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    Asteroid City
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    289 critiques spectateurs

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    RedArrow
    RedArrow

    1 538 abonnés 1 495 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 juin 2023
    Je ne pensais pas que cela arriverait un jour mais voilà, force est de constater que je sors déçu d'un film de Wes Anderson.

    Déjà, et j'en avais bien conscience, le côté film à sketchs de "The French Dispatch" permettait au génie visuel du metteur scène de l'emporter sur tout le reste, avec le trésor d'un éventail de son style et de son maniérisme pour faire illusion au-delà de segments manquant d'émotions et d'autres arguments impactants (seul des plans du premier d'entre eux, qui arrivait justement à contredire cette impression générale, me sont d'ailleurs restés en mémoire). Mais, vu l'expérience unique que propose Wes Anderson avec son cinéma si atypique, j'avais préféré me faire volontairement piéger par le mirage des articles d'un journal papier ainsi portés à l'écran, les yeux éblouis par la perfection maniaque d'un nombre incroyable de scènes.

    Toutefois, même si Wes Anderson revient aujourd'hui avec un long-métrage en apparence plus centré sur l'histoire d'une cohabitation fantaisiste de personnages suite à la venue d'un alien (ce cadre n'est en réalité qu'une pièce de théâtre dont un présentateur nous dévoile les coulisses durant les interludes), "Asteroid City" tend à confirmer que quelque chose est en train de se gripper au sein de son travail d'orfèvre (du moins, de mon point de vue).

    Pas sur la forme, évidemment. Dans ces décors d'Amérique éternelle figée dans des couleurs pastels, le talent du bonhomme paraît une fois de plus être à son paroxysme, se montrant toujours plus inventif dans un festival de compositions symétriques, de mouvements latéraux et de trouvailles absurdes par l'image qui provoque un émerveillement constant devant la construction d'un univers forcément unique en son genre et vecteur de sourires.
    De la même façon, quand "Asteroid City" s'éloigne de son cadre principal et devient une espèce de satire de la scène théâtrale new-yorkaise des années 50 (on peut y reconnaître un ersatz d'Arthur Miller et d'autres figures incontournables de l'époque) pour servir une approche méta des événements de la pièce, on se régale de la beauté de ces pastilles en noir et blanc, qui épousent elles-mêmes les effets du théâtre, avant de se replonger invariablement à l'intérieur de la bulle colorée et fantasque d'Asteroid City.
    Oui, Wes Anderson est toujours au sommet de son art en termes de cinéma pur... mais "Asteroid City" nous fait demander dans quel but.

    Car, si l'enfermement à ciel ouvert des protagonistes de la pièce est une logique régurgitation de notre propre période ubuesque de confinements, ce monde semble aussi rendre captif tout ce que Wes Anderson a déjà plus ou moins exploré dans ses précédentes oeuvres, où ses héros se voient immobilisés de façon à la fois littérale et existentielle, où la rencontre de diverses dépressions peut déboucher sur quelques étincelles d'espoir, où une jeunesse capable de renverser les conventions établies connaît ses premiers amours, où le spleen côtoie les aspirations innocentes pour montrer avec dérision les vicissitudes de non-sens de la folie humaine... Bref, "Asteroid City" ressemble à un pot-pourri de la filmographie de son auteur avec lequel il ne paraît plus savoir quoi dire de nouveau ou, et c'est le pire, susciter de l'émotion. À l'exception des personnages de Jason Schwartzman (un père photographe prisonnier de la mort sa femme) et de Scarlett Johansson (une simili-Marylin Monroe prise au piège de sa condition), tous deux un peu plus développés et touchants que les autres à travers leurs échanges par les fenêtres de leurs mobil-homes (une des plus belles idées du film), "Asteroid City" ne fait finalement que répéter un peu trop facilement tout ce que l'on tient comme acquis de Wes Anderson sans parvenir à le transcender ni en à dégager la même puissance d'harmonie entre le fond et le génie de la forme qu'auparavant.

