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Fêtons le cinéma
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1,5
Publiée le 9 août 2021
Nicolas Bedos n’a visiblement pas compris ce qui faisait la réussite des deux volets originaux de la saga OSS 117, à savoir une mise en scène mimétique des comédies appartenant à l’époque dans laquelle se déroulait l’intrigue, non pour se contenter de leur rendre hommage, mais bien davantage pour retrouver, en dépit des artifices inhérents à la fiction, la justesse d’un rapport au monde par le biais du comique. Dans Le Caire : nid d’espions (2006), Michel Hazanavicius s’inspire des œuvres de grands cinéastes comme Howard Hawks – on pense à Monkey Business (1952) ou à Gentlemen Prefer Blondes (1953) – ou Billy Wilder – The Seven Year Itch (1955), Some Like It Hot (1959) – pour investir l’année 1955, auxquels il faut ajouter Blake Edwards, anachronique de quelques années mais maître inégalé de la comédie d’espionnage américaine ; il ne les recopie pas, il prélève une gestuelle, un sens du rythme, une façon de découper les plans au sein d’une scène puis d’organiser les scènes au sein d’une séquence ; il extrait l’essence comique d’un âge.
Dans Alerte rouge en Afrique noire, la mise en scène est celle de n’importe quelle production actuelle : goût pour le plan-séquence m’as-tu-vu et inutile, caméra sophistiquée qui permet une trop grande fluidité du mouvement – notamment lors des plans aériens au-dessus de la savane –, montage charcutier qui casse la dynamique d’ensemble ; le format CinemaScope n’est que pur gadget et ne conduit pas le réalisateur à penser l’espace. Seul le choix du buddy movie correspond à l’année 1981, alors en vogue dans le paysage audiovisuel international – par exemple 48 Hrs. de Walter Hill, sorti en 1982 –, quoique l’association de deux générations d’espions ne produise pas les étincelles souhaitées, la faute à l’écriture qui refuse de faire évoluer une relation des deux personnages cantonnée à la compétition. Bedos fils injecte alors dans OSS 117 ses propres névroses, à savoir le rapport de fascination-détestation éprouvé par un protagoniste à l’égard d’un autre qui l’amène à se détester lui-même : l’espion jadis si énergique se voit dégradé par des attaques tout à la fois faciles et répétées ad nauseam, mêlant impuissance sexuelle, ringardise et idiotie.
Là où la mise en scène de Michel Hazanavicius représentait Hubert comme un héros, la réalisation de Nicolas Bedos l’aborde en curiosité, en phénomène de foire qui finit par reconnaître lui-même ce que jusqu’alors il se contentait d’être : l’incarnation raciste, antisémite, misogyne de son époque, sous la forme d’une caricature. Là où la mise en scène de Michel Hazanavicius faisait naître le comique des situations, du choc spontané de deux mondes, la réalisation de Nicolas Bedos l’aborde par un tiers exclu dont on se moque, « petit bonhomme complètement dépassé par son temps ». Le postulat « politiquement incorrect » revendiqué par le long métrage mute aussitôt en châtiment bienpensant à l’égard d’un fantoche puni encore et encore, humilié et amené à accepter cette humiliation parce qu’elle est justifiée au regard de préoccupations et de causes contemporaines.
C’est dire qu’Alerte rouge en Afrique noire est par trois fois anachronique et erroné : dans sa mise en scène, dans le regard porté sur son personnage principal et dans son humour. Une suite ratée.
Ou l'on découvre que Hazanavicius , qui a fait les 2 précédents , était pour beaucoup dans la qualité comique et politically incorrect des films... Ici , Nicolas Bedos se prend au sèrieux , et , en fait , moralise sur les cotés macho , misogyne , raciste , de Dujardin/OSS ....C'est triste ....On a l'impression que plutot que faire rire , il cherche à nous dire que c'est pas bien de ne pas respecter les noirs , les femmes , d'être bêtement antio communiste , etc.... ....Donc, on s'ennuie ferme , et ce cher Dujardin .....bon , c'est tout juste s'il en fait le minimum , il a bien dû faire la comparaison...Hazaha , fait nous vite un 4ème à ta sauce !
