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Ufuk K
518 abonnés
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3,0
Publiée le 27 janvier 2023
"Tár" qui a obtenu 6 nominations aux oscars cette année est un drame psychologique qui se regarde. En effet le film doit beaucoup à la performance magistrale de la grande Cate Blanchett dans le rôle d'une cheffe d'orchestre au sommet de son art qui progressivement va perdre pied, le réalisateur Todd Field met en lumière les mécanismes de la domination et du pouvoir à travers le portrait de cette femme complexe même si l'ensemble met beaucoup de temps à décoller, que le film est bien trop long (2h38) et qu'à la fin de la projection un sentiment de frustration et inachevé s'imposent aux spectateurs.
La bande-annonce m'avait interpellée et je me suis dit : ça sent le grand film ! Le soufflé est vite redescendu... Malheureusement je ne suis jamais rentré dans ce film, qui est beaucoup trop complexe pour moi. Je pense que c'est un film de niche réservé à certaines personnes et c'est dommage car Cate Blanchett est cruelle de justesse, certains plans sont superbes mais l'histoire est d'un ennui terrible. On est dans l'autopsie de l'âme de cette cheffe d'orchestre en proie à ses tourments mais il n'y a pas d'histoire du coup on a un film contemplatif et tortueux qui ne propose pas grand chose. 2h38 c'est très long sans rythme...
Attention ! Grand film ! A la faveur des réseaux de cinéphile j'ai pu visionner "Tár" du comédien et réalisateur américain Todd Fields. Quel film ! Lydia Tár, cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle. En émerge un examen virulent des mécanismes du pouvoir, de leur impact et de leur persistance dans notre société. Le film débute par une conversation organisée par The New Yorker qui détaille l'ensemble de la carrière de cette Chef interprété par la fantastique Cate Blanchett accompagnée de Noémie Merlant ( tout aussi formidable) et Nina Hoss (brillante actrice allemande qui fait une belle carrière à l'International). Doté d'un CV incroyable cette sorte de Super Karajan force d'abord l'admiration puis son côté sombre et calculateur commence à poindre par des petits détails, conversations, actes du quotidien. Le film bascule alors dans une sorte de Dorian Gray sur fond de musique symphonique et Lydia sera rattrapée par les multiples cruautés et harcèlement qu'elle aura pu avoir envers ses élèves et ses pairs. Le suicide d'une des boursières de sa fondation braque vers elle les yeux de la justice, l'humiliation publique d'un des étudiants de sa master class à la Julliard School est remontée et postée sur Internet. Tout d'un coup son quotidien ultra contrôlé fait de voyages en jet entre New York et Berlin, de répétition de la cinquième symphonie de Mahler, préparation de son auto biographie, flirt avec une de ses étudiantes fraichement arrivée dans l'orchestre au nez et à la barbe de son épouse elle même violoniste va déclencher des réactions en cascades et s'achever dans le "sang et la douleur". Un film à Oscar pour de multiples raisons et qui explique sa sortie préalable aux USA afin de pouvoir concourrir aux précieuses statuettes. En salle chez nous le 25 janvier 2023. Bande annonce :
Après un battage pareil je m'attendais à un chef d'œuvre... mais que c'est mauvais, prétentieux, incompréhensible et long long long...bien sûr Cate Blanchett est formidable mais ça ne suffit pas pour sauver le film! L'histoire n'est pas mauvaise mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ! Les 20 premières minutes n'en finissent pas! C'est décousu, une succession de scènes sans rapport les unes avec les autres... enfin bref c'est soporifique à souhait!
Tár raconte comment une femme de pouvoir arrivée au faîte de sa carrière chute de son piédestal, sous les coups de boutoirs de plusieurs évènements dont elle est en grande partie responsable.
Le fait que ce personnage soit chef d'orchestre n'est pas au final très important. Elle pourrait être chef d'entreprise ou chirurgienne, le film fonctionnerait exactement de la même façon. Au lieu de s'ennuyer en ne comprenant rien aux anecdotes concernant les musiciens, on s'ennuyerait en écoutant des blagues tirées d'articles de la Harvard Business Review ou des anecdotes sur la vie d'Ambroise Paré.
Pendant le film, qui dure 2h38, j'ai eu largement le temps de me demander comment un réalisateur pouvait trouver suffisamment d'énergie pour faire un film dont l'héroïne n'est pas sympathique, mais n'est pas non plus antipathique au point de susciter l'aversion : le risque d'ennuyer le spectateur est en effet considérable, d'autant plus que le film est pauvre en péripéties.
