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lorenzo fly
27 abonnés
813 critiques
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3,5
Publiée le 13 avril 2020
"Portrait de la jeune fille en feu" est un film travaillé qui capte habilement son spectateur, alternant des moments brutes et poétiques et qui au final donne un très beau rendu !!
Comment une histoire aussi simple peut m'emouvoir autant ? Portrait de la jeune fille en feu est le souvenir d'une aventure amoureuse intense et brève entre deux femmes. Il n'y a que très peu d'obstacles à cet amour, même pour la jeune femme sortie du couvent.
Pourtant, l'œuvre est loin d'être sans relief.
D'abord l'esthétique. Je ne sais pas si la peinture filmée ma rendu plus sensible à la composition ou si c'est la photographie qui m'a donné l'impression de rentrer dans un tableau, mais j'ai vraiment eu l'impression d'éduquer mon regard durant toute la première partie de l'œuvre. Sûrement un mélange des deux. La côte au crépuscule, les vagues puissantes qui s'écrasent sur la falaise, je me suis senti dans une œuvre de William Turner.
Les scènes d'intérieur sont très épurées avec une attention particulière donnée à la lumière. La caméra ne s'approche que rarement des personnages, de sorte que notre regard peut vagabonder, tel un peintre qui ne veut oublier aucun détail des traits des deux femmes. C'est l'éclairage (à la bougie, au feu ou au soleil) qui insistera davantage sur tel ou tel point tout en laissant l'opportunité aux actrices de s'exprimer.
Ensuite le souvenir. Dès les premières scènes, le spectateur découvre que le film est un flash-back, une interprétation de la réalité passée, qui n'a pas de lien direct avec le présent que vit la protagoniste. Ce prétexte laisse à la réalisatrice la possibilité de tisser un récit idéalisé et presque mystique, de part son esthétique mais surtout à travers des scènes invraisemblables, magiques. Bien-sûr, je pense à la chorale sur la plage qui m'a donné des frissons et qui a déplu à Julia: l'intérêt n'est pas d'être réaliste mais de capter l'instantanéité dans toute la subjectivité d'une femme qui tombe amoureuse.
L'œuvre peut se diviser en deux: d'abord une première partie qui prend son temps, qui guette le désir et qui l'attend, ensuite une succession de scènes fortes et intenses, sans répis. Ce rythme subjectif insiste lui aussi sur le caractère fantasmé des traces du passé qui resurgissent.
Enfin, la relation. C'est une relation égalitaire, comme on en voit rarement en amour. Les personnages prennent de la profondeur grâce à l'absence de profil type dominant/dominé. Cela n'empêche pas les différents entre les deux amoureuses, ni les conceptions philosophiques opposées, mais cela ouvre au dialogue, à l'écoute.
Toute la relation est une poésie, écrite à quatre mains où la bouche d'Heloise pose des questions sans réponses au lecteur et où les yeux de Marianne s'attachent à nous faire découvrir la beauté de chaque instant.
Portrait de la jeune fille en feu est le souvenir d'une aventure douce et féminine qui tente de retranscrire la poésie dans les rencontres les plus intenses.
C'est certe très beau à l'écran mais d'une vulgarité et d'un malsain, pas étonnant de la part de Céline Sciamma. Mais bon comme c'est très féministe et que Adèle Hanel et Noémie Merlant s'en donne à cœur joie dans ce torchon, on crie au chef d'oeuvre. Eh, bien je suis bien content que ce film ai été boycotter aux Césars car c'est une horreur.
Ce film est un chef d'oeuvre. Cela raconte comment on tombe amoureux lentement, doucement, mais sûrement. Les actrices m'ont subjuguée. Je le regarderai en boucle. 😍
Un film de femmes ! IRéalisé par une femme et il n'ya en effet, quasimment pas d'hommes dans ce joli film sur le rapprochement de deux femmes, l'une peintre, l'autre modèle malgré sa volonté, et leur cheminement lent depuis uune phase de méfiance distante jusque à la séparation après l'explosion de leur attirance réciproque et de leur sensualité. Le film, comme un tableau se met en place à petites touches, dans des scènes susccessives particulièrement étudiées, colorées, dépouillées ou non. Evidemment, comme nous sommes au 18ème siècle, il y a en arrière fond, de la pudeur, du puritanisme et le machisme est omniprésent, indirectement par les convenances et les rites et c'est la mère, malgré sa sensibilité, qui est dans le rôle de la sauvegarde des moeurs et des rites de la vie. Les deux actrices principales sont tout à fait excellentes, capables d'un regard, d'une attitude, d'un geste de faire passer ce que leurs mots ne peuvent dirent. Petit clin d'oeil à la solidarité féminine quand les deux bourgeoises secourent la soubrette tombée enceinte puis l'intègrent à leurs jeux innoncents, comme celui des cartes. Deux scènes un peu surréalistes émaillent ce film au rythme lent : celle de l'avortement de la servante, allongée sur le lit alors que les enfants de l'avorteuses, soit lui prêtent main forte, soit jouent avec l'avortée, et aussi ce rassemblement la nuit, sur la lande, dont on ne connait pas top l'objet, où les femmes dansent et chantent, là où s'enflamme la robe d'Héloïse qui donnera lieu au tableau qu'en fera Mariane et au titre du film L'art soutient le film, que ce soit la peinture à travers le tableau qu'il faut faire pour le promis que l'ex none ne connait pas encore, où de cet extrait du printemps de Vivaldi qui débute l'idyllle quand Mariane e, esquisse quelques notes au piano et la clôt définivemtn quand Héloïse, désormais mariée et mère de famille, l'écoute au concert sous le regard de son ancienne amante qui l''entre-aperçoit par hasard. Un bon film, tout en finesse.