Quelle tristesse. Les deux premiers était l’union de trois artistes, Jean-Francois Halin, Michel Hazanavicius et Jean Dujardin, l’un sublimant les deux autres pour arriver à des chefs d’œuvre d’impétuosités, de drôlerie, d’action … Il ne reste qu’un pastiche de ce qu’étaient les deux premiers films. Triste, grossier sans être drôle, ennuyeux.
Vu en avant première et croyez bien que j'aurais aimé mettre plus, sincèrement. Mais ce film est mauvais. Grand fan des deux premiers, on sent clairement une différence entre Bedos et Hazanavicius. Quelque chose ne va pas dans la narration de ce film, les vannes qui étaient si efficaces dans les premiers opus, passent à côté dans celui-ci, et c'est sans doute à cause du ton moins naïf que Jean Dujardin employait dans les autres OSS. Bedos intellectualise trop le personnage, au point que le second degré passe moins facilement. C'est vraiment dommage il y avait du potentiel, et alors le personnage de Pierre Niney qui est au demeurant un excellent acteur, est absolument inutile dans ce film. En espérant que le prochain sera meilleur, et que Hazanavicius pourra reprendre le flambeau, Parce-que ce genre de film n'est pas fait pour Nicolas Bedos
Bon ben comme beaucoup de monde le craignait, bedos n'était pas fait pour réaliser un oss. Après avoir vu le film, on se rend compte qu'il n'a rien compris à ce qui a fait le succès des précédents oss, à savoir un personnage beauf et raciste mais attachant car tu sentais que sa beauferie était celle de son époque. Du coup ca fonctionnait super bien, tu te disais comment u personnage qui en fait est sympathique peut dire des âneries pareilles. Là bedos, fait soit dans la surenchère beauf mais pas drôle soit il accompagne les phrases d'oss 117 d'un "non mais c'est une blague" qui tue tout l'intérêt car tout le monde sait que si tu expliques qu'un truc est une blague , il perd tout humour. Bref, assez navrant comme film et heureusement, je m'attendais à cette déception quand j'avais appris que c’était bedos le réalisateur, car je suis donc allé voir le film sans aucune attente. J'aurais été décu si un réalisateur qui correspond à l'univers oss avait réalisé ce film et l'avoir foiré, car là j'aurais eu des attentes plus élevées. Genre, j'aurais rêvé que Laurent Tirard le réalise car après avoir vu le retour du héros , avec jean dujardin, je m'étais dit que c'était le réalisateur idéal. Ils ont choisi Bedos , je ne sais pas pourquoi, à croire qu'ils voulaient saborder la franchise.
On est à 100 coudées au-dessous des épisodes précédents. Ce film détestable prétend se moquer du politiquement correct en étant très politiquement correct. Tout est dérisoire, bourré de dérision, ennuyeux au possible et jamais drôle. Jean Dujardin est tristounet, pénible à regarder, il n'arrive pas à sauver le film du gâchis total. Il vaut mieux ne pas parler de la pitoyable prestation de Pierre Niney. Nicolas Bedos n'a aucun talent de réalisateur et fait une mise en scène plate, convenue. Un pur produit de la gauche bien pensante.
Ça marche pas. Tout tombe à côté. Tout devient lourd, clin d'oeil permanent genre on est tellement supérieur à lui. Plus aucune compassion pour sa beaufferie d'un autre âge qui faisait l'intérêt des deux premiers. La purge totale.
La bande-annonce donnait envie, mais non par le talent de mise en scène et d’écriture, mais uniquement par le talent du monteur.
Malheureusement, OSS 117 n°3 ne renouvelle en rien le genre de la comédie française, bien au contraire.
En dehors de quelques dialogues bien écrit, le film rame du début jusqu’à la fin, incapable d’accomplir quoi que se soit.
Aucun des personnages n’est à minima intéressant à suivre ou suffisamment développé. La plupart des blagues sont mal écrites, on sent l’intention de faire rire, mais cela rate la case.
J’ai beaucoup de questions sur le film : pourquoi avoir pris tant de parti-pris pour finalement faire un film sage et bon enfant, alors que Bedos le vent comme son oeuvre adulte et amorale?
Pourquoi n’y a t’il jamais aucun véritable élément d’espionnage? Vous imaginez James Bond reçu par le chef d’État? Moi, non plus. Mais Bedos, oui.
