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PLR
471 abonnés
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3,5
Publiée le 19 mars 2023
Il y a dans ce scénario une reprise ou une inspiration de l’ambiance des films « Première année » (2018) et « Hippocrate » (2014). Fil conducteur à peu-près similaire : incursion et vulgarisation dans un parcours d’études difficile dans un univers qui ne l’est pas moins. Le bachotage, la sélection, les choix par défaut, les passerelles, une direction (management ?) d’études à décourager… La principale variante c’est qu’ici la première année n’est pas celle de médecine mais de maïeutique (sage-femme quoi). Le personnage principal, notre « sage-homme » souhaitait toutefois, lui aussi, faire médecine. Seul homme dans un univers exclusivement féminin ça aurait pu ajouter de la pression et donc de la matière mais même pas. Ce n’est pas le sujet du film. Le sujet c’est plutôt le quotidien d’une maternité avec sa hiérarchie médicale et ses contradictions organisationnelles. Un lieu où par nature, par rapport à d’autres domaines médicaux, les nouvelles sont en général bonnes (c’est souligné dans les dialogues) mais il peut aussi y avoir des drames. On a au final un récit somme toute assez classique sur l’univers hospitalier : les joies, les peines, les affres, les tensions. Chacun(e) y cherchant sa place avec plus ou moins d’aisance.
Excellent film, le thème de l'apprentissage du métier de soignant est très bien traité, le rythme est soutenu, dialogues, mise en scène et interprétation de très bonne qualité. A ne pas manquer.
Si l'on va voir ce film faute de mieux, on a tort : il faut y aller pour ce qu'il est. Grosse charge émotionnelle d'une part ; découverte d'une partie méconnue du monde hospitalier d'autre part. Tout repose sur une douce explosion de Melvin Boomer (déjà vu en JoeyStarr dans une série), la sensualité de breakdancer à fleur de peau (la caméra le saisit sous tous les angles), tout en silences et en violences retenues (parmi les siens, parmi ses collègues), alors qu'il devient apprenti sage-femme. Un sage-femme !
On imagine les tensions de toutes parts et dans tous les sens autour de la situation inhabituelle que vit l'étudiant sage-femme. D'où les blagues, les violences, les retenues, les silences. La faute aux autres, pense-t-il. Jusqu'à ce que sa copine lui dise "c'est lui ou c'est toi ?" (ils parlaient de son père). Elle aurait d'ailleurs pu tout aussi bien dire "c'est eux ou c'est toi ?" Car vient un jour, où il faut "pousser son cri" (comme l'enfant qui vient au monde), et cesser d'accuser les autres.
Le film se cherche pour finir. On exploite une digression de-ci de-là. Comme s'il n'avait pas trouvé de matière, alors que de la matière on en a eu plus qu'il n'en faut avec le machisme, le monde hospitalier, les problèmes familiaux, la méconnaissance de soi... Mais ce n'est pas grave : on a eu l'émotion et la surprise de l'émotion avant.
« Sage-homme » est le 3ème long-métrage de Jennifer Devoldere. Léopold (Melvin Boomer un jeune acteur à suivre je pense), issu de la banlieue, redouble sa première année de Médecine et est classé 511ème à son second concours. Il va donc choisir la maïeutique – terme officiel pour la spécialité des sage-femmes – espérant pouvoir via une « passerelle » revenir à la Médecine en L3. Il cache la vérité à sa famille, un père policier veuf avec 4 enfants. C’est dire que ses débuts en cours et en stages sont plus que « laborieux ». Mais Nathalie (Karin Viard) la plus ancienne (25 ans de service) et expérimentée des sages femmes, va le prendre en mains. On vit alors dans la salle de soins et les salles d’accouchement avec des phases d’attente et d’urgence où la précision des gestes est capitale pour le nouveau-né et la mère. On voit également la limite entre la fonction des sage-femmes et le domaine des médecins obstétriciens et le poids de la hiérarchie avec même un conseil de discipline. Un film qui repose amplement sur Karin Viard toujours excellente, mais qui mérite d’être vu car il nous plonge dans un monde essentiellement féminin rarement filmé. Mais un film très réaliste mais linéaire sans pathos exagéré ou autre, mais on sourit parfois. Des lourdeurs comme la symbolique du fond de l’écran de l’ordinateur de Nathalie et une des scènes finales. Bref un bon film pour la télé le dimanche soir !
Que voilà un bon sujet et un film qui , malgre un scénario qui manque de sobriété, mérite d être vu à plus d un titre tant les thèmes abordés sont interessants et les personnages attachants.
Une comédie qui transperce, une immersion intelligente et travaillée. Rarement une comédie française n'a aussi bien mesurée les émotions d'un spectateur pour lui faire ressentir une palette de sentiments. Des personnage forts et impressionnant, un film a voir qui marquera.