Un chef d'œuvre ! Le duo d'actrice Noémie Merlant (Marianne) et Adèle Haenel (Héloïse) est juste magnifique. Un film qui prend le temps de mettre son histoire en place et c'est tout ce qui fait son charme. Chaque plan est comme un tableau, grâce à la sublime photographie de Claire Mathon. Une histoire captivante du début à la fin. Un scénario original et qui change de ce que l'on peut voir d'habitude et ça fait du bien des films comme celui-ci. L'un des meilleurs film que j'ai vu de ma vie ! Bravo et merci à Céline Sciamma pour ce grand moment de cinéma.
C’est un chef-d’œuvre, ce film m’a boulversé. La finesse des dialogues, on est directement attaché aux personnages... Vraiment un magnifique film très bouleversant
Céline Sciamma nous offre un magnifique moment avec son 4ème long métrage "Portrait de la jeune fille en feu", une histoire d'amour impossible se déroulant à la fin du XXVIIIème siècle. La photographie est incroyable et immersive, les paysages de Bretagne ajoutent un charme incontestable au film. Les deux actrices principales nous emportent dans cette romance spoiler: à la fin tragique. À ne pas manquer !
Le film commence avec Marianne. Son émotion, à l'évocation du "portrait de la jeune fille en feu", est palpable. Ce qui ramène cette dernière, en 1770, année où elle rencontre cette jeune fille...Héloïse. Marianne est libre de choisir son destin, tandis qu'Héloïse ne l'est pas...Pourtant, elle s'y oppose, en refusant de poser... La commande de ce "portrait pré-marital", va tisser un lien particulier entre ces deux jeunes femmes. Il en résulte une très belle histoire. Un grand moment de cinéma ! (2 récompenses pour le scénario, 2 pour la photographie et 1 pour Noémie Merlant)
1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde
J'ai vu un film... bourré de bonnes intentions mais qui m'a laissé froid comme de la glace... J'ai bien senti les intentions de la réalisatrice, des comédiennes... mais je suis resté de marbre. Je n'ai pas adhéré à l'intention. Il y avait certes de l'ambition mais trop éloignée de moi... Le lyrisme n'a pas eu raison de mes freins et malgré toute l'intention, malgré toute l'intensité, je suis resté en périphérie de cette histoire. ça arrive...
Ce nouveau film de Céline Sciamma s'ouvre par une scène où l'on découvre Marianne, une artiste peintre qui donne un cours à de jeunes filles et qui est visiblement émue devant un tableau qui porte le nom du film. Après cette jolie introduction, on part à la rencontre de la jeune femme qui a inspiré ce portrait. Une île, une jeune femme mystérieuse et seule puis vient la rencontre et cette révélation. On pourrait décrire ce long-métrage comme un tableau tant il s'agit d'un film sublime sur le plan esthétique. Un film d'une grande simplicité avec une photographie élégante et de belles couleurs. Il n'y a aucune musique ajoutée, on est accompagné par le bruit du vent ou de la mer lors des scènes en extérieur et par les silences ou le feu de cheminée lors des scènes dans le château. C'est sobre et plein de pudeur, comme le veut l'époque seulement, on ressent quand même des émotions. La relation entre Marianne et Héloïse est très belle et vraiment sensuelle. Noémie Merlant et Adèle Haenel sont fabuleuses. Il ne faut pas non plus oublier Luàna Bajrami que l'on a trop tendance à laisser de côté. De base, ce n'est pas trop mon style de film, mais je l'ai trouvé très beau et surtout jamais ennuyeux. Il m'a juste manqué cette émotion supplémentaire lors de la dernière partie, mais sinon, c'est un vrai bon film.
Je suis pas une grande critique de film, mais celui là va me marquer longtemps. La beauté naturelle des deux actrices, l'histoire d'amour qui se base essentiellement sur des attentions et des regards, pas besoin de beaucoup de dialogues, le peu de musique présent, les cadrages parfaits, la palette de couleurs digne de cette époque. Tout est visuellement satisfaisant, et la scène de fin... Bravo Adele Haenel, qui depuis, vit dans mes pensées les plus érotiques.