Décidément, après L'Astronaute, le cinéma français continue à me surprendre par son audace ce mois-ci.
Prix du jury et prix de la critique au dernier festival international du film fantastique de Gerardmer, ce film reste malgré tout assez inclassable.
La première partie nous fait suivre cet ingénieur parisien, interprété par le réalisateur lui-même, se retirer de la société, planter sa tente en haut des pistes, pour ne plus vouloir redescendre. Elle fait la part belle aux paysages, absolument magnifiques. L'on comprend alors mieux le titre : la montagne est un personnage à part entière du film et l'on s'identifie assez facilement à cet ingénieur qui a décidé de tout plaquer, tout autant séduits que lui par la sérénité qui s'en dégage.
Puis le film bascule dans le fantastique. Petit à petit, l'environnement devient plus inquiétant. Cet homme repousse ses limites pour chercher à entrer en communion avec cette montagne, jusqu'à littéralement faire corps avec elle. C'est de prime abord inattendu car en décalage avec le style du reste du film, mais finalement assez fort symboliquement, sans pour autant que le message écologique soit lourd.
Ce qui nous ramène constamment les pieds sur Terre, à une certaine forme de réalisme, c'est la naissance de cette relation sentimentale, à travers les très belles scènes d'interactions, pleines de retenue et de sensibilité, entre cet homme et la talentueuse @louisebourgoin_ , au regard et aux silences particulièrement profonds et magnétiques.
Plus qu'un message à visée collective, qui pourrait sembler moralisateur pour certains, c'est avant tout, selon moi, une expérience introspective, le parcours initiatique d'un homme qui cherche sa place.
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