Qu’il est bon de revenir dans l’univers de “Dune”, de retourner dans l’atmosphère proposée par Denis Villeneuve, dans un cadre toujours posée et contemplatif bien qu’un peu plus noir et dynamique. Ce que j’aime dans le long-métrage, c’est que la mise en scène a autant, voir plus d’importance que l’action, la forme et la suggestion dépassent complètement le fond, jusque là plutôt classique pour un film de cette envergure. “Dune”, c’est une ambiance générale, dans les costumes, dans les langages, dans les différentes tribus et personnages, dans la bande son et effets sonores qui nous emmènent dans un univers chargé de créativité et d’onirisme. C’est à la fois l’ampleur d’une planète et la finesse dans grain de sable. “Dune : Part Two” est comme son prédécesseur, une véritable expérience cinématographique, loin des blockbusters qui vont à toute vitesse, saturés d'effets spéciaux et de grosses punchlines qui font marrer. Ici, ça sent le sérieux, le construit, la puissance dans les faits, la force des mots et de la suggestion, c’est chiadé de bout en bout.
Au niveau des améliorations, je pense à la relation entre Paul (Timothée Chalamet) et Chani (Zendaya), un peu trop légère et romancée, surtout que je ne suis pas particulièrement fan de Zenaya, même si elle s’en sort bien. Jessica (Rebecca Ferguson) et le Baron Harkonnen (Stellan Skarsgård) perdent un peu en présence et en prestance dans cette deuxième partie pour laisser place à de nouveaux personnages de la saga : Frey Rautha (Austin Butler), Irulan (Florence Pugh), l'Empereur Shadam (Christopher Walken).
“Dune” confirme sa place parmi les belles réalisations de 2024 et pousse l’envie d’aller plus loin avec un 3ème volet. Et même si cela ne se fait pas, on a déjà une très belle œuvre en deux parties.