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Ewen Blake
166 abonnés
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4,5
Publiée le 16 décembre 2020
La naissance d'une histoire d’amour, les femmes, l’art et le souvenir de l’être aimé. Portrait de la jeune fille en feu est le meilleur film de 2019. Un portrait FEMINISTE : C'est d'abord un film sur la sororité, une œuvre politique qui dénonce l'oppression patriarcale sur les femmes à disposer de leur corps (on avorte clandestinement), de leur vie (le mariage est contraint) et de l'art (les femmes n'ont pas le droit de peindre des hommes et exposent sous le nom de leur père). Sciamma réalise ici un travail salutaire de contre histoire, celle vécue par les femmes, et nous rappelle qu'à cette époque, elles en bavaient (aujourd'hui aussi hein, c'est pas la question). L'hommage se déroule comme un programme politique. D'abord parce que la réalisation repose largement sur des symboles et plans idées (j'ai adoré la "mise en cercueil" du tableau) et aussi parce que cette radicalité parait terriblement réfléchie. Par exemple lors de l'avortement lors duquel Sciamma rajoute deux chiards et des gestes de tendresse. Comprenez : les femmes peuvent refuser la maternité mais ce sont pas moins elles qui créent la vie et élèvent les enfants. Ce systématisme féminin ne m'a pas posé problème. Là où l'engagement féministe m'a plus ennuyé c'est qu'il s'affranchi complètement de mon obsession personnelle : les classes sociales. Il semble ici qu'il suffise à nos 3 femmes de se reconnaitre comme tel pour s'affranchir de ce qui les sépare. Qu'elle soit aristocrate écrasée sous les convenances, artiste libérée ou servante : rien ne brise leur union, elles sont femmes et cela suffit à leur solidarité. Comme elles ne l'auraient pas dit à l'époque : lol.
Un Portrait FROID : le film se distingue par son esthétique abstraite voir désincarnée. Il est difficile de cibler précisément le lieu et la date de l’histoire et ce sentiment est renforcé par l'épure des plans de Sciamma. Je suis assez fan de cette beauté là et j'ai aimé la retenue des effusions d'amante ou la suggestion des scènes de sexe. Mais j'ai peur que ce laconisme visuel contribue au corsetage : c'est très beau mais c'est tellement maitrisé, calculé que le film produit l'inverse de ce qu'il annonce dans son titre : le cinéma de Sciamma est froid. Et particulièrement dans la scène clef, que j'ai trouvé manquant de vrai et d'imperfection, la scène est trop théâtralisée, les chants trop synchrones, comme un titre radio trop produit : le live, les erreurs, c'est mieux. Je comprend qu'on puisse regretter la morve de l'autre Adèle et la puissance de vie brute proposée par Kechiche.
Un Portrait ARTISTIQUE : J'ignorais tout du film avant de le voir et heureusement car la bande annonce révèle un film sans rebondissement ni surprise. Dommage pour ceux qui ont été spoilés car le début est suffisamment ouvert pour être autre chose qu'une histoire d'amour. Il aurait pu être un drame basé sur le passé tragique de Marianne ou de sa sœur par exemple et vu la lenteur de la mise en place, l'inconnu permettant d'entretenir la curiosité est un vrai atout. Portrait de la jeune fille en feu se rapproche d'un film d'auteur par sa lenteur, son engagement politique et son absence de bande originale mais il touchera un large public par son esthétique léché : la puissance visuelle de certains plans picturales rappellent évidemment des tableaux (Héloise devant le foyer) et d'ailleurs beaucoup de scènes sont figées : les poses bien sûr mais également à la plage, à table, au lit, chez l'avorteuse. Elle sont rompues par trois scènes de courses, une pour chacune : pour retrouver de la liberté, pour retrouver son corps et pour retrouver l'être aimé.
Un portrait INCARNE : le duo d'actrices fonctionne parfaitement. La ravissante Noémie Merlant correspond aux canons de beauté classique et adopte également un jeu typiquement féminin dans sa façon de séduire et être séduite : elle observe à la dérobée, baisse les yeux, joue des cils et tord ses longs cheveux même s'ils ne sont pas vert. Quand à Adèle, son physique androgyne est un message en soi.