    Dès lors, "Asteroid City" se résume à un exercice de style certes magnifique visuellement mais pour lequel on peine en permanence à vibrer. Et, alors que les événements intrinsèques à Asteroid City se laissent malgré tout suivre avec un certain plaisir grâce aux audaces de la caméra, l'artifice méta du making-of de la pièce devient de son côté carrément lassant, comme un surplus redondant ne produisant qu'un véritable effet lors d'une superbe séquence finale de discussion d'une cage d'escalier à une autre (mais c'est malheureusement tout).
    Pour conclure, le film est un peu à l'image de sa liste incroyable d'interprètes qui ferait pâlir n'importe quel directeur de casting américain actuel, une flopée d'acteurs prestigieux venus sans doute chercher autre chose dans un cinéma à part mais réduits, à quelques exceptions près, à l'état de figurants se fondant dans les décors d'Asteroid City pour ne plus délivrer grand chose, à part être positionnés comme des pantins dans l'imaginaire des plans toujours aussi somptueux d'Anderson.
    Cool_92
    Cool_92

    243 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2023
    Oui ce film est d'une grande beauté visuelle, c'est certain. Mais Wes Anserson est devenu une parodie de lui-même, il se complaît à faire du sous-Wes Anderson : le film est une succession de scenettes pompeuses, ultra bavardes et souvent ennuyantes car il ne se passe pas grand-chose. A partir de 30 mn le film devient long. Grosse déception encore.
    LeFilCine
    LeFilCine

    164 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juillet 2023
    Wes Anderson fait partie de ces réalisateurs dont on attend les nouveaux long-métrages comme des bonbons. Asteroid City ne déroge pas à cette règle même si l’effet de surprise s’estompe années après années au fur et à mesure que l’on découvre ses nouveaux films. Avec l’Ile aux Chiens et The French Dispatch il avait su se renouveler et surprendre. Asteroid City s’avère donc être plutôt un classique de son auteur. C’est donc beau à voir, original et iconoclaste. On retrouve cette mise en scène millimétrée, ces couleurs chatoyantes et cet humour pince-sans-rire si atypique. Malgré tout, le pitch de départ n’est pas bien clair et guère captivant. Cette histoire d’adolescents concourants pour un prix scientifique peine à convaincre. Il n’y a que des séquences secondaires qui suscitent réellement l’enthousiasme. Comme l’arrivée impromptue d’un être extraterrestre ou la séquence musicale avec la jeune enseignante et ses élèves. Les deux premiers rôles incarnés par Jason Schwartzman et le jeune Jake Ryan ne sont pas transcendants. Mais on leur demande sans doute une certaine neutralité d’interprétation, correspondant au style de comédie si particulier du réalisateur américain. Cela reste malgré tout très agréable à regarder, plein de jolies trouvailles visuelles (la bombe atomique, la soucoupe volante, le train, etc…), et la musique délicieuse d’Alexandre Desplat qui, comme toujours, ambiance à merveille le cinéma de Wes Anderson.
    Pi c
    Pi c

    30 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2023
    Asteroid City, le dernier film de Wes Anderson, apparemment très acclamé lors de sa diffusion à Cannes, vaut-il vraiment la peine?
    Personnellement, je suis assez friand de son style, aussi bien pour ses prises de vue réelle, que son animation; néanmoins avec ce film je trouve que le réalisateur texan tombe presque dans sa propre caricature... Je m'explique:

    - Déjà le casting, on y retrouve du beau monde comme souvent avec Anderson. Scarlett Johnson, Tom Hanks, des habitués du réalisateur aussi comme Brody, Carell, Swinton et je passe d'excellents comédiens. Problème quand on a autant d'acteurs de qualité sur un métrage de 1h45, c'est que ça devient très vite chargé en personnages, en arcs narratifs, les personnages manquent cruellement de profondeur pour la plus part, on ne peut ni s'attacher ni voir le plein potentiel des acteurs, si ce n'est Scarlett Johnson à la limite.

    - Pour l'esthétique: on sait où on est, des couleurs pastel, des plans symétriques, on retrouve certains moments en noir et blanc comme dans The French Dispatch. Cependant la composition des plans n'est pas autant travaillée qu'avant, très peu de mouvements d'arrière-plan, de vie ou de profondeur. On est face à du Anderson, mais du Anderson qui manque de peps, d'action... S'ajoute à cela cette volonté de symétrie constante à l'origine de plusieurs faux raccords qui m'ont sorti du film comme le dialogue entre Midge Campbell et Augie à leurs fenêtres.

    - Sur l'aspect technique on peut reprocher également quelques cuts bien trop visibles lors des Panos qui sont censés donner l'impression de plan séquence, un détail que je trouve assez désolant dans ce genre de grosse production.

    - Enfin, personnellement j'ai trouvé le rythme mauvais, les passages en Noir et Blanc et interludes qui servent de mise en abyme ne sont pas spécialement intéressants pour la plus part, et nous coupent de la narration principale. De plus je n'ai pas trouvé le film si drôle, ça fait sourire parfois, mais sans plus.

