5,0
Publiée le 3 novembre 2022
Close nous promène dans la psychée humaine. Deux amis inséparables arrivent à un moment charnière de leur vie. L'un des deux, poussé à la fois par l'adolescence qui point, et par le virilisme qui s'empare de quasiment tous les faibles garçons, se détache de l'autre. Quoi de plus habituel? Mais ici, l'inhabituel survient. Lukas Dhont filme à la perfection les réactions du délaissé, puis encore mieux celles de celui qui s'en va. Un grand film sur l'amitié, sur l'adolescence et sur nos failles. Merci pour les pleurs, les champs de fleurs et le silences. Un vrai grand film.
4,5
Publiée le 26 octobre 2022
Ma Palme d'or 2022, et d'autant plus celle de l'interprétation masculine pour le jeune Eden Dambrine. Lukas Dhont a vraiment l'art de choisir ses vedettes principales, on l'avait remarqué avec Girl (dont Victor Polster était l'âme pure), et ce Close nous le confirme avec ce jeune Eden Dambrine qui nous a retourné le cœur comme une crêpe. Son personnage d'enfant en dérive psychologique et croulant sous le poids d'une culpabilité inavouable, est criant de vérité. Ce qu'on adore dans ce drame poignant, c'est justement la sobriété de la mise en scène qui n'essaie pas de vous forcer la main avec les violons et le personnage principal pleurant à grandes eaux en plans serrés interminables (le gros pathos qui tache...), mais vous laisse venir, sentir par vous-même le malêtre profond et introverti de ce petit garçon qui affronte seul un traumatisme dont il se sent coupable. Voir un enfant malheureux suffit amplement à nous rendre triste, Lukas Dhont a bien compris qu'il n'y a rien besoin d'ajouter. Et lorsque les émotions sont sincères, jamais motivées par un appel du pied dramaturgique, alors on pleure pour de bon, on s'émeut et on ressent vraiment. Et Eden d'être la toile parfaite pour l'expression de tout ce que cette intrigue peut offrir. Close se permet même une scène finale qui nous remet la larme à l'oeil mais pour une raison opposée et inattendue, une dernière note qu'on a plus qu'adoré. On aurait tellement aimé qu'il obtienne la Palme d'Or et le Prix d'interprétation masculine pour le brillant Eden, il aura quand même le Grand Prix du Jury, et notre Palme personnelle. La vraie claque du Festival de Cannes 2022.
3,0
Publiée le 2 novembre 2022
Est-ce qu'une accumulation de non-dits et de silences (très parlants) sont obligatoirement une marque de subtilité ? Pas toujours, et c'est bien là que pêche Close, en faisant montre d'une apparente pudeur devant le chagrin qui laisse au contraire filtrer une volonté d'accentuer les stigmates de l'émotion. spoiler: La bascule est très nette dans le film, après un début en douceur, censé planter le décor avec l'amitié profonde qui lie deux garçons de 13 ans, deux frères plus que deux amoureux, tout du moins est-ce ainsi qu'ils voient leur relation. Que ceux qui n'ont pas connu de ces complicités à deux durant leurs jeunes années et aussi parfois la "trahison" qui y a mis fin, pour un chagrin immense sur l'instant, jettent la première pierre sur Lukas Dhont, le réalisateur de Girl, dont le nouveau long-métrage était très attendu.
Mais force est de constater qu'il manque à Close une vraie fluidité narrative, le réalisateur préférant la répétition de certains motifs (les gamins à vélo, l'école, le hockey ...) à des scènes plus longues qui auraient empêché une certaine part de brume d'envahir un récit qui a aussi le tort d'enfermer ses jeunes héros, et plus particulièrement celui qui souffre, après la bascule évoquée plus haut. spoiler: Le film nous retient alors en otage des sentiments du garçon, de sa culpabilité en premier lieu, se lovant ainsi dans un climat mélodramatique plombant. Cette immersion dans l'apprentissage de la douleur a des visées un peu trop claires et programmatiques pour ne pas donner envie de s'en extraire quand les larmes sont requises avec une telle obstination (et talent aussi, pour être honnête).
4,5
Publiée le 27 septembre 2022
Superbe film d'une grand sensibilité et magnifiquement interprété. Les tourments de l'enfance sont filmés avec une grande finesse. C'est bouleversant. A voir absolument.
2,5
Publiée le 16 janvier 2023
Le sujet de ce film est très profond, sensible et intéressant mais malheureusement je le trouve traité de façon bien trop suggestive et contemplative. En cela je trouve que ça le rend superficiel dans le sens où l'on n'accède pas à l'intériorité des personnages, on reste en surface. Sinon l'image est magnifique et l'acteur principal très bon et juste.
4,0
Publiée le 1 novembre 2022
Les films qui traitent du délicat passage de l’enfance à l’adolescence sont parmi les plus délicats à filmer tant la matière est incandescente et fragile.
C’est donc avec une grande curiosité que je suis allé voir en avant-première « CLOSE », le nouveau film de Lukas Dhont, Grand Prix du dernier festival de Cannes.
Comme il l’a bien expliqué lors de l’avant-première un second film après l’impact de « GIRL » l’a rendu « insecure » mais le résultat est de grande qualité même si j’ai moins chaviré qu’avec son premier opus.
Néanmoins j’y ai retrouvé les sentiments qui m’avaient traversé quand j’ai vu adolescent « L’INCOMPRIS » de Luigi Comencini.
Le synopsis est volontiers diserts mais en quelques mots : Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu'à ce qu'un événement impensable les sépare…..
Ce que j’ai surtout apprécié dans le film c’est le temps qui est accordé à l’évolution des caractères et le cheminement que devra faire Léo face à l’impensable….
Dans un film américain face aux mêmes évènements on aurait eu droit à des orgies lacrymales quand ici, tout en tristesse rentrée, Léo doit faire face à la conséquence de ses actes et entrer dans l’âge adulte en faisant ou non face à ce qu’il a causé chez son ami Rémi.
Et puis il y a ces moments intenses qui m’ont transpercé le cœur.
Non vraiment allez voir « CLOSE » moins révolutionnaire que « GIRL » mais du très beau cinéma
4,0
Publiée le 3 novembre 2022
Grand Prix cannois mérité, une œuvre arrivant à jongler entre la douleur et la tendresse avec beaucoup de talent.

