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toinou
45 abonnés
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4,0
Publiée le 17 février 2023
Un très très beau film, qui commence avec une alchimie incroyable entre ces deux jeunes acteurs qui jouent extrêmement bien d'ailleurs. Les plans dans les fleurs sont sublimes, on ne les reverras qu'a la fin du film. Le scénario prend la décision de rester très flou sur l'événement tragique qui vient bouleversé leur relation. La caméra reste des fois seulement sur une personne, principalement Léo, alors que d'autres personnes parlent. Le film est très contemplatif et prend son temps pour nous montrer les émotions des personnages. Une histoire très touchante et bien filmée. Le dernier plan dans les fleurs avec le regard presque caméra.
Un sujet en partie à la mode. Depuis une dizaine d'années. Le début du film est assez insignifiant et au bout de 20mn on s'ennuie ferme. Mais la mise en scène évolue un peu et les personnages prennent un petit peu plus d'épaisseur. On devine pas mal l'évolution de l'histoire mais elle est très bien racontée et encore mieux filmée (coup de chapeau au cameraman sur la patinoire. Une vraie chorégraphie). Le jeune Eden Dambrine est exceptionnel pour son âge. Sortez quand même les mouchoirs.
Je me suis globalement ennuyé devant ce film même si je lui reconnaît des qualités comme notamment les jeunes acteurs où les différents thèmes que le scénario veut nous raconter. Mais ça reste trop long pour ce que l'histoire nous raconte et beaucoup de passage sont clichés. Dommage.
Oui, Close va vous faire pleurer. Le film est joliment tourné, on se prend vite d'affection pour les personnages. Toutefois, l'émotion ne naît pas toujours naturellement et on sent un côté tire-larmes un peu artificiel.
Toute la force de Close tient dans le contraste entre les premières minutes, éblouissantes de beauté et d’inventivité, et le drame inévitable qui s’annonce. Entre les deux, le spectateur doit, comme les personnages qu’il observe, faire le deuil de cet Éden perdu ; le laisser aux champs entrouverts. Entre les deux, l’enfance devient terriblement consciente d’elle-même, le charme de l’amitié se brise. Alors, peu à peu, patiemment, il incombe au spectateur de renouer le fil brisé de ces deux et doux moments. Dès que le film perd de vue ce contraste entre l’enfance rêvée et l’adolescence naissante, il diminue en intensité ; pas suffisamment cependant, pour qu’on se lasse de voir grandir un Léo plein de fougue et magnifiquement interprété. Un film beau, émouvant, et délicat.
Deuxième long-métrage de Lukas Dhont, qui a rapidement accédé à une certaine notoriété à la suite de son sulfureux film "Girl", le réalisateur belge nous offre une oeuvre qui touche l'Humain du plus profond de son coeur.
Close raconte l'amitié indéfectible de Rémi et Léo, deux jeunes adolescents qui passent tout leur temps libre ensemble, à jouer, rire et vivre pleinement leur été avant de rejoindre à la rentrée le collège, un univers difficile à appréhender.
Cette relation de proximité, jugée ambigüe par leurs nouveaux camarades, va être le point de départ d'une remise en question, entre les deux frères de coeur, face aux jugements de la société.
Tantôt joyeuse, tantôt cruelle, cette histoire évite tous les ecueils du film cliché sur le mal-être adolescent.
Un casting plus vrai que nature ( Eden Dambrine et Gustav De Waele offrent une présence folle à l'image, malgré leur jeunes âges) sublimé par une Emilie Duquenne émouvante, dans le rôle d'une mère qui déborde d'amour pour son fils.
N'espérez pas sortir indemne de ce film, Lukas Dhont nous offre une oeuvre d'une intimité et d'un réalisme troublant, aussi triste que nécessaire.
Dans “Closer” Lukas Dhont en fait dire plus à ses personnages par le regard que par la parole. Des regards d’enfant qui s’aiment, qui apprennent, qui souffrent. D’autres qui jugent, punissent et font mal. Des adultes bienveillant qui essaient de comprendre, de protéger, de réparer. Concernant et touchant sans tomber dans le larmoyant malgré quelques abus dans le contemplatif.
Le sujet est très intéressant mais le traitement est moyen. Le film démarre subtilement et évoque délicatement le sujet de l'amitié , des non dits , du regard des autres et du paraître. Mais la bascule ouvre une deuxième partie ou le réalisateur donne l'impression de lever le pied. On perd en émotion paradoxalement là où elle devrait être plus intense.