Vous l'avez compris, je me suis assez vite lassé de ces conversations interminable entre pontes mesquins, de ces innombrables plans répétitifs illustrant le quotidien de Lydia Tár (Lydia fait du footing, Lydia pianote sur un piano d'un air pensif, Lydia roule en voiture, Lydia entend des bruits qui n'existent pas, Lydia se lave les mains avec du gel hydroalcoolique, etc).
Il y a sûrement un intérêt à tout cela, qui se situe peut-être entre une réflexion sur la responsabilité morale et la façon dont l'ambition annihile les sentiments, mais il est trop profondément dissimulé pour m'atteindre.
Je ne mets pas la note la plus basse tout de même, pour deux raisons : Cate Blanchett est parfaite dans ce rôle peu aimable, et la direction artistique est irréprochable.
Un film avec de nombreuses nominations dans énormément de cérémonies audiovisuelles. Et bien pourquoi ? Je n'en ai pas la moindre idée car ce film est vraiment nul. Il n'y a aucune histoire, le rythme est mauvais et la mise en scène est assez jolie mais ne rattrape en rien ce récit éclaté.
Effectivement, le scénario se concentre sur une cheffe d’orchestre qui vit et elle lui arrive des péripéties aucunement intéressantes. En fait, le mot d’ordre de ce récit, c’est le désintérêt car en 2h38, j’ai eu le temps de m’ennuyer. La deuxième moitié commence à raconter des choses mais les péripéties ne vont pas plus loin qu’une esquisse. Par contre, la fin, c’est une énorme blague tant elle n’a aucun sens. Surtout que les personnages sont tellement inhumains que j’ai eu aucun attachement tout le long de mon visionnage. Les dialogues sont trop pointilleux et faussement intelligents ; il faut être un expert de l’orchestre pour capter toutes ces références ; cela en devient vexant et ça ferme les portes à un énorme public. Pour ce scénario se veut être pseudo-intellectuel qu’il en devient presque hautain.
Il y a deux points très chouette dans la mise en scène ; tout d’abord, chaque son est diégétique, ce qui nous érige constamment à la place des protagonistes ; ensuite, la musique orchestrale est très belle. Mais le fait que tout soit diégétique donne une béquille au rythme, et pour un film de 2h38 sur une cheffe d'orchestre, il doit y avoir 5 minutes de musique, il n'y en a pratiquement pas. Sinon, les plans sont longs mais vides de sens et la direction photographique a bossé mais je trouve que l’effet voulu est globalement raté.
Franchement, je suis dans l’incompréhension quand je vois ses nominations. Pour ma part, je ne recommande absolument pas ce film tellement le rythme est mauvais ; la réalisation a trop la folie de la fausse beauté ; et le scénario… tout simplement, inexistant.
Je fais rarement le pas de mettre une critique pour les films que je vois au cinéma. Mais cette œuvre est une pépite et mérite qu'on en parle. J'ai déjà vu des films avec une ambiguïté profonde du personnage principal, mais pour la première fois de ma vie je vois un film dont la caractérisation même du personnage principal vient questionner d'un point de vue féministe les fondements de la réussite sociale. La prestation de Cate Blanchett est irréprochable dans ce rôle. Même si le film nous maintient volontairement dans l'ignorance partielle tout long de son parcours, le personnage de Tar est émouvant de force et de sensibilité. A mi chemin entre Camille Claudel et Lucrèce Borgia, Lydia Tàr est un assemblage de compromis et de paradoxes moraux impressionnant. C'est l'histoire d'une femme ambitieuse ayant réussi dans un milieu violent et injuste qui lui préexiste. On peut y voir l'appropriation féminine d'une logique patriarcale déterministe, mais le film est bien plus malin dans sa façon de traiter le sujet. Le personnage arrive à rester grand, telle une héroïne de tragédie grecque, malgré l'horreur des règles du jeu qu'elle adopte et sa facilité à les suivre.
Le cheminement de Tàr, de l'encensement à la déchéance, de cas de consciences en labyrinthes, et nous mène finalement vers une victoire irrévocable de l'art sur l'artiste, et de la qualité essentielle d'une femme de talent et de travail.
Une grande qualité de dialogues et une finesse scénaristique folle.
Une Cate Blanchett imposante (comme toujours) dans le rôle d'une cheffe d'orchestre voulant tout maîtriser, tout diriger. Une mise en scène chirurgicale et froide à la fois, à l'image de sa protagoniste.
Un film "musical" aucunement déplaisant à regarder. Mais une question qui me taraude toujours : celui-ci avait-il vraiment besoin de 2h40 pour dérouler son récit, somme toute assez classique (une histoire de pouvoir, de dissonance et de chute), et dissimulé derrière une exécution volontairement complexe et labyrinthique ?
