Un film coup de poing qui marque ma conscience, la violence graphique adaptée du roman dérivée en manga éponyme est spectaculaire, je n’ai jamais été pris aux tripes à ce point avant l’arrivée d’autre chef-d’œuvre tel « Old Boy ». Une classe entière de collégiens au prise d’un sordide jeu de massacre, l’arbitraire militariste satire les envoient à Koh-Lanta sinistré, les pieds et mains liés jusqu’au cou, le bracelet électronique téléguidé par le chef Kitano, professeur dénué d’humanisme mais d’un sens moral. C’est ce qui a inspiré « Hunger Games », l’avertissement relevé à 16 ans, les scènes de violence soutenues sont atténuées, l’idée de l’horreur mise en scène en noir et blanc est équivoque et bien compris pour être inséré astucieusement dans cette réalisation. Le mot d’ordre chez l’instinct de survie, se battre pour la vie et jusqu’au bout, l’attachement aux personnages est abrupt, ce n’est pas le but. Le choix de s’entretuer entre les armes, hache, katana, pistolet, mitrailleur, taser ou le refus catégorique de participer au massacre de masse, la tragédie d’une auto-destruction de sa vie, l’incompréhensible suicide social. On sait ce qui arrivera à leurs funéraires que réserve le scénario hallucinant de terreur, teinté de fou rire pour cette tuerie collégienne qui s’approche beaucoup dans le fond de la bonne vieille série B. L’égoïsme peuple ce beau monde de barges, c’est le collectif qui en prend plein du sale coup porté au poignard dans le dos, les mensonges cachés se révèlent aux sourires qui s’effacent. La conclusion du rapport, ces trois jours de jeu du chasseur guillotiné fout les jetons, la pression du thermomètre au maximum, le chiffre clé pour la fin de partie révélatrice d’une incroyable mise en scène géniale, la cohérence emboîte le pas salvateur aux survivants. La règle numéro 1 dans le règlement d’emploi japonais est la sécurité avant tout, la perfection du slogan s’affiche, ça n’a pas de prix au détriment, l’ennui paisible insouciant tue son temps avec ironie. Stanley Kubrick aurait rêvé de le réaliser avant de mourir tranquillement, la musique drama transcende ce délire d’hémoglobine. La culture pop bande dessinée nippone aussi violente soit elle, est synonyme de quintessence de l’intelligence et ne prédestine mal.