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Charles-Max
25 abonnés
13 critiques
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3,5
Publiée le 18 décembre 2024
« Portait de la jeune fille en feu » est un film féministe et 100% féminin, que ce soit devant ou derrière la caméra. Malgré quelques longueurs dans la première partie, on se laisse conquérir par le formidable duo Merlant-Haenel, par leurs regards qui disent plus que des mots. Derrière cette toile résonnant avec des questions contemporaines, on imagine facilement les drames intimes vécus par nos aînées il y a de ça quelques siècles.
Prix du scénario à Cannes en 2019, "Portrait de la Jeune fille en feu" est un magnifique film mettant en scène, l'art de la peinture, à une romance Impossible. Conformément aux jurys, le prix du scénario est discutable, car il est avant tout, simple malgré le double sens qui se fait ressentir, tout le long du récit. Néanmoins, c'est un prix qui a donné le succès au film, et cela est totalement mérité ! La réalisation de Céline Sciamma, représente au mieux, l'art de la peinture, dans toute sa splendeur. En effet, chaque cadre composé, est digne d'une oeuvre peinte. La photographie est sublime et d'une justesse remarquable ! De plus, le duo Merlant/Haenel s'associe parfaitement aux cadres filmés. L'histoire accompagne cela, comme une peinture : une image/un portrait, peut cacher et démontrer, une histoire forte derrière ! Très reussi, et cultissime film français de cette fin de decennie 2010
Une magnifique photo, des actrices toute en retenue et pourtant qui parviennent à nous faire ressentir toutes les émotions qui les animent. Une belle histoire d’amour entre femmes superbement racontée avec beaucoup de pudeur et de talents
Céline Sciamma réalise un très beau film, très esthétique et mettant en valeur l'art de la peinture. De façon très moderne, la réalisatrice y fait part d'un amour lesbien qui, bien sûr, ne peut pas avoir lieu de façon publique au XVIII ème siècle. Adèle Haenel est parfaite dans son rôle d'Héloise, très sensuel et Noémie Merlant joue très bien son rôle de peintre peu à peu gagné par l'attirance envers cette belle blonde qu'elle peut admirer sous tous es angles pendant des heures. L'esthétisme du film est une grande réussite, beaucoup de scène à la simple lumière de bougies et des paysages normands de toute beauté. Céline Sciamma réussit un très beau film.
Le cinéma pictural prend chez Sciamma une dimension romanesque, mais pas aussi sulfureuse que pourrait le laisser penser le titre. Au contraire, la relation qui unit Marianne et Héloïse s'opère dans une retenue frileuse, à l'image des contraintes féminines de l'époque, encore actuelles pour certaines : le corset des attentes sociétales, les divergences de classe, l'hétéronormativité prédominante.
Sans forcément verser dans un cinéma érotique, on aurait aimé franchir un cap plus audacieux. Le cadre historico-bourgeois, quoiqu'il participe au sujet du film, n'y est pas favorable. C'est pourquoi, Sciamma, dans une démarche féministe et déconstructrice, que l'on apprécie pour ces qualités, nous surprend peu par sa mise en scène élégante, ou par la tournure des événements. On est donc moins à même d'explorer les forces et les faiblesses de la contre-narration qu'elle expose.
J'ai regardé ce film car je recherchai un bon film sur une histoire d'amour naissant et que celui-ci avait reçu de nombreuses critiques élogieuses. Cependant, je dois avoué que j'ai été assez déçue.
Le film est très beau visuellement parlant, on ne peut pas lui retirer ça... Mais je l'ai trouvé ennuyeux, tout est très lisse, aseptisé, académique. Cela m'évoque la parodie des Inconnus sur les films français, avec ce côté très "bon élève".
Je me suis ennuyée pendant une bonne partie du film et j'ai même dû passer plusieurs scènes car on a beaucoup de (très) long moments où il ne se passe rien d'intéressant (les scènes où les personnages mangent, marchent, installent leurs affaires, trempent leur pinceau dans la peinture puis peignent trait par trait, etc.). Je ne sais pas qu'elle était le but de l'auteure en filmant des scènes aussi longues et peu intéressantes (que certains qualifieraient positivement de "contemplatives"), peut être rendre le film plus réaliste ou bien faire durer le "suspense"... Pour ma part, je n'ai pas compris l'intérêt et je trouve que les autres plans plus intéressants ne contrebalançaient pas assez car il n'étaient pas suffisamment intenses. On est censé voir un film sur une passion naissante et pourtant tout semble être fait pour que l'on reste à distance des émotions des personnages, que ce soit dans le jeu des actrices ou dans la manière dont les scènes sont filmées. Concernant le scénario, j'apprécie ce genre d'histoire habituellement, assister à la naissance d'une relation entre deux personnages, l'impossibilité d'un amour, etc. Cela ne me dérange pas de savoir à l'avance comment un film va se terminer, car j'apprécie de voir toutes les étapes menant à ce dénouement. Mais ici cela manque de tension, de passion, d'enjeu mettant en haleine le spectateur : l'enjeu de réussir à convaincre Héloïse de poser pour la peintre est vite balayé, ce qui ne laisse pas vraiment d'autre enjeu marquant à part le fait que cette relation soit impossible.
