommes plongés au cœur d'une brigade où les policiers sont désabusés et cyniques, où le jeune commissaire va faire de cette enquête une obsession et être littéralement rongé par l'affaire qui le fait tourner en rond même lorsqu'il est sur son vélo. Seul le flic, incarné magistralement par Bouli Lanners apporte une belle humanité à ces flics, quitte à en payer le prix... Les suspects interrogés et les témoins sont également des personnages finement écrits : tous peuvent être coupables mais jamais de preuve suffisante pour en inculper un.
L'intérêt majeur de ce film, outre la réflexion sur le féminicide, est finalement qu'il nous interroge au travers de tous ces personnages : tous nous pouvons être coupables, les raisons qui poussent au crime peuvent être beaucoup plus sournoises et insidieuses qu'il n'y paraît et donc les crimes deviennent difficiles à résoudre... Un film à aller voir !
Tous coupables, tous innocents... Inspiré du livre "18.3 : Une année à la PJ" de Pauline Guéna, qui a passé un an à la police judiciaire, le film de Dominik Moll reprend le même concept à savoir montrer l'envers du décor et le quotidien de ces flics qui sont comme tout le monde avec des doutes, des craintes et des peurs. Ce qui frappe, c'est le réalisme de chaque scène. Ce n'est pas comme dans les films policiers traditionnels où tout est sérieux pour ajouter de la tension avec également de fausses pistes pour le suspens. Ce n'est pas du tout le cas ici. C'est parfois même assez léger avec des policiers qui se permettent des réflexions. Ce n'est pas déplacé et cela ne veut pas dire qu'ils prennent leur métier à la légère, c'est juste que c'est leur métier et qu'ils sont habitués à ce à quoi ils sont confrontés. Cependant, le film nous dit aussi que chaque enquêteur tombe un jour sur un crime qui le hante. Pour Yohan, c'est ce crime en particulier, celui d'une jeune femme brulée vive en pleine nuit, qui le hante. "La nuit du 12" n'est clairement pas un film policier comme les autres. C'est un film profondément humain avec des personnages souvent impuissants face à l'horreur. C'est remarquablement bien écrit puisque ça soulève de vraies questions et c'est parfaitement incarné. Bref, un polar captivant au message puissant.
C'est ça le cinéma français ? Acclamé par la critique française ? Un somnifère de 2 heures qui paraissent le double. Lent, plat, vide, où l'on distille ici et là quelques idées de la pensée gauchiste homologuée. Ce n'est pas du cinéma, c'est de la télé. De la très mauvaise télé. Immonde. Récompensé par les Césars. La vitrine du cinéma français. Mon dieu. Et la critique qui ose comparer ce métrage de cours d'école avec Zodiac de Fincher...
Que s'est il passé la nuit du 12? Le genre de drame qui dévore de l'intérieur, même le responsable de l'enquête... mais après deux séquences fortes d'ouverture, le récit s'étiole. Puis, tout semble manquer de conviction, de force, notamment dans l'interprétation et sans doute dû à une réalisation basique, monotone et figée. Un drame judiciaire au sujet terrible mais cela s'arrête là.
Le fait que dès l'introduction, on sache qu'il s'agit d'une enquête non résolue m'a découragée d'avance. On se demande à quoi bon regarder le film. Sinon, bien joué, sujet intéressant et douloureux. Il aurait suffi de savoir à la fin plutôt qu'au début qu'il s'agissait d'une des nombreuses enquêtes non résolue pour avoir un avis bien plus positif sur ce film.