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    Tár
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    Bernard F
    Bernard F

    20 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Grosse déception. Mise à part la belle performance d'actrice de Cate Blanchett, le film est passablement ennuyeux. Déjà il faut se coltiner 10 minutes de générique au début du film avec en fond sonore un chant un peu décalé, puis une longue interview sur une scène mais ensuite on ne voit pas trop où le film nous mène mise à part l'évidence du pouvoir d'un chef ou d'une cheffe d'orchestre, son égo. Le film est beaucoup fait de conversations. Je dirais qu'il manque une histoire. Et puis la fin qui n'est pas très lisible et après toutes ces longueurs, le film se termine en queue de poisson. Ce n'était pas la peine de faire un film aussi long pour en dire si peu. La sublime 5ème symphonie de Mahler, qui est un peu le fil rouge, méritait mieux.
    Michel C.
    Michel C.

    239 abonnés 1 381 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 janvier 2023
    Même en adorant la musique classique, les morceaux au piano et violoncelle en particulier, avec une actrice impeccable dans le rôle principal de chef d'orchestre : Lydia Tar ( Kate Blanchett ), ce drame melo-intello-psycho... est franchement compliqué, triste, limite insupportable..... Pas de chance, en plus, il dure plus de 2H30 !!! Bien dommage, j'y ai cru, pensant que l'intrigue allait se mettre en place bien plus vite... mais non, une lenteur rarement vue ! et ceci jusqu'à la dernière scène où subitement l'écran devient noir, sans la moindre précaution, laissant l'ensemble des spectateurs dont j'étais dans un stoïcisme surnaturel. Nous nous cherchions du regard comme pour chercher ce que nous avions manqué !! Moi qui pensait me régaler, c'est raté pour cette fois...... A éviter !!**
    Jorik V
    Jorik V

    1 203 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 octobre 2022
    Si ce n’est une Cate Blanchett au-delà de toute critique et encore une fois impressionnante et monstrueuse de talent - en somme parfaite - c’est peu dire que ce film très attendu et prétendant à de nombreuses récompenses nous a laissé sur le carreau. C’est ce qui s’appelle totalement passer à côté d’une œuvre en quelque sorte. C’est d’autant plus frustrant lorsqu’on sait qu’elle semble être acclamée un peu partout par les critiques professionnels. On sait aussi que d’être acclamé par la profession (presse ou festivaliers) n’est pas forcément synonyme de réussite ou de grand film, ce qui prouve parfois aussi une certaine scission entre les goûts du public et ceux d’une critique prétendument élitiste et déconnectée. Et il est évident avec ce « Tàr », pourtant loin d’être mauvais, que c’est un film destiné à un public très particulier, très cinéphile, très intello et peut-être un peu prétentieux comme l’est ce long-métrage ambitieux mais difficile, exigeant et hermétique, surtout au lors de sa première interminable heure. Parce que oui, il dure près de trois heures. Alors quand on s’y ennuie les deux tiers du temps, que l’on se sent exclu du processus et que l’on ne comprend pas ou l’on ne goûte pas à ce qui est dit, c’est vraiment très long.

    L’idée de départ est plutôt alléchante. En effet, le cinéaste très rare Todd Field (trois films seulement en plus de vingt ans) nous propose le biopic d’une chef d’orchestre berlinoise immensément connue. Et plus le film avance (et si on ne s’est pas renseigné avant), on s’interroge sur cette présumée figure de la musique classique contemporaine. Sauf que le coup de maître du script de « Tàr » est qu’il est en fait un biopic fictif puisque ladite Lydia Tàr a été inventée de toute pièces. Donc Field tricote un passé et une biographie à une artiste complètement imaginaire. Après la flamboyance de « Elvis » et le trouble magnétique de « Blonde », deux immenses biopics, c’est l’année des films de ce type originaux et novateurs. Sauf qu’hormis cette idée maligne, le reste ici est soit fastidieux, soit poseur, soit inintéressant pour tout profane de musique classique et de ce milieu en général. Car durant une bonne moitié de cette œuvre, on a droit à des tunnels de dialogues abscons sur le sujet ou des logorrhées verbales tout aussi peu engageantes, moulées dans un film austère et plat que seuls quelques moments ravivent (la scène pivot de l’étudiant par exemple).

