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Simoun
8 abonnés
79 critiques
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3,0
Publiée le 12 février 2023
Cate Blanchett est excellente dans ce rôle. Le film, lui, est plutôt lent et très long. La fin reste suspendue en l'air... Malgré tout ça, je ne me suis pas ennuyée et je dirais que c'est un bon film qui vaut un détour.
4 étoiles car le début est un peu long , complexe et on attend avec impatience une 1ere note de musique. Mais la prestation absolument époustouflante de Cate Blanchet fait de ce film un bijou et ce serait dommage de passer à côté !!!
Enfin diffusé en France un mois ou presque avant la première date annoncée Un film déroutant, déstabilisant, questionnant à bien des niveaux. Dès le début le spectateur est sollicité par un générique traditionnellement "de fin " qui annonce la couleur. On plonge dans les abysses d'un monde censé adoucir les mœurs mais il n'en est rien. Il y a effectivement beaucoup de références musicales et cela peut en gêner certains mais ce n'est pas finalement l'essentiel. Cate Blanchett est absolument impériale, au sommet de son art avec une finesse, une justesse fabuleuse. Le film est si riche qu'il me semble indispensable d'y revenir au moins une fois !! La première fut en VF, mais la prochaine fois ce sera en VO pour profiter pleinement des voix des intonations, du son original et peut-être originel !!
Intàrminable. Oui, Cate Blanchett est habitée par son personnage, oui on a bien vu les mouvements de mains qu'elle fait au quotidien qui trahissent une déformation professionnelle qui grandit avec une parano étouffante (le métronome invisible), oui on a compris la question du genre (dans la vie de tous les jours et dans le métier de chef d'orchestre) et du "MeToo" avec un prédateur qui sort de ce qu'on voit d'ordinaire, oui Noémie Merlant (son nom suffit)... Mais bon sang, que c'est soporifique. Tàr est au choix votre révélation spirituelle de l'année, ou votre berceuse qui n'en finit pas. On a subi la seconde option. Chaque sujet, aussi intéressant soit-il, est traité en longueur (pas en profondeur, car on prend l'exemple de la question du féminin des corps de métiers, elle n'est ici qu'un plat résumé, malgré les vingt minutes de blabla stériles qui lui sont accordées), en palabres interminables, avec des plans qui s'étirent sans qu'on ne nous demande d'être patient (on sait que cela coupera, sur rien de particulier, pour basculer sur un autre sujet dont on va enclencher le chronomètre pour recommencer la demi-heure de sieste). Cate Blanchett joue de sa froideur pour camper son personnage antipathique, ce qui fonctionne bien, malgré la lente indifférence qui nous gagne avec l'ennui dû au film (pas à son jeu d'actrice, très en forme). L'expérience de Tàr est assez singulière : on voit ce que le film essaie de défendre, on ne trouve vraiment pas l'interprétation mauvaise, mais on est face à un rythme outrancier et un approfondissement minimal des thématiques qui sabotent à eux seuls l'ensemble du visionnage (on a perdu du monde en cours de film). Le générique de début nous mettait sur la piste (un écran noir et écritures blanches simples, sur fond musical, qui dure, qui dure...) de ce que l'on aurait à faire comme effort de patience durant 2h45, mais clairement on ne venait pas pour faire une séance de méditation. On accorde ses qualités au film (ce qui n'en fait pas "un Tàr minable") mais on accorde aussi notre épuisement à la sortie (ce qui en fait un "intàrminable")... Oui, on a eu le temps de faire des jeux de mots pendant la séance, ah ça, on a eu du temps...