Les dialogues ne sont pas là où on les attend. D'abord ce sont les blancs entre phrases qui frappent, ils m'ont insupportés le temps de rentrer dans le rythme du film. J'ai toujours aimé le sur-écrit et j'ai été servis ici, par exemple dans le jeu séduction-miroir entre le peintre et son modèle. Enfin les dialogues ne m'ont pas semblé beaucoup emprunter à un champ lexical daté et étonnamment ce sont les punchlines courtes et incisives qui me restent "me le demandez vous ?", "Qu'est-ce que cela change pour vous ?"
Les 30 dernières minutes voient les scènes marquantes se succéder : l'affrontement, lors duquel Marianne refuse la proposition d'Heloïse de s'enfuir ensemble (la finesse de ce dialogue !), puis les retrouvailles sur la plage qui lancent le compte à rebours du temps restant, celui qui permet encore d'échanger des regards avant que l'image ne soit plus gravée que dans un dessin ou le souvenir, celui d'un fantôme. Ces scènes renvoient vers le mythe d'Orphée et la lecture qu'en font Héloïse & Marianne : Orphée se retourne et condamne son amante par choix délibéré car il préfère garder le souvenir d'une Eurydice fantasmée, idéalisée par les premiers moments de l'amour plutôt que de risquer l'affaiblissement de la passion : il est plus facile d'imaginer un être que de vivre avec. Pour finir, ma proposition à la question qui ne trouve pas de réponse : lors de la session de piano. Ma proposition à l'émotion cinéma de l'année : L'été de Vivaldi.
Film lent et sensoriel, clairement féministe avec des femmes fortes qui sautent à la mer, qui fument, qui avortent, qui vivent dans un monde sans homme ou ceux-ci sont tenus au rôle de serviteurs. Il y a de très beaux plans qui font ressortir la beauté de ses femmes et leur fragilité, une belle musique également même si elle est rare et de belles peintures très justes qui accentuent le côté artistique du film. Seulement le film traîne un peu en longueur, les actrices jouent bien sans être exceptionnelles (on se repose beaucoup sur leur beauté je pense) et malheureusement les dialogues sont très distants tout en retenu ce qui fait que jai parfois eu du mal à y croire. Heureusement il y a le parallèle avec Eurydice et la scène de la fête et du feu qui ravivent les flammes du film mais loin d'une jeune fille en feu quand même! Le feu justement est omniprésent comme un rappel de l'amour, j'ai beaucoup aimé aussi l'arrivée de Heloise interprétée par Adele Haenel qui est longtemps cachée et aussi le fait que le film joue sur la corde érotique sensuelle sans être vulgaire et toujours dans le suggéré..
c'était d'une profonde longueur ou il ne se passe rien, il n'y a rien de nouveau , le film est prévisible , il s'appuie sur la visuel mais le contenu est atrocement ennuyeux, je ne le conseille pas dutout je ne comprend pas l'engouement.
Ce qui frappe dès le début du film, ce sont les paysages magnifiques : plage, rochers, falaises, mer agitée… Marianne (Noémie Merlant), peintre du 18ème siècle, doit faire le portrait d’Héloïse (Adèle Haenel) sans que cette dernière ne le sache car elle sait que ce portrait la destine à un mariage qu’elle ne désire pas, avec un inconnu. Marianne se fait donc passer pour une dame de compagnie d’Héloïse et a pour mission de la peindre, sans qu’elle ne pose pour elle, de mémoire. Cette histoire est assez poétique : l'atmosphère du lieu (un château accessible par la mer), le mystère qui se dégage du personnage d’Héloïse, le processus de création des tableaux… On est rapidement happé par le film. La relation qui se tisse petit à petit entre les deux femmes est bien amenée, spoiler: la montée du désir arrive progressivement et naturellement, simplement et sans artifice . On est sur un sujet original pour un “film de costumes”, c’est moderne et très féministe : outre le lien fort qui s’établit entre les deux femmes, la lumière est mise sur une femme peintre (à l’époque moins reconnues que leurs homologues masculins), on aborde aussi des thèmes forts comme le mariage forcé ou l’avortement clandestin. Un des points forts de ce film est le processus de création des tableaux, très intéressant et crédible. Cela participe aussi à l’esthétique du film, très réussie. spoiler: Pour finir, j’ai trouvé très belle la scène de fin : Héloïse, encore une fois regardée par Marianne, sur un air de Vivaldi, cet air sur lequel elles avaient partagé un moment ensemble (Marianne l’initiant à ce genre de musique), Héloïse est émue par cette mélodie sans savoir que Marianne est dans la salle. C’est émouvant sans en faire trop car suggestif.