    Une fois que l’on a compris que ce biopic était imaginaire, on adhère peut-être un peu plus à l’ensemble et une affaire de mœurs va venir redonner de l’intérêt à ce « Tàr » après en avoir été écarté durant plus d’une heure d’ennui total. Là on comprend un peu mieux où veut en venir le film et son réalisateur entre constat contemporain des diverses formes de la cancel culture, du wokisme et des mouvements féministes exacerbés. Le fait que ce soit une femme aux prises avec cela inverse intelligemment la donne et met à jeu égal pas mal de choses de manière fine et passionnante. Sauf qu’on a l’impression que le film effleure bien trop ses thématiques certes très présentes en ce moment mais qui auraient pu être traitées différemment ici. Malheureusement le long-métrage se perd constamment en digressions peu intéressantes et en scènes de confrontation où on ne sait même pas qui est qui. Alors oui cette mise en scène très rigide qui refroidit au début, c’est le cas de le dire, développe une beauté rare. Il y a aussi quelques fulgurances, mais ce film trop ambitieux (et prétentieux) qui se gargarise de lui-même semble vraiment être réservé à une catégorie de spectateurs très persévérants. En revanche, il parle de la pandémie de manière discrète mais intelligente contrairement aux films avec acteurs masqués de Claire Denis.

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    traversay1
    traversay1

    3 126 abonnés 4 630 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2022
    Son nom de famille,Tár, est à l'image de la personnalité de l'héroïne du film de Todd Field (de retour après une longue éclipse) : sophistiqué et sec. Cette cheffe d'orchestre, à l'apogée de sa carrière, aussi brillante dans une masterclass qu'au pupitre devant l'orchestre symphonique de Berlin, le long-métrage va, dans un premier temps, nous la faire découvrir, à travers son quotidien, avec déjà quelques dissonances qui trouveront leur développement dans une deuxième partie qui va évoluer bien plus crescendo. Entre temps, certains auront peut-être été rebutés par la froideur de l'ensemble et son exigence, pour ne pas dire aridité, fermant peu ou prou la porte aux profanes de la "grande musique". Est-ce vraiment un film autour de la culture de l'annulation (Cancel Culture) et de la confrontation entre vieux et nouveau monde ? En partie, certainement, mais ce n'est qu'une vision partielle d'un long-métrage qui semble s'embarquer dans une sorte de symphonie fantastique, à partir d'une scène-clé qui annonce un dérèglement des sens (et du sens ?), comme si David Lynch avait pris les commandes. Attention, spoiler, il y a un ourson dans le passage incriminé . Et que dire des derniers instants de Tár, complètement dingues ? Au débit du film, on pourrait certainement mettre son absence d'émotion, son caractère trop complaisamment énigmatique et l'attention très secondaire accordée aux rôles des pourtant impeccables Nina Hoss et Noémie Merlant. Mais à son crédit, et c'est énorme, figure l'époustouflante Cate Blanchett, pour qui le film a été spécialement écrit. Sa performance, à elle seule, vaut la peine de rester patient devant une œuvre déterminée à ne pas nous offrir toutes les clés de sa compréhension sur un plateau.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    227 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2023
    Un film dur, froid et implacable, à l’image du personnage principal. Un film qui prend d’ailleurs pour titre le nom de ce personnage. Pas le prénom, c’eût été trop sympathique (et ni le personnage, ni le film le sont). Pas le prénom et le nom, c’eût été trop classique (et le film ne l’est pas). Juste le nom, Tár, une syllabe comme une percussion sourde qui, à l’écrit, se transforme en « Rat » si l’on inverse l’ordre des lettres.
    Dur et froid sont aussi des qualificatifs qui valent pour l’environnement du personnage : l’architecture brutaliste de son appartement ; le métal chromé de sa voiture de luxe… Autant d’écrins cohérents pour une femme qui s’impose comme un bloc d’assurance et de suffisance. Femme-artiste-despote, sûre de son talent et de sa toute-puissance (voir la superbe affiche du film), cultivant la relation maître-serviteur avec un art impitoyable de la manipulation.
    Todd Field, réalisateur à la filmographie courte et clairsemée, muet au cinéma depuis le très bon Little Children (2006), propose un récit et un portrait qui s’inscrivent à la fois dans un type de dramaturgie antique (hubris, déchéance, ironie tragique) et dans une forte contemporanéité (abus de pouvoir, fulgurance des ascensions et des chutes sociales, importance des nouveaux modes de communication…). En choisissant un personnage féminin pour étayer son propos, il va à contre-courant des critiques actuelles d’une masculinité toxique et abusivement dominante, préférant dépasser la question des genres pour focaliser sur des situations et des actes.
    Tout le film est basé sur des choix audacieux, concrétisés avec une intelligence et une précision redoutables. Choix de dérouter les spectateurs, de crédibiliser à fond les personnages, de créer un inconfort voire un malaise permanents. Ça commence par des scènes très longues, très intellos, très « jargonnantes », qui permettent, de manière perfectionniste, de poser le personnage principal dans sa réalité quotidienne. Puis s’opère un régulier et minutieux dérèglement de ce quotidien, via une inspiration qui s’éloigne du réalisme pour lorgner vers une inquiétante étrangeté. Un cri dans la forêt et autres sons domestiques perturbants. Changement de ton. Tout bascule. Changement de rythme. La dernière partie du film est plus elliptique, constituée de séquences courtes et tranchantes.
    La radicalité du fond et la maîtrise de la forme impressionnent autant que la performance de Cate Blanchett : chaque regard, chaque intonation, chaque geste – le film est aussi, en soi, un documentaire sur son talent.
    Naughty Dog
    Naughty Dog