LE film dont tout le monde parle en ce moment, LE film aux six nominations aux Oscars et tous les autres prix qui s'en suivent ; j'ai forcément eu envie de le découvrir, même s'il ne m'attirait pas beaucoup. Et ce n'est pas par esprit de contradiction mais je dois dire que je n'ai pas trouvé ce film, réalisé par Todd Field et sorti tout récemment en France, spécialement transcendant. Je ne le trouve cependant pas mauvais, le film a de nombreuses qualités mais il reste malgré tout très long et, dans l'ensemble, assez pompeux. Sorti le même jour que "Divertimento", nous suivons également une cheffe d'orchestre mais l'ambiance est ici complètement différente puisque cette dernière se noie se plus en plus dans ses névroses, suite aux accusations qu'on lui porte. Effectivement, Lydia Tár est au sommet de sa carrière mais en l'espace de seulement quelques temps, tout ce qu'elle a réussi à construire va très vite dégringoler à la suite d'un suicide qu'on lui met sur le dos ainsi que plusieurs accusations de racisme, d'agressions sexuelles etc. Bref, une femme qui avait tout et qui s'enfonce de plus en plus dans la folie. Et c'est une descente aux Enfers qui est particulièrement bien orchestrée, sans mauvais jeux de mots. En effet, tant au niveau de l'écriture que de la mise en scène (mais également du montage et du travail autour du son qui sont des éléments à ne pas négliger), nous suivons cette déchéance avec un certain intérêt, presque malsain, car le film parvient à être tout aussi fascinant qu'angoissant, rendant son personnage principal tout aussi antipathique qu'attachant. Seulement, je trouve que le film s'étire quelques fois inutilement en longueur afin de correspondre aux canons du cinéma d'auteur intello, du moins c'est l'impression qu'il m'en a donné. On a ainsi des dialogues quelques fois bien trop longs ou même des scènes relativement inutiles (et je pense aux premières quarante minutes qui permettent certes de cerner le personnage mais qui comportent de trop nombreuses scènes qui sont là presque pour justifier cette étiquette film d'auteur). Concernant les acteurs, nous retiendrons bien évidemment en particulier Cate Blanchett qui n'a volé son Oscar (enfin, si elle le remporte) qui est particulièrement troublante, tout en étant captivante. Malgré mon avis plutôt mitigé, "Tár" n'est pas un film que je trouve nécessairement surestimé (je n'ai peut-être pas su complètement rentrer dans le délire) mais que je ne reverrai certainement pas de sitôt, même si l'expérience reste intéressante !
Personnages complexe, milieu élitiste et peu familier, film bavard et long, Tar semble cumuler les handicaps mais se montre exigeant mais jamais excluant et captivant sur plusieurs plans. L’histoire et la complexité de son personnage principal, l’interprétation de Cate Blanchett, la découverte des coulisses du métier de chef d’orchestre et du fonctionnement de l’institution.
Porté par une Cate Blanchett au sommet de son art, Tár fait partie de ces films américains qui ne cèdent par un millimètre à l’exigence artistique qu’ils se sont fixés. Ce portrait fascinant d’une cheffe d’orchestre qui va connaître la gloire internationale avant de mordre la poussière n’hésite pas à nous embarquer dans des échanges longs, précis et savants sur la direction d’un ensemble musical. Remarquablement mis en lumière, baigné d’une lumière sombre qui distille une ambiance mystérieuse, Tár en dit beaucoup sur notre époque, tout en brassant les thèmes de l’exigence, du talent, du transfert de classe, des dérives de tout type de pouvoir personnel et de l’asservissement volontaire des subordonnés. Impressionnant de maîtrise.
Assez déçu. Je m'attendais à un thriller façon Black Swan. Sombre et angoissant sur fond de musique avec pour décor les coulisses de la musique classique. Finalement un film dramatique voir psychologique sur la dépression grandissante d'une maestro avec son beau lots de longueurs et de scènes improbables et pompeuses. Reste Cate Blanchett qui comme d'hab, s'en sort tout de même à merveille.
Grandeur et décadence d'une femme chef d'orchestre. Il n'y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne... Film à l'esthétique fascinante et au montage particulier. Tár est une expérience cinématographique singulière. Ça passe ou ça casse... Cate Blanchett est tout simplement époustouflante.
L’ouverture de ce film est pleine de promesses : générique de fin en guise d’introduction, mise en scène qui prend son temps pour installer son personnage principal cheffe d’orchestre accomplie, au sommet de son art, brillante, géniale, charismatique mais froide, souvent antipathique et abusant de sa renommée mondiale. Un personnage brillamment interprété par Cate Blanchett qui lui insuffle une énergie folle et apporte toutes les nuances nécessaires pour jouer la gamme complète de la complexe Lydia Tàr. Oui, Cate Blanchett est grandiose dans ce rôle. Et puis, il aborde des thématiques très actuelles de façon subtile qui éveillent et suscitent notre intérêt : réseaux sociaux, cancel culture, wokisme, harcèlement, ego et pouvoir.
