Amazon Prime Video nous refourgue un film de superhéros cheap au possible, avec Sylvester Stallone comme tête de gondole, qui a toute sa place dans les direct-to-VOD.
La médiocrité et la facilité sont les deux plus gros défauts du film, tant ce que l'on nous montre a déjà été fait des centaines de fois, et souvent mieux.
À mi-chemin entre un Kick-Ass, mais sans l'humour, et un film d'action boursouflé des années 90, le film sent la redite.
L'absence de toute idée forte de mise en scène, et sublimée par un scénario nanaresque, digne des pires séries B, et des dialogues particulièrement niais et débiles.
Les twists moisis sortit de derrière les fagots, et le côté bipolaire de presque tous les personnages rend le film irréaliste et WTF en permanence : Stallone dit une chose positive au gamin, et soudainement l'envoi bouler sans raison.
Je trouve toujours absurde les hommes de mains du gang, qui poppent sans raisons, et vont essayer de tuer le superhéros à mains nues, alors qu'il vient d'encaisser 50 chargeurs sans broncher. Ont-ils un semblant d'instinct de survie?
Mention à l'atout charme Sophia Tatum, qui incarne la seule femme dans le gang, qui meure comme un caca, à l'image de tous les personnages secondaires, dont le rôle est totalement inutilisé.
Dascha Polanco qui joue la mère du gamin, est un cliché ambulant de la mère de famille qui a dû mal à joindre les deux bouts, mais essaye d'enseigner des valeurs morales à son fils.
Seul le gamin Javon “Wanna” Walton, déjà vu dans la 3ème saison de Umbrella Academy, semble se donner à fond, et essayer de s'imposer à l'écran, tant le reste du casting est en mode osef total.
Comme à son habitude, Pilou Asbæk joue le méchant de service (Mads Mikkelsen a préféré rejoindre le casting de Uncharted : le trésor caché des Nazis), surjoue en permanence, essayant de singer les méchants loubards des année 80, mélangé à un pompage approximatif de Joaquin Phoenix dans Joker.
Le personnage a la lubie particulière de vouloir couper l'électricité de toute la ville sans raison particulière.
L'ensemble du film, tourné dans un Detroit remplis de SDF, de casses autos et autres usines abandonnées, transpire le manque de budget, avec des effets spéciaux grossiers par moment, et des accessoires et costumes cheap au possible.
Le film reste grotesque, stupide, sans le moindre sens, mais le réalisateur a le mérite de se prendre au sérieux, ce qui donne un film de série B fauchée mais jamais drôle.