Deux jeunes garçons inséparables, deux jeunes garçons qu’une amitié indéfectible réunit, qui a tout l’air de se transmuer en un amour naissant, deux enfants qui sont entrés depuis peu dans le cycle de l’adolescence, celui des métamorphoses et des grands dévoilements : voilà les bases d’un récit qui pourrait être baigné d’une lumière solaire du début à la fin si un drame ne séparait les deux protagonistes à tout jamais. Lukas Dhont est un jeune cinéaste travaillé par la question du genre et qui, après « Girl », explore les différentes facettes du masculin-féminin avec toutes les ambiguïtés qu’une telle dichotomie peut comporter. Dans son deuxième long-métrage, il montre combien les préjugés sont tenaces, y compris – et surtout – dans le petit monde du collège où une phrase assassine peut déclencher l’irréversible. Léo et Rémi ont pourtant tout pour se sentir heureux dans cette campagne flamande où l’on vit en perpétuelle harmonie avec les éléments. Leur amitié devrait être promise à durer, n’était le regard des autres quand ils se trouvent confrontés sur la cour de récréation à ceux qu’il est convenu d’appeler leurs « camarades » de classe. « Close » est donc un film sur l’amitié entre deux préadolescents, sur le rapport difficile aux autres et sur les moqueries véhiculées par un flot de préjugés sexistes. Mais c’est aussi un film sur le deuil, sur la séparation si difficile à assumer surtout lorsqu’on a treize ans et qu’on ne trouve pas nécessairement les mots justes pour exprimer sa douleur. Précisément ce ne sont pas les dialogues qui priment dans ce film, mais bien les mouvements, les attitudes des uns et des autres. Les paroles échangées ne s’expriment qu’avec parcimonie ; souvent les mots ne sont que susurrés, à peine audibles. En revanche, les corps s’en donnent à cœur joie, du moins avant que ne survienne l’irréparable. Les enfants courent à toute allure dans les champs ou déploient une énergie à tout rompre quand ils sont lancés sur leurs vélos. Lukas Dhont rêvait d’être danseur : s’il n’a pu réaliser son rêve, il a retenu l’art de la chorégraphie dans sa direction d’acteurs. On pourra certes reprocher au cinéaste sa propension au larmoyant, à vouloir susciter par tous les moyens – en jouant en particulier sur une musique d’accompagnement quelque peu sirupeuse – une émotion forte chez le spectateur. De ce point de vue, la fin ne semble pas la partie la plus réussie du film, même si l’on aime le dernier plan qui n’est pas sans rappeler le désarroi du jeune Antoine Doinel à la fin des « 400 coups » de François Truffaut. Il n’empêche : Lukas Dhont est un cinéaste sur qui l’on peut compter. Quant aux acteurs, ils sont exquis : les jeunes Eden Dambrine et Gustav De Waele sont parfaits de naturel et de grâce et témoignent d’une belle maturité pour interpréter des rôles aussi délicats. Du côté des adultes, on retiendra surtout le jeu d’Emilie Dequenne, impeccable comme à son accoutumée. Rien d’étonnant par conséquent à ce que le film ait eu les faveurs du Jury de Cannes en obtenant le Grand Prix à la dernière édition. Décidément le cru 2022 a été l’un des meilleurs de ces dernières années.
Sublime, d'une beauté infinie et bouleversant. Je n'ai pas plus de mot. Scotchée par la maîtrise de la mise en scène, le talent de tous ces acteurs, tous si beaux et importants.
La joliesse tue l'empathie. On devrait être en pleurs devant un tel récit, mais on reste de marbre, car le réalisateur a manqué une marche, celle de l'émotion. Elle ne traverse pas la toile, alors que toutes les couleurs de la vie spoiler: (et de la mort) y sont dessinées. Autant j'avais beaucoup aimé "Girl", sensible et doux, autant le nouvel opus du jeune réalisateur belge est creux et décevant, en dépit de jeunes acteurs d'un naturel confondant.
Lukas Dhont ne manque pas une fois encore, de nous toucher au coeur et marquer nos esprits avec ce nouveau drame émouvant. Souvenez vous "Girl" il y a 4 ans.... de la même veine, de la même finesse ! Réussir à brosser, à approcher l'univers de ces 2 pré-ado, plus vraiment enfants, tout en douceur, bien illustré par exemple par les instruments de musique classique, tout en pudeur.... Restant toujours sobre, et sans jamais forcer le trait, cette histoire qui pourrait être simple et banale, et puis bascule. Toute la souffrance intérieure des parents, et l'apprentissage des émotions et des sentiments sont mis en lumière - excellente du reste- et dans la profondeur des yeux d' Eden Dambrine ( Leo ). A noter les deux beaux rôles aussi des 2 mamans : Sophie ( Emilie Dequenne) et Nathalie( Léa Drucker ). Film plein de force et d'émotion, rare et brillant....!!**
Film très émouvant sur l'amitié entre deux garçons d'une dizaine d'années. Film sensible et fin sur cet âge là où le regard des autres commence à avoir son importance, c'est aussi la prise de conscience de son corps et d'une proximité qui peut être trop forte.
