Ce film c'est d'abord la rencontre de deux âmes bien avant l'histoire d'amour physique entre deux femmes. Les décors sont épurés, les silences sont marqués, les regards intenses et les Femmes sont présentes. Merci pour ce magnifique film !
À bout de souffle avant d'avoir commencé. Faussement flamboyant. Froid comme les braises restées dans la cheminée. Seul mes yeux fatigués m'ont brulés.
Magnifique film tant dans son/ses cadres (nature, intérieurs à la flamme, peinture) que dans son histoire (l'amour). J'ai du mal à y trouver des fausses note, voire des défauts, peut-être quelques répliquesde la première partie pas assez articulées dans un style trop contemporains (en particulier de l'Héloïse d'Adèle Haehnel). Mais, d'une manière générale, la partition des actrices est superbe, et par une phrase, un geste, une respiration, un regard, elles nous mènent à l'émotion finalement. Là où certains voient un film scolaire ou artificiel, moi, je vois une grande maîtrise technique (on a déjà parlé de ces plans très joliment composés), mais également narrative. Les détails s'assemblent bien pour faire sens : on voit peu à peu monter l'émoi des personnages. Les fins (avec les différents adieux et retrouvailles) font culminer l'émotion -j 'en ai eu les larmes aux yeux. Bravo pour ce film.
Il s'agit là d'un très beau film, dont la fascination exercée sur le spectateur est un véritable plaisir. L'austérité ambiante, de la reconstitution historique, du cadre isolé de l'intrigue et des rapports/dialogues entre les personnages s'avère étrangement séduisante et constitue une étincelle capitale dans l'embrasement qui suivra! Les deux actrices principales sont fabuleuses et terriblement intenses, y compris dans leur mutisme si expressif! C'est une oeuvre foncièrement féminine et féministe et une bouleversante histoire d'amour, qui séduit durablement malgré une fin un peu longue qui en dilue l'intensité.
je n'es pas compris l'enthousiasme, quel manque de rythme, des grandes tirades intello sans grand sens ni intérêt . l'histoire d'amour est longuuue car on voit des la première scène ce qui va arriver et cela met une heure à venir.. ça se prend la tête et je suis très déçu
Un chef d'oeuvre, c'est ce qui vous permet de chausser de nouvelles paires de lunettes pour lire la réalité. Après le portrait de la jeune fille en feu, on ne peut plus voir une grande partie des films, déjà produits ou à venir, comme avant. Une jubilation à tous les niveaux qui ne manquera pas de faire grincer des dents: celles des vieux grincheux, des pédants et des pimbêches. Tant mieux: c'est et ce sera autant de galons aux épaulettes de C. Sciamma et des interprètes, magnifiques, Adèle Haenel et Noémie Merlant. Une oeuvre largement sous-estimée et sous-récompensée.
Magnifique film sur l'envie de liberté ! Très bien réalisé, interprété, mis en scène, le film est d'une justesse et d'une simplicité qui le rendent excellent. Claire Mahon mérite son Cesar. La chanson des femmes sur la plage résonne dans la tête bien après la fin du film. Superbe.
Honnêtement, je me suis ennuyée pendant tout le film ..la preuve c'est que comme j'étais en replay sur Canal+, j'ai stoppé au beau milieu...et j'ai terminé le lendemain. Une histoire de lesbiennes soft à la sauce 18ème siècle avec des dialogues plutôt du 20ème siècle.
Sans aucun doute pour moi, un film bien trop sûr-estimé. C'est bien certes. Les images sont soignées, l'histoire est simplette mais joliment interprété et la mise en scène n'a rien d'extraordinaire mais sait faire passer les émotions. Voilà c'est correct mais de là à lui donner une multitude de prix et des critiques dythirambiques la ça me dépasse...
Portrait de la jeune fille en feu explore la féminité avec une rare justesse et intelligence qui nous fait dire : Céline Sciamma a tout compris aux femmes. Belles même lorsqu'elles ne sourient pas, maîtresses de la vie qu'elles portent en elles, attirées elles aussi (tiens donc, quelle surprise) par le vin, le tabac, et...l'amour libre. Noémie Mêlant et Adèle Haenel façonnent cette ode aux femmes libres avec beaucoup de sincérité (ces regards...). À ceux qui râlent de voir ces personnages féminins "à la garçonne", pourrait-on dire, de façon anachronique en 1770, on répondra qu'il s'agit plutôt d'un portrait de ce que les" amoureux de la féminité " veulent voir, et comme on nous l'explique si bien dans le film : un portrait n'a pas vraiment vocation à dépeindre la réalité, il transmet des sensations, des impressions tout en respectant les codes établis. Et ici, la palette des beaux plans est riche dès les couleurs symboliques des robes : le bleu pour la noblesse de la mère qui fait des ronds de jambes aux époux fortunés pour sa fille, cette dernière en vert pour reprendre la couleur de la maladie (la mort au théâtre, "glauque" en peinture...), ici une pulsion suicidaire, et la peintre en rouge, aussi vivante que passionnée pour son modèle. D'ailleurs, le fameux "feu" se décline en plusieurs sens que l'on explore, entre "le feu intérieur" qui est le désir de vivre pleinement ces quelques jours ensemble, le "feu passionnel" (brûler ou se consumer d'amour pour quelqu'un) avec la romance homosexuelle côté femmes (ce qui est rare à l'écran), ou plus pragmatiquement le véritable feu destructeur qui spoiler: élimine l'ancien tableau pour pouvoir en faire renaître un de ses cendres... La construction des plans est impossible à résumer en quelques lignes tant ils sont riches, on peut tout de même en donner une idée : prenez un plan, vous pouvez en parler et débattre un bon moment, les placements des objets par rapport aux personnages, les clair-obscurs caravagiens, les couleurs symboliques, la douceur des visages venus de Vermeer (on croirait voir La Jeune fille à la perle)...tout respire le beau tableau. Toute la féminité condensée dans un portrait fascinant.
Le film intello par excellence: plan d'une lenteur extrême, scénario vide et prétention absolue des actrices. Bref, 2h perdues. Primé à Cannes quoi ... !