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xlr8
67 abonnés
73 critiques
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3,5
Publiée le 8 décembre 2015
Film de 1989, événement à l'époque, Ridley Scott ayant jusque là fait des films plutôt bien estimé, et Michael Douglas étant une des plus grosses têtes d'affiches de l'époque avec Tom Cruise et Harrison Ford. Vu aujourd'hui, il peut paraître insignifiant, mais à sa sortie, il était à la pointe : une image soignée, sombre, au grain très reconnaissable, un scénario qui prend le contre-pied de la plupart des succès policiers précédents des années 80 (buddy movie surprenant car pas annoncé dès le début), une proposition de confrontation de cultures, caricaturale selon certains, mais comme je ne connaissais rien de le culture japonaise en ce temps-là, cela ne m'a pas choqué, des exécutions choquantes mais réalistes et un Sato qui inspire l'inquiétude, tant on le sent prêt à tout et n'importe quoi. Un plaisir sûrement nostalgique pour moi de le revoir. Pas évident qu'il plaise aux petits jeunes.
Polar sombre des 80' annonçant déjà ceux de la décennie suivante. Le cow-boy justicier solitaire de l'âge d'or s'est mué en flic désabusé précédant les couples mythiques qui suivront. Qu'en reste il aujourd'hui? Un style nostalgique d'un genre quasi disparu, faute d'inventivité. Espérons que cette mode, comme toutes les autres, reviendra un jour ou l'autre pour notre plus grand plaisir...
Même si on aurait peut-être pu demander encore plus à ce polar signé Ridley Scott, le résultat n'en demeure pas moins saisissant à bien des égards. Car si l'on accepte un scénario des plus classiques et que l'on aurait aimé une réflexion un peu plus poussée qu'une suite de vignettes sur la culture japonaise, le film s'avère tout de même assez palpitant. Bien joué et formidablement rythmé, ce "Black Rain" impressionne par sa maitrise et son élégance, le montage s'avérant lui d'une incroyable efficacitté. Et que dire de la mise en scène de Ridley Scott, magistrale de bout en bout et réussissant brillamment à créer une atmosphère étrange et fascinante, aidé il est vrai par une photographie tout de même assez sublime. Bref, et même s'il s'en est fallu de peu pour que le résultat soit inoubliable, l'oeuvre n'en demeure pas moins d'un intérêt majeur et donc particulièrement recommandable. Un excellent cru.
Une très bon Ridley Scott, emmené par un superbe trio Michael Douglas/Andy Garcia/Ken Takakura, un scénario déjà vu et quelques cliché par ci par là mais on reste sur du Scott, c'est à dire une réalisation impeccable, des plans géniaux, des jeux de lumière qui ne sont pas sans rappelé un certain "blade runner", des superbes décors et... voilà quoi.
Film typique des années 80 mais qui reste toujours efficace même des années après avec des acteurs qui campent leur role avec brio. PLV : film d'atmosphère qui vous prend du début à la fin
Le choc des cultures. Tout le film de Ridley Scott est construit sur ce décalage entre Douglas, flic magouilleur et un environnement auquel il est étranger et dans lequel il se débat. Et ça commence dès les relations avec son collègue. Andy Garcia, qui a laissé son côté sanguin, chien fou, au vestiaire, pour jouer les sages alors qu'il débute dans la police. Arrivé au Japon (photographié magnifiquement par De Bont), c'est pire. Il y a ces tours Kenwood énorme. Osaka, ce serait la technologie. Avec un poil d'arrogance. "Vous (sous-entendu les États-Unis), ce sont les films et la musique". Ce policier n'est pas forcément détestable. Il fait son boulot. Il a des résultats. Ce n'est pas un ripoux. Il magouille car sa situation personnelle (divorce, enfants, pension alimentaire, salaire qui ne suit pas) ne lui laisse pas le choix. Il va prendre goût petit à petit aux coutumes du Japon. Et je ne parle pas que des nouilles et d'apprendre à manger avec des baguettes. Il va prendre conscience qu'il y a un code d'honneur à respecter. Du coup, même s'il entame ce long voyage en traînant des pieds et qu'il pestera contre la rigidité des policiers japonais, il en sortira enrichi. Pourquoi cet excellent polar de Ridley Scott est aussi méconnu ? Pourquoi le DVD n'a-t-il pas connu le même traitement que celui de Gladiator ? Ou même de la plupart de ses autres films car Scott est connu pour soigner la sortie de ses œuvres en vidéo.
un film dur, puissant à l'ancienne comme on les aimes, avec beaucoup de rythme et de l'action non stop, Michael Douglas en super forme casse tout sur son passage !!!!