    809 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    Très bon film !
    Le retour de Todd Field après le très réussi (et ultra sous-estimé) Little Children s'est fait sentir, et le revoilà avec Tàr, un film ample à la structure connue du rise & fall à propos d'une célèbre compositrice d'origine allemande s'apprêtant à conduire une réinterprétation de la 5e symphonie de Mahler (dont la structure du mouvement fait d'ailleurs écho à la structure globale du film quand on y réfléchit bien).
    Ainsi, le film nous invite à suivre l'équilibre précaire entre la vie professionnelle et privée de Lydia Tàr (on pourrait presque croire à un film inspiré de faits réels devant la minutie d'informations évoquées et le pedigree réaliste du personnage cité par Adam Gopnik du New Yorker en intro), alors que des accusations et son penchant pour les jeunes demoiselles vienne contrarier les ambitions de la protagoniste et la faire plonger petit à petit dans une spirale anxiogène.

    Tàr est le genre de film où sans son interprète principal, le tout n'aurait pas la même majesté : ce qui n'enlève rien à la composition des cadres de Todd Field (la mise en scène est d'une précision souvent sidérante) et une écriture tout aussi chirurgicale en terme de dialogues, le tout enrobé d'une ambiance Berlinoise et aux intérieurs souvent brutalistes conférant au film une certaine âpreté initiale, comme si Field abordait le milieu d'un oeil pas si neutre que cela.

    La toute première heure du film est par ailleurs la plus passionnante selon moi, abordant la musique classique dans ce qu'elle représente aujourd'hui, via notamment une séquence de débat à Juilliard tournée en plan-séquence qui est absolument saisissante de maîtrise tout en questionnant ce que l'on doit retenir d'un artiste : sa vie (ses idéologies) ou son oeuvre ?

    Un leitmotiv qui va s'appliquer à Lydia Tàr jusque dans la conclusion (excellente du métrage), portée par une interprétation fabuleuse de Cate Blanchett (selon moi on est quasi sur la meilleure performance de sa carrière). Intense à chaque seconde, parlant allemand comme si elle était bilingue, elle illumine chaque plan et je pense qu'on tient très clairement la performance d'actrice de l'année.
    Le reste du casting est également très bon (et c'est cool de voir notre Noémie Merlant nationale),mais Tàr appartient à Blanchett,et c'est clairement elle qui façonne ce personnage complexe autant que le réalisateur.

