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    Autant en emporte le vent
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    4,1
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    354 critiques spectateurs

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    TensiohcetteiloV
    TensiohcetteiloV

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2024
    C'est juste l'histoire d'une jeune femme qui tente de passer outre les codes de cette société réductrice. Elle peut paraître au premier abord insupportable mais l'on comprend rapidement que c'est la société qui l'a fait devenir insupportable.
    Antoine Parker
    Antoine Parker

    108 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 novembre 2024
    Un long film qui transpire le kitch et l’âge d’or d’Hollywood

    C’est + une grande fresque sur le temps qui passe plutôt qu’une romance ou un film de guerre

    La deuxième partie est un peu moins passionnante à suivre mais qu’importe : c’est un monument du cinéma à voir une fois dans sa vie et j’ai adoré le découvrir
    Cadreum
    Cadreum

    3 abonnés 172 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2024
    Film aux qualités indéniables et maintes fois récompensées, capturant l’essence d’une époque révolue et sublimée, où chaque coup de cœur semblait éternel. Il dépeint un passé idéalisé, presque mythique, où l’amour s’inscrivait dans l'inéluctabilité du destin. Un rêve de cinéma ancré dans la poésie du souvenir.
    evariste75
    evariste75

    154 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2024
    Ce film est beaucoup trop long ! Je suggérerais qu'il soit recoupé et ramené à une durée plus raisonnable de 2h45 .... Vivien Leigh joue un personnage extraordinaire aux multiples facettes, très fort et très émouvant à la fois.... En revanche le personnage incarné par Clark Gable est trop monolithique, cynique, violent, 2nd degré pour que l'on s'y interesse vraiment...
    SB88
    SB88

    24 abonnés 1 160 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2024
    Le doublage en français donne au personnage de Scarlette qqch d’enfantin et insupportable. Les jeunes hommes sont heureux de partir à la guerre (ah bon ?) et les femmes douces et naïves. On est bien dans un autre temps ! Pour un film de 1936, la réalisation est magnifique et le jeu "moderne"
    Par moment, ça m’a fait penser aux "oiseaux se cachent pour mourir" dans l’amour définitif et faisant souffrir. Les personnages vieillissent mais pas physiquement !
    À voir pour le côté classique !
    3,6/5
    Michael78420
    Michael78420

    45 abonnés 1 447 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2024
    Voir pour la première fois en 2024 un film sorti en 1939 et ne pas s'ennuyer une seconde pendant quatre heures. Ce film avait quatre-vingt-cinq ans lorsque je l'ai vu, dans une version précédée d'un cartouche prévenant le spectateur des propos racistes tenus dans le film. Remise en contexte historique oblige... Scarlett O'Hara (Vivien Leigh), la chaudasse du comté, aguiche tous les hommes qui passent à sa portée pour qu'ils se détournent de leurs conquêtes, tandis qu'elle ne pense en réalité qu'à Ashley Wilkes (Leslie Howard). Manipulatrice des hommes, elle n'hésite pas à se marier par intérêt avec ce brave Kennedy au détriment de sa propre sœur. De son côté Rhett Butler (Clark Gable) commence dès le départ par dire la vérité sur l'issue prévisible de la Guerre de Sécession, ce que les Sudistes ne supportent pas (de tout temps les gens n'aiment pas qu'on leur dise la vérité...). Les deux héros s'attirent sans s'aimer, Butler allant jusqu'à dire à Scarlett : "Vous ne valez pas trois cents dollars, vous ne pouvez apporter que de la souffrance à un homme." Ce qui ne l'empêchera pas de la demander en mariage, allez comprendre ! Ou encore, exaspéré par Scarlett, Buttler s'exclame : "Je me suis toujours dit qu'une raclée avec un bon fouet vous ferait un bien immense !" Les deux sont des personnages étonnamment modernes bien que le début de l'action se déroule en 1861. Elle faisant tout pour son indépendance financière. Lui s'occupait de sa fille comme un papa aimant, en se résignant à la ramener à Scarlett : "Rien ne remplace une mère, même quand elle n'est pas à la hauteur de sa tâche." Les décors sont grandioses, les images sont belles et n'ont pas à rougir des hautes définitions actuelles. Seule la musique m'a parue excessive, comme souvent dans les films des années 1930-1950. Un film à voir absolument.
    Paul Atréide
    Paul Atréide

