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1,0
Publiée le 15 août 2020
Une grande partie est visuellement saisissante, beaucoup de scènes sont composées de manière satisfaisante et lorsque nous voyons la peinture appliquée sur la toile cela retient notre intérêt pendant un certain temps. Bien que pas assez longtemps pour justifier la durée de ces scènes. Cela me rappelle des films comme Black Swan et Le Patient Anglais qui étaient tout aussi incohérents, statiques et mal avisés mais qui ont obtenu d'excellentes critiques en s'adressant au public louant implicitement le spectateur avec des références culturelles de haut vol. Dans le cas du Portrait de la jeune fille en feu, les touches culturelles sont le mythe Orfeo et les Quatre saisons de Vivaldi. Fait intéressant tous ces films promettent une expérience érotique mais échouent à la livrer car aucun des personnages ne ressemble à de vrais êtres humains. Il y a une discussion sur Orfeo dans laquelle l'un des personnages principaux déclare fatalement qu'Orfeo s'est retourné vers Euridice parce qu'il était dans l'âme un artiste pas un amoureux. C'est ce film en un mot une déclaration simulée et profonde qui devient de plus en plus dénuée de sens à mesure que vous y réfléchissez...
L'histoire d'un amour impossible au 18ème siècle entre une jeune peintre et son modèle, future épouse. Un film d'une grande sensibilité et délicatesse, beau comme un tableau, sublimé par l'interprétation d'Adèle Haenel et Noémie Merlant.
Grâce aux immanquables de l’été, j’ai vu « Portrait de la jeune fille en feu » de Céline Sciamma sorti en septembre 2019. Le pitch (comme on dit de nos jours) est connu et expliqué dans la bande annonce. Noémie Merlant incarne donc Marianne, une jeune parisienne peintre comme son père, et Adèle Haenel est Héloïse, une jeune aristocrate récemment sortie du couvent des Bénédictines pour en quelque sorte remplacer sa sœur qui s’est suicidée par refus d’un mariage arrangé avec un riche Milanais. Les 2 comédiennes sont dirigées avec une grande maîtrise et si certains peuvent reprocher une lenteur à ce film de 2 h 02, c’est bien parce qu’il faut du temps pour que la relation entre les 2 jeunes femmes évolue. L’histoire s’enrichit d’une interprétation du mythe d’Orphée et d’Eurydice et à l’inverse de la vie « banale » de la jeune servante (Luàna Bajrami) qui doit avorter. La date de l’histoire n’est pas clairement précisée (fin du XVIIIème) et le lieu en huis-clos avec la mer non plus comme pour rendre cette histoire universelle. Les décors, les costumes et la lumière de ce film sont sublimes et les 3 scènes finales sont très réussies : une Héloïse/Eurydice en robe de mariée qui apparaît en vision lorsque Marianne quitte le manoir ; un tableau d’Héloïse avec son petit garçon mais avec à la main un livre entrouvert à la page 28 et Héloïse en plan serré à un concert où la musique de Vivaldi l’a fait à la fois pleurer et sourire, elle qui n’était habituée qu’aux chants religieux et avait demandé à Marianne ce qu’était la musique ! Coup de chapeau également pour la scène du jeu de cartes entre les 3 jeunes femmes et la réunion des femmes du village autour d’un feu et de "Fuggire non posso", une ballade polyphonique particulièrement envoûtante. Un sujet certes singulier voire militant mais un film remarquablement bien fait méritant les 5 prix reçus.
Ce film c'est d'abord la rencontre de deux âmes bien avant l'histoire d'amour physique entre deux femmes. Les décors sont épurés, les silences sont marqués, les regards intenses et les Femmes sont présentes. Merci pour ce magnifique film !
À bout de souffle avant d'avoir commencé. Faussement flamboyant. Froid comme les braises restées dans la cheminée. Seul mes yeux fatigués m'ont brulés.
Magnifique film tant dans son/ses cadres (nature, intérieurs à la flamme, peinture) que dans son histoire (l'amour). J'ai du mal à y trouver des fausses note, voire des défauts, peut-être quelques répliquesde la première partie pas assez articulées dans un style trop contemporains (en particulier de l'Héloïse d'Adèle Haehnel). Mais, d'une manière générale, la partition des actrices est superbe, et par une phrase, un geste, une respiration, un regard, elles nous mènent à l'émotion finalement. Là où certains voient un film scolaire ou artificiel, moi, je vois une grande maîtrise technique (on a déjà parlé de ces plans très joliment composés), mais également narrative. Les détails s'assemblent bien pour faire sens : on voit peu à peu monter l'émoi des personnages. Les fins (avec les différents adieux et retrouvailles) font culminer l'émotion -j 'en ai eu les larmes aux yeux. Bravo pour ce film.
Il s'agit là d'un très beau film, dont la fascination exercée sur le spectateur est un véritable plaisir. L'austérité ambiante, de la reconstitution historique, du cadre isolé de l'intrigue et des rapports/dialogues entre les personnages s'avère étrangement séduisante et constitue une étincelle capitale dans l'embrasement qui suivra! Les deux actrices principales sont fabuleuses et terriblement intenses, y compris dans leur mutisme si expressif! C'est une oeuvre foncièrement féminine et féministe et une bouleversante histoire d'amour, qui séduit durablement malgré une fin un peu longue qui en dilue l'intensité.
je n'es pas compris l'enthousiasme, quel manque de rythme, des grandes tirades intello sans grand sens ni intérêt . l'histoire d'amour est longuuue car on voit des la première scène ce qui va arriver et cela met une heure à venir.. ça se prend la tête et je suis très déçu
Un chef d'oeuvre, c'est ce qui vous permet de chausser de nouvelles paires de lunettes pour lire la réalité. Après le portrait de la jeune fille en feu, on ne peut plus voir une grande partie des films, déjà produits ou à venir, comme avant. Une jubilation à tous les niveaux qui ne manquera pas de faire grincer des dents: celles des vieux grincheux, des pédants et des pimbêches. Tant mieux: c'est et ce sera autant de galons aux épaulettes de C. Sciamma et des interprètes, magnifiques, Adèle Haenel et Noémie Merlant. Une oeuvre largement sous-estimée et sous-récompensée.
Magnifique film sur l'envie de liberté ! Très bien réalisé, interprété, mis en scène, le film est d'une justesse et d'une simplicité qui le rendent excellent. Claire Mahon mérite son Cesar. La chanson des femmes sur la plage résonne dans la tête bien après la fin du film. Superbe.
Honnêtement, je me suis ennuyée pendant tout le film ..la preuve c'est que comme j'étais en replay sur Canal+, j'ai stoppé au beau milieu...et j'ai terminé le lendemain. Une histoire de lesbiennes soft à la sauce 18ème siècle avec des dialogues plutôt du 20ème siècle.
Sans aucun doute pour moi, un film bien trop sûr-estimé. C'est bien certes. Les images sont soignées, l'histoire est simplette mais joliment interprété et la mise en scène n'a rien d'extraordinaire mais sait faire passer les émotions. Voilà c'est correct mais de là à lui donner une multitude de prix et des critiques dythirambiques la ça me dépasse...