On se doit de délecter ce film comme on lit le journal d'un autre canton : passer très vite sur l'important et ne retenir que la bêtise et l'ennui des autres, avec la distance suffisante pour ne jamais nous renvoyer à notre propre ennui. Distance accordée par la connaissance de la personnalité des films de Wes Anderson, j'en concède. La réussite tient à la vision du monde que le réalisateur nous partage : voir le beau partout et avant tout. Ayant grandie dans un petit village où le journal local faisait foi, je connais ce besoin d'ajouter du beau au burlesque, du fantastique à la banalité, de l'exotisme au commun. Cependant, à la manière d'un enfant, le film dessine dans le vide des destins qui disparaissent sous de gras traits de crayon (ici incarnés par ces acteurs qu'on connaît tous, et dont la personnalité est trop évidente, trop surfaite et plaquée aux personnages). Je ressors de la salle le cœur plein de couleurs nouvelles. Merci pour cet esthétisme. Ce 4/5 s'explique par la merveilleuse mise en scène du survol de faits divers tout aussi hyperboliques que crédibles sur fond de beau.
Labellisé par le Festival de Cannes 2020 et en compétition pour la Palme d’Or de l’édition 2021, “The French Dispatch” nous présente un journal américain basé à Ennui-sur-Blasé, une ville française fictive dans les années 50-60. La patte du réalisateur Wes Anderson est toujours présente pour son dixième long-métrage. La mise en scène excentrique dévoile des décors en carton, des costumes et coiffures délurés, des situations aussi cocasses que poétiques....Mais ce qui saute aux yeux, c’est la présence abondante d’un casting international même pour le plus petit rôle de figuration : Bill Murray, Owen Wilson, Benicio del Toro, Adrien Brody, Tilda Swinton, Frances McDormand, Timothée Chalamet, Elisabeth Moss, Edward Norton du côté des anglo-saxons ; Léa Seydoux, Lyna Khoudri, Mathieu Amalric, Cécile de France, Guillaume Gallienne, Pablo Pauly, Denis Ménochet, Félix Moati du côté des français ; ou encore l’allemand Christoph Waltz, l’italien Willem Dafoe et l’irlandaise Saoirse Ronan. “The French Dispatch” est presque un petit jeu à trouver où se cache tel ou tel acteur. Le scénario est lui aussi un jeu à tiroirs puisque l’histoire se décompose en quatre volets et un épilogue, tel un rubricage de journal. Bien entendu, chaque spectateur aura davantage son appétence pour une section portée par une partie de son casting préféré. Dans tous les cas, “The French Dispatch” est un hommage à une époque du journalisme qui n’existe plus et en fait une mosaïque singulière et attachante, même s’il peut parfois nous perdre en chemin. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le film est bon techniquement et les références sont riches. Cependant, je ne sais pas trop quoi en tirer. Je suis surement trop stupide pour tout comprendre...
ça va vite, c'est plein de références un peu sibyllines pour initiés...et il faut savoir qu'on voit à l'écran des rubriques du dernier numéro du magazine the French Dispatch.. C'est mieux de le savoir avant d'y aller. L'esthétique, l'amour et désamour de la France et des français.. Je me suis demandée quand même si on passe à la fin à de l'animation pour raison de budget et de temps, et cela a cassé pour moi la fiction même si cela m'a évoqué Michel Ocelot et Dilili à Paris.. Bref c'est quand même du pur Wes Anderson. Je me demande ce qu'il m'en restera d'ici quelques temps.. La partie que j'ai préférée est celle sur le prisonnier fou peintre de l'abstrait...Je me suis demandée si c'était une ref à Picasso/Soutine/..ça serait sympa qu'on ait plus de sous titres? aide à trouver la ref pour vraiment goûter tout le sel de ce film pointu. On peut se contenter peut-être de les reconnaitre un peu et d'admirer cette folie créative.
J'avais beaucoup entendu parler de Wes Anderson. Que cela soit sur instagram ou en vitrine, son esthétique m'était immédiatement apparue comme sympathique. C'est donc avec hâte que je découvre ce monde si particulier, hors du temps mais ancré dans notre réalité, noir, orange et bleuté. Si le défilement du spectre colorimétrique et la diversité des changements de focale me fascinent un temps, mes vieux réflexes ressurgissent progressivement pour atténuer fortement le foisonnement des images. Je cherche l'intrigue et ne la trouve pas. spoiler: Je m'attache au prisonnier et le perd , seul caractère de profondeur qui ait excité mon imagination. Les autres se succèdent si facilement que le plaisir premier laisse rapidement place à de la déception. Certes, devant cette nouvelle expérience j'essaie de comprendre, d'apprendre, de déchiffrer, de conceptualiser et de sortir de mes préjugés, mais je n'y arrive pas. J'en suis alors réduit à m'accrocher à la simple expérience esthétique proposée par le réalisateur. Peut-être, et je m'en rend compte à la rédaction de cette critique, que l'esthétique de Wes Anderson se suffit à elle-même, et qu'elle justifie à elle seule le déplacement: je n'en reste pas moins sur ma faim. "La beauté sauvera le monde" disait Dostoïevski. D'accord, mais la beauté proposée par Wes Anderson vise-t-elle un absolu ? Je ne le crois pas, car la beauté cinématographique devrait s'incarner dans sa totalité, au travers de sa technique COMME dans sa narration. Or, j'ai l'intime sentiment que ce qui m'a été proposé consistait davantage en un exercice de style visuel et tendance, qu'à un projet d'ensemble visant l'émerveillement de tous mes sens. Le film n'est donc pas mauvais, principalement grâce à son esthétique particulière. Pourtant, le manque de profondeur narrative et de cohérence d'ensemble ne permet pas de s'immerger complètement dans la séance. Cette expérience a au moins le mérite de pousser ma curiosité à aller explorer l'univers de Wes Anderson, pour voir si ses anciennes réalisations se contentaient elles aussi simplement d'un travail esthétique atypique.