J'ai bien aimez le dénouement, en revanche, il m'a fait versé une petite larme, mais ce n'est qu'un bref moment. De plus, j'ai trouvé les protagonistes plutot attachantes, même si on est mis à distance de leurs personnalité et émotions, et j'ai trouvé leur histoire touchante.
Si vous aimé les films contemplatifs où il n'y a pas d'effusions de sentiments je pense que cela peut vous plaire, mais pour ma part ce film est une déception.
Merveilleux film avec des actrices pleines de talent; tout le jeu est dans la délicatesse et la suggestion. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un film de cette qualité; on ne voit pas le temps passer; pourtant ce film ne repose pratiquement que sur 2 personnages et dans un décor simple. Bravo aussi à la réalisatrice; c’est du très haut niveau!!!
Un très beau film qui repose sur l'interprétation précise et impliquée de ses deux actrices principales. Un film qui fait penser à La leçon de piano, en un peu plus lent peut-être.
L’œuvre de madame Sciamma est magnifique, avec une mise en scène époustouflante. La France est à l’honneur et je l’aime quand on pond des œuvres pareilles, c’est une belle démonstration de notre potentiel immense, avec une magnifique interprétation pour Noémie Merlant. Mais par contre… C’EST TROP LONG POUR RIEN VOILÀ. Tu perds des points sur ça car j’ai tellement aimé à côté mais pas insensible à ce détail.
"Portrait de la jeune fille en feu" est une œuvre cinématographique fascinante réalisée par Céline Sciamma, qui nous plonge dans une romance intense et poétique à la fin du XVIIIe siècle. Ce film, tout en élégance et subtilité, explore des thèmes profonds tels que l'amour interdit, la liberté, et l'expression artistique, à travers le prisme du regard féminin.
L'histoire se déroule sur une île bretonne où Marianne (Noémie Merlant), une talentueuse peintre, est chargée de réaliser en secret le portrait de Héloïse (Adèle Haenel), une jeune femme réticente à l'idée de se marier. Présentée comme dame de compagnie, Marianne observe Héloïse lors de leurs promenades pour capturer ses traits sans éveiller ses soupçons. Le développement de leur relation, d'abord fondée sur la méfiance, évolue vers une complicité et une passion palpable, marquant un tournant décisif dans la vie des deux femmes.
Visuellement, le film est un chef-d'œuvre. La photographie de Claire Mathon est tout simplement exceptionnelle, créant des tableaux vivants qui rappellent les peintures classiques. Chaque cadre est soigneusement composé, chaque lumière méticuleusement placée pour intensifier l'atmosphère de l'époque et les émotions des personnages. Le choix des costumes et des décors ajoute une authenticité et une profondeur à l'univers du film, transportant les spectateurs dans une période révolue avec une précision impressionnante.
La performance des actrices principales est remarquable. Noémie Merlant et Adèle Haenel livrent des interprétations nuancées et puissantes, rendant crédible et touchante la progression de leur relation. Leur chimie à l'écran est indéniable, et les moments de silence entre elles en disent parfois plus que les dialogues.
Cependant, "Portrait de la jeune fille en feu" n'est pas exempt de critiques. Le rythme du film peut sembler lent pour certains spectateurs, avec des séquences contemplatives qui, bien qu'esthétiquement plaisantes, peuvent ralentir la narration. De plus, certaines scènes symboliques, bien qu'intellectuellement stimulantes, risquent de paraître surchargées et pourraient dérouter les spectateurs à la recherche d'une histoire plus linéaire et directe.
Le film excelle dans sa capacité à aborder des thèmes universels de manière intime et personnelle. La réflexion sur le mythe d'Orphée et Eurydice, par exemple, est habilement intégrée dans le récit, offrant une métaphore poignante sur le choix et la perte. L'analogie entre la création artistique et la mémoire est également une dimension riche du film, soulignant la manière dont les œuvres d'art peuvent immortaliser des sentiments éphémères.
"Portrait de la jeune fille en feu" est un film qui mérite d'être vu pour sa beauté visuelle, sa profondeur thématique et ses performances d'actrices. Il se distingue par sa sensibilité et son approche délicate de l'amour et de l'art, tout en invitant à une réflexion sur la place des femmes dans l'histoire et l'art. Bien que son rythme et sa symbolique puissent ne pas convenir à tous, il reste une expérience cinématographique mémorable et enrichissante, qui se démarque par sa singularité et son audace artistique.
Portrait de la jeune fille est un film lesbien d'époque tout en délicatesse et en contemplation. Les gestes précis et les dialogues minutieux permettent de s'extasier devant cette petite œuvre cinématographique. Cela reste tout de même long par moment.