Je n'ai pas réussi deux secondes à trouver cette histoire crédible. C'est une sorte de carnaval, où le metteur en scène met dans la bouche et les sentiments du dix huit IIème siècle, ceux de notre époque.Il aurait fallu un peu se renseigner des canons esthétiques de l'époque traitée, de la façon de portraitiser, qui n'a rien à voir avec la représentation donnée dans le film, qui est celle d'un portraitise contemporain Ces jeunes filles savent nager, fumer la pipe . Je confesse que je n'ai pas vu le film jusqu'au bout, mais je devine aisément la suite. La caisse en bois tombant dans la mer, avec notre héroïne terriblement moderne se jetant à sa recherche, m'a rappelé une scène bien connue de " la leçon de piano", de Jane Campion. . Les éclairages à la boubie évoque furtivement " Barry Lyndon" de Kubrick. Le spectateur évoquera avec nostalgie ces deux chefs d'œuvre absolu, au scénario sublime, à la mise en scène extraordinaire, pour les regretter encore davantage, en visionnant ces minauderies sans consistance. "Jeune fille en feu?"...Le titre était prometteur. Mais à vrai dire, on a envie de descendre plutôt le film en flammes
Beau film d'amour où les regards sont plein d'envie, de suspicion et d'admiration. Le style est superbe avec ces costumes simples et les éclairages chauds. Deux personnages féminins fascinants.
Un film d'une telle justesse sur les sentiments. Le jeu des actrices est incroyable, j'ai été profondément touchée par cette histoire d'amour. Magnifique!
Par rapport à « La jeune fille à la perle » qui m’avait beaucoup plu, j’ai trouvé ce film, hyper féministe (trop?) nettement moins prenant. D’abord, je trouve que, aujourd’hui, on insiste beaucoup sur l’homosexualité, et, curieusement, il y en a qui apprécient plus que le « classique » cité précédemment. De ce fait, le discours sur la femme peintre et sa créativité paraît très orienté, même s’il est évident et normal que les sentiments développent la fibre artistique. Autrement, on doit saluer l’excellente photo, mais je ne suis pas fan. En plus, trop long.
Un beau film de femmes qui prend le temps sans qu'on ne s'ennuie une seconde ; le rythme de vie et l'attente du XVIIIe siècle n'ont rien à voir avec 2020 et la réalisatrice traîne sur un regard, le pli d'une robe, la mer pour notre plus grand plaisir. C'est une belle histoire d'amour charnel ou d'amour tout court. Même si elle prend le chemin de l'homosexualité, l'histoire reste l'éternel drame de l'amour impossible, amour rendu impossible par des traditions familales copiées sur une société rigide. Je regrette simplement d'être restée devant ce film avec mon regard "sociologique" et de ne pas avoir été émue par ces destins pourtant tragiques. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut-être trop de retenue dans les dialogues...
Ce film a un avantage très appréciable : ce n’est pas un tract politique, contrairement à de nombreux films qui estiment que des revendications militantes suffisent à faire un film. « Portrait de la jeune fille en feu » est un poème : Céline Sciamma manie les émotions avec beaucoup de subtilité. Les scènes sont émouvantes, mais jamais larmoyantes ; elles sont innovantes, mais toujours pertinentes. La recette du scénario, entre amour, femmes et création artistique, est parfaitement équilibrée. De plus, le jeu de Noémie Merlant, entre douceur et détermination, sert admirablement bien ce mélange. Autant que celui d’Adèle Haenel, dont l’évolution du jeu est remarquable : sa froideur et son insolence initiales s’effacent peu à peu pour laisser place à un personnage ardent.