Mais cette ouverture n’est finalement que parole et le réalisateur ne parvient pas à maintenir le rythme pour nous tenir concentrés au cours de ces bien trop longues 2h38 (les quelques personnes qui sont sorties au cours de la séance ainsi que les chuchotements d’autres spectateurs ne m’ont certainement pas aidée à rester attentive tout du long) : Plusieurs genres sont abordés mais sans être vraiment explorés, les dialogues sont très riches, parfois difficiles à suivre, peu de musique mais bruit de fond quasi permanent, on se pose la question de l’intérêt de certaines scènes et le dénouement arrive en revanche beaucoup trop vite.
En bref, allez voir ce film si vous êtes friands d’atmosphère poisseuse, d’un cinéma intellectuel et pour la merveilleuse performance de son actrice principale. Noemie Merlant est très bien aussi.
Film exigeant, qui ne se donne pas sans effort et oblige sans cesse le spectateur à (re)construire l'histoire racontée à l'écran. Donc spectateurs paresseux, qui aiment qu'on les prenne par la main pour les emmener sur des sentiers fléchés et balisés, ces 2h40 en surchauffe ne sont pas faits pour vous... Magistrale interprétation de Cate Blanchett, qui est à la fois intrigante, machiavélique, blessée et entêtée dans ses passions (la musique et les femmes) comme dans ses folies. spoiler: Sa descente aux enfers est impressionnante, et le travelling final sur ces rangées de spectateurs déguisés en super-héros fait froid dans le dos.
Une cheffe d’orchestre de renom international, au faîte de sa carrière, Lydia Tár, se laisse dominer par son pouvoir, n’écoute plus les gens qui l’entourent, tant dans son environnement professionnel que familial et finit par les brutaliser. Todd Field essaie d’approcher la personnalité complexe de Tár, son exigence, son obsession d’imposer ses volontés. Le film se déploie avec une précision clinique autour de Cate Blanchett, impressionnante, qui nous fascine et nous interroge car nous avons tous eu affaire à ce type d’individus brillants, très intelligents mais pas assez pour ne pas se croire plus intelligents que les autres. Nous pénétrons dans le milieu ultrasophistiqué des grands orchestres symphoniques, ses codes, ses rivalités, ses secrets qui en font un monde aussi impitoyable que celui de la politique ou des affaires. La mise en scène de Field est tout aussi sophistiquée, intéressante. Les actrices sont formidables, Cate Blanchett, bien sûr mais aussi, Nina Hoss et Noémie Merlant. Un film exigeant qui marque les esprits.
Mise à part la performance de Cate Blanchett, consacrée au BAFTA pour son rôle dans ce film, ce dernier demeure profondément élitiste et très ennuyeux. Les auteurs et cinéastes ont-ils oublié que le cinéma doit rester une distraction, même quand il prétend nous cultiver ?
Portrait fascinant d’une cheffe d’orchestre au sommet, inquiétant et malaisant mais aussi exaltant et brillant. Ancré dans son époque et parfaitement maîtrisé, ce film marquera durablement, autant par la performance dingue de Cate Blanchett campant un personnage inoubliable, que par son ambiguïté obsédante et sa puissance captivante. Réflexion chirurgicale sur le pouvoir d’une femme et ses excès, servie par une mise en scène époustouflante, Todd Field livre une belle symphonie cinématographique.
Tar. Oui Tar. On est là pour ça. J’ai tendance à être un fervent partisan du scénario. J’entends que la force d’un film repose à mon sens à 85% dans la qualité du scénario. Je mets fin au suspense. Tar est une œuvre d’art. Une œuvre qui repose ici sur la réalisation. Surprenant pour les yeux et mon âme. La réalisation porte l’acting et ensuite le scénario. Le jeu de l’actrice principale: grandiose sans surprise. On s’attends à s’ennuyer mais le travail de réalisation est exceptionnel. Je dis pas que c’est un chef d’œuvre mais c’est bien une œuvre d’art dont on pourrait étudier chaque minutes. Et ça c’est remarquable. Le film porte beaucoup de sujet mais décrit surtout avec précision un élément: notre époque.