    26 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 juillet 2024
    Euuuuuh j'ai pas pigé, une des meilleures romances de l'histoire du cinéma, un chef d'œuvre? Mais c'est quoi ça ? J'ai rarement vu un perso aussi insupportable que Scarlet et même envers celui qui est son "INTRIGUE ROMANTIQUE", elle n'est jamais attiré par lui c'est une manipulatrice tout le long du film et avec tout le monde... Non mais je comprends pas comment on peut dire que c'est un chef-d'œuvre, c'est brûlot sudiste à c**. Vous voulez un vrai chef-d'œuvre avec une vrai histoire d'amour? Casablanca... voilà je pose ça là.
    Jean Baptiste
    Jean Baptiste

    1 abonné 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2024
    Excellent film, un chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma.
    Même avec une durée de 3h30, on est pris par l'histoire.
    A voir !
    Alberti21
    Alberti21

    8 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 février 2024
    Un film vu et revu au cinéma et à la télévision quand nous étions très jeunes. C’est un film que l’on classe aujourd’hui comme un film sudiste à l’idéologie raciste et c’est un fait absolu. Trump s’en sert souvent dans ses discours, il aimerait que ce temps revienne.
    Quand on pense que l’actrice qui joue l’une des esclaves qui sert de nounou à la famille de l héroïne n’a même pas eu le droit de participer à la cérémonie des Oscars. Elle a été reléguée dans une petite salle adjacente et pourtant, elle a eu l’Oscar du meilleur second rôle. Au moins, une consolation. . Film à voir pour comprendre comment la société américaine était raciste, esclavagiste, ségrégationniste. L’histoire d’amour de Scarlett avec Rhett Butler tout en étant amoureuse de Ashley, le mari de sa meilleure amie est moins intéressante que ce panorama des Etats-Unis à l’aube de la Guerre de sécession.
    L'homme sans nom
    L'homme sans nom

    155 abonnés 974 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2024
    Autant en emporte le vent est un monument du film classique et encore et toujours le film ayant eu le plus de succès (si l'on prend en compte l'inflation). Cette ambiance nostalgique d'un monde perdu pour toujours (le titre anglais est très parlant pour ça) après une guerre qui touche même la haute société, explique en grande partie l'important succès du film à son arrivée dans l'Europe d'après-guerre. Le film n'évite pas certaines visions très conservatrices de la société (pour ne pas dire raciste aussi) mais en dehors de ça les 4h passent plutôt vite. Au delà de la romance réussie, Gone with the Wind est une grande épopée américaine marquée par une BO et une photographie somptueuses qui émeuent toujours.
    tisma
    tisma

    292 abonnés 1 968 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2024
    Un film qui se voit surtout pour son côté classique. De belles mises en scènes et une explication profonde de l'époque nous permettent d'oublier (mais pas trop non plus) la longueur du film qui se ressent par moment.
    Albert
    Albert