Un film qui plaira forcément aux cinéphiles et amoureux de Wes Anderson (c'est les mêmes). Toutes les obsessions, références, effets de styles Ansersonien sont devenus l'idée même du film aussi bavard qu'étourdissant et... extrêmement ennuyeux. Anderson s'est fait plaisir, on est content pour lui. Le spectateur lui, ne compte pas dans cette histoire. Dommage, il paie sa place lui.
J'avoue en toute humilité ne pas avoir compris le film. Visuellement très beau, et avec un casting haut de gamme, je m'attendais à un minimum d'intérêt. Je suis repartis frustré de cette séance.
Quand meurt le rédacteur en chef du « French Dispatch », magazine français à destination des américains, les journalistes décident de produire un dernier numéro exceptionnel. Et ce sont trois articles du journal qui donneront lieu à trois moyens métrages. Wes Anderson, le plus francophile des réalisateurs américains, pour cet hommage ou regard ironique sur la culture française, situe son film dans l’improbable commune d’Ennui-sur-Blasé, çà ne s’invente pas. En fait, le film a été tourné à Angoulême et Wes s’en explique : « J’ai choisi Angoulème parceque cette ville est préservée dans une bulle intemporelle. Il y avait peu de choses à faire pour lui donner un aspect magique ». Dans ce dixième opus du maître texan du cadrage sophistiqué, on retrouve toujours les mêmes marottes à chaque plan aussi bien au niveau des coloris vifs que du jeu figé des acteurs que des mouvements de caméras mécaniques ; on pourrait être blasé mais que nenni, on pourrait frôler l’ennui, loin de là. Devant tant de beauté formelle et d’inventivité, les pisses froids peuvent faire la fine bouche devant cette redite, mais devant un tel talent on s’incline. Son récit fragmenté rend ses personnages plus anecdotiques que dans les films précédents, sa narration inutilement complexe peut perdre parfois le spectateur, son cinéma littéraire en mouvement où l’œil qui lit devient l’œil qui regarde l’écran peut épuiser. Oui, ce n’est pas son meilleur, cependant c’est un des meilleurs films de l’année. Son geste à la Tati dans l’approche burlesque de son sujet flirte avec le romanesque et çà nous émerveille. Ici il use aussi de polychrome, de noir et blanc et même de dessin animé ; on ne peut pas dire qu’il choisisse la facilité même dans une forme de répétition de son art. Et pour finir, il s’appuie sur un casting trois étoiles, fruit d’une sélection exceptionnelle des deux côtés de l’atlantique. Et même dans les figurants, bon nombre de comédiens français sont venus faire une pige ; un film de Wes Anderson, il fallait en être. Vu une fois, mais vu la richesse à voir et à entendre, déjà pressé de le revoir. TOUT-UN-CINEMA;BLOGSPOT.COM
soyez ouverts ..et laissez vous vous transporter dans ces 3 histoires, loufoques de personnes déjantés ! j'adore . à la.maniere du fabuleux d'amélie Poulain, bien que dans un univers différents, ce film vous embarque dans du rocambolesque du début à la fin .
The French Dispatch, ou l'histoire d'un film nul Un film décevant, avec 30 bonnes minutes en trop (voire plus). Une intrigue sans queue ni tête et difficile à saisir. Une utilisation de la couleur et du noir et blanc sans intérêt. Une musique loin d'être mémorable. Après avoir visionné la bande-annonce, je m'étais constitué un avis plutôt négatif mais demeurant ouvert, le résultat a été décevant au dela de mes espérances. On me dit en sortant de la salle que cinématographiquement parlant, ce film est très intéressant et que le réalisateur est incroyable. Ce que j'ai vu, moi, c'est une mise en scène d'un autre temps et des décors certes beaux mais avec aucun intérêt nouveau, quel qu'il soit. Le réalisateur pour moi, n'a rien d'un génie aujourd'hui. Il l'aurait peut-être été il y a 70 ans. Si l'on s'intéresse à certains détails, j'ai noté : Timothée Chalamet n'est pas du tout à sa place. il est le seul à parler anglais alors que les autres personnages parlent français et lui-même est censé être français (dans le film). Les dix premières minutes de présentation s'enchainent trop rapidement, ce qui rend la compréhension assez difficile. La dernière partie (cuisine empoisonnée) est à mon avis de trop. Encore une fois, les scénaristes ne font pas les efforts linguistiques nécessaires. Le français est tout sauf naturel et on sent que ce ne sont pas des Français qui ont travaillé sur ces répliques.
J'ai tout de même noté quelques points positifs : La deuxième récit (psychopathe en prison) est amusant et divertissant. Merci Tilda Swinton pour cette performance qui a relevé le niveau général de ce récit. Quelques gags drôles. Un des seuls points positifs, le casting varié et plutôt impressionant.
Comme vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé ce film. J'ai passé 1 heure et 43 minutes à essayer de me convaincre que ce film est intéressant, je n'y suis pas parvenu. Pour autant, je vous invite à vous forger votre propre avis puisque d'après certaines personnes, le mien n'est pas celui de tous.