    En terme de récit pur, le tout aurait pu s'éloigner de quelques sentiers battus (notamment dans sa longue seconde portion), et moins précipiter l'amorce de son dernier segment ( mais on tient là un très bon film tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Lydia Tár, brillante cheffe d’orchestre, prépare l’enregistrement de la 5e symphonie de Mahler. Les répétitions sont cependant troublées par d’inquiétantes rencontres et accusations. Thriller au crescendo implacable, le film de Todd Field ne s’embarrasse pas de fioritures scénaristiques : il touche à l’essentiel.

    Les 2h38 du film sont consistantes, rigides. Si le chef d’orchestre est maître du temps de la musique, le réalisateur devient celui de l’image. La temporalité et la spatialisation des sons de la 5e de Mahler trouvent écho dans l’intrigue et dans la fabrication du film. Le son lointain des trompettes qui entame la marche funèbre au début de la symphonie annonce les cris de détresse qui résonnent au milieu du parc. L’évocation de la mort s’enregistre hors plateau et se déroule en hors-champ. Et pourtant, elle est au cœur de l’œuvre ; on commence par lui faire face avec résignation puis avec agitation. Ce qui a lieu entre-temps demeure profondément ambivalent, indiscernable. Le métronome, les tremblements de jambes, les clics de stylos, cette ambiance sonore omniprésente rappelle que les secondes sont – et doivent – être comptées. C’est avec cette précision chirurgicale que le cinéaste érige son film en partition.

    L’esthétique froide, métallique n’offre aucune diversion au son, et la musique additionnelle est quasi inexistante. Tout nous ramène à la composition émotionnellement contrastée de Mahler, aux zones grises. Comme la symphonie, sa structure se fait en différents mouvements, aux thématiques distinctes quoiqu’évidemment corrélées. Chaque personnage, à la manière d’un instrument, se détache pour un solo ou un monologue, avant de reprendre sa place dans l’ensemble. Field alterne avec virtuosité les séquences harmonieuses et frénétiques, dirigeant son intrigue vers une apothéose proprement mahlerienne. (lire la suite sur cultureauxtrousses.com)
    Cinememories
    Cinememories

    443 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2023
    Quand les personnages font face à notre réalité, Todd Field (In the Bedroom, Little Children) s’emploie non seulement à crédibiliser le discours et la révolte qu’il défend, mais également à rendre les tout plus harmonieux. De cette manière, la chute de son héroïne fictive n’est pas loin de celle que nous sommes encore en train de digérer. Impossible de ne pas penser aux femmes du grand écran, ainsi qu’au mouvement qui a mis en lumière un système de domination, qui persistait et protégeait les oppresseurs de leurs accusateurs. Il s’agit toutefois d’une lutte permanente, dont il convient d’en analyser les conséquences. Le récit traite évidemment la thématique, avec une pointe d’ambiguïté, soulignant au passage la prestation de l’actrice en tête d’affiche.

    D’entrée, des noms et des fonctions sur fond noir nous apparaissent. On aura rapidement compris que cette manœuvre est lourde de sens dans ce qui suit, car Field bouleverse la structure même du film et par extension, une hiérarchie. Les minutes qui suivent nous dévoilent une femme, en veille, qui subit des commentaires fraîchement taper depuis un smartphone. La fin est inéluctable pour une personne et on comprendra rapidement qu’il s’agit de celle qui se tient au sommet de la pyramide. Lydia Tár vadrouille d’interview télévisés à l’Orchestre philharmonique de Berlin, qu’elle dirige d’une main de fer. Elle arrive au bout de l’autobiographie qu’elle a elle-même rédigé sur sa personne et sa volonté de réinterpréter une symphonie de Malher en disent déjà long sur son caractère déterminé. Mais il est d’abord question de sa prise de position. Féministe jusqu’au bout de la baguette et conservatrice jusqu’au bout de ses références, on finira par cerner quelque chose de louche dans son portrait, élégant et intouchable.