Que de chefs d'orchestre sur les écrans de ce début d'année 2023 ! Après le médiocre "Maestro", l'optimiste "Divertimento", Todd Field pose à son tour sa caméra sur une cheffe, Lydia Tar, artiste reconnue, dirigeant le prestigieux orchestre philharmonique de Berlin lorsque le film commence. C'est un film musical qui réjouira les vrais amateurs.Outre les quelques scènes de répétition et de masterclass, il y a tous ces dialogues très justes sur le, petit monde des orchestres et des chefs (mais qui ne parlent qu'aux connaisseurs de Furtwangler). Mais ce n'est pas que cela. C'est aussi un film psychologique et social analysant les rapports de pouvoir. La performance de Kate Blanchett est absolument époustouflante car elle donne corps a un personnage délicat à interpréter. Lydia Tar est en effet un personnage ambigu, un anti-héros froid et cynique qui n'oeuvre que pour son art, en refusant la compromission. Par-delà la forme et la qualité de la réalisation de Todd Field, ce film est puissant car à la fois subtil dans son approche psychologique des personnages et féroce contre ce nouveau monde intolérant et sourd. Magnifique.
Le film a de bonnes notes chez les yankees. Pourtant, faire quelque chose d'intéressant au cinéma autour d'un chef d'orchestre ne semble pas évident. Le résultat est d'ailleurs épouvantable, c'est très mauvais. On a une première scène interminable, dans les 20 minutes, du genre Oprah Winfrey ou Michel Drucker dans son canapé rouge, en plus esthétique et plus "conférence" mais ça revient au même, avec un blablatage exaspérant. Le résumé du film est simple, il ne se passe rien ou à peu près. Hormis un esthétisme appuyé de l'image, mais maintenant on a ça dans tous les films, le relatif succès du film ne s'explique guère que par un certain mauvais goût de ses laudateurs, ou par le fait que le scénario caresse dans le sens du poil les inclinations du moment de ces laudateurs, par exemple leurs sensibilités aux discours féministes et LGBT très à la mode en Occident. Quoi qu'il en soit, voilà un film éviter absolument.
La prestation de Cate Blanchett va probablement marquer l'histoire du cinéma. Et si la réalisation, elle-même, n'était pas aussi à montrer dans les écoles de cinéma ? Il faudra surement revoir une deuxième fois le film pour, qu'une fois débarrassé de l'intrigue, on se concentre sur la composition de chaque plan, de la subtilité des jeux d'acteurs et de la montée dramatique constante. On devient totalement fasciné par Cate, l'actrice mais aussi par le personnage.
La longueur épuisante de ce film n'a d'égal que sa prétention. Cate Blanchett a beau être époustouflante, elle ne peut parvenir a sauver ce film de l'ennui dans lequel il plonge les spectateurs. Le réalisateur s'adresse à lui même et ne pense jamais au spectateur. A fuir
Mercredi dernier, 25 janvier, sont sortis 2 films ayant comme sujet une cheffe d'orchestre. Vers lequel se diriger en priorité ? Facile ! Si votre approche de la musique est avant tout intellectuelle, "Tár" aura peut-être votre préférence. Par contre si votre approche de la musique est avant tout émotionnelle, il y a peu de chance que "Tár" arrive à vous satisfaire tellement ce film est d'une froideur prononcée. Par contre, "Divertimento", le très beau film de Marie-Castille Mention-Schaar adapté de l'histoire réelle des sœurs Ziouani, na manquera pas de vous plaire et de vous émouvoir.
Tar est un film réalisé par Todd Field et sorti en 2022 (en 2023 en France). Cate Blanchett est parfaite dans son rôle de chef d'orchestre qui voit les démons de son passé ressurgir, son interprétation est d'une justesse irréprochable, elle est de pratiquement chaque plan et son charisme emporte l'adhésion. Cette omniprésence dans le long métrage laisse les personnages secondaires avec un manque de développement même si certains acteurs sont vraiment convaincants (notamment Noémie Merlant). Certaines scènes sont vraiment marquantes (en particulier spoiler: la scène du cours où le personnage de Tar a un véritable affrontement avec un étudiant ). Malgré ces points positifs, le film n'est pas totalement marquant. La fin du film est décevante. En outre, le film semble s'adresser à des initiés en musique classique, certains développements alourdissent le film et peuvent laisser sur le côté (notamment spoiler: la scène d'ouverture d'entretien avec un journaliste ). Cela a pour conséquence de rendre le film trop long (près de 2h40). Malgré une performance exceptionnelle de son actrice principale, Tar est un film qui n'atteint pas son objectif. Dommage.