Un film policier Américain sur les terres Asiatiques du Japon réalisé en 1989 par Ridley Scott !! Le choc des cultures de deux policiers Américains qui, après avoir arreter un dangereux mafieux Asiatique après des crimes sordides dans un restaurant aux Etats-Unis, se font piéger à la sortie de l'aéroport laissant le criminel rapatrié libre. Les deux policiers restent sur place dans une ville ou les lois de la police sont différentes de celles des Américains, ils seront aidé par un commissaire de là-bas en cherchant le mafieux qui va leur en mettre pleins les couleurs. Ce film possède une bonne intrigue avec Michael Douglas qui a un role qui lui va bien en policier tenace au caractère bien trempé avec à ses cotés Andy Garcia excellent dans la peau du collègue de travail et la révélation, c'est Ken Takakura excellent (je me demande même pourquoi il n'a pas persévéré dans le cinéma par la suite). La mise en scène de Ridley Scott en lumière Nippone au Japon et nerveuse fait penser un peu à son chef d'œuvre qu'il a réalisé avant "Blade runner". La musique d'Hans Zimmer est captivante. Bon polar.
Produit typique de la fin des années 80, Black Rain est le film amorçant la descente qualitative des films de Ridley Scott avant son retour en grâce avec Gladiator. Visuellement on y reconnait la patte de l'Anglais, en tout cas celle de l'époque, quand il était encore très influencé par ses années passées dans la pub. Ca a de la gueule tout simplement. Là où le bas blesse c'est dans le scénario. D'une part l'histoire de base est bien trop classique pour vraiment nous scotcher à notre fauteuil mais c'est surtout l'accumulation de clichés qui me dérange. A en croire Scott, les Japonais en sont encore au temps des Samouraïs se baladant avec leurs sabres pour décapiter tout les méchants étrangers... en tout cas c'est ce qui ressort des Yakusas. D'ailleurs pour les reconnaitre c'est aisé il leur manque forcément un doigt... La musique de Zimmer a mal vieillie. Un film sympa mais pas inoubliable.
Un thriller dont je n'attendais pas grand-chose et à raison d'ailleurs parce que ça m'a évité d'être déçu. Michael Douglas fait bien son boulot dans le rôle hyper-conventionnel du flic rebelle englué dans les emmerdes mais sans plus. La première heure et demie passe tranquillement en se montrant prévisible. La description de l'opposition entre la culture américaine et celle japonaise ne se distingue pas par une grande finesse. Et c'est sympa de voir la future Madame Spielberg mais son personnage ne sert strictement à rien. Seul deux ou trois scènes d'action sont arrivées à me faire sortir d'une certaine torpeur. Mais la dernière demi-heure sait se faire prenante et assez intense rattrapant même certains des défauts du film jusqu'ici. Je suis loin d'avoir vu toute l'oeuvre de Ridley Scott et si le résultat arrive à être correct, il ait pas difficile de deviner qu'il a fait beaucoup mieux.
Si Blade Runner et Legend sont aujourd'hui des films cultes, ils ont fait un petit flop au box-office de l'époque, mettant Ridley Scott sur la touche. Ainsi s'affaire-t-il à des productions un peu plus posées et enchaine deux thrillers peu mémorables : Traquée, son film le plus méconnu, et Black Rain. Ce dernier, produit et interprété par Michael Douglas, s'avère être un bon petit polar classique de la fin des années 80. Bourré de clichés (le flic désabusé et taciturne, les yakuzas, le choc des cultures...), le long-métrage reste pourtant agréable malgré des défauts évidents. Commençant comme un buddy-movie classique au pays du Soleil Levant, Black Rain est pourtant phagocyté par son producteur, Michael Douglas étant sur chaque plan, dévorant le film par sa présence. Le héros c'est lui et pas ses acolytes, d'un faiblard Ken Takakura au sous-exploité Andy Garcia en passant par la totalement inutile Kate Capshaw. Pour la suite, tous les ingrédients classiques sont là, de l'enquête piétinante au face à face final explosif avec en prime l'inévitable rédemption de soi-même. Et si les raccourcis sont légions (nos deux héros se retrouvent au Japon avec une facilité déconcertante), le polar d'action remplit tout juste ses fonctions pour nous faire passer un bon petit moment. Dans tous les cas, on a du mal à croire que Ridley Scott allait réaliser Thelma et Louise par la suite...