Une réussite totale : le parcours initiatique de Léopold est un maelstrom d'émotions. Mettant en lumière le métier discret et indispensable de sage-femme, du point de vue d'un jeune homme, la réalisation efficace nous permet d'en comprendre le sens profond et philosophique. Karin Viard est magnifique, comme toujours. Melvin Boomer est une révélation : sobre, sérieux et impliqué, il est vraiment touchant. Un film bouleversant et marquant.
La salle de travail aseptisée et rigoureuse devient l’alcôve où se manifeste avec héroïsme la vie avec un grand V. Joies immenses, frissons, mais aussi drames incommensurables peuvent se produire en quelques secondes. Le duo Karine Viard - Melvin Boomer (entouré de seconds rôles pleins d’humour) fonctionne du tonnerre. On apprend aussi énormément sur l’univers technique complexe, risqué et aux enjeux considérables des sage-femmes où les hommes ont bien rarement une place légitime. J’ai beaucoup aimé ce film plein d’humour et d’émotions.
Un scénario parfait, rien à jeter! On apprend beaucoup de choses, y compris le fonctionnement d'un hôpital public. Le casting, n'échappe pas à cette perfection: le sage-femme ingénu , la référente autoritaire, le père et l'oncle machos ... Petit détail à revoir : la musique à fond la caisse imposée par le mari au cours de l'accouchement est totalement fondue avec musique de fond du film. On ne distingue donc l'une de l'autre.
Ce long-métrage signé Jennifer Devoldere constitue une agréable surprise. Sortie en 2023, cette fiction à l’apparence de faux documentaire plonge le spectateur dans l’univers des sages-femmes. L’originalité du scénario est de permettre la découverte de ce milieu professionnel à travers les yeux d’un jeune étudiant (Melvin Boomer). Cherchant sa place, il finit par trouver sa vocation. Karin Viard est comme toujours parfaite, notamment lors de ce cours privé sur l’anatomie féminine. Il est simplement dommage que la dernière partie tombe dans le schéma classique de la comédie française où tout se termine bien avec une dose de pathos appuyé. Bref, une œuvre sincère qui rend hommage à un métier difficile mais certainement l’un des plus gratifiants du monde.
Un film à voir comme un signal nécessaire sur l'évolution de notre société, la mise en lumière et aussi la réhabilitation d'un métier, dont le nom "sage-femme" qualifie le sage qui accouche les femmes, et non une femme sage qui accouche d'autres femmes comme on a tendance à le croire intuitivement. Le film forme une véritable et authentique accroche à tous ceux qui ne connaissent pas ce métier, à l'écran se dessine un destin qui même s'il est fictif met clairement en lumière ce qu'est ce parcours d'études paramédicales que l'on connaît si peu mais qui est d'une si grande importance dans notre système de santé. Le rythme trépidant, le surmenage, la motivation nécessaire, le professionnalisme et les difficultés de l'hôpital sont bien montrés dans ce long métrage dans lequel on ne voit pas le temps passer. Un film qui vient aussi en contrepoint du pourtant excellent et très récent "Première année" de Thomas Lilti (2018). Le duo Karin Viard / Melvin Boomer fonctionne à merveille. Et enfin, une citation magnifique que l'on entend à l'approche de la conclusion du film et qui apparaît aussi dans la bande-annonce : "Que tu sois médecin, sage-femme ou déménageur, ce qui compte c'est ton engagement, cet engagement qui fera de toi l'homme que tu veux être". Un film lumineux, pour toutes les générations (et surtout les jeunes...). A garder en mémoire.
Le métier a t-il toujours un genre ? La réponse se trouve dans cette magnifique apologie de l’accomplissement de soi dans un métier réservé au sexe opposé… et le plus beau des métiers du monde ! Un vibrant hymne à la vie avec toutes ses difficultés du quotidien et ses bonheurs immenses comme fugaces … qui lui valent vraiment d’être vécu. Une totale réussite avec des acteurs topissimes aussi engagés dans cette comédie dramatique que dans la réalité de leur vie professionnelle. Chapeau bas pour cette belle réussite.
L histoire est bien traitée et montre bien comme ce métier est difficile et injuste.Tout sonne vrai et on pourra juste regretter dix dernières minutes pas forcément utiles.
L’histoire de ce jeune homme qui choisit par défaut, d’exercer un métier dans un univers habituellement réservé aux femmes est très intéressante à découvrir et la réalisatrice s’en sort merveilleusement bien avec l’aide de bons acteurs très crédibles. On se laisse entraîner dans leur destin pas commun. C’est très intelligemment réalisé et on découvre aussi le fonctionnement d’une maternité.
Très agréablement surprise. Je ne connaissais pas ce jeune Melvin Booker .ais je pense qu'il va très vite se faire connaître et reconnaître, après ce rôle pas facile du tout où il excelle vraiment. Très bon film, tout en émotions diverses et variées et avec vraiment de bons acteurs. A voir.