    9 abonnés 344 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 février 2024
    Qu'est ce que c'est que ce navet, pas un seul dialogue intéressant, les acteurs jouent mal, c'est ridicule.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2024
    J'ai vu "Autant en emporte le vent" au cinéma dans les années 80 et, à l'époque, un entracte était proposé à la moitié du film. Je l'ai revu d'une seule traite sur ARTE pendant les fêtes et j'avoue que les émotions d'il y a quarante ans restent les mêmes. "Autant en emporte le vent" est le « plus grand film de tous les temps ». Je ne vais pas répéter les éloges de mes collègues sur le site, mais aborder l'angle de la personnalité de la sulfureuse Vivien Leigh. Dès les premières minutes, nous sommes confrontés à une personnalité narcissique, manipulatrice et menteuse. Rhett Butler dit à un moment que Scarlett et lui sont (profondément) égoïstes ; narcissique serait plus juste et Scarlett est beaucoup plus perverse que lui, ses agissements provoquant jusqu'à la destruction physique de l'autre. Les personnalités narcissiques sont des destructeurs, imbus de leur personne et pratiquant le « Moi je » à outrance. Seule l'empathie et la bienveillance de la merveilleuse Olivia de Havilland, la seule capable d'influencer en bien, permettent de canaliser par à-coups les pulsions destructrices de Scarlett. Chasser le naturel, il revient au galop ; Scarlett n'est pas dans le déni amoureux, elle n'a pas d'émotions positives et ne peut aimer (ses maris, sa fille, ses sœurs…). Alors, elle se raccroche à la terre, objet physique et symbolique dénué d'émotions pour justifier qui elle est. Sa blessure narcissique est bien trop grande. Un film unique et intemporel porté par des acteurs exceptionnel. « The » chef-d'œuvre, par excellence. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    Thierry K
    Thierry K

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2024
    J'avais beaucoup d’appréhensions avant de me jeter dans le bain pour regarder ce film. Vu la date de réalisation, je me suis dit que je risquais d'être déçu, j'aime les vieux films mais là, on est vraiment loin, plus loin que la chevauchée fantastique...

    Et bien non ! J'ai été conquis ! Les décors, les jeux de lumières, les costumes, on a vraiment l'impression que le film a dix ans de moins. Certes, il est long, peut être qu'il y a des moments plus intéressants que d'autre, mais il n'en reste pas moins que c'est un chef d’œuvre...

    Quand je lis des commentaires qui résument "4h à regarder deux humains qui se friendzone...", on voit les passionnés de Cinéma... Il faut rester sur les nanars ou les films du wokisme d'aujourd'hui
    Cavalcanti Ed
    Cavalcanti Ed

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2024
    Autant en Emporte la couleur.

    Je ne suis pas un technicien ou un expert. Je suis ce que l’on appelle « bon public ». J’ai simplement fait des recherches exhaustives pour connaître un peu l’ordre des choses.

    Autant en Emporte le Vent est loin d’être le premier film en couleur, d’autant moins en Technicolor. Des essais de ce procédé avaient être faits depuis au moins 15 ans. La firme Technicolor avait mis au point un système dit « bi-pack » où deux bandes de film passaient derrière des prismes, un bleu et un rouge dit panchromatique, dans une caméra gigantesque et bruyante. À l’époque du muet, ce n’était pas gênant. Quand, plus tard, on tournerait des « parlants » il aurait fallu placer la caméra dans une casemate pour ne pas avoir un bruit de moteur de hors-bord qui remplirait le plateau, sachant que la plupart des films n’était pas postsynchronisée. Le résultat était très beau et intéressant mas il manquait toute une gamme de vert et de jaune. C’était joli mais rien de plus qu’un gadget.

