Avis mitigé.
Si l’on peut comprendre et apprécier l’approche contemplative et naturaliste, le film est une belle composition. Hélas l’exposition et le développement de l’isolement volontaire est parfois trop longue.
Surtout, la romance est totalement superflue et je ne vois guère son intérêt dans le parcours du personnage - animé à la fois par le repli et la curiosité - et le récit général.
Le personnage, joué par le réalisateur, est très central, mais il en fait un peu trop dans sa sobriété contemplative.
Néanmoins, j’apprécie que le film évoque les conséquences de son isolement volontaire (perte d’emploi, entourage décontenancé).
Dans ses deux parties, le film aurait gagné à être plus court.
Quand le film prend une tournure fantastique, avec la découverte qu’il y a quelque chose là-haut, que nous ne connaissons pas et l’humanité ne pourra jamais vraiment comprendre, le film prend une belle tournure de fable humaniste et naturelle. Toujours avec cette approche naturaliste, clinique et sensuelle à la fois. Avec une sobriété étonnante, non dénuée de poésie, et rejetant toute forme de spiritualité ou de transcendance. C’est le mérite de ce film, à rebours de l’approche hollywoodienne.
Cependant j’ai été très dépité par la tournure finale du film (les 10 dernières minutes gâchent absolument tout) ayant trait à ce qui se passe après cette rencontre, notamment un effet rémanent de cette rencontre, et qui se pérennise. Même si cet effet avait valeur de témoignage pour porter un message, pour le récit il eut mieux valu que cet effet se dissipe.
En effet, pour le bien de ce qui est là-haut, et même si leur environnement est menacé par le climat, il eut mieux fallu que la chose restât sécrète. Mais au vu du plan final, en forme de fin ouverte, et à ses implications, qu’on devine très décevantes sur le plan humain et societal, il est impossible que ce secret le demeure très longtemps.