Je ne comprends pas que le réalisateur passe son temps à singer les James Bond sauce Roger Moore, sans s’en moquer, et sans comprendre leur côté ringard, révolu et désuet.
Plutôt qu’une comédie parodique d’espionnage, Nicolas Bedos livre un film qui glorifie cette époque qu’il n’a même pas connu (grand moment de solitude dans le service informatique).
Il manque au film des passages fun, maîtrisés, de l’action, de grandes séquences, une résistance des antagonistes, et des enjeux.
Hubert apparaît comme un personnage à mi-chemin entre Mr. Bean et Aldo Maccione, bêta, simplet et niais.
Le film aurait pu être drôle, s’il pointait avec dérision le côté macho, ringard et ridicule du personnage, tout en renvoyant ces interlocuteurs qui tentent de donner une image plus moderne et féminine de leur monde à leurs propres limites et leurs échecs respectifs.
Un film qui passe totalement à côté de son sujet, longue succession de scènes sans fil rouge entre elles, qui manque désespérément de rythme, de sel, de rires.
La franchise semblait être morte et enterrée après avoir connu 7 opus entre 1956 & 1970, jusqu’à ce que Michel Hazanavicius la ressuscite (en 2006 & 2008) en lui conférant un côté parodique. Cette fois-ci, c’est au tour de Nicolas Bedos de prendre la relève, toujours en la très bonne compagnie de Jean Dujardin.
On ne va pas se mentir, c’est un réel plaisir de retrouver Hubert Bonisseur de La Bath, toujours égale à lui-même, avec sa misogynie, son homophobie et son racisme exacerbés, son look d’un autre âge, ses vieilles expressions et cette autosatisfaction inébranlable. Le plaisir est au rendez-vous, mais en même temps, on constate assez vite que Bedos ne va rien nous offrir de nouveau par rapport aux excellents dytiques d’Hazanavicius (en même temps, difficile de faire mieux). On a bien compris qu’il lui serait impossible de révolutionner OSS 117, sans doute est-ce pour cette raison que l’humour se contentera de ne jouer que sur deux éléments principaux, la Guerre Froide et la Françafrique post-coloniale.
OSS 117 - Alerte rouge en Afrique noire (2020) démarrait sur les chapeaux de roues dès le prologue avant de s’enliser (pourquoi reléguer OSS 117 au service informatique si c’est pour de nouveau faire appel à lui et l’envoyer en Afrique ?). Le film s’avère être en dents de scie, perd du temps avec des éléments peu, voire pas intéressants (toujours le service informatique) et s’éparpille pour des raisons que l’on ignore (pourquoi OSS 117 voue un culte à Casimir ?) et finit par éclipser toute l’intrigue concernant l’aide de la France à faire réélire un dictateur (pourtant, il y avait matière à en faire une hilarante satire).
Oubliez ce qui faisait la saveur des deux précédents opus, à savoir le pastiche du film d’espionnage, porté par un xénophobe en puissance. Deux films à travers lesquels on riait à gorge déployée et où cette fois-ci, on a largement le temps de contempler notre montre entre deux vannes racistes ou misogynes.
Malgré la présence de Pierre Niney qui apporte un vent de fraîcheur, clairement, on est loin de rire aux éclats. Jean Dujardin fait le job et porte le film sur ses épaules (qui d’autre pourrait le remplacer ?), mais le film prêche clairement au niveau de l’écriture et de la mise en scène, en n’offrant au final, absolument rien d’original à cette énième suite.