    Mais… en 1934 on a rajouté une troisième bande, un troisième prisme, un négatif couleur noir et blanc servant de base, quelques lux en plus dans les réflecteurs e la magie est arrivée. La cucaracha a pu marcher en couleurs, contraste et brillance jamais vus. Tout le monde voulait voir la cucaracha cheminer avec ou sans marijuana.
    Imaginez donc le bricolage : 3 négatifs passant synchrones devant 3 prismes dont 2 dos à dos e invertis. Après il fallait développer et donner un bain de colorant selon le négatif e ensuite coller les 3 positifs ensemble sur une couche de gélatine et sur le négatif noir et blanc (!!!!) et hop ! C’était une impression en quadrichromie sur la pellicule ! Comme résultat, on avait les couleurs « réels » ! Il ne manquait plus aux techniciens que le chapeau pointu avec une étoile et une lune.
    C’était différent et plus beau que la réalité. Il fallait éclairer beaucoup plus qu’à giorno car la pellicule était très peu sensible et les Asa ou Iso frôlaient le minimum du plancher.
    Allez au théâtre et regardez la magie de l’éclairage qui donne du relief aux silhouettes, fait estomper les rides e nous mène à une réalité différente (réalité car on la voit) et si on éteint les projos, elle disparaît laissant place à une image naturelle, presque pastel. On ne voit pas le monde « réel » en technicolor.
    Alors… le tout premier long métrage en technicolor a été tourné en 1935. Il s’appelait Becky Sharp, et il avait Myriam Hopkins comme étoile avec Cedric Hardwicke comme jeune premier, le même qui serait 21 ans plus tard le Sethi des Dix Commandements de DeMille.
    L’accueil a été plutôt tiède, même si Hopkins a raflé l’Oscar cette année-là.
    On avait déjà sur les pattes la redoutable Natalie Kalmus, ex d’un des patrons de technicolor, auto-nommée directrice d’art et consultant en couleurs. Elle était toute puissante et quand elle donnait son veto à une séquence, il fallait la refaire car elle en bloquait le tirage ! Ajoutons Ray Rennaham qui, lui, était vraiment un artiste e allait porter sa contribution à de nombreux succès dont « Le Vent ».
    L’année suivant voilà le tour de Jeanette MacDonald et Nelson Eddy d’être technicolorisés, Les critiques sont tombés à bras raccourcis disant que les deux ressemblaient à des langoustes bouillies. Ils oubliaient que Jeanette était une vraie rousse e Nelson était rougeaud aussi dans la vie. Alors ils n’étaient peut-être pas des langoustes, soyons gentils, disons, des langoustines.
    Selznick a flairé la bonne affaire e a voulu tourner en couleurs un mélodrame à la lavande avec des protagonistes un peu vieillots. « Les Jardins d’Allah » a mis ensemble Charles Boyer et Marlène Dietrich dans une histoire un peu confuse e quelque peu défroquée. Les couleurs parfois étaient exagérément pastel, l’image trop « filtrée » et, comble du Kitch, on voyait dans une scène Marlène déambuler dans les dunes avec un talon 7 et demi tandis qu’un groupe de bédouins était assis en tailleur, en un cercle parfait, chantant « auprès de ma blonde ».

    En 38 la Warner a mis le paquet e a réuni son couple le plus fameux : de Havilland e Flynn. La pellicule s’étant quelque peu améliorée, on a pu tourner un film de rêve, avec des couleurs vives sans sfumatos ou ombres, selon la demande des producteurs de la Warner e malgré les protestations de Kalmus qui voulait toujours un naturel fade. La résolution était sensationnelle et de Havilland avait une peau en porcelaine. Flynn a porté avec brio son collant vert ce qui lui a valu d’être élu « la plus belle paire de jambes masculines de Hollywood ». Olivia a dit, des décennies plus tard, qu’elle avait toujours résisté au charme fou de Flynn. En réalité on pense qu’elle n’aimait pas la vie un peu trop poudreuse du galant.
    J’ai regardé, il y a peu, une copie restaurée digitalement de Robin des Bois et je me suis dit qu’il n’y avait plus rien à inventer ni à améliorer.
    Le Magicien d’Oz a suivi et même, pour les patrons d’aujourd’hui est splendide. A part quelques détails de coiffure et maquillage, on pourrait dire qu’il a été tourné avant-hier.
    Le procédé était au point et donnait une autre dimension au cinéma.
    Je crois que ceux qui ne tournaient pas en couleurs c’était en grand partie parce qu’ils ne pouvaient pas en financer le coût presque prohibitif et non pas parce que le noir et blanc était plus « artistique ». Hitchcock, dès qu’il a trouvé un mécène, a fait tous ses fils en technicolor au départ et développés par les labos technicolor plus tard et même un en 3 D, revenant sur les 256 tons de gris en Psychose parce que c’était lui le producteur et il n’avait pas trouvé les « hauts fonds » nécessaires.