    A ce titre, Cate Blanchett détone et fascine par son jeu, plein de malices et de provocations, qui accorde à son personnage une froideur, contaminant presque tous les lieux qu’elle traverse. Elle en impose en incarnant une Lydia, qui se livre à un abus de pouvoir considérable et subtilement distillé dans une première partie, assez virtuose, notamment lorsque qu’elle met un coup de pression à une enfant, que l’on musèle sans concessions. Son aura transperce chacun des interlocuteurs qu’elle confronte, car elle cherchera constamment à en tirer un bénéfice. Si ce n’est pas de l’arrogance, mettant à mal les préceptes de la « cancel culture », lors d’une masterclass devant des étudiants, il s’agit du désir. Tout cela s’observe et s’écoute dans sa gestuelle sur scène ou dans ses agissements lors de castings. Lydia va rapidement se piéger à son propre jeu en fonçant tout droit sur des projecteurs qu’elle aura bien fait d’allumer à fond au préalable. Mais en est-elle consciente ? Il s’agit évidemment du point de départ de toute cette réflexion, autour de l'individu et l'artiste, tous deux destinés au même bûcher, car ils restent indissociables. A vouloir effacer toute traces indésirables de son portrait public, sa compagne (Nina Hoss) doute, son assistante (Noémie Merlant) également, mais au bout de cette piste, ce sont bien ses pupilles qui en souffrent le plus.

    Field met ainsi le doigt sur une hypocrisie notable auprès de femmes, que l’on célèbre tardivement pour avoir atteint le sommet d’un podium, habitué à porter et entretenir le patriarcat. Mais après une telle ascension, on ne peut que constater le long effondrement d’une femme, passée au scanner, effleurant même le fantastique et appuyant l’étude psychologique, bercé de près par la compositrice islandaise, Hildur Guðnadóttir, impeccable dans le tempo du frisson, qui dévore peu à peu notre espace de dissertation. Le dénouement met d’ailleurs en garde sur les sentiers inconnus que certains prédateurs ont empruntés, avant de boucler le tout sur une note superficiel, qui enchaîne à jamais la femme et l’artiste dans un métronome de déni. En somme, « Tár » s’affiche comme l’une des œuvres les plus intrigantes de ce début d’année et qui en dit long sur son héroïne en transe. Le résultat est impitoyable et convaincant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 181 abonnés 3 988 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Cate Blanchette époustouflante dans le rôle d'une grande cheffe d'orchestre en pleine déchéance. Une œuvre à la complexité psychique complexe et déroutante.
    ffred
    ffred

    1 510 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Dix-sept ans que j’espérais la sortie d’un nouveau film de Todd Field, réalisateur d’un de mes films préférés Little Children. C’est dire si j’attendais celui-ci avec impatience. Ne connaissant rien à la musique classique je partais un peu dans l’inconnu et pensais même trouver le temps le temps long. Contre tout attente, j’ai été totalement passionné par l’ensemble. Peut être d’abord par Cate Blanchett elle-même (Field a écrit le rôle spécialement pour elle, et aurait abandonné le projet si elle avait refusé). Elle est juste phénoménale, incroyable de présence et de charisme. De ces performances qui marquent. Le meilleur rôle de sa carrière (devant même Blue Jasmine), Oscar assuré pour moi. Elle donne vie et force à ce personnage, aussi iconique et touchante que détestable, mais qu’on ne peut s’empêcher d’aimer malgré ses failles et ses défauts, mais aussi (heureusement) ses (quelques) qualités. Ni d’être littéralement happé par le tourbillon permanent autour d’elle et assister à sa descente aux enfers et sa chute brutal. A ses côtés, on retrouve la française Noémie Merlant et l’allemande Nina Hoss, toutes les deux à la hauteur. Beaucoup de thèmes actuels (réseaux sociaux, #metoo, wokisme, etc…) à côtés d’autres plus ancestraux et plus humains (désir, pouvoir, manipulation, jalousie, vengeance…). La mise en scène est aussi élégante que pouvant être froide et aride, mais virtuose et convenant parfaitement au récit. Les images sont sublimes et le montage impeccable.


    Mise en scène, scénario, technique, interprétation, tout est parfait. Il est rare de trouver tout cela en un seul long métrage. La longueur peut rebuter (2h38), et je conçois qu’on puisse trouver le tout ennuyeux, rugueux et difficile à suivre. Je n’ai pas vu le temps passer.