3e volet de la "saga" parodique "OSS 117" - encore une fin d'époque. Après 1955 (la IVe bat de l'aile, sous René Coty) et 1967 (De Gaulle est aux commandes, mais mai 1968 n'est plus très loin), nous sommes maintenant en 1981, lors du scrutin présidentiel (VGE va être battu par Mitterrand). Ce "Alerte rouge en Afrique noire" est à nouveau scénarisé par Jean-François Halin, adaptant (à sa façon) l'univers créé par Jean Bruce. Sur le fond (le récit), c'est de la "Françafrique", à ses meilleures heures, qu'il est question (et des rivalités sur le continent noir de notre pays avec l'URSS - aujourd'hui, la Françafrique étant morte, et la Russie ayant succédé à l'empire soviétique, on sait que c'est la Chine qui colonise l'Afrique..). J-FH est nettement moins inspiré ici que pour les deux premiers opus - une histoire courte, linéaire, louchant sans vergogne (ni agrément, cinématographique) du côté des "James Bond" de la grande époque (personnages et "péripéties"). Nicolas Bedos, qui succède à Michel Hazanavicius, ne réussit jamais à donner de la personnalité (et du punch) à sa mise en scène. Co-dialoguiste (avec le scénariste), il fait un peu mieux (quelques répliques bien senties sur le racialisme, l'indigénisme - voire la culture "woke" : anachronique, mais rigolo). Quant à Jean Dujardin, il ne fait aucun effort, et ressort sans peine, mais sans génie, son personnage d'abruti infatué de lui-même (néanmoins chanceux), bien rodé depuis 2006 ("Le Caire : nid d'espions"). Le personnage incarné par Pierre Niney (le vrai/faux "apprenti" de "117" - en "1001") est quant à lui à peine esquissé, et fait même une fin... précipitée. Au global, les quelques (sou)rires ne valent pas le déplacement. On imagine que ce volet "3" signe la fin de JD en "OSS 117", car si l'on compte bien, 26 ans séparent les "1" et "3", et le temps de la retraite a sonné pour le (plus ou moins) sexagénaire espion... Sauf à envisager un "volet 4" : "OSS 117 en EHPAD"...?
Attendu depuis un petit moment, ce troisième volet se fait donc sans Michel Hazanavicius, mais toujours avec Jean Dujardin, et le scénariste de la franchise, Jean-François Halin. OSS 117 se trouve cette fois expédié en Afrique noire, en 1981, où, entre Mitterrand qui menace d'arriver à l'Elysée et l'URSS qui étend son influence, la menace rouge semble omniprésente... Le départ de Hazanavicius laissait craindre que la francise allait perdre en subtilité et en politiquement incorrect... et il faut bien dire qu'il y a de cela. Clairement, Nicolas Bedos est loin d'être un manche, et visuellement le film est immergé dans une esthétique sympathique de 1981 (décors, éclairages, costumes...). Avec notamment plusieurs clins d’œil aux James Bond période Roger Moore (le générique, l'aspect aventure, la bande son...). Mais il manque le petit grain de sel, la petite touche de mise en scène des deux premiers volets, qui parvenait à trouver le juste milieu entre le pastiche génial et l'hommage formel au cinéma de divertissement d'une certaine époque. Ici, on est plus proche d'une mise en scène moderne, déployée dans un contexte rétro. De plus, le scénario manque un peu de fil rouge, l'intrigue autour de rebelle africains étant plus ou mois délaissée au profit des bêtises d'OSS 117. Et il est dommage que certaines idées soient à peine exploitées (les soviétiques, les doubles du président, l'homosexualité présumée dans le second volet...). Mais heureusement, les âneries débitées par le meilleur agent français sont là, et en nombre ! Jean Dujardin excelle toujours dans ce rôle, ici secondé par un amusant Pierre Niney (que les sceptiques se rassurent, il n'est pas si présent que cela). Au détriment cependant des personnages féminins, qui sont presque anecdotiques. On a donc le droit à un lot de situations absurdes, et de dialogues post-coloniaux, qui feront allègrement sourire. Et même s'il on sent que l'aspect irrévérencieux est moins présent (plusieurs blagues politiquement incorrectes désamorcées par une réplique ou une excuse, tacles trop grotesque), le film tente de respecter les racines de la franchise.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce troisième volet d'OSS 117... les deux précédents étaient les seuls films de Michel Hazabidus que j'aimais bien et la reprise de la franchise sans lui, avec un Nicolas Bedos derrière la caméra avait tout pour me faire peur...
Et clairement c'est le moins réussi des trois... On oscille entre les bonnes idées et les très mauvaises...
En fait les problèmes commencent dès l'ouverture du film, cette séquence qui servait de clip promotionnel au film, où OSS 117 s'échappait d'un camp soviétique. Clairement il est montré comme arrogant et tout ce que tu veux, mais compétent, il sait ce qu'il fait et il s'en sort parce qu'il est bon. Ce n'est pas réellement le personnage d'OSS 117... (et en plus la mise en scène est aux fraises... ça n'arrive même pas à être jouissif) Surtout qu'après un générique parodiant sans imagination celui des James Bond, OSS se retrouve mis au placard par son supérieur... Pourquoi ?
