Battle Royale – L’éducation par la machette
Si t’as connu le stress des devoirs sur table, oublie tout : Battle Royale, c’est l’interro surprise version Mad Max. Une île, des ados, et des fusils pour remplacer les stylos. L’éducation nationale en mode survie : soit tu révises, soit t’élimines, littéralement. Ici, l’échec scolaire, c’est un headshot. Kinji Fukasaku ne te propose pas une réflexion sur la pédagogie : il te balance une grenade dégoupillée dans la classe.
T’as déjà flippé devant un prof sévère ? Imagine un Takeshi Kitano qui te sourit en te tendant un collier explosif. Cet homme n’est pas là pour te corriger ton contrôle d’histoire-géo. Il est là pour faire exploser les faibles et rappeler que, dans ce jeu-là, on ne copie pas sur son voisin. Pas de deuxième chance. Une heure de colle ? Non, une balle dans la tête. Simple, efficace, brutal.
Entre deux bastos, tu vois des ados essayer de se souvenir qu’ils sont des humains, avec des sentiments et des amitiés. Mais bon, les câlins, c’est compliqué quand quelqu’un essaie de t’embrocher avec une fourche. Dans Battle Royale, les alliances se font et se défont plus vite qu’un couple à Love Island. Un bouquet de fleurs, un coup de couteau dans le dos. C’est romantique, mais dans le style Hiroshima.
Sous ses litres d’hémoglobine, le film est une dissection au scalpel (ou plutôt à la machette) du système scolaire japonais. Tu rates un examen ? T’as foiré ta vie. Ici, Fukasaku te montre que le système ne forme pas des adultes, il les écrase comme des cafards. La compétition, poussée jusqu’à la moelle, ne fait pas des survivants : elle fait des carcasses. Et si tu ne te bats pas, c’est le système qui te finit à coups de pieds.
T’as vu du sang à la télé ? Ici, c’est une piscine olympique d’hémoglobine. La violence n’est pas là pour décorer, elle est là pour te rappeler que la vie, c’est pas un shōnen. Chaque giclée, chaque hurlement, chaque carnage est une leçon. Une leçon sale, brutale, mais une leçon quand même : t’as intérêt à réfléchir à ce que tu veux faire de ta vie avant qu’un boloss avec un katana décide pour toi.
Battle Royale, c’est pas un film pour les estomacs fragiles ou les amateurs de Disney. C’est une critique sociale déguisée en bain de sang, un uppercut dans la gueule avec une touche d’humour noir bien dosée. Kinji Fukasaku nous offre un spectacle qui dérange autant qu’il fascine. Tu ressors chamboulé, un peu dégoûté, mais avec une réflexion qui te reste en travers de la gorge. Un classique absolu, à savourer entre deux cours de philo.
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