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    Tár
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    Math719
    Math719

    186 abonnés 702 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2023
    Cate Blanchett dans son meilleur rôle, qui incarne dans son rôle une femme fatale, une femme forte et qui a réussit.. J’ai adoré le sens du détail du film, le scénario est précis et sans aucun doute parfait. J’aime ce côté perfectionniste qu’incarne Cate Blanchett, les discours très intéressant et les scènes sont lentes mais je m’en suis jamais lassé bizarrement ! Sa vie lui échappe et c’est horrible, un grand film, sans véritable fin, ou on ne sera jamais vraiment la vérité. À quelques moments j’étais perdu toutefois, à la moitié du film, c’est limite déstabilisant, je me suis même demandé si ça venait pas de moi, mais par la suite on comprend le pourquoi du comment... Un bon moment !
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    80 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2023
    L’irrésistible ascension de cette femme chef d’orchestre à Berlin. L’exigence, la rigueur, le perfectionnisme de Lydia Tàr et une « cour » de personnes autour d’elle……..qui voudraient attirer ses faveurs…..

    Et la « MUSIQUE » qui prend toute la place…………

    jusqu’au jour où les journalistes trouvent la faille, chez cette femme invulnérable qui pouvait massacrer ses élèves musiciens, comme ses collègues.

    Après avoir fait le vide autour d’elle, Lydia Tàr, est à son tour, lâchée par ses proches et un monde s’écroule, du jour au lendemain.

    La prestation de Cate Blanchett, sort de l’ordinaire. La première partie lisse et tellement rigoureuse et la chute brutale d’une cheffe toute puissante….
    garnierix
    garnierix

    231 abonnés 455 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2023
    Dès le début, on devine que ce film ne sera pas ordinaire. Il commence avec un générique de fin et de remerciements. Il continue avec un interview et un cours de haut niveau sur le concept musical d'une direction d'orchestre. Est-ce pour autant un film extraordinaire ? Est-ce pour autant un film « musical » ? Non et non.
    Celui qui ne sait pas mettre de mots sur la musique sera vite largué. Et de la musique, il n'y en aura pas vraiment dans le film. Quant à la bizarrerie de la réalisation, elle deviendra celle de notre société — l'histoire est située clairement dans le sillage du mouvement MeToo, mais les pistes seront un peu brouillées, comme pour signifier "ne cherchez pas trop si ce personnage existe, de toute façon l'hypocrisie et l'hystérie sont partout".
    Le film fait réfléchir sur l'utilité et sur la futilité des réseaux sociaux. Ce sont de vrais acteurs dans le film. Même si on ne les voit pas (ce qui est cohérent !). Ils font bouger le film, sans quoi on serait resté sur le portrait de cette femme multi tâches, femme de pouvoir, homosexuelle (so what?), qu'aucun élément filmé n'accuse de quoi que ce soit (si ce n'est des provocations quasi normales chez un personnage talentueux et puissant).
    Ce n'est pas un film sur la place de la femme, ou sur le pouvoir, ou sur la musique. C'est un film sur un monde qui se fissure. Il se fissure sous les yeux d’un maestro reconnu. C'est bien que le maestro soit une femme. C'est bien qu'il soit joué par Cate Blanchett, insaisissable et fascinante. C'est bien que l'auteur, au passage, ait expliqué la musique classique en long et en large, brillamment. Mais c'est mal qu'on ne ressente aucune émotion. Très mal.
    A.G.
    Ismael
    Ismael

    81 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2023
    Ce n'est jamais trés facile en vérité que de porter un jugement sur un film auquel on n'a pas forcément tout compris (en n'étant pas le seul à en juger par les réactions à la sortie de la salle). Difficile aussi de savoir quelle note lui attribuer. Bon je lui mets 3 car il est formellement trés impressionnant et c'est même la seule chose dont on peut être à peu prés certain après son visionnage.
    Si la mise en scène et l'interprétation sont absolument parfaites, le fond lui est à première vue beaucoup plus étrange et confus. Et TAR fini par être un film pour le moins déroutant, sans que l'on sache vraiment si on doit le mettre à son crédit ou non.

