Un officier du LAPD de Los Angeles, opérateur dans un centre d’appel d’urgence, reçoit un mystérieux appel téléphonique, celui d'une femme qui vient de se faire kidnapper. Mais l'appel s'interrompt brutalement et l'officier va devoir tout mettre en oeuvre pour tenter de lui venir en aide...
Trois ans seulement après l'excellent thriller éponyme réalisé par le danois danois Gustav Möller, les américains n’ont pas tardé à s’y intéresser au point d’en réaliser un remake, quasi plan par plan… C’est dire l'inutilité de l’entreprise, tant l'orignal se suffisait à lui-même. A la réalisation, on y retrouve Antoine Fuqua (Equalizer - 2014) qui dirige pour la seconde fois Jake Gyllenhaal et situe son intrigue intégralement au sein d’un centre d’appel avec pour toile de fond, un gigantesque incendie qui menace Los Angeles (mais tout ça, c’était qu’un prétexte pour casser le huis clos qui faisait toute la saveur du film danois, car dans la version originale, nous n’avions aucune image de l’extérieur, le film était intégralement centré sur l’opérateur téléphonique, tandis que dans la version US, pour casser ce côté anxiogène, ils y ont ajouté des images de la catastrophe filmées en temps réelles, mais qui au final, n’apporte strictement rien à l’intrigue principale).
Ce remake n’a d’intérêt que pour celles et ceux qui n’auraient pas vu l'original, car sincèrement, pour les autres, celui-ci n’a pas grand chose de nouveau à nous offrir (même structure narrative et même histoire), si ce n’est, l’excellente prestation de Jake Gyllenhaal. Là où l’original parvenait à faire en sorte que nous ne soyons plus seulement spectateur mais auditeur d’une traque haletante s’en retrouve ici amoindris par des choix de narration et des plans qui dénaturent complètement le cadre qui était posé (les appels téléphoniques avec de rares incursions extérieurs, notamment en ayant rajouté un pauvre plan sur une voiture de patrouille qui en fin de compte, n’apporte rien à l’histoire).
Finalement, The Guilty (2021) se regarde certes, sans déplaisir mais ne parvient jamais à atteindre les sommets de tensions que pouvait nous procurer le film danois. Et le fait que le film ait échoué sur une plateforme de streaming (Netflix) en lieu et place d’une exploitation en salles en dit long sur l’absence de potentiel réel du film (et n’allez pas me dire que c’est à cause de la pandémie de Covid19, car cela faisait déjà plusieurs mois que le monde entier n’était plus confiné).
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