Déçue, pour un film qui a eu tellement de prix, je m'attendais à une perle hors norme. Le public dans la salle était couronnée de têtes grises. Film long, répétitif dans les scènes. Le sujet, intimité juvénile entre deux garçons ayant grandis dans des familles très tactiles. Les caresses, les câlins, normales pour eux, sont mal reçus à l'école, où leur réputation est très vite faite. Bravo pour le thème, qui se résume en quelques lignes. Heureusement que les acteurs étaient au top, mais pour moi, c'est un film à voir à la télé, en famille, sous la couette, un dimanche après-midi.
Le tournant du deuxième film est toujours un exercice difficile pour un réalisateur. On attendant Lukas Dhont au tournant après l’excellent Girl. La mission est réussie, Close (Grand Prix à Cannes en 2022, nommé aux César et aux Oscars), dans un genre différent, est un vrai bijou. De délicatesse, de tendresse, d’émotion. Que ce soit le scénario ou la mise en scène. Les deux jeunes acteurs sont vraiment impressionnant et quelle bonne idée d’avoir confié le rôle des mère à Emilie Dequenne et Léa Drucker. Touchant et poignant, à la fois solaire et sombre, voilà donc un très beau film sur l’amitié entre jeunes garçons, l’ambiguïté de l’adolescence, l’identité et la construction de soi, et la culpabilité. Lukas Dhont confirme donc tout le bien que l’on pensait de lui, on attend la suite avec impatience. Magnifique et bouleversant.
Dieu sait si j'avais apprécié le premier film de Lukas Dhont, Girl, que j'avais découvert avec émerveillement dans la section Un certain regard du Festival de Cannes 2018.
C'est donc avec une grande impatience que j'attendais le deuxième film du jeune Belge, présenté cette fois-ci en compétition officielle, à Cannes 2022.
Pour commencer, il faut dire que ce deuxième film possède bien des qualités que l'on découvrait avec stupéfaction dans Girl : une sensibilité à fleur de peau, une faculté hors du commun pour capter les toutes petites émotions du quotidien et une empathie générale qui englobe tous les rôles sans exception (et jusqu'à la nature dans ce film). Ses qualités s'expriment aussi bien à travers la mise en scène (précise, épurée, élégante) que par la photographie, magnifique.
Cette histoire d'amitié floue entre deux jeunes garçons est donc tout à fait estimable et emporte globalement l'adhésion, tant la délicatesse qui l'irrigue est exceptionnelle dans le cinéma contemporain.
Il est toutefois assez nettement en retrait de son prédécesseur par certains points. L'évènement central autour duquel pivote le film est un peu lourdement amené, et ne m'a pas entièrement convaincu. La deuxième partie du film m'a paru de fait un peu plus convenue que la première, même si l'interprétation d'Emilie Dequenne y atteint des sommets. La répétition de certaines scènes (les courses dans les champs) peut aussi lasser, ainsi que l'étiolement d'un scénario qui, à force de vouloir éviter le sujet principal du film, finit peut-être par le rater.
Un film lumineux, réduit à l'os, dans lequel tout ce que l'on voit passe par le regard de Léo, joué par un jeune acteur fabuleux, Eden Dambrine, et une deuxième brique intéressante dans une carrière qui s'annonce riche et passionnante.
C'est la solitude que je retiens le plus. La deuxième partie ou l'enfant erre avec ses questions et sa culpabilité. Malgré tout j'ai été beaucoup plus touché par "fille". Ici il y a certes une pudeur mais des émotions trop appuyées et pas assez retenu pour émouvoir totalement. Une mise en scène par contre que je trouve très belle
D'une intensité bouleversante, ce parcours initiatique dans la maturité qui construit un enfant se révèle d'une force, grâce à l'incroyable interprétation de son jeune acteur, présent sur chaque plan. Pudique, sans aucun pathos, la caméra s'attarde au plus près des regards, des non-dits alors que la relation fusionnelle entre ces deux adolescents penche vers un besoin d'émancipation de l'un et à la déchirure de l'autre, puis la culpabilité, le déni, la reconstruction. Du grand cinéma pour un scénario qui aurait être d'un ennui total et qui pourtant poursuit le spectateur longtemps après le générique. Décidément, le cinéma belge flamand est maître dans ces films d'une psychologie puissante.