    Déroutant il l'est d'emblée, car les premières 45 minutes du film ne ressemblent pas du tout à celles qui vont suivre. Pendant environ 3/4 d'heure on a l'impression d'être dans une production haut de gamme et assez technique sur l'univers contemporain de la musique classique, avec ses vedettes (la fameuse Lydia Tar du titre), son langage et ses enjeux de pouvoir dont la plupart d'entre nous ignorons tout. Presque comme un documentaire à vrai dire. Et même si on ne comprend pas tout, ce premier tiers du film reste assez séduisant et a visiblement été bien documenté.

    Par la suite TAR change complètement de cap pour nous raconter l'histoire, en apparence bien plus banale, de la déchéance d'une femme riche et de pouvoir (toujours cette Lydia Tar, personnage totalement fictif soit dit en passant) qui devient soudain un paria. On observe alors une sorte de descente aux enfers comme on a souvent pu en voir au cinéma et même pas plus tard que l'année dernière dans Arthur Rambo de Laurent Cantet. Sauf que, concernant les raisons qui ont mené à cet effondrement, rien n'est vraiment trés clair dans ce qui est montré ou (pas) expliqué à l'écran.

    Ce qui est en cause ce n'est pas le fond, mais plutôt l'absence volontaire de ce dernier. Le film fait le choix d'une approche elliptique des choses ou l'on doit deviner d'avantage que voir. La presse professionnelle a beaucoup dit que le sujet du film était le harcèlement mais il faut savoir qu'à aucun moment ce mot n'est prononcé, ni de telles actions clairement montrées. Certes le personnage de Lydia Tar peut être froid et cassant, certes elle vire des gens (ou leur refuse des promotions), mais rien qui ne détonne spécialement au regard de sa position sociale ou du pouvoir qu'elle détient dans sa sphère professionnelle.

    Aprés il y a bien sur des indices, comme ces mails visiblement compromettants dont on ne saura jamais le contenu, ou encore des pistes (voir des fausses pistes) de réflexion. Mais le film montre aussi des choses étranges qui semblent à première vue sans rapport avec le reste de l'histoire, comme les bruits étranges qu'entend l’héroïne ou la scène avec le chien dans le squat. Le tout fini par donner un aspect un peu énigmatique ou expérimental au film.

    En même temps TAR n'est pas vraiment une sorte d'ovni sorti de nul part. Le style du film ressemble étrangement à ceux de Michael Hanecke et on ne peut s'empêcher de penser à La pianiste dont la thématique et le personnage sont sous certains aspects assez proches . Sauf que ce film choc, qui date pourtant d'il y a plus de 20 ans, nous montrait de façon trés crue des choses réellement dérangeantes, alors qu'ici tout est suggéré, effleuré et évasif.
    TAR est donc un film apparence bancal, mais pourtant mystérieux et obsédant dont la critique n'est pas chose aisée. Il mérite sans doute deux, voir trois visionnages et en attendant ceux-ci je lui accorde le bénéfice du doute.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 décembre 2022
    VUE EN AVANT-PREMIERE : Malgré un portrait de femme intéressant : «Tar» reste un film classique dans son ensemble. J’ai trouver le tout un peu fade, et manquant cruellement de consistance, d'ambition...c’est un peu dommage. On sent que c’est le genre de film à performance. D’ailleurs sans une grande interprète «Tar» se casserait la figure. Une grande interprète, elle en a une. Cate Blanchett. Habitée par son rôle, l’australienne aux 2 Oscars et qui pourrait en brider un troisième pour sa magnifique performance , se donne corps et âme. Nous offrant une interprétation aussi tourmenter que celle de Vivien Leigh dans «Un Tramway nommé Désir», aussi juste et soutenue que celle d’une Olivia Colman dans «The Lost Daughter».
    liagorat
    liagorat