En fait là on se rend bien compte qu'il aurait été plus intéressant, vu ce que le film tente maladroitement de dire, à savoir qu'il n'est plus dans le coup et qu'il va devoir retrouver confiance en lui, de faire de la mission en Afghanistan où il est capturé un échec. Un échec qui expliquerait sa mise à l'écart du terrain, son encroutement, le fait qu'il devienne un geek qui rigole aux blagues sur les systèmes Unix, etc. Surtout que ça sa mise au placard aurait pu durer plus de 15 jours comme c'est le cas dans le film.
Je veux dire que si tu veux le placer en situation d'inconfort, autant y aller à fond et le justifier...
Parce qu'en fait là le film peine à retrouver l'humour des films précédents qui était quand même pas mal basé (du moins pour les meilleurs gags) sur le fait qu'il soit totalement con, qu'il dise une connerie plus grosse que lui, qu'il se fasse reprendre sèchement par un personnage et qu'il en rajoute une couche derrière incapable de comprendre ce qu'on vient de lui dire... Disons que c'était un con, arrogant, mais qu'il avait de la superbe.
Et là il a perdu sa superbe (il la retrouve un peu vers la fin), et ça fait que le personnage est juste moins drôle, les situations sont moins drôles... et on se fait un peu chier... parce que le contre discours pour "calmer" la blague quant à lui reste bien présent. On a juste OSS 117 qui est pathétique...
pas drôle... pas pathétiquement drôle... juste pathétique...
Je ne comprends juste pas le projet.
Surtout que Bedos a quand même l'air d'être un beauf plus que proche de 117 que 1001 le personnage joué par Pierre Niney qui représente la modernité.
Et donc finalement les meilleures séquences du film c'est lorsque le personnage de Dujardin retrouve un peu de sa superbe, qu'il reprend confiance en lui, mais le film n'étant pas particulièrement bien dialogué il n'y a aucune phrase qui sera aussi marquante qu'un : on en reparlera lorsqu'il faudra porter quelque chose de lourd. Bon le coup du crocodile m'a bien fait rire... surtout pendant ce temps on a Dujardin avec sa carte de l'Afrique (mais littéralement de l'Afrique) qui tente de s'orienter sur un chemin de brousse avec elle.
C'est à partir de ce moment là qu'on retrouve un peu le OSS117 des premiers films, tout a déjà été résolu grâce au personnage de Niney et donc lui peut se permettre toutes les conneries, elles n'auront plus grandes conséquences puisque la mission est déjà terminée. Mais encore une fois, ça ne pisse pas bien loin parce que c'est pas très innovant au niveau des blagues, pas très bien filmé non plus. Pas grand chose à se mettre sous la dent.
Juste pour les deux du fond qui crient au racisme, qui pleurent parce que les personnages ne sont pas punis pour être des salauds racistes... Le film passe quand même bien son temps à ridiculiser OSS 117, à la priver même de ses charmes auprès des dames, à lui faire dire les pires conneries dont on sait évidemment que c'est des conneries vu la tête de Dujardin et le vide qui traverse son esprit, le tout en se moquant de la politique néocoloniale de la France qui fait ce qui est clairement montrée comme étant le "mauvais" choix... et OSS 117 fait lui-même le mauvais choix par machisme...
Je m'attendais à un film plus réac de la part de Bedos et si le film ne vole pas haut... il n'y a pas de quoi s’indigner... sauf si on choisi de s'indigner pour le simple plaisir...