    En somme, pour moi ce n'est ni le film de l'année, ni le meilleur film d'Anderson et, je trouve même qu'il tombe donc dans sa propre caricature à cause des éléments cités plus tôt.

    Le film n'est pas mauvais, mais l'expérience reste décevante quand on sait que le film vient du metteur en scène de certaines excellentes œuvres.
    patrick s
    patrick s

    4 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2023
    Recherche de l'esthétisme poussé à l'extrême avec un maximum d'acteurs et d'actrices de renom.

    Mais où est le film ? J'avais aimé the french dispatch, mais là ce n'est qu'une suite de saynètes.

    Il se fait plaisir Wes Anderson. A t Il pensé aux spectateurs qui s'ennuient..
    Brice Escane
    Brice Escane

    9 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2023
    Je n'ai pas forcément l'habitude d'aller voir ce genre de film au cinéma, et pourtant je devrais en prendre l'habitude car ceci est du cinéma à l'état pur. Une vraie proposition artistique, coloré, décalé. Mise en scène, décors et réalisation très originale. Vraiment pas mal. Que dire du casting. Un défilé des plus grands acteurs et actrices d'Hollywood qui prennent du plaisir à jouer pour Wes Anderson, plaisir communicatif, j'ai bien aimé.
    Christoblog
    Christoblog

    746 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 juin 2023
    Si vous avez trouvé comme moi que les derniers Wes Anderson commençaient à ressasser la même recette, alors n'allez surtout pas voir Asteroid city.

    Le dernier opus de Wes Anderson apparaît en effet comme une compilation à bout de souffle de tout son cinéma précédent, dans lequel tous les effets bien connus sont égrenés d'une manière presque robotique : couleurs pastels jaunâtres, personnages hiératiques qui semblent manipulés comme le seraient des marionnettes, mise en abyme arty, effets de symétrie en veux-tu en voilà, split screen, discours verbeux, détails dans tous les coins du cadre, etc.

    A quoi tout cela sert-il ? Voilà la question que je me suis posé tout au long du film, qui ne génère aucune émotion, n'intrigue pas, ne surprend pas, et en un mot, ennuie.

    Même les dialogues, qui souvent chez Anderson font mouche, semblent ici tristement amidonnés, comme l'unique décor, dont l'artificialité géométrique m'a rebuté. On en vient à scruter sans grand intérêt les petits nouveaux entrant dans la famille, et en particulier Scarlett Johansson, assez fade en Marylin de cire.

    Tout cet attirail formel et froid illustre des thèmes qui ne m'ont pas intéressés (l'Amérique éternelle, la famille, le théâtre des années 50). Même l'extra-terrestre est tristounet.

    Un raté total pour moi, que les plus passionnés des fans consacreront peut-être comme le summum de Wes Anderson, considérant que le "système" du cinéaste trouve ici sa réalisation la plus aboutie.
    norman06
    norman06

    304 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juillet 2023
    Virtuose et brillant certes. Wes Anderson est un esthète inspiré mais on finit par se lasser de cette surcharge narrative et decorative qui débouche sur un montage cherchant à impressionner plus qu'à toucher. L'exercice de style manque d'âme et de clarté.
    islander29
    islander29

    770 abonnés 2 278 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juin 2023
    En 1947 dans le Nouveau Mexique, une soucoupe volante s'est écrasée...ça c'est l'histoire avec un grand H. Il semble que le film de Wes Anderson, soit l'histoire de l'adaptation en série télévisée de ce fait divers.....la série est actée en 1999....J'ai trouvé de la magie dans ce film, une immense poésie de couleurs, de dialogues, d'images et de musique....Ne vous laissez pas dérouter par le scénario, et la complexité du script, de l'histoire.....Laissez vous portez par la poésie......C'est un moment privilégié de cinéma mettant en abime l'idée de cinéma dans les années cinquante...Un petit bijou, si l'on ne cherche pas à comprendre les personnages, le surréalisme ambiant de ce lieu où sont apparus des extraterrestres....Laissez vous portez donc, par le couleur, le lieu, le technicolor daté, mais chatoyant, la féérie des personnages, tous plus excentriques les uns que les autres...Cela va à cent à l'heure..Et quel bonheur cette distribution de visages grimés mais connus ( citons Jason Schwartzman (un habitué de Wes Anderson ( Darjeeling express)), Scarlett Johannson ( le charme), Tom Hanks ( l'expérience), Tilda Swinton , Edward Norton ( encore un habitué) Adrien Brody, Steve Carell ( manager du motel), Matt Dillon ( Mechanic, ami de Coppola), Willem Dafoe et d'autres visages déjà rencontrés chez Wes Anderson), Rien qu'avec ça j'ai pris mon pied, et je suis resté contempler le grand écran, dans une sorte. de catharsis sur le monde des séries télévisées, Mais ceci dit en croisant le regard de cette adolescente à la fin de al séance, c'est elle qui cherchait apparemment les clés du film;. ça aussi ne cherchez pas, laissez vous porter, ce sera la conclusion, de ce film , le plus complexe de Wes Anderson, mais qui vous fera rajeunie de dix ans, si vous en acceptez la poésie et l'innocence des images;. Je conseille, mais pas pour les esprits trop rationnels....
    CinephileXX
    CinephileXX