Réfréner qui l'on est vraiment parce qu'on se sent jugé aux yeux des autres, et finalement à ses propres yeux.
Ou comment ce qui vous entoure vous amène à "rentrer dans le rang", et vous empêche de montrer, d'éprouver réellement les choses, que ce soit dans l'amitié comme dans le deuil.

Une exploration de l'adolescence et de l'intime toute en délicatesse, et servie par un casting impeccable.
Un mélodrame dur et poignant sur la quête de soi-même.
5,0
Publiée le 1 novembre 2022
https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/11/01/close-critique/

Lukas Dhont, le réalisateur est un sacré phénomène à lui tout seul. Pour son premier long métrage, Girl  (2018), il reçoit au Festival de Cannes la même année de sa sortie, pour ce chef-d’œuvre de grâce et justesse la Caméra d’Or, qui récompense le meilleur premier film. Il revient à Cannes en 2022 avec Close, et reçoit pour son deuxième long métrage le Grand Prix du Jury. Le tout à 31 ans.

Il agit comme une forme de magicien de l’image en filmant comme rarement l’intériorité. Quelle sensibilité de la part d’un cinéaste surdoué… Sensibilité et authenticité dans l’histoire, l’écriture, l’image, la mise en scène, la direction d’acteurs, dans ses collaborations techniques, dans un peu tout ce qui fait un film au final. Cette façon virtuose de filmer l’enfance blessée, volée, cassée est unique et forte comme jamais. D’un point de vue formel comme sur le champ des émotions, l’enfant ici est roi, dans la façon de lui faire prendre la lumière, de le faire courir dans un champs de fleurs, de filmer son trouble affectif, et de capter le moindre mouvement, battement et indication d’une fêlure.

La photographie est folle, la lumière perce l’écran et joue avec les mouvements des corps, dans une poésie qui ne s’achève presque jamais. C’est un cinéma qui se vit plus qu’il ne s’explique.

