Humour et pédagogie…
En 2011, j’avais beaucoup aimé Et soudain, tout le monde me manque de Jennifer Devoldere. C’est donc en confiance que j’ai découvert ces nouvelles 105 minutes, et, franchement, je n’ai pas été déçu. Bien au contraire. Après avoir raté le concours d’entrée en médecine, Léopold intègre par défaut l’école des sage-femmes en cachant la vérité à son entourage. Alors qu’il s’engage sans conviction dans ce milieu exclusivement féminin, sa rencontre avec Nathalie, sage-femme d’expérience au caractère passionné, va changer son regard sur cet univers fascinant et bouleverser ses certitudes. Cette comédie dramatique est un petit bijou qui renouvèle le genre en mêlant habilement, la comédie de mœurs et le film d’apprentissage en milieu hospitalier sans oublier son aspect documentaire pédagogique parfaitement maîtrisé. A voir !
« Sage » est dérivé du mot sapiens qui veut dire « celui qui a la connaissance, l’expérience », et « femme » désigne ici « la femme dont on s’occupe ». Ainsi, on peut donc dire « la ou le sage-femme ». C’est peut être un détail pour vous, mais c’est bien un des fondements de ce scénario qui, même prévisible - car il n’évite pas certains clichés du genre -, met en scène des personnages attachants, convaincants et réalistes. Ce film n’oublie jamais d’être à la fois drôle et captivant. Voilà un film dont les ressorts ont déjà beaucoup servis, mais qui a le grand mérite de mettre en lumière une profession peu représentée et d’un milieu constamment sous tensions budgétaire et humaine, où les inégalités d’accès au travail sont renversées. Une des belles trouvailles de ce très bon film avec sa distribution aux petits soins pour le spectateur.
Evidemment, je ne vais pas perdre mon temps à dire du bien – beaucoup de bien – de la toujours excellente Karin Viard. Ça sonne tellement comme une évidence. Cette fois, pour lui donner la réplique, on découvre le jeune Melvin Boomer, dont c’est le 1er long-métrage et qui est tout simplement formidable. On le reverra sûrement car voilà un jeune qui promet. A leurs côtés, citons Tracy Gotoas, Bruce Dombolo, Steve Tientcheu, Théodore Levisse, - plus connu sur Youtube et Instagram, sous le pseudo de Théodort -. Un film très réaliste, jubilatoire et au message d’alerte d’une cruelle actualité.