    2 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2023
    Mais que ça fait du bien de voir une oeuvre qui ne fait pas de concession au système.
    La mise en scène d'une rigueur esthétique des plus envoûtantes (noir/gris/beiges) est quasi hypnotique sur la première heure où les dialogues peuvent nous laisser de coté si l'on se concentre trop à essayer de tout comprendre au lieu de se laisser porter par l'ambiance, les silences et les mots formulés.
    Puis la faille arrive et laisse s'immiscer le doute et le questionnement. Et là tout devient passionnant grâce à Cate Blanchett qui incarne parfaitement son personnage ainsi que les seconds rôles tout aussi maîtrisés.
    Je ne connais rien à la musique classique mais ça n'est finalement qu'un prétexte pour opposer un monde au monde.
    C'est un film très exigeant, évidemment pas pour tout public, car il faut aimer participer activement à ce questionnement plutôt que d'attendre toutes les explications.
    Et que ça fait du bien d'avoir de longs plans fixes avec d'excellents dialogues sans montage survolté.
    Un film que j'aurais grand plaisir à visionner plusieurs fois ...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2024
    Après une carrière d’acteur plutôt anonyme de seconds rôles à la fin des années 1980, Todd Field se lance en 2001 dans celle de réalisateur parcimonieux avec « In the bedroom » qui sera un solide succès aussi bien commercial que critique. Son second film « Little children » pourtant lui aussi digne d’intérêt sera moins apprécié. Il reste alors plus de quinze ans à enchaîner les projets inaboutis avant de repasser derrière une caméra.
    En 2021, il écrit le scénario de « Tàr », étude psychologique prenant pour contexte la descente de son piédestal d’une cheffe d’orchestre de renommée mondiale victime « inattendue » de la vague woke qui semble ne plus vouloir épargner personne alors qu’elle aborde l’enregistrement public de la 5ème symphonie de Gustav Mahler. Cate Blanchett sollicitée accepte de tenir ce rôle particulièrement éprouvant. Todd Field déclara plus tard que sans l’accord de l’actrice oscarisée (« Blue Jasmine » de Woody Allen en 2013), il n’aurait pas fait le film. Long de près de 2h40, « Tàr » est clairement divisée en deux parties.
    Dans la première Field de manière très didactique mais sans aucune pesanteur narrative, initie le spectateur à la technique relativement méconnue de la direction d’orchestre qui est entourée d’une aura de mystère. C’est à l’occasion d’une interview pour le célèbre « New Yorker » que Linda Tàr explique la magie de son art et le lien presque filial qui l’unit aux grands maîtres qui l’ont précédé tels Herbert von Karajan ou Leonard Bernstein. Field nous laisse à voir la vie très « orchestrée » de ses grandes stars mondiales qui ne semblent plus vraiment s’appartenir entre master class, concerts, répétitions, dédicaces de livres, expositions mais aussi voyages incessants autour d’une planète devenue leur terrain de jeu. Le tout dans un univers luxueux et complétement dédié aux exigences de la star.
    Lors de cette longue introduction à la tonalité parfois documentaire, le réalisateur instille subtilement par petites touches où s’entremêlent tics nerveux et étranges lubies l’idée que derrière une apparente totale maîtrise qu’exprime parfaitement une Cate Blanchett à la posture altière et au teint blafard, transpire quelques failles annonciatrices d’un grain de sable en train de dérégler cette horlogerie parfaitement huilée. Par rapport à ses illustres prédécesseurs, Linda Tàr évolue dans une société où tous ses faits et gestes sont susceptibles d’être portés sur la place publique. Todd Haynes qui a choisi d’insérer son scénario original dans la contemporanéité entend aussi poser son regard sur ce que sont en train de devenir nos sociétés soumises à la technologie et guidées par des idées progressistes intransigeantes.
    En la matière, la musique classique marche sur des œufs puisant ses racines dans un monde ancien n’ayant plus très « bonne presse » comme le prouve la Master Class où Linda Tàar face à une petite assemblée de jeunes musiciens membres de la prestigieuse Julliard School doit se frotter au « wookisme » et à la « cancel culture » scandés par jeune étudiant noir lui expliquant doctement qu’il ne peut d’évidence pas apprécier Jean-Sébastien Bach (1685-1750) compositeur blanc de sexe masculin, cisgenre et donc par essence misogyne. À ce petit jeu pas difficile pour Linda Tàr d’expliquer qu’il ne peut être question de musique classique, Bach n’étant qu’un parmi tous les autres semblables à lui. Pourtant lesbienne affichée, Linda Tàr constate un peu effrayée que comme toute idéologie aux allures messianiques, la quête qu’elle génère sera sans fin rien n’étant jamais assez pur aux yeux de ceux qui au fur et à mesure ajoutent frénétiquement de nouveaux critères de certification.
    S’engage alors la seconde partie plus intime nous dévoilant l’envers du décor révélant que la belle machinerie exposée ne fonctionne qu’au prix de la servitude plus ou moins bien acceptée de ceux dont la carrière dépend des humeurs de la parfois glaciale Linda Tàr. La sphère privée n’étant par ailleurs pas épargnée. Henry de Montherlant disait « Il n’y a pas le pouvoir. Il y a l’abus de pouvoir, rien d’autre ». C’est ce que Field nous donne à constater. L’annonce du suicide d’une jeune femme de 25 ans ayant brièvement travaillé au sein de l’équipe qui entoure la cheffe va mettre le ver dans un fruit déjà sans doute un peu gâté.
    Cate Blanchett omniprésente évolue dans son jeu comme dans son apparence au fur et à mesure que la personnalité de Linda se désagrège face à une réalité que tout d’abord elle refuse pour, en proie à des visions et à une hyperacousie envahissante, finir par la fuir. L’intrigue flirte alors avec le fantastique, Linda pratiquement désincarnée, les traits émaciés et dépouillée de son statut d’icône intouchable semble avoir quitté le monde des vivants errant sa valise à la main pour atterrir sur des continents lointains rappelant vaguement le Nosferatu de Murnau débarquant à Wisborg pour y semer la mort. Formidablement filmée, Cate Blanchett dont on ne comprend pas très bien pourquoi une troisième statuette lui a été refusée accompagne avec maestria et par un engagement de tous les instants son réalisateur qui à travers le portrait glaçant d’une femme de pouvoir comme on en rencontre de plus en plus exprime son inquiétude face à la folie qui saisit un monde prisonnier de ses contradictions.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 février 2023
    Un scénario intéressant, un soin technique indéniable et une Cate Blanchett éblouissante. Mais une narration trop longue et une première heure interminable de par l'abondance de dialogues et de plans fixes. À trop vouloir imiter les styles et univers de Haneke ou Polanski, Todd Field se perd dans un objet froid et explicatif.
    Arthus27
    Arthus27