    142 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 juin 2023
    Insupportable ! Le même film réalisé par un réalisateur inconnu et sans casting n'auraient jamais été sélectionné en compétition au festival de Cannes ! D'ailleurs lors de la projection au dernier festival de Cannes la salle s'est vidé au fur et à mesure !
    Tout n'est basé que sur l'esthétisme et un défilé de star sans grand éclat ! Un film sans grand intérêt, d'un ennui abyssal et où les enjeux ne sont franchement pas clairs ! Bâillements ! Amis cinéphiles, passez votre chemin !
    Yves G.
    Yves G.

    1 301 abonnés 3 302 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2023
    En 1955, à Asteroid City, au bord d’un cratère creusé par une météorite, cinq enfants surdoués, leurs familles et les organisateurs de cette réunion d’astronautes amateurs voient une soucoupe volante et son passager extra-terrestre approcher de la Terre. Ils sont immédiatement placés sous quarantaine par l’armée américaine.

    Le plus français des réalisateurs américains, Wes Anderson, est sans doute l’un des plus originaux et des plus appréciés de sa génération : "La Famille Tenenbaum", "À bord du Darjeeling Limited", "Grand Budapest Hotel", "The French Dispatch" sont souvent cités parmi les meilleurs films de ces deux dernières décennies. Son cinéma est reconnaissable à la première image, qui lorgne du côté de la BD : plans au cordeau d’une parfaite symétrie, couleurs vives, chapitrage du scénario, absence d’expressivité des personnages et refus de toute psychologisation…

    Wes Anderson a aussi ce don rare de réunir autour de lui une palette exceptionnelle de stars qui lui sont fidèles de film en film. On regrette dans "Asteroid City" l’absence de Bill Murray, d’Anjelica Huston ou de Owen Wilson qui étaient quasiment de tous ses précédents films ; mais on aime retrouver Adrien Brody, Edward Norton, Tilda Swinton et Willem Dafoe ; et on salue l’arrivée de quelques nouveaux venus, et non des moindres : Tom Hanks, Scarlett Johansson, Margot Robbie, etc.

    Pour autant, comme je l’écrivais hélas déjà fin 2021 devant "The French Dispatch", le cinéma de Wes Anderson ne me touche pas. J’en admire certes l’originalité formelle. Mais je n’en comprends pas le sens. Non pas qu’il s’agisse d’un cinéma incompréhensible qui dépasse mon entendement comme c’est malheureusement souvent le cas aujourd’hui. Wes Anderson a, tout au contraire, une forme de modestie, de simplicité qui rend son cinéma éminemment sympathique. Mais je ne comprends pas à quoi il rime, où il veut en venir.

    Tel était le cas devant ses films précédents – "The Grand Budapest Hotel" y inclus, même si j’entends les louanges unanimes qui l’ont accueilli. Tel est encore le cas devant "Asteroid City" que j’ai vu en avant-première dans une salle comble de jeunes spectateurs avec qui je n’ai plus l’habitude d’aller au cinéma (mes voisins de salle sont la plupart du temps des chômeurs en fin de droit et des retraités catarrheux).
    J’ai bien sûr était emballé par son générique et par sa première demi-heure qui nous fait découvrir Asteroid City – qui ressemble à un décor de théâtre dont on ne sortira d’ailleurs jamais – et par sa galerie de personnages tellement nombreux qu’il faut bien ce temps-là pour qu’on se familiarise avec tous. Mais, ensuite, j’ai trouvé l’histoire languissante et m’en suis lentement mais sûrement désintéressé.