    E Selznick revient.
    Tout le monde avait eu en mains une copie du livre. C’était la nouvelle passion de l’Amérique. Selznick a été convaincu, par son frère Myron, d’acheter les droits à l’auteure, Mitchell. Il est arrivé avec un paquet de fric et Margaret a vendu, à condition de n’avoir AUCUNE participation d’aucune espèce dans l’aventure. L’argent mis dans son compte, elle est allée jouir de la petite fortune.
    C’était en 37. David ne voulait pas tourner en couleurs car il avait failli craquer avec ses oasis de pacotille mais était rentré dans ses frais avec un petit bénéfice, tout de même. On a amené de force à une projection de scènes de Robin des Bois et sa conviction a été un peu… un peu seulement, ébranlée.
    Presque la moitié du budget prévu serait destinée à Technicolor. Le producteur a augmenté son stock de pervitine lorsqu’il a réalisé qu’il fallait « encore se taper la mère Kalmus ». Il a décidé ou de la séduire, ou de la convaincre ou les deux.
    Il fallait d’abord composer le casting. Même Margaret a laissé entendre furtivement que Rhett avait été conçu en pensant à Gable. Elle a démenti plus tard, dans une interview, disant avoir pensé à Groucho Marx. Mais, petit problème, Gable était sous contrat avec Mayer.
    Il arrive que Selznick aussi était en contrat (de mariage) avec Mayer, mais avec la fille, Irene. Alors Louis B ne l’a pas reçu à coups de matraque e a envisagé de prêter Clark. Il ne voulait pas d’argent. Il voulait s’occuper de la distribution avec un « petit » pourcentage des recettes. Si on corrige l’inflation, ce fut le film le plus rentable de tous les temps. Alors parlons-en du « petit » pourcentage !
    Olivia De Havilland voulait être, non pas Scarlett mais Mélanie. Elle croyait pouvoir l’incarner en accord avec le roman. Irene, encore elle, est intervenue auprès de la Warner et moyennant une coquette somme Olivia a été aussi prêtée.
    Leslie Howard ne voulait pas jouer dedans car il se trouvait trop vieux pour jouer un gars de 20 ans, ayant déjà 46. Mais Selzinc voulait de lui e a promis de mobiliser tout le département de make-up et surtout de financer Intermezzo, premier film américain de Ingrid Bergman où Howard serait le patron. Selznic a tenu la promesse. Alors Howard a accepté à contrecœur et a joué en traînant les pieds pendant toutes se scènes.
    Il y a eu un concours de caractère national pour le choix de Scarlett. Bette Davis aurait pu e voulait le faire mais ne faisait pas assez juvénile et ne serait pas crédible dans le rôle. Myriam Hopkins a fait des essais mais elle était sous contrat avec un autre studio e ne serait pas libérée. Alors on a cogité Jean Arthur. Dans les essais elle semblait plus tellement jeune e il était interdit de la photographier du côté droit. Côté gauche, un ange, côté droit un cheval, comme elle-même le disait. Pas question de tout caler sur le profil équin. Alors elle a été écartée… du rôle bien entendu.
    Restait en lice Paulette Godard. Elle a même fait des essais coûteux en technicolor. On a pu les voir dans les dvds de l’édition collector des 70 ans. Je ne l’ai pas trouvée « bonne ». Elle a fait une Scarlett trop caricaturale, trop dramatique et un peu dépourvue de classe. Mas Selznick a aimé ses essais et elle allait signer le contrat… à condition de montrer son acte de mariage avec Chaplin car les ligues de décence allaient crier au scandale si une femme non mariée e vivant ouvertement avec un homme jouait une « Belle » pure et vierge. Dit la légende que Paulette malgré son envie d’avoir le rôle, au départ a ignoré les injonctions de Selznic. Voyant que c’était du sérieux, elle aurait montré le doigt du milieu en disant que s’ils voulaient d’elle, ils avaient son adresse, certaine que son talent allait la faire avoir le rôle.