En 1770, Marianne doit réaliser le portrait d’Héloïse, fraîchement sortie du couvent et qui s’apprête à se marier à un comte qu’elle n’a jamais rencontré. Celle-ci refusant de poser, Marianne doit rivaliser d’ingéniosité pour capturer son image et se fait passer pour sa demoiselle de compagnie. Un jeu s’instaure alors entre les deux jeunes femmes : Héloïse vit, et Marianne regarde.
Si ce film de Céline Sciamma se centre autour du tableau d’Héloïse, on peut également parler d’art au niveau de la réalisation. Le portrait qui est brossé des protagonistes a une forte dimension picturale. La photographie et les jeux de lumières peignent les plages bretonnes, le feu et la mer sous des couleurs à la fois chaudes et froides, dans un clair-obscur parfait. On assiste à une harmonie des teintes, dont les nuances sont feutrées et l’aspect, épuré. L’éclairage se limite souvent à celui du soleil, d’une bougie ou de la cheminée. La beauté est instrumentalisée pour représenter l’amour naissant entre les deux femmes. Les personnages sont eux-mêmes dépeints tout en délicatesse. De chaque image à l’apparente simplicité se dégage une aura de sensibilité et de mystère. Les gros plans effectués sur les visages, les regards échangés entre les amantes permettent de faire ressortir toute la palette d’émotions par lesquelles elles passent. On assiste à une sublimation des corps qui font penser à ceux sur les estampes du 18ème siècle ou sur les portraits de Georges de La Tour.
Par ailleurs, la musique apparaît comme un autre instrument d’expression artistique dans ce film et ce, alors qu’elle n’intervient que trois minutes en une heure cinquante-neuf. Elle survient tout d’abord lors d’une scène sur la plage, autour du feu. Le chant en latin tient alors presque d’une incantation païenne à la nature qu’on réciterait en chœur. Puis, à deux moments distincts, ce sont les accords des Quatre Saisons de Vivaldi qui s’élèvent. Céline Sciamma arrive à apporter de la fraîcheur artistique à ce morceau utilisé à toutes les sauces aujourd’hui, notamment dans des publicités de voiture. Elle restitue son sens originel, évoquant le grondement du tonnerre, le déferlement du vent. A part ces quelques moments de grâce qui émaillent ce film, celui-ci est majoritairement rythmé par des paroles et des bruits ambiants. Ils constituent à eux seuls une véritable musique. Les dialogues sont très littéraires et s’apparentent presque à des répliques de théâtre. Les silences sont également omniprésents et ont un poids significatif. Tout se joue dans les respirations, le frottement d’un crayon sur la toile, le bruit des vagues ou le crépitement du feu. Chaque froissement de tissu est rendu substantiel.
En bref, l’art, sous des formes variées, occupe une place primordiale dans ce film. A ce titre, on peut parler d’une dimension méta-artistique. L’intérêt du Portrait d’une jeune fille en feu ne réside pas dans son scénario, somme toute assez prévisible : on assiste au bourgeonnement du sentiment amoureux, à sa cristallisation stendhalienne puis à l’inévitable séparation des deux héroïnes. Tout son charme se trouve dans leur retranscription par les lumières, les couleurs et le son. La mise en scène sublime cette histoire d’amour et l’inexorabilité de sa fin et lui confère grâce et poésie.