    93 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2023
    Porté par une mise en scène maitrisée et une interprétation formidable de Cate Blanchett, Tar dresse un personnage complexe et nuancé d'une artiste tourmentée. L'écriture en revanche pèche, et manque de cohérence à force de vouloir exagérer le caractère trouble et ambivalent du personnage. Lydia Tar nous est tout à la fois présentée comme bourreau et victime avec très peu de nuance.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2023
    Lydia Tar est une chef d'orchestre respectée et reconnue à la tête d'un orchestre symphonique Berlinois. Entourée de gens dévoués, sa femme (Nina Hoss, très juste), son assistante (Noémie Merlant, parfaite) et de personnes envieuse, des chefs qui lui piquent ses recettes ou s'accrochent à leur place, Lydia trace sa route avec l'autorité que lui confère et lui impose son statut.

    Dans ce personnage de femme ambiguë, à la fois, artiste d'exception qui vise l'excellence en tout, manager exigeante quite à blesser jusqu'à détruire, prise dans le courant de la cancelled culture, Cate Blanchett est impériale. Dès la première scène, sa voix grave, son ton assuré, son regard tranchant posent le personnage. Pendant 2h38, elle ne quitte pas l'écran et nous emporte dans sa chute mais également dans la description de son art. Si les dialogues nous mènent parfois dans un jargon technique, ils ne nous perdent jamais et fascinent, au contraire, tant on perçoit ce qui guide un chef d'orchestre dans son interprétation des œuvres, dans sa perception des sons. En ça, le film est aussi passionnant. 

    Pour ce qui est de la chute de l'icône, l'ambiguïté des relations de Lydia aux femmes, son parti pris qui sépare l'Homme de son œuvre, ses arbitrages dans la gestion de son orchestre, son sentiment d'invincibilité pourrait nous ramener à l'image de certains hommes pris dans le mouvement #metoo. Sauf que Lydia, même prise dans le tourbillon et l'aveuglement de sa réussite, semble posséder une conscience. Est-ce cette conscience qui se manifeste par des interférences sonores : un métronome qui s'anime seul dans la nuit alors qu'elle s'apprête à atteindre son Graal (l'enregistrement de toutes les symphonies de Malher) mais aussi la cinquantaine, un cri de femme dans la forêt alors qu'une autre est en train de se suicider, le bip d'une machine médicale tandis que la mort s'approche d'une vieille dame...