    Et ce fut une vision céleste dans l’enfer du feu.
    Vivien Leigh avait accompagné son presque mari d’Oliver pendant qu’il tournerait les Hauts de Hurlevent après avoir fait une saison en Boadway.. Mais elle avait en tête, en toute innocence et culot que, si Selznic la voyait, elle aurait le rôle. Elle avait déjà une carrière prometteuse au théâtre et au cinéma à Londres.
    Elle avait envoyé, avant son arrivée, une photo où l’on la voyait dans sa conception de Belle du Sud. Selznic a dit plus tard qu’il l’avait trouvé mignonne mais n’avait rien à avoir avec l’ado Scarlett, portant sur la photo une fleur de magnolia dans les cheveux longs et ses sourcils rasés à la Jean Harlow.

    On tournait la scène de l’incendie d’Atlanta. Selznic était très inquiet. Les sept caméras Technicolor existantes étaient en train de tourner car il n’y aurait pas de deuxième prise.
    Myron s’approche de son frère, se pose stratégiquement en face de la lueur des flammes. Une femme de taille moyenne portant une longue pèlerine avec capuche lui tournait le dos. Il y a une photo qui a été prise par hasard montrant ce moment historique. Alors Myron secoue David par le bras en lui disant : Hey, génie ! Voici ta Scarlett !
    Vivien se tourne, enlève la capuche, étale sa chevelure en bougeant la tête et lâche son sourire enjôleur formant les deux fossettes. (Ce sourire deviendrait l’expression la plus caractéristique de Scarlett et Liz Taylor allait l’imiter plusieurs fois le long de sa carrière, non pas pour enjôler mais pour exprimer sarcasme et ironie.) Revenons à Vivien presque Scarlett. Elle a grand ouvert ses beaux yeux qui brillaient comme ceux d’une chatte. Elle ne portait pas de make-up e a figé son sourire en disant un bonsoir nerveux, un peu suraigu. Selzinc s’était figé aussi e a dit à son frère : peut-être… sûrement… ‘sais pas, je crois que oui. … et des essais ont été programmés le lendemain. Les jours suivants, elle a joué trois scènes : celle du laçage du corset avec Mammy, celle de la bibliothèque avec Ashley et la scène où elle dit à Ashley qu’il fallait partir et, après un baiser ardent, il lui fait comprendre qu’il ne quittera pas Melanie. Ces trois essais ont été tournés en noir et blanc.
    Après une réunion agitée avec Mayer et autres financiers, après avoir vu les essais, finalement Vivien a eu le rôle. Elle faisait plus jeune que Godard et allait coûter moitié prix.
    Ouf !

    Une fois les rôles attribués, on a commencé les essais des costumes, coiffures, maquillage et décors. Dans les sets de tournage en technicolor il y avait au moins deux Lillies. La première Lilly était le fameux charriot sur rails qui servait à filmer en traveling, en zoom avant ou arrière. La deuxième était une sorte d’éventail en forme de T où l’on voyait estampés des carrés de couleurs. Les acteurs tenaient Lilly devant la caméra, avant la claque, et ça servait de base au réglage des couleurs au tirage.
    On a vu dans les bouts d’essai de costumes, une Vivien souriante côtoyée par un Howard qui pouffait de rire sûrement après avoir écouté un des jurons scabreux de l’actrice.
    Dans un autre, Olivia souriait en roulant les yeux, malgré la tenue de deuil qu’elle portait. Il paraît qu’elle aimait dire et faire des blagues.
    On a vu aussi Gable avec un complet improbable, tenant la Lilly de la main gauche et montrant le dos de la main droite.
    Enfin, après des mois de préparation on a entendu pour la première fois Cukor crier « Moteur ! »

    « Le vent » a-t-il été le plus beau film en couleurs ? Je ne crois pas. Pour moi ce fut Robin des Bois. Pour la plupart des critiques ça a été Le Voleur de Bagdad ou Chantons sous la Pluie. Ce dernier a été fait pour être beau. On a saturé à mort les couleurs sans faire des aplats, les décors et les tenues brillaient dans une tessiture émaillée.
    « Le vent » était seulement "splendide", bien sûr.