Enfin, et surtout, Eden Dambrine et son regard qui perce. Perce-caméra, perce-cœur… La caméra joue avec son visage, son corps, et cherche sans arrêt à le sublimer. Ce qui paraît presque facile, tant sa beauté est naturelle, mais la façon de le mettre en images et en sons, le rend juste aérien. Il est tout à la fois complexe et incroyable de naturel. C’est une naissance sous nos yeux, c’est un cadeau. Close, film tire-larmes très certainement, mais l’authenticité est ici partout, et au-delà, la marque de fabrique de ce grand cinéaste que devient Lukas Dhont est une sensibilité assumée, revendiquée, portée. Des tristesses et émotions comme celles-ci, au cinéma, on en veut tous les jours. Impossible de passer à côté, les caméras ont pleuré, autour des sièges maintenant, c’est beau, c’est total….
2,0
Publiée le 5 novembre 2022
Je suis extrêmement déçue. Encore une fois ce film est beaucoup trop sur côté par l'effet festival de Cannes. Je retiens une chose d'extrêmement positive malgré tout : l'image. Je tire mon chapeau au chef opérateur et à l'équipe image!! C'est l'un des films avec la plus belle image de l'année ! Cependant niveau réalisation c'est tout l'inverse. J'apprécie les films engagés lorsqu'ils sont bien réalisés. Je considère que ce n'est pas le cas ici. Je m'attendais à tellement d'émotions mais je trouve honnêtement que ce film n'en procure aucune. Nous n'avons même pas le temps de s'attacher au petit garçon. Malgré tout, les enfants jouent super bien, ils sont super purs dans leur jeu d'acteur donc ce n'est pas une question de mauvais jeu mais de mauvaise réalisation. Le film est lent, plat, ennuyant et oui ça crève les yeux que ce film est très engagé pour une certaine cause mais c'est mal traité malheureusement. Les films engagés comme celui ci sont les films qui sont censés procurer des émotions intenses et extrêmes. Là, la seule émotion fut l'ennui flamboyant. Mais pourtant, j'encourage les jeunes acteurs de ce film à continuer car pour le coup, eux, ils ont du talent et un talent naturel !
3,0
Publiée le 23 février 2023
« Close » de Lukas Dhont est le pendant de « Girl » sorti en 2018 dans lequel Lara, 15 ans, rêve de devenir une danseuse étoile et avec le soutien de son père se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu… mais son corps ne se pliera pas car… « Close » qui a reçu le Grand Prix du Festival de Cannes en 2022 raconte l’amitié très forte entre 2 adolescents de 12-13 ans – Rémi (Gustav De Waele) et Léo (Eden Dambrine) – qui pour ma part frise une possible homosexualité naissante comme dit par une des filles dans la cour du collège. Rémi qui semblait très bien dans sa peau, sa famille et sa musique se suicide apparemment sans raison et sans signes prémonitoires. On suit la réaction de Léo qui pour ma part relève plus d’une analyse d’adultes que d’enfants/adolescents. Il est surprenant de pas voir les parents de ces 2 garçons ne pas en parler entre eux et malgré un groupe de parole à l’école, Léo de se tourner vers la mère de Rémi (Eden Dambrine) pour essayer de comprendre le pourquoi du drame et se déculpabiliser alors qu’il n’a apparemment jamais parlé de sa souffrance à sa propre mère pourtant aimante (Léa Drucker). Curieusement les 2 pères ne sont pas très impliqués dans le questionnement de Léo.
Un film en Français, Flamand et Néerlandais qui malgré des scènes un peu répétitives (la cour de l’école, les courses à vélo, les activités horticoles et le hockey sur glace) est fort bien réalisé avec des cadrages serrés et une photo souvent superbe… sans trop de pathos mais qui pour ma part – je me répète – me semble trop « réfléchi » pour l’âge de ces enfants même s’ils ont mûri (?) depuis ma propre adolescence !
4,0
Publiée le 5 novembre 2022
Excellent film émouvant,
les jeunes comédiens sont criants de vérité et Émilie Dequenne est une maman formidable.
Seul petit bémol...vers la fin...trop évasive...
4,5
Publiée le 22 octobre 2022
Excellent film, pour moi le meilleur de 2022.
La photogénie et le jeu des deux ado est fantastique.
Toute l'importance du silence et du non dit qui peuvent conduire à des drames.
Une poignante leçon de vie.
3,0
Publiée le 2 novembre 2022
Malgré un casting impeccable, cette chronique du basculement de l'enfance vers l'adolescence peine à rendre subtile le renversement des sentiments au bénéfice d'un genre un peu (trop) appuyé.
2,0
Publiée le 5 novembre 2022
L histoire n est pas suffisamment exploitée, pas de scénarios, des longueurs, des scènes répétitives (courses dans les fleurs, velo, hochey sur glace.. ). Je me suis ennuyée et cela faisait longtemps que cela ne m était pas arrivée au cinéma. J ai de loin préféré Girl !
5,0
Publiée le 31 octobre 2022
Un film déchirant de bout en bout. Pas une seconde l'émotion ne vous lache. Un chef d'oeuvre absolu, porté par des comédiens extraordinaires.
La Palme d'or du public à venir sans nul doute.
Les meilleurs films de tous les temps