L’aspect artistique de ce film ne se limite cependant pas à sa visée esthétique. Il devient également performatif : il permet d’acquérir une puissance d’action. Par la peinture, les deux jeunes femmes reprennent momentanément le contrôle sur le image et leur destin. Lorsque Héloïse critique le premier portrait que Marianne a esquissé d’elle, elle dit ne pas s’y reconnaître. Il faudra alors plusieurs jours de travail à la peintre pour arriver à rendre justice à la beauté et à l’impétuosité de son amante. Elles se réapproprient la forme du portrait pour transcender les normes sociales de l’époque qui privilégient la douceur féminine à la fougue de la future mariée. Ce moyen d’expression leur permet de s’extirper du carcan masculin et patriarcal dans lequel elles sont enfermées. En ce sens, on peut qualifier ce film de profondément féminisme. Il exclut un male gaze majoritairement de mise dans les films d’époque. Malgré l’ubiquité de l’érotisme dans Le portrait d’une jeune fille en feu, le corps des femmes n’est jamais objectifié. On note également une quasi absence de personnages masculins. C’est en ce sens qu’on peut parler d’une véritable réécriture des codes cinématographiques traditionnels. L’interprétation du mythe d’Orphée et d’Eurydice faite par les protagonistes, en marge avec celle admise de nos jours, se fait le parfait exemple de cette idée. Si Orphée se retourne vers Eurydice, ce serait parce qu’il désire la perdre. Son amour s’exprime par le renoncement. A l’image des deux amantes à la fin du film, il délaisse la présence physique de l’être aimé au profit du trésor de son souvenir.
Ce Portrait de la jeune fille en feu n'est pas le meilleur film de Céline Sciamma. Il y a quelques longueurs, et Adèle Haenel est un peu en retrait par rapport à Noémie Merlant, et même par rapport à Luàna Bajrami, touchante dans son rôle. Ceci dit, le film reste très bon. La photographie est magnifique et rappelle l'ambiance de certains tableaux hollandais. L'histoire d'amour impossible n'est pas très originale, mais des thématiques féministes viennent s'y greffer pour délivrer un message fort. La scène du feu avec la musique de Para One et Arthur Simonini était puissante et inoubliable. A voir.
Céline Sciamma nou s offre un film poétique tout en douceur. La photographie est magnifique façon tableau 18° et les 2 actrices Noémie Merlant et Adèle Haenel nous font comprendre, à travers leur histoire d'amour, l'importance de la relation entre le modèle et le peintre sur le résultat final. Il y a quelques scènes splendides comme celle du feu. Le scénario est simple mais ne tombe jamais dans la mièvrerie. Un film à voir ... calmement.
Magnifique, subtil dans la forme dans le fond (même si la deuxième moitié l'est un peu moins quand on "rentre" dans le vif du sujet), les images sont belles, les actrices irradient totalement chaque plan et on est transporté dans cette belle et mélancolique histoire. La scène de fin est dantesque dans tout ce quelle a à la fois d'intimiste et de grandiose.
C’est le 18e siècle l’une est peintre mais ne peut choisir ses sujets à volonté, l’autre est tout juste sortie de couvent pour épouser un homme qu’elle ne connaît pas, la première va devoir faire le portrait de la seconde, la découvrir, lever une forme de voile qu’elle semble porter. Drame en costume qui se veut très actuel, ce portrait de la jeune fille en feu est selon moi un film sur le difficulté des l’émancipation féminine et la frustration qu’elle engendre. Une frustration qui empêche ses personnages de s’épanouir de s’accomplir dans leurs vies respectives. C’est aussi un film sur la passion naissante, le désir qui monte cet aspect est traité avec une grande pudeur et ne manque cependant pas d’intensité. Il parle aussi du souvenir de l’amour de ce qu il laisse dans chaque individu. En revanche pour un film qui a comme thème la peinture je ne l’ai pas trouvé assez beau, j’ai trouvé qu’il manquait de qualité picturale, que l’on puisse faire pause et que l’on ai l’impression de voir un tableau de maître. Il connaît quelques longueurs, car il laisse trop deviner où il va et comment tout ceci va se conclure. J’ai aussi trouvé qu’il manquait un peu d’émotions, il fait comprendre la frustration et ce que ressentent ses personnages mais n’est pas arrivé à me les transmettre. J’ai trouvé ça bien mais pas extraordinaire.