    Selznic, lui, avait une vision différente e souhaitait que les couleurs fassent part du scénario, renforçant les scènes selon le sentiment qu’elles exprimeraient. On a supporté Natalie Kalmus pendant la première moitié du tournage. Elle n’avait pas été ni convaincue ni séduite. Le jaune avait été encore banni des plateaux car, selon elle, il paraîtrait sale ou moiré.
    Après, suivit une chaleureuse discussion sur le papier peint du salon où Charles Hamilton voulait provoquer Rhett en duel. Voyant les essais, elle a eu tort et l’a constaté mais pas admis. Selznic alors est allé voir l’ex qui l’a expédiée superviser le futur tournage du Voleur de Bagdad à Londres et se bagarrer avec Korda e Menzies, appelé au secours.
    Alors il (Selznic) était en roue livre. Il a tourné des « ombres » dans la scène de l’Eglise transformée en hôpital et dans la scène de l’accouchement de Melly dans la chambre aux volets fermés. Il a tourné à la lumière des quinquets dans la scène de la prière au début du film. Il l’a regretté, puis hésité mais finalement a laissé les silhouettes et les ombres. Dans la restauration en 4k, on a voulu « corriger » la scène de la prière et on a augmenté la luminosité tellement que tout semblait décoloré et délavé.
    On a aussi, je crois, fait les premières images de « nuit américaine ». La première quand Ellen arrive de chez Emily au début du film. On voit la nuit en bleu. Déjà ? Après ce fut le tour du bateau à roue pendant la lune de miel de Scarlett. Ben… c’est la nuit. Américaine, quoi.
    On a aussi fait des rétroprojections, je ne sais pas si avec ou sans l’écran vert. Pendant la débâcle, ou a vu des scènes en arrière-plan, en bi-pack, dit-on.
    Encore dans l'avant-dernière restauration en date, Scarlett semble avoir la scarlatine (ou scarlettine) ou avoir suivi une cure au carotène. Le reste du décor est superbe. Dans la scène ou Rhett montre sa fille à Melanie, le bébé semble bien brun et la scène a un halo rougeâtre. Tout cela si on veut être très tatillon. Je me suis rendu compte de ces « défauts » peut-être au 8è ou 9è visionnage du film, pour voir plus de détails et des détails.
    À côté de ça, je ne sais pas si « Le Vent » a été le premier film où chaque personnage principal avait un thème musical. Bien entendu, quand on écoute le Tara’s Thème, on sait ce que c’est. Mais plus beau et presque divin est le thème de Belle Watling. En ton majeur mais d’une tristesse et nostalgie immenses comme Belle elle-même.

    Le technicolor a commencé son agonie au début des 50’. Avec l’arrivée en masse de la télévision dans les foyers en Amérique, les familles restaient à la maison devant la nouveauté et préféraient le confort de chez eux aux sorties parfois laborieuses.
    Les patrons du cinéma cherchaient désespérément un moyen d’attirer le public à nouveau. Ils ont tout misé sur la taille de l’écran. Les lentilles anamorphiques existaient déjà depuis plus de 10 ans. Il y a eu un western tourné en 1930, en écran large. Le détenteur du brevet, un allemand a voulu proposer ses services à Selznic. Seulement chez technicolor, on a dit que c’était incompatible. En plus des trois filtres, trois prismes, trois pellicules, un objectif déformant ?… il faudrait attendre encore quelques années de recherches pour adapter la chose. Ce fut alors un « non ».
    Mais en 53, Michael Todd s’est associé au gars qui avait piqué les lentilles qui, suite à la guerre, étaient tombés dans le domaine public ! Pas de technicolor ? Tant pis. Kodachrome ou même Agfacolor feraient l’affaire parce qu’il y avait un seul négatif sensible à la couleur et il pouvait être utilisé dans n’importe quelle caméra. C’est Kodak qui l’a emporté. On a alors filmé « La Tunique » et, malgré les imperfections, ce fut un succès. Seulement Todd n’avait pas aimé les couleurs plates tu tirage de Eastman et a demandé à technicolor de développer les négatifs en utilisant son procédé pour teindre, fixer et améliorer les teintes. Ce fut splendide. Il n’y avait pas de restrictions de couleurs et tout pourrait être filmé. Tous les studios s’y sont mis au cinémascope ou Todd-ao. Les propriétaires de la firme technicolor ont décidé de modifier leurs énormes caméras devenues désuètes et ont créé le Techni…rama ! Ben-Hur a été tourné en « super-technirama 65 » qui a été après printé sur 70mm. On n’est pas à 5 millimètres près. De Mille a tourné les Dix Commandements en VistaVision qui consistait simplement à faire défiler le 35 mm couché sur le côté. La résolution était alors lisse comme un miroir. Eastmancolor « printed by » technicolor en VistaVision ça a donné un des plus beaux « technicolors » jamais projetés.