Finalement l'aspect qui aurait clairement dû occuper plus de place dans le film, et se permettre d'aller beaucoup plus loin, c'est de voir le personnage balancer les pires conneries racistes tout en croyant se contenir parce qu'on lui a dit de faire attention. C'est clairement la seule véritable idée comique nouvelle du film : cette fois il se contient (et ça tourne mal !)
film minable ! tout est mauvais ! la magie n'est plus au rdv. c'est grotesque et on ne rit pas tellement c'est....prévisible ! un gros navet qui attirera les cassos
"Le monde a changé, pas lui", annonce l'affiche. Effectivement, notre très cher Hubert Bonnisseur de la Bath alias OSS 117 a peut-être 14 ans de plus au compteur, mais il n'a semble-t-il pas été touché par un élan de maturité ou de sagesse avec le temps. Le scénario de Jean François-Halin redouble d'imagination pour mettre à mal la figure et l'attitude du super-agent archaïque. Pour sa troisième aventure, l'espion bien de chez nous devra donc porter assistance à un pays de l'Afrique de l'est (ex-colonie française), faire équipe avec un jeune collègue nouvelle génération, et confronter ses méthodes avec celles d'un monde en pleine transformation à l'aube d'une présidence à gauche. Beaucoup d'idées, beaucoup de promesses et malheureusement la sauce ne prend pas autant qu'elle aurait dû. En cas de déception, beaucoup semblaient avoir un coupable tout trouvé, Nicolas Bedos. Après deux volets signés Michel Hazanavicius, dont le raffinement et le goût pour le décalage ont expédié OSS 117 parmi les meilleures comédies françaises, le voir remplacé par un humoriste aux prises de position controversées était un vrai motif d'inquiétude. C'était oublié que Bedos fils est également un cinéaste malin qui regorge d'idées (comme en témoignent ses deux premiers longs-métrages). Assumant la proximité avec James Bond, Alerte Rouge en Afrique Noire a une belle allure. De la composition des plans élégantes à la photographie cuivrée (merci Laurent Tangy), en passant par le générique très 007 et les petits clins d'œils formalistes aux deux précédents (les slipt-screens). Bien qu'il rompe avec l'approche pastiche/hommage chère à Hazanavicius c'est tout de même plaisant à l'œil. Non, la vraie raison de ce semi-échec est à chercher du côté du script. Encore une fois, les bases étaient là. Il y avait largement de quoi tenir les 116 minutes de film (les précédents s'arrêtaient à 1h40). Pour je ne sais quelle raison, les différents thèmes sont mollement traités quand ils ne sont pas délaissés (l'intrigue principale par exemple). Sur la première demi-heure, Alerte Rouge en Afrique Noire semblait parfaitement régler son pas sur ceux des 2 premiers volets, avec un Hubert étranger au concept d'Afrique post-coloniale, empêtré dans ses postures obséquieuses et imperméable à toute forme de subtilité. Tout cela retombe progressivement au fil d'un récit qui se dilate à l'excès sans exploiter à fond le potentiel comique derrière ses ébauches. Jusqu'à donner l'impression de prendre fait et cause pour son héros au détour d'un rebondissement lourd de sens, là où Hazanavicius gardait une distance pour accentuer son absurdité. Si le personnage est bien compris, la manière de le regarder - voire de le soutenir - dans sa dernière partie relève du contre-sens. Si la déception se fait ressentir, c'est paradoxalement à cause des réussites de ce numéro 3. Jean Dujardin est toujours aussi bidonnant dans un rôle qu'il maîtrise à la perfection. Le moindre haussement de sourcils ou la plus petite modulation de sa voix suffisent à déclencher le fou rire (je pense notamment à ce monologue post-coïtal mémorable). Le duo mal assorti avec l'excellent Pierre Niney fait montre d'une alchimie imparable, et les rapports contrariés de Hubert avec la gent féminine apporte son lot de dialogues délicieusement gênants (formidable Natacha Lindinger). Une si belle concentration de talents pour un film qui ne sait jamais où il va, c'est dommage. Il manquait vraisemblablement un petit coup de plume supplémentaire, histoire de donner davantage de corps et d'ironie à ces bonnes idées hélas mal exploitées.
Film de commande raté par un réalisateur qui n'a pas le talent qu'il croit avoir. Scenario creux, mal scénarisé et mal mis en scène. Le caméo de Bedos est inutile et pathétique, comme si la référence devait suggérer une quelque émotion positive ou un sourire, mais ce n'est que le comble d'un égo déplacé malvenu. Dujardin tient les quelques scènes qui retiendront la mémoire plus de 2 heures mais pas à la hauteur de ses performances passées. Niney s'amuse mais sans être au service du film. Un ennui profond et une déception pour un ex très bon client d'OSS 117.