    En lisant hier soir la critique brillantissime, évidemment brillantissime, de Mathieu Macheret dans Le Monde, je comprends qu’"Asteroid City" convoque « le théâtre psychologique de l’après-guerre » et, par une savante mise en abyme « pirandellienne » – "Asteroid City" raconte une pièce de théâtre en train de s’écrire – prend à bras-le-corps « la question de l’acteur et de l’incarnation ». Je comprends qu’il fallait y voir « une possible évocation du confinement » et « une « humanité engluée dans une horizontalité générique » confrontée à « la pagaille des sentiments, l’angoisse de la mort, le désordre d’un monde qui flotte dans son absence d’explication ». Je me sens moins bête après avoir lu cette brillante exégèse et très bête de ma cécité bas-du-front que j’ai confessée plus haut.
    HomoLibris
    HomoLibris

    23 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 juin 2023
    Chiantissime, soporifique, abscons, insoutenable de lourdeur hermétique, ce film, vendu pour l'esthétisme des décors, accessoires, et couleurs pastels année 1950, propose un défilé de "stars" (bien loin d'être des étoiles et qui seraient pour la plupart inconnues si pas américaines !) noyé dans un kitch pâlichon écœurant et gluant comme une barbe-à-papa !
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 juin 2023

          Que dire quand le responsable de cet abominable gloubi-boulga est quelqu'un d'aussi doué que Wes Anderson? On ne se contentera pas de dire que c'est consternant, ce serait trop simple.  Il faudrait sans doute évoquer l'hubris: tout engorgé de sa réelle virtuosité, Wes ne se rend pas compte qu'il fait... n'importe quoi...
         Ca commence par une mise en abyme (so chic!) On nous explique, en vieux noir et blanc, qu'on va voir la préparation d'une pièce de théâtre qui finalement n'a jamais pu être montée.
         Et hop: on débarque dans la couleur à Asteroid City, en plein désert, avec un horizon à la Monument Valley dont les formations karstiques auraient été réalisées en tricot. Dans des couleurs pétaradantes, on voit le cratère qui a donné le nom à la ville et l'astéroïde, pieusement gardé, qui ressemble à  une boule de pétanque.     
          En plus des visiteurs de la curiosité géologique, il y a un centre de formation pour lycéens prodiges.
        Tiens! passe un Alien qui vient récupérer l'astéroïde.... et voilà une petite communauté bloquée là par la police. 
           Tout Hollywood joue dans le film, mais on a du mal à les reconnaitre tant leurs personnages sont  insipides, mal caractérisés:
       Jason Schwartzman en veuf flanqué de trois petites sorcières et d'un garçon surdoué.
         Tom Hanks en Pappy autoritaire. Adrian Brody en metteur en scène dépressif.
         Tilda Swinton en professeur d'astronomie. Scarlett Johansson en.... brune.
         Et d'autres, comme Edward Norton, Liev Schreiber, Matt Dillon, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Steve Carell....Mais peut être ne les reconnaitrez vous pas, tant, en tant que personnages, ils sont....rien. Mais ne partez pas avant la fin! Le meilleur est le  générique de fin, où un incroyable piaf monté sur longues pattes accompagne, avec la facilité d'un tap-dancer, Freight train .....

     
     
    GS27
    GS27

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juin 2023
    Ce nouveau Wes Anderson, sous ses airs de froide maison de poupée, se révèle un grand film complexe où la mise en abîme sert d'illustration à une réflexion sur le temps et le sens de l'existence. Techniquement impeccable et sublime à tout instant, le long métrage a le mérite d'emporter également par la qualité de sa brochette d'acteurs talentueux taille XXL, au milieu de laquelle rayonnent Scarlett Johansson ou encore Steve Carell. On rit, on s'émeut, on est emportés, on réfléchit, on est impressionnés, on a envie d'y retourner.
    selenie
    selenie

    5 484 abonnés 6 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2023
    D'emblée on excité de voir un film de Wes Anderson, cette bienveillance omniprésente, son style si original et singulier, son esthétisme couleur pastel comme un paquet de bonbons, cette fantaisie qui donne le sourire et ce casting toujours prestigieux et magnifiquement dirigé mais malheureusement, cette fois, il faut bien avouer que le cinéaste offre ce qui est sans doute son film le plus décevant, le moins abouti, et on peut même reprendre le terme de film "auto-parodique". En effet, On retrouve tout ce qu'on aime chez lui mais cette fois-ci il manque une véritable histoire, un vrai fil conducteur probant plutôt que cette succession de sketchs ou segments plus ou moins inspirés, plus ou moins déliés les uns aux autres. Pourtant on voit bien l'idée derrière, sorte de transposition psycho-philosophique sur les traumas d'après-guerre mêlé à l'American Way of Life qui ont amené à Roswell et à la course au nucléaire mais ça reste trop en filigrane pour convaincre réellement. Grande déception 2023...
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