    La première fois que j’ai vu « Le Vent », ce fut en 1967 lors de sa ressortie « dans la magie de 70 millimètres et son stéréophonique ». Le film avait été recadré, on a zoomé et un peu découpé en bas ou en haut, selon le plan et on a eu « Le Vent » en cinémascope fake. Certains critiques ont crié au scandale, au sacrilège et autres bull-shits. Pour moi, vu la qualité et la sagesse de la nouvelle découpe, c’était grandiose et ça a donné au film un côté bien plus épique. La Metro avait fait un salmigondis des copies partout dans le monde car les 3 négatifs de base avaient disparu. Ils ont traité le tout en en « Metrocolor ». Parfait.
    Le dvd des 80 ans est revenu au format 4/3. Ayant un écran plat de 60 pouces, j’utilise le zoom de la tv et je « recadre » moi-même mon wide screen. ‘Suis chez moi, j’fais ce que j’ veux.

    D’autres films ont suivi la mode du recadrage : Oz, Robin des Bois, furent une large superbe réussite. Paramount a décidé d’élargir le Plus grand Chapiteau et, malgré une couleur à en perdre le souffle, j’ai été déçu en distinguant la doublure de Cornel Wilde faire ses acrobaties car le galant avait le vertige et ne pouvait même pas monter sur un escabeau. Pour Samson et Dalila, pareil. Mature étais plus grassouillet que musclé et pour les plans larges on avait mis un colosse pour le remplacer. Seulement, avec le zoom, on voyait que ce n’était ni vert ni mature. Dommage.
    On a essayé de bannir « Le Vent » de la liste de « sais pas qui ». Les négationnistes, vous avez raison. Il n’y a jamais eu d’esclaves en USA, jamais d’adorables Mammys qui ont élevé des enfants à la place des mères trop occupées à montrer ses gowns et bijoux en société. Il n’y a jamais eu lieu la Guerre Civile. On efface tout d’un coup de ciseaux.
    Ils ont vite fait marche arrière et « Le Vent » est tout le portait d’une époque que le vent a emporté.
    Récemment, le jour de l’an, j’ai vu sur Arte un doc sur Vivien Leigh, très complet. J’avais lu sa Bio dans les années 90 et il n’y avait pas de nouveauté. Seulement des images et des séquences filmées, celles-ci inédites.
    Après on a passé le film dans sa « dernière version » en 6k. Stupéfiant ! O a enlevé le « filtre » châtain et les couleurs au lieu de seulement « artistiques » sont revenues à un technicolor émaillé et presque en relief. On est revenu à la version « originale », artistique mais belle. Même télé, même zoom et même enchantement.

    « Le Vent » a-t-il été le plus grand film jamais tourné ? Quand on voit et entend les innovations, les costumes, les décors, la couleur, les dialogues on ne peut plus « naturels »… Franchement, cher amis, je m’en fous ! Je suis un windy incorrigible. C’est le plus grand film de tous les temps !
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