Dés la première minute le spectateur est plongé dans l’intimité de ces deux ados, on est dans le film du début à la fin sans jamais en sortir.. Un film véritablement bouleversant, très réel de ce qu’il se passe dans la vrai vie, on croirait une histoire vrai, c’est joué justement, aucun cliché ni même faute de justesse. La caméra et les plans sont parfaitement ajustés, je m’attendais pas à une telle claque ! J’ai été vraiment surpris et ému, par la qualité du jeu d’acteur d’Eden orchestré parfaitement par le réalisateur Lukas Dhont. Comment arriver à rendre une fiction aussi belle que dure, car oui c’est horrible, les ados sont comme ça entre eux, et la féminité de ces 2 ados leur relation caché, est tout simplement parfaitement illustré ici comme elle pourrait se passer.. La chute qui arrive assez vite dans le film est autant plus dure que plausible. Un chef d’œuvre, tout simplement, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corp, merci !
Poignant. Profond, sobre. Sans mélo, sans fioriture et surtout sans voyeurisme. Le point de vue d’un môme tout du long, l’apprentissage de la rupture dévastatrice, l’apprentissage de l’absence brutale, la découverte du chagrin dévorant. La frayeur du lâcher prise. Close, de Lukas Dhont, ( on avait adoré son Girl) est un souvenir déchirant qui nous parle de nos fantômes. Ceux qui nous hantent à jamais. Cetain•es auraient préféré que la musique se fasse par moment plus discrète, qu’elle s’efface un peu plus. J’avoue m’en être détaché tant j’étais pris par le récit. Avec le recul, je pense que le drame auquel on assiste a la structure d’un opéra, ce qui justifie à mes yeux l’illustration sonore. Car c'est effectivement un opéra qui se déroule sous nos yeux. Un opéra terrible et fascinant.
Décidément les meilleurs films français sont belges pour la plupart .
"Close" timidement reçu par la presse, Grand prix du Festival de Cannes cette année est un drame belge qui m'a déçu dans l'ensemble. En effet après le formidable "Girl" Lukas Dhont continue de disséquer les troubles de l'identité et orientation sexuelle chez les adolescents , dans cette histoire deux amis depuis toujours sont séparés par un événement impensable, j'ai trouvé que le récit manquait de force, de puissance, parfois même d'émotions, le réalisateur ne creusant pas assez son sujet malgré quelques séquences qui touchent au cœur et la belle performance du jeune Eden Dambrine, une déception.
Lukas Dhont a visiblement bien appris de ses erreurs et attaque son sujet, aussi, peu simple, avec beaucoup plus de finesse que Girl.
La plus grande qualité du film, c’est ses comédiens. Qu’ils apparaissent quelques secondes ou tout du long, ils sont parfaits. Encore une fois c’est pas simple à interpréter et c’est quasi tout dans le mille, pas trop, pas trop peu. Même les enfants, parfois en quelques secondes. Et Léa Drucker, on la voit jamais mais elle est fabuleuse.
Il y a une vraie synergie entre les décors et la photographie. Entre la chambre de Rémi, les champs, la patinoire ou le sous-sol, tout est magnifique.
Les dialogues sont fantastiques, fins et sont un réel tremplin pour les comédiens. Ça tombe pas dans la facilité, notamment sur l’homosexualité.
Pareil, pas facile, le scénario est super bien construit.
Petit problème : Rémi a une tête de Léo et Léo a une tête de Rémi.
Gros problème : c’est trop long. Mais vraiment. Y’a facile vingt minutes à couper sur la fin.
Dans Close*, Lukas Dhont raconte une histoire simple, introduite par une narration classique, poursuivie avec subtilité par d'éloquents non-dits et d'évocateurs silences, soulignés par un regard, une larme, un sourire, … Le réalisateur utilise avec efficacité la répétition de certains motifs (gamins à vélo, école, hockey, musique, ...), évitant des scènes plus longues, par trop explicites, et volontairement lacrymogènes ! Dhont a su transcender le talent, la fragilité apparente, la virginité de ces deux principaux acteurs pour livrer un deuxième film qui est un point lumineux dans le fatras poussiéreux du cinéma francophone actuel… et il faut une fois de plus que cette lumière vienne de Belgique !
Je sais pas mais pas été conquise par la prestation de l'acteur principal je me suis pas attaché au personne par contre l'histoire sur l'amitié de deux amis d'enfance était intéressante d'ailleurs on peut dire qu'il a une morale j'en dirai pas plus par contre quel prestation de l'actrice Emilie Dequenne très bonne actrice on s'attache à son personnage et la musique de fin pas mal mais sa ma pas tirer la larme à l'œil dommage.
C’est un beau film, mais absolument pas le choc promis par la rumeur cannoise. Le début est très sage, très prévisible, on se croit parti pour un Brokeback Mountain pré ado mais le film bifurque ensuite vers le drame taiseux. Que m’en reste y il ? De beaux moments d’émotions notamment lors des scènes avec les deux mères, très bien interprétées par Emilie Dequenne ( comme d’habitude) et Léa Drucker. Mais aussi et surtout le regret que le thème le plus intéressant ( le regard moralisateur et culpabilisant de la société -ici représentée par un groupe d’écoliers- qui insuffle la honte dans une belle relation jusqu’à la tuer) ne soit pas vraiment traité.
Assez déçus du film pour commencer le synopsis ne reflète pas du tout le film et ensuite l’histoire aurais pu être intéressante si les explications du film étais plus pousser je trouve ce film sans grand intérêt je déconseille
Close décrit d'abord une puissante amitié adolescente puis, l'absence et la culpabilité. Néanmoins, les aspects du récit (dont le drame principal) ne sont pas suffisamment approfondis. Beaucoup de lenteurs, de lourdeurs, de non-dits et ce drame ne va pas au bout de ses prétendues intentions. Finalement, le film devient banal, même l'émotion est vérouillee!