Sur « Black Rain », Ridley Scott arrive après Paul Verhoeven qui voyant que le projet met du temps à se concrétiser, préfère s’engager sur « Total Recall ». Après avoir réalisé consécutivement trois chefs d’œuvre avec « Les duellistes » », « Aliens » et « Blade Runner », qui chacun ont constitué une révolution de leurs genres respectifs, le réalisateur anglais a enchaîné avec deux films qui n’ont pas vraiment trouvé leur public ni enchanté la critique (« Legend » en 1983, Traquée » en 1987). S’il veut continuer à bénéficier de budgets en rapport avec ses ambitions artistiques, Scott sait qu’il lui faut très vite décrocher un solide succès. Ce pourrait être le cas avec cette commande prometteuse de la Paramount. Ce polar urbain dans l’air du temps délocalisé à Osaka a indéniablement quelque chose à voir avec « Blade Runner » et son Los Angeles de 2019 où la population entièrement cosmopolite grouille dans des rues surpeuplées avec en surplomb les écrans publicitaires géants accrochés aux façades d’immeubles alors que les engins aériens assurent les transports en commun ou individuels. Après que tout Hollywood est envisagé pour tenir le rôle du flic chargé de reconduire au Japon un dangereux yakuza (Yusaku Matsuda), c’est finalement Michael Douglas venant tout juste de triompher dans « Liaison fatale » (Adrian Lyne en 1987) qui est choisi. Andy Garcia remarqué dans « Les incorruptibles » (1987) de Brian de Palma (encore pour la Paramount) interprétera son jeune adjoint. L’intrigue qui charrie son lot d’invraisemblances pour satisfaire au besoin de scènes chocs s’inscrit de manière plutôt efficace dans le registre pas si usité des films de flics yankee dont les méthodes plutôt rudes et expéditives vont détonner dans un contexte étranger comme ici le Japon. Sydney Pollack avait ouvert la voie en 1974 avec yakuza » écrit par Paul Schrader avec Robert Mitchum dans le rôle d’un détective à la retraite débarquant à Kyoto pour retrouver la fille d’un ami comme lui autrefois militaire à Tokyo. Confronté au monde si particulier des yakuzas dont il ignore les mœurs, le détective sera épaulé par un ancien yakuza interprété par Ken Takakura que l’on retrouve dans « Black Rain » affublé de la même fonction mais cette fois-ci ceint d’un costume de policier perclus de principes et aussi plus vieux de quinze ans qui va être méchamment bousculé par les méthodes peu orthodoxes des deux fics new-yorkais se croyant revenus au temps de la conquête de l’Ouest. C’est ici que le bât blesse. Le succès phénoménal de « L’arme Fatale » (Richard Donner en 1987) qui s’articule autour d’un buddy movie composé d’un flic regardant vers la sortie (Danny Glover) et d’un plus charismatique, hors de contrôles et aux tendances suicidaires (Mel Gibson) incite forcément la Paramount à emboîter le pas de cette juteuse recette concoctée par la Warner qui s’apprête à entamer une saga (4 épisodes seront tournés). Pour que l’astuce ne soit pas trop visible, le flic déjanté sera ici le plus expérimenté tandis que la relative sagesse sera dévolue au jeune Andy Garcia. Pour que le spectateur s’y retrouve le plutôt classieux Michael Douglas sera grimé à la mode Mel Gibson mais en plus crasseux et surtout plus vulgaire. Mais ce qui sied à un Mel Gibson âgé de 30 ans fait plutôt désordre chez un Michael Douglas bien plus à l’aise dans le costume du trader Gordon Gekko (« Wall Street » d’Oliver Stone) ou dans celui du cadre harcelé par la harpie (Glenn Close) qui en veut à son sexe (« Liaison fatale »). On peut voir que Michael Douglas n’est pas complètement à son affaire sans aucune doute conscient du décalage. Scott l’a bien compris qui prend soin de la crédibilité des deux acteurs japonais excellents mais aussi de celle de la très belle Kate Capshaw qui sera en charge d’apporter un peu de classe à la distribution américaine. La touche esthétique légendaire de Ridley Scott épaulé de James de Bont le chef opérateur à titrer de Paul Verhoeven aide à surmonter toutes ces imperfections notamment le hiatus initial du casting qui aurait certainement bénéficié de l’apport de Jeff Bridges, Harrison Ford, Kurt Russell ou Kevin Costner un temps envisagés. Le film a bien été le succès attendu et ainsi la carrière a pu se continuer avec le succès que l’on connaît. On peut toutefois penser que ce « Black Rain » pas si mauvais aurait été encore meilleur si Tony Scott le regretté frère de Ridley avait été en charge de l’affaire.
A priori rien d'original dans ce film policier où un flic de New York tête brûlée et son co-équipier vont devoir faire avec les manières orientales alors qu'ils escortent un prisonnier au Japon. Le choc des cultures donc et surtout la différence des méthodes mais au fond ils combattent tous le crime et la barrière culturelle va être franchie pour donner naissance à une amitié. Rien d'original certes mais Ridley Scott sait filmer la ville en lui donnant un aspect inquiétant et ainsi créer un climat qui correspond bien à son intrigue, le tout mené par un Michael Douglas très en forme et une très belle partition de Hans Zimmer. Au final, on se laisse emporter par l'histoire et tant pis si ça a des airs de déjà-vu tant que ça divertit. Et il ne faut pas nier au réalisateur ses talents de metteur en scène.
Loin d'être le meilleur Ridley Scott, "Black Rain" reste très regardable et même appréciable! On retrouve encore et toujours une photographie hors du commun et magnifique, grâce a un subtile jeu de lumière et un cadrage parfait! Toujours une direction artistique de qualité, c'est vraiment ce qui fait la force de notre Ridley! On retrouve ici, par moment, une certaine proximité avec "Blade runner", dans l'esthétique des décors et de la ville, dans le jeu de Douglas qui interprète une sorte de Harrison Ford en plus vénère, et dans la jolie musique de Zimmer, enfin en tout cas j'ai eu cette impression! Une assez bonne idée que de mettre un choc de culture dans une intrigue policière plutôt banale, mais ce choc n'est pas assez poussé! On a quelque moment d'action plutôt cool et deux trois moments épiques! Et mêmes si ce n'est pas le meilleur Ridley on a quand même des passages qui pètent leur mère!