    La mise en scène de Todd Field est aussi remarquable. Plaçant en avant les longues mains de Cate Blanchett qui disent autant que les dialogues, suggérant les drames plus qu'il ne les montre, informant sur l'évolution de la vie de l'artiste par les décors précis de ses habitations, hôtels et voitures, il donnent dans chaque image une multitudes d'informations qui participent à la richesse des interprétations que le spectateur peut se faire du film et de son héroïne.
    sanscrierart.com
    Corinne76100
    Corinne76100

    44 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2023
    Quelle prestation de Cate Blanchett! Omniprésente dans le film, son personnage est dans la volonté de maîtriser toutes les situations, jusqu'à ce que tout échappe à son contrôle. Film assez austère avec un scénario très dense et très développé sur les compositeurs, les termes techniques musicaux. J'ai trouvé la fin assez brouillon, on ne sait plus trop où elle est, ce qu'elle va faire de sa vie. La dernière scène laisse au spectateur la possibilité d'imagination. Bravo !
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    151 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2023
    Sur le papier, le dernier film de Todd Field ne donne pas forcément envie : qui veut aller voir un faux biopic (personnage fictif) de 2h30 rempli de dialogues pointus et exigeants dans le milieu élitiste de la musique classique ?
    La partition de Mahler est des plus ardues et la symphonie semble injouable. Pourtant, malheur à qui n’ira pas voir cet ovni impitoyable qui traite superbement et sans manichéisme du pouvoir et de ses dérives.
    La mise en scène est sublime et rigoureuse, la palette de couleurs utilisée est très terne et accentue l’ambiance de plus en plus austère. La peinture sociale est aussi précise que détaillée. De prime abord, le tableau est impressionnant et son vernis brillant, sa lecture est labyrinthique, il faut patienter pour se frayer un chemin vers sa compréhension, autant avec les yeux qu’avec les oreilles. Le vernis fini par être gratté par petites touches puis violemment au point de révéler l’effondrement et la folle noirceur de la toile.
    La prestation de Cate Blanchett est réellement exceptionnelle et sans failles, du calme absolu sur les plateaux de télévision aux tocs et à la rage extrême, elle excelle dans tous les registres !

    Par définition un chef d'orchestre mène son monde par la baguette, cela ne signifie pas forcément que l’on peut se comporter tel un tyran. Lydia Tár s’est manifestement battue pour obtenir son poste, véritable trône patriarcal, mais comment est-elle parvenue à ce miracle ? On tient ici la note parfaite pourtant dissonante et irritante pour certains : accéder au pouvoir dans un milieu exclusivement masculin nécessite t’il de se comporter comme un homme pour y parvenir ?
    Ce contre-pied est des plus culoté en cette période #metoo et il risque de mécontenter, en effet, Lydia est une femme, lesbienne qui plus est. Telle un homme, elle vampirise et utilise les femmes à sa portée de main… Ou de baguette !
    Ce miroir pertinent met en exergue les processus utilisés par les hommes pour accéder aux plus hautes places. En effet, Lydia connait les rouages, les règles, les codes et sait trouver les moyens pour mieux les détourner. Tout est bon pour parvenir à ses fins et si elle véhicule une impressionnante image de rigueur et de sérieux, le revers de médailles laisse beaucoup de musiciennes et d’assistantes au fond du trou de la scène, loin derrière les coulisses.
    La chute finale est vertigineuse, abrupte (traitée un peu trop rapidement) mais l’effet produit est magistral.
    baybays
    baybays

    2 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2023
    Trop long, faussement intello, peu d'histoire... Film qui aurait pu être bien mais finalement pénible. Heureusement qu'il y a Cate mais ça ne suffit pas.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 141 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2023
    Lydia Tár a tout accompli, est une reine de l'avant-gardisme et de la haute bourgeoisie intellectuelle mais une simple vidéo postée sur internet va entraîner sa chute. Ce film est verbeux, austère, clinique et exigeant. Il ressemble à ce qu'il montre : l'art élitiste et l'avant-garde. Il dresse un portrait froid de ce petit monde auto-centré qui semble couper des réalités derrière ses murs de béton brut. Un film qui ne se laisse pas facilement dompter mais totalement hypnotique au milieu duquel règne une Cate Blanchett en majesté.
    Adrien J.
    Adrien J.

    97 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mai 2024
    Alors c’est une véritable proposition mais malheureusement je n'y adhère pas du tout. La photographie est pas mal et l’ambiance est intéressante, mais je trouve cela assez raté en tant qu’exercice de style. Le film ne vas pas assez loin dans ses thématiques et expose trop d’éléments énigmatiques sans y apporter de réponses, ce qui empêche le spectateur de pleinement comprendre où veut en venir le réalisateur…
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