    Tár est brillant, intelligent, exigeant, intense, de ces films qui se méritent, en un mot : fascinant. Le meilleur vu depuis longtemps et qui restera l’un des meilleurs de l’année.
    toinou
    toinou

    39 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 janvier 2023
    Le film aurait été mieux s'il durait 1h30, parce que les 2h30 ne sont absolument pas justifiées et avec un rythme aussi lent, le film devient presque ennuyant. De plus que la longueur n'apporte rien au scénario qui n'est pas génial non plus. L'histoire ne raconte rien et les scènes sont trop longues. Effectivement Cate Blanchette est excellente et son personnage très intéressant mais c'est ennuyant.
    Frédérique G.
    Frédérique G.

    6 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 janvier 2023
    Attirée par la bande annonce , le sujet et les critiques dithyrambiques de Tar , je me suis précipitée dès la 1 ère séance ce mercredi .
    Dès le générique complet interminable en noir et blanc , sans musique , en début de séance , j'ai eu un mauvais pressentiment .
    Cela s'est confirmé , ensuite par une scène d'une interview , non moins interminable de la Cheffe super star incarnée par Cate Blanchett .
    Ensuite le film se déroule avec l'actrice omniprésente et les autres personnages réduits à des rôles de figurants .
    Scènes décousues et sans intérêt, et strictement aucune émotion n'en ressort .
    L'Image est terne et sombre .
    Et très peu de musique au final , franchement pour moi film à fuir , comme la dizaine de personnes qui a quitté la salle durant la projection ( sur une quarantaine de spectateurs )
    Je suis restée jusqu'au bout , et j'ai l'impression d'avoir bien perdu 2H38 .
    S5Clem
    S5Clem

    66 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    Film soporifique qui s'épanche beaucoup trop en une logorrhée superfétatoire. Lent, triste, monotone, traitant soit disant de la musique mais dont on entend la 1ere note qu'au bout de 45 minutes et où la musique tient une place très anecdotique. Étant percussionniste depuis mes 5 ans je peux affirmer que ce n'est absolument ni un film sur la musique, ni un film pour les musiciens. Moralisateur au possible sur de nombreuses thématiques. Et une fin présomptueuse au possible, comme tout le reste au final.. Regardez plutôt Whiplash
    lacroix p
    lacroix p

    12 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 janvier 2023
    Si vous vous demandez ce que vous faites là durant les 10 premières minutes, un conseil, faites ce que j'aurais dû faire et ce à quoi j'ai renoncé : sortez immédiatement, ce film n'est pas pour vous. Les deux interminables heures qui suivent sont une série éprouvante de scènes glacées. Cate Blanchet est certes excellente mais ça ne suffit pas à sauver le marasme d'un scénario incompréhensible.
    VeganForAnimalRights
    VeganForAnimalRights

    118 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2023
    On ne sait trop si le réalisateur est un misogyne qui s'ignore (voire qui se revendique comme tel, par-delà une bien-pensance qu'il conchie d'ailleurs merveilleusement) ou s'il est un féministe qui a voulu dénoncer la misogynie sociale. Pourquoi l'héroïne n'est-elle forte qu'en apparence ? Pourquoi a-t-on cru bon d'en faire une lesbienne jouant le rôle d'un homme dans son couple, au point de la faire se présenter elle-même comme "le père" de sa fille ? Pourquoi la question de l'âge et de la beauté est-elle omniprésente, à travers le personnage rebutant de la voisine (laide, frisant la débilité) et de sa mère, parangon de la déchéance - mais aussi à travers celui de la jeune virtuose élue, qui renvoie Tar à sa propre finitude ? Pourquoi, enfin, en faire une hystérique (poncif sexiste), une manipulatrice et une harceleuse sexuelle, quand ce sont majoritairement les hommes qui se rendent coupables de tels actes ?...
    Autant d'éléments suspects qui n'ont pas échappé à la sagacité de Marin Alsop, la célèbre cheffe d'orchestre américaine, à propos de "Tar".
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